Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont atteint en 2019 un nouveau record de 1.430 milliards de dollars (+3,5%), mais leur croissance a marqué le pas et devrait se maintenir au même niveau en 2020, selon un rapport publié lundi.
Le taux de croissance enregistré en 2019 ressort "au plus bas depuis 2016, en raison de la complexité de l'environnement économique mondial" et en particulier de la solidité du dollar, précise l'étude de référence de la société de gestion Janus Henderson Investors.
Sur le seul quatrième trimestre, les dividendes ont progressé de 4,6% pour atteindre le montant record de 291,8 milliards de dollars en dépit d'un ralentissement de la croissance des bénéfices en Amérique du Nord.
Si les marchés émergents et le Japon ont tiré la croissance des dividendes à la hausse l'an passé, l'Asie pacifique hors Japon, l'Europe et le Royaume-Uni ont en revanche été à la traîne par rapport à la moyenne mondiale, constate la société de gestion, l'une des principales dans le monde avec 333,9 milliards d'euros d'actifs sous gestion.
Les dividendes versés aux États-Unis ont augmenté de 4,7% à 490,8 milliards de dollars en 2019, un nouveau record, mais ont chuté en Europe de 2% à 251,4 milliards de dollars.
2020 : vers une nouvelle année record ?
En Europe, la France - principal payeur de dividendes sur le Vieux Continent - a été le seul pays à battre son record annuel (+1,3% à 63,9 milliards de dollars) grâce aux importants dividendes extraordinaires de Natixis et d'Engie.
Le Japon a de nouveau enregistré la plus forte croissance des dividendes à l'échelle mondiale (+6,3% à 85,7 milliards de dollars) alors que "dans le reste de l'Asie, le ralentissement de la croissance économique mondiale et l'impact des tensions commerciales ont eu un effet négatif", note Janus Henderson.
Par ailleurs, "le secteur pétrolier est celui qui a généré la plus forte croissance, ses dividendes augmentant d'un dixième, alors que le secteur des télécommunications a vu ses dividendes diminuer".
Pour 2020, Janus Henderson estime que la baisse des dividendes extraordinaires, en raison de la croissance modérée des bénéfices attendue, devrait peser, même si la faiblesse du dollar pourrait être un atout.
Il prévoit une hausse de 3,9% des dividendes totaux, à 1.480 milliards de dollars par rapport à 2019, soit une cinquième année consécutive de record.
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