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Jacques Faizant ne fut pas qu'un dessinateur de presse durant un demi-siècle (il se disait d'ailleurs journaliste). Qui sait qu'il fut également romancier et chansonnier à ses débuts ?
Né en Auvergne en 1918, il fait ses études dans une école anglaise à Biarritz, avant d'obtenir un diplôme à l'école hôtelière de Nice. Démobilisé en 1942, il enchaîne les petits boulots : docker, coursier, gérant de restaurant, chanteur de charme, scénariste et dessinateur de presse à ses moments perdus. Sa carrière débute le 1er février 1942 lorsque son premier dessin est publié dans Dimanche illustré. Il rencontre alors Jean Nohain qui le fait entrer dans le monde des variétés radio-télévisées : il devient producteur et animateur à l'ORTF. Peu à peu, il vit de ses dessins en travaillant pour pas moins de soixante-dix titres de presse, dont Bonjour Dimanche, Ici Paris ou encore France Dimanche. En 1967, il rejoint Le Figaro, auquel il fournit dès lors un dessin quotidien. Il travaille chez lui, le poste de radio en alerte pour parer à tout imprévu, comme le jour du décès de De Gaulle où il réalise son fameux « Le chêne qu'on abat » en une heure. Il a par ailleurs toujours expliqué que le Général avait inspiré sa carrière de dessinateur politique.
Jacques Faizant, roi des aphorismes, cycliste aguerri, fumeur de pipe qui ne supportait pas de perdre à la pétanque ni de négliger ses amis, laisse derrière lui une soixantaine de livres. Jamais méchant, toujours drôle, très droit, ce dessinateur intemporel reste une légende du dessin de presse.