Monde : France

Sandrine Pissarra a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, ce vendredi 24 janvier 2025, rapporte l’AFP. La cour d’assises de l’Hérault a ainsi suivi les réquisitions du parquet.

La mère de famille était jugée pour actes de « torture » et de « barbarie » pour avoir affamé à mort Amandine, sa fille de 13 ans. Le 6 août 2020, jour de son décès d’un arrêt cardiaque et d’une septicémie, au domicile familial de Montblanc (Hérault) la collégienne, enfermée depuis des semaines dans un débarras sans fenêtre et privée de nourriture, ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m.

La cour, composée de trois magistrats professionnels et de six jurés populaires tirés au sort (cinq femmes et un homme), a répondu « oui » à toutes les questions sur la culpabilité de l’accusée « à la majorité de sept voix au moins », a annoncé le président de la cour d’assises, Eric Emmanuelidis, sans plus de commentaire.

L’avocat de la mère d’Amandine, Me Jean-Marc Darrigade, a affirmé que Sandrine Pissarra ne fera pas appel de sa condamnation. « Elle a décidé d’ores et déjà d’accepter la peine qui a été prononcée (...) pour éviter d’imposer à ses enfants la charge émotionnelle et la douleur d’un nouveau procès », a-t-il déclaré, auprès de Franceinfo.

Selon lui, ce procès a permis à sa cliente de « se déverrouiller ». La mère de famille, qui affirme avoir été maltraitée dans son enfance, s’était « enfermée dans le déni pendant des années » au point de « refuser d’admettre qu’elle puisse traduire son malaise intérieur par des violences sur ses enfants », a-t-il avancé.

L’ex-compagnon de Sandrine Pissarra, Jean-Michel Cros, a lui été condamné à à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir privé sa belle-fille de soins jusqu’à sa mort, le 6 août 2020. C’est plus que ce qu’avait requis le représentant du ministère public à l’encontre de l’ex-conjoint, « lâche collaborateur » du « système Pissarra », contre qui aucune période de sûreté n’a donc été prononcée.

L’avocat de Jean-Michel Cros a, lui, annoncé « discuter de l’éventualité d’un appel » avec son client, selon Franceinfo.