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France (paquebot) : Mutinerie de 1974

Publié à 12:54 par dessinsagogo55 Tags : france vie merci mer sur centerblog center sommaire monde voyage loisirs saint place
France (paquebot) : Mutinerie de 1974

 

 

Le mercredi 11 septembre 1974, le France approche du Havre au retour de New York. À 21 h 6, une délégation de 50 à 60 hommes d'équipage arrive à la passerelle du navire, où se trouve le commandant Christian Pettré. La délégation est emmenée par Marcel Raulin, un cabinier, président du comité intersyndical du bord, et comprend les secrétaires des fédérations syndicales ainsi que plusieurs délégués de l'équipage, du comité central d'entreprise et du comité d'établissement du Havre. Si un mouvement social et une mutinerie étaient attendus, la modalité de la mutinerie, en mer, surprend. Une action d'ampleur était prévue, mais à l'issue du dernier voyage : il semble qu'un noyau d'une centaine de salariés plus décidés aient anticipé l'action. Les rivalités entre CFDT et CGT, ainsi que les différences d'avenir entre équipage, reclassé sur d'autres navires de la CGM, et personnel de cabine, assuré d'être licencié, sont des facteurs qui ont joué. Les Renseignements généraux savaient qu'une action des marins se préparait, sans en connaître la date ; des représentants syndicaux étaient montés à Southampton sans qu'une réunion générale ait été organisée ; les garçons de service en restauration avaient gardé leur tenue noire au lieu de l'habituelle blanche, « en signe de deuil ».

Les ordres donnés à la salle des machines sont contradictoires, mais la vitesse est réduite en quelques minutes ; des sonneries d'alarme se déclenchent dans les compartiments machines ; le bateau du pilote L'Alexandre ne peut accoster. D'autres mutins pénètrent dans les machines. Marcel Raulin ordonne au commandant de diriger le France vers l'entrée du port et de mouiller entre les bouées 9 et 12 afin de bloquer son entrée, tout en annonçant aux passagers l'opération en cours. Celle-ci avait pour nom de code « Amenez les oranges ». C'est la première fois qu'une mutinerie de cette ampleur a lieu sur un bateau à l'entrée du port,(Le Provence avait déjà été immobilisé pendant 48 heures, mais à quai, en décembre 1965, pour protester contre la vente du navire. Cinq cents passagers étaient à bord).

À 23 h 50, le commandant s'adresse aux passagers pour les rassurer ; la délégation confirme à minuit qu'elle ne s'opposera pas à leur débarquement. La passerelle et la salle des machines sont évacuées. À h 10 le 12 septembre, le ferry Viking III de Thoresen Ferries accoste le France et les passagers y montent par une coupée. Les remorqueurs Abeille 26Abeille 27 et Abeille 28 transbordent les bagages à terre. Le débarquement des 1 266 passagers est achevé à 16 h 15, sans incident. Alors que le ferry s'éloigne, les passagers massés sur sa plage arrière entonnent Ce n'est qu'un au revoir, puis crient « Vive le France ! ».

La grève se poursuit. Sont restés à bord les 964 membres de l'équipage et du personnel de cabine. Les marins grévistes forment un « gouvernement de bord ou de crise » (Raulin en est le « Premier ministre ») ; ils impriment un journal quotidien, Le (la) France en rade, et tiennent un « conseil des ministres » chaque matin . Les officiers refusent de s'associer au mouvement. Les mutins se rendent compte que le commandant a mouillé le navire en dehors du chenal, afin que les navires arrivant au port du Havre puissent toujours passer, dans un souci de sécurité.

À terre, les négociations avec les syndicats mettent du temps avant de commencer. Jacques Chirac, alors Premier ministre, rencontre les membres de la compagnie et confirme sa décision avec fermeté : fin de l'exploitation du navire, annulation des voyages suivants. De plus, il organise un blocus du navire par la marine nationale : il semble que le gouvernement ait voulu éviter une expérience autogestionaire semblable à celle de Lip. La compagnie générale transatlantique porte plainte contre les mutins (plainte retirée en décembre, à la fin du mouvement). Un comité de défense du paquebot est créé par André Duroméa et regroupe 31 organisations du Havre ; 40 000 personnes signent une pétition adressée au Président de la République. Des manifestations ont lieu les 12, 20 et 28 en soutien à l'équipage mutiné, mais ne rassemblent pas plus de 3000 personnes. Le gouvernement a cependant d'autres priorités à ce moment précis (prise d'otages à La Haye le 13, attentat à Paris le 15).

Le conflit se durcit : le maire du Havre va retrouver les mutins avec une vedette, malgré le refus du sous-préfet ; une grève générale est lancée dans la marine marchande, les 16 et 17 septembre. Bien suivie le premier jour, elle s'effondre ensuite. Le 18, les voyages restants sont officiellement annulés par la Transat ; une barge pétrolière ravitaille le France le même jour, ce qui laisse penser à un conflit durable. Le problème du ravitaillement en vivres se pose : celui-ci est refusé par la Transat, mais est effectué par un chalutier, le Saint-Joseph, qui tente d'amener 500 kg de tomates, 3 tonnes de pommes de terre et 800 kg de carottes provenant d'organisations diverses (dockers, ouvriers, Secours Populaire, etc.). Le chalutier est alors bloqué, mais une manifestation à la sous-préfecture pousse la Transat à accepter le ravitaillement.

La première personne à quitter le navire est un garçon d'hôtel, Michel Duchemin, qui se jette à l'eau, vite secouru par les bateaux du blocus mis en place autour du bâtiment. Le 23 septembre, un plan est proposé par le ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski pour reconvertir le France en paquebot de loisirs uniquement. Mais le même jour, le vent se lève, obligeant à mouiller une deuxième ancre. Les vents forcissant entre 8 et 10, le navire appareille le 24 septembre au matin et s'éloigne à deux milles au large de Saint-Vaast-la-Hougue, à l'abri de la péninsule du Cotentin ; la baisse des réserves de mazout l'empêche de naviguer plus loin ou de rester dans la rade du Havre. À Saint-Vaast, un patrouilleur de la Marine nationale empêche tout bateau de s'approcher à moins de 100 mètres. Le France est alors isolé et ne peut revenir au Havre, puisque deux bouées ont été mouillées à son ancien emplacement.

Alors que les défections augmentent avec la lassitude et le découragement, les responsables syndicaux rencontrent ceux de la Compagnie Générale Maritime (CGM), le 4 octobre, et trouvent un accord permettant aux marins de regagner Le Havre, après 23 jours de conflit. Le France quitte Saint-Vaast le 9 octobre, avec 540 hommes encore à bord, arrive au Havre quai Joannès-Couvert, où moins de huit cents personnes sont là pour accueillir les mutins.

Un noyau dur de 121 grévistes continuent l'occupation du paquebot jusqu'au 8 décembre. Une fois qu'ils quittent le navire, il est déhalé dans l'arrière-port

 



Liens externes                                                  
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/France_(paquebot)

 
     
     
Notes et références                                                    
   
    
   
   
    France (paquebot)
    France (paquebot) : Désarmement
    France (paquebot) : Mutinerie de 1974
    France (paquebot) : Au quai de l'oubli
    France (paquebot) : Rachat et changement de nom
    France (paquebot) : Fin de vie
   
   
   
   
   
   
   
   
 
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