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Didier Raoult

Didier Raoult

Didier Raoult, né le 13 mars 1952, à Dakar au Sénégal, est un microbiologiste français, spécialiste des maladies infectieuses, professeur des universités-praticien hospitalier au sein d’Aix-Marseille Université et des Hôpitaux universitaires de Marseille jusqu'à sa retraite le 31 août 2021, et directeur de la fondation institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU).

 

Lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010, il étudie, avec son équipe marseillaise, des virus complexes et des bactéries. Il est signataire de très nombreuses publications scientifiques.

 

Il acquiert une notoriété médiatique internationale en 2020 quand, en début de pandémie de Covid-19, il annonce qu'un traitement à base d'hydroxychloroquine pourrait résoudre la crise sanitaire. Les publications chinoises préliminaires sur lesquelles il se base sont contestées. Il produit ensuite ses propres études, mais leur méthodologie est très critiquée. Dans un contexte polémique, il est soutenu par une partie du grand public et de la classe politique, notamment à droite. De nombreuses théories du complot naissent rapidement après ses prises de position, alimentant l'idée d'une cabale à l'encontre d'un traitement présenté comme bon marché et efficace. Près d'un an plus tard, en 2021, les essais randomisés controlés (notamment Solidarity, Recovery et Covidoc) n'ont pas permis de démontrer l'efficacité du traitement.

 

Il est connu pour son franc-parler et ses prises de position parfois iconoclastes, voire à rebours des consensus scientifiques (notamment sur le réchauffement climatique).

Biographie

Didier Raoult naît le 13 mars 1952 à Dakar, au Sénégal. Il gardera un lien affectif avec ce pays et le continent africain. Il est le fils unique d'André Raoult (1909-1978), un médecin militaire originaire de Bretagne, fondateur de l'Organisme de recherches sur l’alimentation et la nutrition africaines (Orana), et de Francine Le Gendre (1912-2009) une infirmière née à Marseille, petite-fille de Louis-Paul Le Gendre (1854-1936), un médecin des hôpitaux de Paris (Hôpital Tenon et Hôpital Lariboisière) et infectiologue renommé.

 

La famille s'installe à Marseille en 1961.

Il effectue une partie de sa scolarité dans un lycée de Nice, puis dans un internat à Briançon. Mauvais élève, Didier Raoult part travailler à 17 ans, pendant deux ans selon certaines sources mais en fait probablement moins de six mois, sur des bateaux, paquebot de croisière ou navire de la marine marchande selon les sources.

 

L'éducation stricte de son militaire de père explique ainsi sa révolte adolescente et son échec scolaire.

 

Marié en 1982 avec Natacha Caïn, psychiatre, fille du psychiatre et psychanalyste Jacques Caïn, dont la famille est originaire du comtat Venaissin et d'Anne Caïn, psychanalyste et psychodramatiste issue d'une famille d'origine lituanienne et juive, il est père de trois enfants : Sacha (maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à Marseille), Lola Raoult-Cohen (médecin psychiatre à Marseille) et une fille Magali née en 1977, d'une précédente union.

 

Formation médicale et en biologie

 

En 1972, il passe un baccalauréat littéraire en candidat libre puis, alors qu'il n'a aucune vocation dans ce domaine, il s'inscrit à la faculté de médecine de Marseille car « c’étaient les seules études que son père acceptait de financer ». Il réussit l'internat et souhaite devenir obstétricien, mais son classement à l'internat ne le lui permet pas. Il devient donc infectiologue comme son arrière-grand-père, Paul Le Gendre.

Cursus en médecine

1981 : il obtient son diplôme d'État de docteur en médecine en 1981, après avoir soutenu sa thèse d'exercice à l'université d'Aix-Marseille II. La même année, il obtient le diplôme de médecine tropicale de l'université de Marseille et un certificat d'études supérieures (CES) en bactériologie-virologie clinique.

1982 : CES en diagnostic biologique parasitaire.

1983 : diplôme de l'U.S. Department of Health and Human Service (Center for Disease Control - Atlanta U.S.A.) : Principles of Epidemiology.

1984 : diplôme de l'U.S. Department of Health and Human Service (Center for Disease Control - Atlanta U.S.A.) : Communicable Disease Control. Cette même année, il obtient le titre de spécialiste en médecine interne en France.

 

Cursus en biologie humaine

 

1981 : certificat en bactériologie-virologie générale.

1982 : certificat de pharmacologie générale. Il obtient également une attestation d'études approfondies (AEA) de bactériologie (Montpellier).

1983 : diplôme d'études et de recherche en biologie humaine (DERBH) à Montpellier.

1985 : doctorat d'État en biologie humaine : nouveaux aspects cliniques, biologiques, hysiopathologiques et épidémiologiques de la Fièvre boutonneuse méditerranéenne. Mise au point et applications de nouvelles techniques sérologiques (Montpellier).

 

Carrière professionnelle

Recherche

 

Didier Raoult découvre un moyen de cultiver les rickettsies, ce qui lui permet de les étudier et en 1983, il crée l'Unité des rickettsies. Devenu professeur, il dirige des thèses sur les maladies infectieuses à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille : de 1988 à 2018, il fait soutenir quatre-vingt-neuf thèses. Il est président de l'université de la Méditerranée Aix-Marseille II de 1994 (où il est élu face à Michel Fougereau) à 1999.

 

Rapport sur les risques épidémiologiques

 

En 2003, à la demande de Jean-François Mattéi, alors ministre de la Santé, il rédige durant l'épidémie de SRAS de 2002-2004 un rapport sur le bioterrorisme et les risques épidémiologiques et note que « le risque actuel d’apparition de mutants de virus respiratoires, en particulier de la grippe, est le phénomène le plus redoutable ». Il pointe également l'impréparation du système de santé français en cas de pandémie. Il recommande un grand discours fondateur d'une nouvelle politique de santé qui serait capable de mieux anticiper les risques épidémiologiques dont il voit qu'ils deviendront un des enjeux forts d'un monde interconnecté. Il met en garde contre les risques de débordement des services de santé français et recommande de doter les hôpitaux d'infectiopôles, notamment d'unités de fabrication de tests, afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades.

 

De 2008 à 2017, il dirige l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) à Marseille et à Dakar au sein du campus de Hann, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l'université Cheikh-Anta-Diop (UCAD). En 2008, 10 % seulement de ses financements sont récurrents et il se procure le reste auprès des industriels et des collectivités territoriales. Il critique le système « égalitariste » français et demande des évaluations individuelles, afin que les chercheurs les plus compétents soient mieux financés.

 

Le 19 novembre 2010, il reçoit le grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière.

 

L'IHU Méditerranée Infection

Grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR dans le cadre du Programme investissements d'avenir (PIA)), Didier Raoult fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l'IHU Méditerranée Infection, inauguré en 2018. Cet institut est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement. L'IHU Méditerranée Infection a pour membres fondateurs : université d'Aix-Marseille, Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, BioMérieux, l'Établissement français du sang, l'IRD, le Service de santé des armées. Il bénéficie de l'aide de l'Union européenne et du Fonds européen de développement régional ainsi que de nombreux partenariats. L'IHU héberge huit start-ups qui, en retour, réservent 5 % de leur capital à l'IHU. Didier Raoult possède 23 % de Techno-Jouvence, qui étudie les planaires pour régénérer les cellules souches.

 

Notoriété

Biologiste reconnu

 

 
 

Il est notamment connu pour ses contributions à la recherche sur le mimivirus, qui ont ouvert un champ complètement inexploré, celui des girus. Ses découvertes scientifiques sont récompensées par le Grand Prix Inserm en 2010, décerné pour l'ensemble de ses travaux sur les agents pathogènes et sa co-découverte des virus géants, et le prix de la fondation Louis D. (Institut de France) en 2015 pour son étude sur le répertoire des microbes du tube digestif et l'évolution de son activité antibiotique.

 

Chercheur iconoclaste et prolifique, il fait partie, en 2015, des chercheurs français les plus cités dans la communauté scientifique internationale, selon la Highly Cited Researcher list de Clarivate Analytics.

 

« L'un des meilleurs infectiologues de la planète », selon Le Point« ponte de la recherche », Raoult est connu pour avoir fait évoluer, en collaboration avec son équipe, via leurs nombreux essais cliniques et leurs brevets, la science des bactéries de manière significative. Le site américain Expertscape spécialisé dans le référencement de médecins experts le classe 1er au monde pour les maladies transmissibles en 2020.

 

Didier Raoult est reconnu comme un spécialiste en matière de maladies infectieuses et tropicales.

 

Hommage scientifique, le genre de protéobactéries Raoultella, de la famille des entérobactéries, a été nommé par ses équipes en référence au chercheur, éponyme.

 

Selon un article de Mediapart d'avril 2020, ses anciens organismes de tutelle, l'Inserm et le CNRS, affirment lors d'une évaluation menée par l'HCERES en 2017 que ses unités de recherche manquent « d’expertise dans des domaines clefs », en particulier « en épidémiologie », et n'approfondissent pas assez leurs études, par exemple pour connaître les effets d’un virus sur le corps humain. Les évaluateurs reprochent que la priorité soit donnée au « volume de publications plutôt qu’à leur qualité », estimant qu'une compilation de nouvelles bactéries - comme « on collectionne les timbres » - ne procure pas plus d'avancée pour la recherche scientifique et médicale. Ils jugent « désespérée » la création de la revue New Microbes and New Infections destinée à publier des articles refusés par les autres revues.

 

Médiatisation

 

Avec ses prises de position sur la pandémie de Covid-19, critiquées par une partie de la communauté scientifique, mais soutenues par une autre, Didier Raoult devient, en 2020, l'une des personnalités les plus suivies par les médias grand public et les réseaux sociaux en France. En mars 2020, il apparaît en deuxième place du baromètre Odoxa des personnalités préférées des Français. Sa chaîne YouTube de l'IHU de Marseille totalise des millions de vues ; son compte Twitter personnel atteint 100 000 abonnés trois jours après sa création et approche les 600 000 en juin 2020. Il est soutenu par des personnalités (Jean-Marie Bigard, Jair Bolsonaro, Valérie Boyer, Christian Estrosi, Éric Cantona, Gilbert Collard, Dieudonné, Laeticia Hallyday, Elon Musk, Michel Onfray…), certains médecins (Violaine Guérin, Philippe Douste-Blazy, Christian Perronne, Michèle Barzach, Marc Gentilini, Patrick Pelloux, Paul Trouillas, Martine Wonner… alors que d'autres témoignent de leur opposition), et des groupes de citoyens sur les réseaux sociaux — entre autres des Gilets Jaunes. Le groupe Facebook « Didier Raoult Vs Coronavirus », créé le 20 mars 2020, réunit en quelques jours 370 000 membres ; selon l'analyse de la Revue des médias de l'INA, le contenu de ce qui y est publié s'apparente à une communication institutionnelle de l'IHU de Marseille, ce qui limite la portée de la comparaison avec les « gilets jaunes ». Selon certains médias, il acquiert un statut de « lanceur d'alerte » et de « figure centrale » dans les milieux complotistes. Cette période apporte à Didier Raoult une importante notoriété médiatique.

 

Le sociologue Frédéric Pierru estime que Didier Raoult a adopté un style « populiste ». Le sociologue note cependant que la notion de « populisme médical », telle que développée par Gideon Lasco et Nicole Curato, se caractérise par un appel au « bon sens » populaire contre les élites, tandis que Didier Raoult se présente lui-même comme l'un des meilleurs infectiologues mondiaux, donc comme faisant partie de l'élite.Le chercheur Antoine Bristielle, qui a enquêté auprès de 1 000 personnes membres de groupes pro-Raoult sur Facebook, estime que le point essentiel caractérisant les soutiens de Raoult est la « défiance très importante envers les médias classiques et les institutions politiques ». Les soutiens de Raoult voient en lui une « figure antisystème ». Le profil type d'un pro-Raoult est « une femme âgée, éduquée et plutôt à droite ». Une enquête des Décodeurs portant sur le profil de 208 internautes pro-Raoult sur Facebook, affirme que les pro-Raoult ont des appartenances partisanes peu marquées : la majorité n'affichent pas de lien vers des partis ou personnalités politiques. Par contre, beaucoup suivent des personnalités estimant que les intérêts du « peuple » ne sont pas dignement défendus par l’« élite ».

 

En France, un sondage réalisé par l’IFOP le 6 avril, peu avant la troisième étude de Didier Raoult, indique que 59 % des Français croient que le protocole à base de chloroquine est efficace contre la Covid-19, contre 20 % qui sont d'un avis inverse. Pour le journal Science « le plébiscite populaire dont bénéficie l’hydroxychloroquine contraste fortement avec des données très peu convaincantes »Le Figaro décrit aussi les résultats annoncés au président en les qualifiant de « peu convaincants » pour un « remède miraculeux ». De son côté, Le Monde indique que l'étude « ne permet toujours pas de conclure que l’association permet de guérir plus vite que l’évolution spontanée » et que 54 cas de troubles cardiaques, dont quatre mortels, ont été reportés depuis le 27 mars 2020 au centre de pharmaco-vigilance chez des malades prenant de l'hydroxychloroquine associée ou non à de l'azithromycine.

 

Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, estime que la démarche « subversive et atypique » de Didier Raoult a fonctionné : « il a fait à sa manière de la controverse académique un fait de société total » et a fait « apparaître par contraste ce qui à terme risque d’être perçu comme les limites de la technostructure de la recherche ». Selon Arnaud Benedetti, la visite rendue par le président Emmanuel Macron à Didier Raoult le 9 avril montre que le président ne ferme aucune porte ; elle envoie un signal à ceux qui parmi les élus ont pris fait et cause pour le professeur marseillais. Didier Raoult a un fort soutien de la droite en région Paca. D'après RTL, l'engouement de la droite marseillaise « semble s'étendre au reste de l'Hexagone ». Xavier Bertrand, « ténor de la droite », soutient Raoult. A gauche, la chloroquine est aussi défendue, mais « de façon plus timide ». Emmanuel Macron consulte Raoult, Jean-Luc Mélenchon prend contact une fois avec lui. D'après le sociologue Pierru, toute une partie de la « gauche de la gauche » prend parti pour Didier Raoult alors que ce dernier est un homme de droite par héritage familial et « dont tous les réseaux politiques sont de droite ». Selon LCI, les soutiens politiques se font plus discrets les mois passant, mais restent présents, avec une exception, la défection de Ségolène Royal. Des soutiens à la droite de la droite s'accompagnent d'une critique de l'industrie pharmaceutique.

 

Une enquête réalisée par YouGov les 27 et 28 mai 2020, peu après l'abrogation du décret autorisant l'usage de l'hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19, indique que les Français font plus confiance à Didier Raoult qu'au ministre de la Santé, Olivier Véran.

 

Retraite

 

Le 31 août 2021, il prend sa retraite de professeur des universités-praticien hospitalier, la direction des Hôpitaux universitaires de Marseille ayant refusé sa demande de cumul emploi-retraite. François Crémieux, nommé à la tête de l’AP-HM en juin 2021, et Eric Berton, président de l'Université Aix-Marseille souhaitent qu'il abandonne aussi la direction de l’IHU, piloté par une fondation privée. Ces décisions sont prises à un moment où les prises de positions de Didier Raoult sur les variants et la vaccination sont considérées comme étant de plus en plus problématiques, et l'image de l'IHU auprès de ses partenaires largement dégradée