Petite déception pour les grands vainqueurs des épreuves à Tokyo: leur médaille d'or ne possède que très peu du métal jaune. Mais les cours actuels de l'or et de l'argent lui donnent tout de même une jolie valeur.
Alors forcément, ils ne s'entraînent pas des années pour cela. Mais les médaillés olympiques repartent aussi avec un bel objet autour du cou, fabriqué avec des matériaux nobles.
Avec 339 finales à Tokyo cette année, impossible de distribuer des médailles à la hauteur de leur dénomination: déception, les médailles d'or ne sont donc pas en or.
Pourtant, on trouve bien un peu du métal jaune: 6 grammes pour être précis, comme le prévoit le règlement olympique, sur les 556 grammes au total pour la plus belle des médailles, soit 1,2% de la masse totale. Le restant étant de l'argent. 6 grammes d'or, c’est peu, mais au cours actuel de l'or, cela représente tout de même 300 euros environ.
Le bronze? Plutôt du cuivre
Valeur refuge par excellence, l'or voit son cours augmenter depuis plusieurs années, avec une forte accélération lors du début de la crise financière. Le lingot d'un kilogramme flirte aujourd'hui avec les 50.000 euros contre moins de 35.000 euros lors des derniers Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Moins impressionnant, le cours de l'argent a aussi grimpé à la faveur de la crise pour atteindre 665 euros le kilogramme. Une médaille d'or "vaut" donc environ 660 euros (or plus argent) contre 360 euros pour une médaille d'argent (uniquement en argent) et… 3,5 euros pour une médaille de bronze, composée principalement de cuivre.
Si le Comité olympique ne donne pas de prime aux médaillés, ces derniers sont néanmoins financièrement récompensés par leur pays respectif. Avec de fortes disparités: l'Italie verse ainsi 179.000 euros à ses médaillés en or et l'Espagne, 94.000 euros. A l'inverse, les champions allemands ne reçoivent que 18.500 euro tandis que les Français obtiennent 65.000 euros.
Thomas LeroyJournaliste BFM Business