Anton Webern à Stettin, octobre 1912.
Anton Webern (* 3 décembre 1883 à Vienne; † 15 septembre 1945 à Mittersill) est un compositeur et chef d'orchestre autrichien. Un des premiers élèves d'Arnold Schönberg, il appartient au premier cercle de la seconde école de Vienne.
Son nom complet est Anton Friedrich Wilhelm von Webern, mais il abandonne la particule von en 1918.
Né dans une famille bourgeoise de Vienne, Anton Webern étudie la musicologie avec Guido Adler au conservatoire de Vienne puis en 1904, avec Arnold Schönberg qui eut une grande influence sur sa musique. En 1906, il est nommé docteur en musicologie au conservatoire de Vienne. En 1920, il quitte peu à peu la vie publique et en 1926, il fait connaissance à Vienne de la poétesse Hildegard Jone (1891-1963). Anton Webern a dès lors conçu l'ensemble de sa production vocale sur des textes de Jone.
En 1945, il est tué par une sentinelle américaine ivre dans son village d'origine près de Salzburg alors qu'il sortait fumer un cigare sur la terrasse après le couvre-feu.
Au début du XXe siècle il délaisse la tonalité. Vers 1920 — presque en même temps que Schönberg — Webern remplace la libre atonalité par la technique plus stricte du dodécaphonisme. À partir de ce moment, la musique de Webern se concentre vers une organisation totale des sons non seulement d'après leurs hauteurs mais également d'après leurs durées. Alors que Schönberg et Alban Berg s'essaient à la grande forme, l'art de Webern s'accomplit dans la petite forme hautement concentrée.
Soucieux de la sonorité de chaque instrument et de la combinaison de leurs timbres (cf. les Cinq pièces pour orchestre op. 10), il met en place dans ses œuvres la Klangfarbenmelodie.
Ce catalogue ne comprend que les œuvres numérotées.
Passacaille, pour orchestre, op. 1 (1908)
Entflieht auf Leichten Kähnen, pour chœur a cappella sur un texte de Stefan George, op. 2 (1908)
Cinq lieder sur Der Siebente Ring, pour voix et piano, op. 3 (1907-08)
Cinq lieder de Stefan George, pour voix et piano, op. 4 (1908-09)
Cinq mouvements pour quatuor à cordes, op. 5 (1909)
Six pièces pour grand orchestre, op. 6 (1909-10, révisé en 1928)
Quatre pièces pour violon et piano, op. 7 (1910)
Deux lieder, sur des textes de Rainer Maria Rilke, pour voix et piano, op. 8 (1910)
Six Bagatelles pour quatuor à cordes, op. 9 (1913)
Cinq pièces pour orchestre, op. 10 (1911-13)
Trois petites pièces pour violoncelle et piano, op. 11, (1914)
Quatre lieder, pour voix et piano, opus 12 (1915-17)
Quatre lieder, pour voix et piano, opus 13 (1914-18)
Six lieder pour voix, clarinette, clarinette basse, violon et violoncelle, op. 14 (1917-21)
Cinq chants sacrés, pour voix et petit ensemble, op. 15 (1917-22)
Cinq canons sur des textes latins, pour soprano, clarinette et clarinette basse, op. 16 (1923-24)
Trois mélodies populaires sacrées, pour voix, violon, clarinette et clarinette basse, op. 17 (1924)
Trois lieder, pour voix, clarinette en mi? et guitare, op. 18 (1925)
Deux lieder, pour chœur mixte, célesta, guitare, violon, clarinette et clarinette basse, op. 19 (1926)
Trio à cordes, op. 20 (1927)
Symphonie, op. 21 (1928)
Quatuor pour violon, clarinette, saxophone ténor et piano, op. 22 (1930)
Trois lieder sur Viae inviae de Hildegard Jone, pour voix et piano, op. 23 (1934)
Concerto pour flûte, hautbois, clarinette, cor, trompette, violon, alto et piano, op. 24 (1934)
Trois lieder pour voix et piano, op. 25 (1934-35)
Das Augenlicht, pour chœur mixte et orchestre, op. 26 (1935)
Variations pour piano, op. 27 (1936)
Quatuor à cordes, op. 28 (1937-38) - dont la série est basée sur le motif BACH
Cantate nº 1, pour soprano, chœur mixte et orchestre, op. 29 (1938-39)
Variations, pour orchestre, op. 30 (1940)
Cantate nº 2, pour soprano, basse, chœur et orchestre, op. 31 (1941-43)
Elle a reçu le Razzie Awards 2001 pour Driven et La Planète des Singes dans la catégorie "Pire Second Rôle Féminin".