Date de création : 09.04.2012
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22.12.2024
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
Le Junkers Ju 87 est le plus connu des bombardiers en piqué de la Luftwaffe employé durant la Seconde Guerre mondiale. En allemand, « bombardier en piqué » se traduit par Sturzkampfflugzeug, composé de trois mots : « Sturz » (chute), « Kampf » (combat) et « Flugzeug » (avion) — soit littéralement « avion de combat en piqué ». En abrégé, le mot donne « Stuka », terme qui fut depuis presque invariablement associé au Ju 87, bien que les Stukas soient une catégorie d'avions, et non un terme désignant un unique modèle.
L'intervention de l'Allemagne dans la guerre civile espagnole allait permettre d'évaluer l'avion, avec les autres appareils de la Légion Condor, dans un contexte opérationnel réel. Le chef de la légion, le colonel von Richthofen, qui s'était opposé quelques années plus tôt à la réalisation du Stuka, fut si impressionné par sa précision qu'il alla jusqu'à réclamer davantage d'appareils. L'avion sera ensuite utilisé du premier au dernier jour de la Seconde Guerre mondiale sur tous les fronts où la Luftwaffe fut engagée. D'autres pays alliés de l'Allemagne utiliseront également cet appareil. Environ 5 700 Ju 87 furent produits par la firme aéronautique Junkers.
Genèse
L'idée du bombardier en piqué vient des militaires américains dans les années 1920. Conscients de la montée en puissance de la marine japonaise dans le Pacifique, ils préconisent l'emploi d'attaques de précision pour frapper une cible mobile (tel un navire) plus efficacement que ne le ferait un bombardier classique en vol horizontal. La tactique est indéniablement calquée sur celle du rapace fonçant sur sa proie : frapper vite et fort en ne laissant aucune chance à la cible. Jusque dans les années 1930, des essais et des meetings ont lieu avec succès, ce qui n'échappe pas aux observateurs japonais et allemands. Dès lors, ces deux nations vont s'efforcer de développer leur propre bombardier en piqué .
Les obstacles sont pourtant nombreux : lors du piqué, la machine doit supporter des contraintes aérodynamiques élevées, tout comme le pilote qui doit encaisser des « g » notamment lors de la ressource juste après le largage de la bombe.
En janvier 1930, le RLM lança un appel d'offres pour la conception d'un bombardier en piqué. Répondent présentes les firmes Arado avec son Ar 81, Heinkel avec son He 118, Blom & Voss avec le Ha 137 et Junkers avec le Ju 87 qui possède déjà de l'avance sur l'appel d'offres. Conçu sous l'initiative d'Hermann Pohlmann (en) en 1933 (déjà cofondateur du K 47 (en)), le premier prototype du Ju 87 V1 effectua son premier vol à l'automne 1935, propulsé par un moteur Rolls-Royce Kestrel de 640 ch. Il était entièrement métallique, avec une aile en « W » et possédait une dérive double. Point négatif toutefois, la stabilité du V1 était médiocre et le prototype sera détruit au cours des essais près de Dresde le 21 janvier 1936 en raison de la difficulté à le maîtriser dans les évolutions en lacets.
Le deuxième prototype V2, immatriculé D-UHUH, reçoit une dérive simple et est également doté de plans rapportés à l'intrados, à l'extérieur des pantalons de roues. Ces plans pouvaient pivoter de 90 degrés et constituer de cette façon d'excellents aérofreins, limitant sa vitesse en plongée à environ 600 km/h. La bombe était fixée à un cadre rectangulaire spécial articulé sous le ventre de l'avion, juste à l'arrière du radiateur. Au cours du piqué, ce cadre basculait vers l'avant, afin que la trajectoire de la bombe évite le cercle de l'hélice. Enfin, son moteur était à présent un Jumo 210 de fabrication allemande et développant 610 ch.
Le V2 participe avec ses trois concurrents aux essais à Rechlin en mars 1936. Très vite, l'Ar 81 de configuration biplan s'avéra obsolète par rapport aux standards de la guerre moderne et le He 118 était davantage un chasseur qu'un bombardier en piqué, et ses performances dans ce domaine déçoivent. Le Ha 137 et le Ju 87 sont au contraire massifs et peu esthétiques, mais solidement bâtis et offrent tous deux la même configuration d'aile en « w ». De prime abord similaire, le Ha 137 n'offre pourtant pas de poste de mitrailleur arrière de protection, comme le spécifiait le cahier des charges, à l'inverse du Ju 87 qui, lui, se conforme aux spécifications requises9. On apprécie également sa robustesse et son agilité malgré ses formes ramassées, la bonne ergonomie du poste de pilotage et surtout sa capacité à piquer presque à la verticale. Le Ju 87 V2 finit donc par convaincre et est déclaré vainqueur.
Un troisième prototype fut testé le même mois avec un Jumo 210 Da de 680 ch. La dérive avait été agrandie et la canopée quelque peu modifiée. L'appareil avait une envergure de 14 mètres et pouvait atteindre une vitesse maximale de 320 km/h à une altitude de 4 000 m. L'armement comprenait une mitrailleuse fixe dans l'aile droite en plus de celle à l'arrière du poste de pilotage. Il fut tenu en réserve pendant que le V2 concourait face à ses adversaires.
Le quatrième prototype possédait un meilleur aérodynamisme du bâti-moteur à la queue, ainsi qu'une verrière revisitée. Il donnera naissance à la série A « Anton » dont dix avions de pré-production nommés A-01 à A-11 sont construits durant l'été 1936 (voir série Anton).
Prototypes :
Ju 87 V1 : W.Nr 4921 - testé le 17 septembre 1935
Ju 87 V2 : W.Nr 4922 - testé le 25 février 1936
Ju 87 V3 : W.Nr 4923 - testé le 27 mars 1936
Ju 87 V4 : W.Nr 4924 - testé le 20 juin 1936
Outre la forme particulière de ses ailes en « W », ce bombardier monomoteur se caractérisait par des éléments disproportionnés, comme le radiateur sous le nez et le train d'atterrissage principal fixe.
Malgré sa taille, le Ju 87 était souple aux commandes mais la masse du moteur requérait de solliciter les freins en douceur en fin d'atterrissage. Si le pilote freinait trop brusquement, l'avion avait tendance à se mettre en pylône. Un système innovant de redressement automatique équipait également l'appareil, afin de le récupérer systématiquement après l'attaque en piqué. L'équipage évitait ainsi le crash si le pilote devait perdre connaissance au moment de la ressource (apparition d'un voile noir).
Le terme Stuka désigne en allemand tout appareil de bombardement en piqué. Cependant, la légende du Ju 87 et son exclusivité dans ce rôle au sein de la Luftwaffe lors de la Seconde Guerre mondiale eut comme conséquence que ce nom lui soit maintenant spécifiquement (mais non exclusivement) attribué.
Également appelée « trompette de Jéricho », la sirène mécanique était fixée sur chaque train d'atterrissage, voire sur un seul. Elle possédait une petite hélice qui, en tournant, produisait un son strident lors des attaques en piqué qui s'amplifiait proportionnellement à la vitesse de l'air s'écoulant autour de l'avion. Le pilote pouvait l'activer à l'aide d'une commande située à l'intérieur du cockpit. Elle se déconnectait ensuite automatiquement lorsque les freins de piqué se rétractaient.
Ce son aigu, rapidement associé au bombardement en piqué, avait pour objectif de terroriser les populations et démoraliser les militaires à son approche. Il a également parfois été dit qu'elles permettaient au pilote de l'avion de deviner la vitesse atteinte en piqué, celui-ci n'ayant qu'à écouter le son pour le savoir, et pouvant ainsi rester concentré sur son attaque.
De nombreuses photos attestent de la présence des sirènes sur certains Ju 87 en France en 1940, mais aussi pendant la campagne des Balkans de 1941, tout comme sur le front russe jusqu'en 1943. Elles furent du reste montées en série à partir de la version B1, à l'exception des premiers appareils livrés, ainsi que sur d'autres, postérieures, jusqu'en 1943. Cependant, les sirènes étaient probablement démontées sur beaucoup de Ju 87 en opération, et ce dès l'année 1940. Elles freinaient en effet un avion déjà assez lent et leur bruit alertait l'ennemi de sa présence. Un capot de protection conique était alors fixé à leur place. Finalement et mis à part au tout début de la guerre, les sirènes furent très peu employées mais le bruit caractéristique qu'elles produisaient demeura associé au Ju 87 dans l'imaginaire.
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