Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
07.11.2024
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nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
très bien fait http://titi.ce nterblog.net
Par han.t, le 03.09.2024
wsl
Par Anonyme, le 26.06.2024
« A nous trois, on a quand même gagné 10 Tours de France ». La boutade a de quoi amuser. Elle est signée Raymond Poulidor, au cours d'une sorte de réunion d'anciennes gloires du cyclisme où l'entourent Jacques Anquetil et Eddy Merckx, tous deux quintuples vainqueurs de la Grande Boucle. Toujours placé mais jamais gagnant, « Poupou » n'a jamais en effet réussi à inscrire son nom au palmarès, malgré ses huit podiums en quatorze participations. Pire, le Creusois n'a à aucune reprise porté le maillot jaune sur les routes du Tour, ne serait-ce qu'une journée. Parfois pour un rien : en 1973, il termine second du prologue pour huit dixième de retard seulement sur le hollandais Joep Zoetemelk, régional de l'étape.
Dès son premier Tour, en 1962, Poulidor fait connaissance avec l'infortune : il prend le départ de la Grande Boucle avec un poignet plâtré qui l'handicapera durant trois semaines. S'il termine cette 49ème édition à une prometteuse troisième place, empochant l'étape d'Aix-les-Bains au passage, il est surclassé, comme tout le peloton, par Anquetil dans le contre-la-montre du lendemain. Un simple avant-goût de ce qui attend le Limousin, devant composer toute sa carrière tantôt avec la malchance, tantôt avec la supériorité de « Maître Jacques » puis du « Cannibale ». Un exemple ? Deux ans plus tard, il s'incline de nouveau face au Normand, alors qu'il aurait fini en jaune à Paris sans les bonifications réservées aux vainqueurs d'étapes. Lors du neuvième jour de course, il arrive en tête au vélodrome de Monaco mais oublie qu'il faut boucler un tour de circuit supplémentaire avant de franchir la ligne d'arrivée en vainqueur. Anquetil en profitera pour le doubler, gagner l'étape et engranger la minute de bonification – rappelons qu'il sera sacré avec seulement 55 secondes d'avance sur son éternel second. En 1968, enfin débarrassé d'Anquetil et épargné par l'hégémonie de Merckx qui ne débutera que l'année suivante, une moto le renverse à Aurillac, le contraignant à l'abandon alors que la victoire lui était promise.
Echouant souvent si près du but (deux autres places de dauphins sont à mettre à son actif, en 1965 et 1974), Raymond Poulidor peut au moins se consoler en se disant que ces revers n'ont fait que renforcer son aura. Car s'il y a un terrain sur lequel le natif devançait largement ses adversaires, c'est bien celui de l'amour du public, d'ailleurs toujours palpable quarante ans après sa retraite sportive. Symbole de cette France du terroir, bonne vivante et qui n'aime pas les vainqueurs arrogants, Poulidor l'a toujours emporté à l'applaudimètre sur Anquetil. « Quand je bats dix fois Poulidor, les gens trouvent que c'est normal. Quand il me bat une seule fois, ils applaudissent et la presse parle d'exploit », se lamentait même le natif de Mont-Saint-Aignan, qui n'a jamais digéré son déficit de popularité, au point d'aller jusqu'à contrecarrer les plans d'un certain Polidori sur les pentes du Giro 1967, coureur Italien dont le nom lui rappelait son rival. Il aura fallu attendre la fin de leurs carrières respectives pour que les deux champions deviennent enfin amis. « Avec cette histoire de rivalité, nous avons perdu quinze ans d'amitié », a avoué Maître Jacques dans les années 70. Quinze ans durant lesquels Raymond Poulidor, à défaut de marquer l'histoire, sera entré dans la légende.