Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
26.11.2024
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nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
très bien fait http://titi.ce nterblog.net
Par han.t, le 03.09.2024
wsl
Par Anonyme, le 26.06.2024
Le 24 février 1916, suite aux recommandations du général de Castelnau, Joffre décide de l'envoi à Verdun de la IIe armée, qui avait été placée en réserve stratégique, et dont le général Pétain, en poste à Noailles, était le commandant depuis le 21 juin 1915.
Bernard Serrigny, le chef d'état-major de Pétain, raconte dans ses mémoires, que lorsque le télégramme de nomination du GQG arrive à Noailles, Pétain est absent. Serrigny le retrouve avec sa maîtresse Eugénie Hardon-Dehérain dans l'hôtel Terminus, gare du Nord à Paris. Le général averti par son ordonnance de son affectation, la rejoint aussitôt.
Philippe Pétain est un fantassin de formation, qui n'ignore pas que « le feu tue », comme il le répète sans cesse. Pour lui, la progression de l'infanterie doit s'effectuer avec l’appui de l’artillerie. L’année précédente, la justesse de sa tactique a été démontrée. Il est économe des efforts de ses hommes et veille à adoucir au maximum la dureté des épreuves pour ses troupes.
Dans un premier temps, le général Pétain réorganise la défense. Elle s’articule sur les deux rives de la Meuse, en quatre groupements : sur la rive droite Guillaumat, Balfourier et Duchêne, Bazelaire sur la rive gauche. Une artillerie renforcée dans la mesure des disponibilités couvre les unités en ligne. Les forts sont réarmés. Pour ménager ses troupes, il impose le « tourniquet » ou « noria ». Les troupes se relaient pour la défense de Verdun. En juillet 1916, 70 des 95 divisions françaises ont participé à la bataille, soit un million cinq cent mille hommes, les soldats restant quatre ou cinq jours en premières lignes, puis la même durée en secondes lignes et dans les villages de l'arrière-front (alors que les soldats allemands restent sur place et voient leurs effectifs complétés au fur et à mesure des pertes)
Dans un second temps, il réorganise la logistique. La seule voie de ravitaillement possible consiste en une voie ferrée sinueuse doublée d’une route départementale. La route ne fait que sept mètres de large et se transforme en bourbier dès les premières pluies. Sur ces 56 km de piste, il fait circuler une succession ininterrompue de camions roulant jour et nuit.
Cette artère vitale pour le front de Verdun est appelée « La Voie sacrée » par Maurice Barrès. Il y circule plus de 3 000 camions, un toutes les quinze secondes. 90 000 hommes et 50 000 tonnes de munitions sont transportés chaque semaine.
Des carrières sont ouvertes dans le calcaire avoisinant. Des territoriaux et des civils empierrent en permanence la route. Des milliers de tonnes de pierres sont jetées sous les roues des camions qui montent et descendent du front. Les deux files font office de rouleau compresseur et dament les pierres.
Un règlement draconien régit l’utilisation de cette route. Il est interdit de stationner. Le roulage se fait pare-chocs contre pare-chocs, de jour comme de nuit. Le flot ne doit s’interrompre sous aucun prétexte. Tout véhicule en panne est poussé au fossé.
La voie ferrée existante est une voie métrique. Elle est intensément exploitée à partir du matériel roulant d'origine (celui du « Petit Meusien ») mais comme cela ne suffit pas, l'armée utilise aussi des locomotives, voitures et wagons en provenance de toute la France. Alors que le réseau n'est pas dimensionné pour absorber un tel trafic, aucun accident n'est à déplorer. Dans le même temps, les sapeurs construisent une nouvelle voie de chemin de fer, à voie normale cette fois, pour desservir Verdun : la ligne 6 bis. Construite en un temps record, elle contribue à la victoire française, en particulier en évitant les transbordements.
Enfin, Pétain réorganise l’artillerie. L’artillerie lourde restante est récupérée. Un groupement autonome est créé et directement placé sous ses ordres. Cela permet de concentrer les feux sur les points les plus menacés. Ces changements apportés à cette partie du front font remonter le moral de la troupe qui sent en Pétain un véritable chef qui la soutient dans l’effort et la souffrance.
Pour la première fois depuis le début de la guerre, l'aviation intervient de manière véritablement organisée avec la création de la première grande unité de chasse, chargée de dégager le ciel des engins ennemis, et de renseigner le commandement sur les positions et les mouvements de l'adversaire : « Je suis aveugle, dégagez le ciel et éclairez-moi », leur dira-t-il. Les Allemands sont arrêtés à quatre kilomètres de leurs positions de départ, avance très faible eu égard aux moyens qu'ils ont engagés.
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