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lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
Le 18 juin 2005, l'appel du 18 juin a été classé par l'Unesco sur le registre international Mémoire du monde, où sont recensés depuis 1992 les documents du patrimoine documentaire d'intérêt universel, en vue d'assurer leur protection. L'inscription, proposée conjointement par l'Institut national de l'audiovisuel (INA, France) et la BBC, concerne quatre documents considérés comme les témoignages clés de l'événement : le manuscrit du texte de l'appel radiodiffusé du 18 juin, l'enregistrement radiophonique de l'appel du 22 juin, le manuscrit de l'affiche « À tous les Français » du 3 août et l'affiche elle-même. L'exactitude du dossier remis à l'Unesco à cette occasion est néanmoins contestée par l'historien François Delpla.
Monument élevé en 1963 à Jersey par les Français libres, remerciant les habitants de l'île pour l'aide qu'ils leur ont apportée, lorsqu'ils ont franchi la Manche pour rejoindre de Gaulle suite à son appel
Plaque commémorative avec le texte du discours de De Gaulle à Vienne (Isère).
Le 10 mars 2006, le 18 juin a été institué par décret journée nationale non chômée « commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi ». Cette journée rend hommage à « l'ensemble des résistants français, c'est-à-dire tous ceux qui ont refusé la défaite et continué à se battre, que cela soit dans les Forces françaises libres, à la tête d'un journal clandestin, sur les bancs de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger ou dans un maquis ».
Plusieurs timbres commémoratifs ont été émis par La Poste :
un timbre de 20 centimes, pour le vingtième anniversaire, émis le 20 juin 1960 ;
un timbre en 1964 ;
un timbre pour le cinquantième anniversaire, émis en 1990 ;
un timbre pour le soixante-dixième anniversaire, émis en 2010.
De même, plusieurs pièces commémoratives ont été frappées par La Monnaie de Paris :
des pièces de 500 francs (en or) et de 100 francs (en argent), en 1994 ;
une pièce de 2 euros française, pour le soixante-dixième anniversaire, en 2010.
Parodies
Le Mouvement du 22-Mars diffuse une parodie de l'appel en 1968.
L'Appel du 18 joint est un manifeste publié en 1976, appelant à la légalisation du cannabis, dont le titre est un jeu de mots entre « juin » et « joint ».
Liens externes | |||||||||||||||||||||||||||
https://fr.wikipedia.org/wiki/Appel_du_18_Juin | |||||||||||||||||||||||||||
https://fr.wikipedia.org/wiki/Juin_1940#Offensive_10_mai_au_24_juin_1940 | |||||||||||||||||||||||||||
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LE MONDE | 07.06.2013 à 11h05
Par Michel Noblecourt
Premier ministre de François Mitterrand après la victoire de mai 1981, figure tutélaire de la gauche socialiste, Pierre Mauroy s'est éteint, vendredi 7 juin, à l'âge de 84 ans. Il était hospitalisé depuis le 1er juin dans un établissement de la région parisienne. Maire de Lille pendant vingt-huit ans, Pierre Mauroy a dirigé trois gouvernements d'union de la gauche jusqu'en 1984, date à laquelle Laurent Fabius, qui a annoncé son décès depuis Tokyo, lui a succédé à Matignon. C'est sous son égide que fut abolie la peine de mort, lancée la décentralisation, introduits l'impôt sur les grandes fortunes, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures... Il fut l'un des promoteurs du virage de la rigueur de 1983 qui conduisit François Mitterrand à faire le choix de l'Europe et de rester dans le système monétaire européen.
BRISÉ MORALEMENT ET PHYSIQUEMENT
Maire de Lille de 1973 à 2001, Pierre Mauroy fut député du Nord (1973-1981 et 1986-1992), président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais (1974-1981) et président de la Communauté urbaine de Lille (1989-2008). Il n'avait plus de mandats locaux depuis qu'il avait laissé en avril 2008 ce dernier poste à Martine Aubry. Ces derniers mois, Pierre Mauroy était apparu fatigué. Ce 4 décembre 2012, à Lens, quand François Hollande inaugure le Louvre hors-les-murs, il est là, arborant une fine moustache blanche. Il est brisé moralement et physiquement depuis sa condamnation, le 4 février 2011, à 20 000 euros d'amende avec sursis pour "abus de confiance". On lui reprochait un "emploi fictif" à la Communauté urbaine de Lille en 1992. Cette condamnation, lui l'homme qui s'était voué entièrement à sa ville et à sa région, l'avait profondément blessé.
Lire : Hollande : Il a servi la France dans des moments exceptionnels
En septembre 2011, il avait abandonné son dernier mandat, celui de sénateur, au moment où le Sénat basculait à gauche, transformant ses adieux en émouvant plaidoyer pour la retraite à 60 ans qu'il avait instaurée en 1983. Il était toujours président de la Fondation Jean-Jaurès, sise 12, cité Malesherbes, dans cet immeuble où la SFIO s'était installée en 1937, ce think tank avant l'heure qu'il avait créé en septembre 1990.
Pierre Mauroy était aussi blessé dans sa chair. Le 14 avril 2012, il avait subi sa première anesthésie générale pour une "petite tumeur cancéreuse" au poumon qu'on lui avait retirée à l'hôpital Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). Il était contrarié de n'avoir pu donner de lui-même lors de la campagne présidentielle de François Hollande.
"SON" SOCIALISME
Comme il aurait aimé jouer l'ouvreur du meeting de Lille du candidat socialiste ! Comme dans tant d'autres campagnes, il aurait dressé une vaste fresque de l'histoire du mouvement ouvrier, de "la terrifiante Commune" à "la formidable victoire de Lionel Jospin". Ses bras scandant le rythme, sa voix s'envolant, il aurait fait défiler Jules Guesde, Jean Jaurès, Roger Salengro, Léon Blum, François Mitterrand. Autant de maillons d'une "longue chaîne", celle de "son" socialisme, dont il a voulu jusqu'au bout, encore et toujours, être acteur.
Ainé d'une famille de sept enfants, petit-fils de bûcheron et fils d'instituteur, Pierre Mauroy naît le 5 juillet 1928 à Cartignies (Nord). Le Nord et ses corons, le socialisme et ses figures légendaires, comme celle de Léo Lagrange, dont il se rappelait la visite à son grand-père, baignent son enfance. "Je suis issu d'une longue lignée de bûcherons journaliers, accidentellement mineurs", aimait-il rappeler. Le 17 mai 1940, il est jeté avec sa famille sur les routes de l'exode. Il suit le collège au Cateau-Cambresis et atterrit, en juillet 1944, à Cambrai où son père dirige une école. En 1945, "entré en socialisme comme on entre en religion", il adhère aux Jeunesses socialistes. "C'est avec l'image de Léo Lagrange, raconte-t-il dans ses Mémoires, que j'entre dans la salle où se réunit la section. Ah le parti ! Ce soir-là, le Parti socialiste que je découvre, je suis loin d'imaginer à quel point il va me dévorer."
En mars 1947, à Montrouge, premier congrès des Jeunesses socialistes, premier choc. "Enfant de la balle de la social-démocratie", il se frotte aux trotskistes. D'emblée, ils menacent de traduire "Pierrot" en commission de discipline. Son crime est de ne pas manger de viande, ce vendredi avant Pâques, par respect pour une tradition familiale que sa mère, très catholique, a imposée. Face à une salle hostile, il prononce son premier discours. "C'est de ce congrès, racontera-t-il, que m'est venu le refus de la démagogie virulente, du verbalisme gauchiste, du terrorisme du dogme."
Secrétaire national des Jeunesses socialistes en 1949, il conserve ce mandat jusqu'en 1958. En 1951, il fonde la Fédération nationale des clubs Léo Lagrange, mouvement d'éducation populaire et de loisirs. De 1951 à 1956, après avoir étudié à l'école normale d'apprentissage à Cachan, il est professeur de l'enseignement technique à Colombes. Il devient ensuite, jusqu'en 1959, secrétaire général du Syndicat de l'enseignement technique, affilié à la Fédération de l'éducation nationale (FEN).
"IL SUFFIT DE CENT HOMMES DÉCIDÉS, ET TOUT SERA POSSIBLE"
Membre du bureau national de la SFIO, dès 1963, il est alors proche de Guy Mollet qui le surnomme "le boy-scout". Artisan de l'unité de la famille socialiste, il accueille François Mitterrand, candidat unique de la gauche à la présidentielle, en octobre 1965 à Lille. En reprenant le train pour Paris, il a avec lui un premier échange qui restera gravé dans sa mémoire, point de départ d'une aventure, et bientôt d'une amitié, de plus de trente ans. Le candidat n'aime ni la SFIO ni Guy Mollet. Mais déjà il croit en sa capacité d'entraîner les grands partis, même contre leur gré. "Vous savez, Pierre Mauroy, lui confie-t-il, il suffit de cent hommes décidés, et tout sera possible."
De 1966 à 1969, il est secrétaire général adjoint de la SFIO, souvent en bisbille avec Guy Mollet. En mai 1969, quand naît le nouveau Parti socialiste sur les ruines de la SFIO, au congrès d'Alfortville, il aurait aimé jouer le premier rôle. Il ne récoltera qu'un "lot de consolation", un poste de "secrétaire à la coordination". En juillet 1969, il est battu d'une voix par Alain Savary qui devient premier secrétaire. Qu'importe ! L'héritier spirituel de Jean Jaurès et de Léon Blum sera un passeur entre la vieille SFIO et un parti réformiste moderne.
Au congrès d'Epinay-sur-Seine, en juin 1971, il se prête au jeu de François Mitterrand qui, pour prendre le contrôle du PS, s'allie aux grosses fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône, "supposées les moins favorables à un accord avec les communistes". L'ancien candidat de la gauche l'emporte mais, plutôt que de "s'asseoir dans le fauteuil de Guy Mollet", il veut confier la direction du parti à Pierre Mauroy, patron de la fédération du Nord. Alors premier adjoint du maire de Lille, Augustin Laurent, qui en avait fait son dauphin, il lui avait promis de refuser cette couronne pour lui succéder le moment venu. C'est ainsi que François Mitterrand devint, malgré lui, premier secrétaire du PS, Pierre Mauroy gardant, comme secrétaire à la coordination, un poste de numéro deux. Le 8 avril 1973, il est élu maire de Lille et, la même année, député.
Allié fidèle de François Mitterrand, ce social-démocrate bon teint est l'artisan, en 1974, des Assises du socialisme qui voient Michel Rocard, les chrétiens et les syndicalistes CFDT de la deuxième gauche rejoindre le PS. Mais il joue à fond la carte de l'alliance avec le Parti communiste et du programme commun. "Les communistes, racontera Pierre Mauroy, tant que nous étions derrière eux, tout cela leur allait très bien. A partir du moment où nous sommes passés devant, rien n'allait plus."
"CHANGER DE SOCIÉTÉ C'EST REFUSER L'ILLUSION DE LA RÉVOLUTION"
Au congrès de Metz, en avril 1979, Pierre Mauroy refuse de suivre les mitterrandistes qui veulent éliminer les rocardiens. Il quitte la majorité et défend avec l'ancien dirigeant du PSU une motion intitulée "socialisme et réalité". Avec son lyrisme habituel, il plaide pour le "socialisme du quotidien" – "le socialisme, quoi !" – et dénonce ceux qui s'abritent derrière "la mythologie" ou "l'habileté tactique". "L'épreuve des faits" le conduit à penser qu'on ne changera pas en cent jours "l'idéologie et la culture produites par cent années de capitalisme". "La transformation de la société, tonne-t-il, exige un programme dont le contenu explore le possible : changer de société c'est refuser l'illusion de la révolution."
Avec le temps, Pierre Mauroy verra dans ce congrès de Metz, qui "préfigurait la question qui allait se poser en 1982, celle de l'adéquation du projet socialiste avec son époque et le monde contemporain", "une erreur manifeste". Battu, il est rejeté dans la minorité avec Michel Rocard. Mais avec le vainqueur de Metz, il n'y a pas de rupture. Chaque mois, ils ont un tête-à-tête. Et en 1981, pour sa troisième campagne présidentielle, François Mitterrand en fait son porte-parole.
A l'époque, celui qui préside le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, depuis 1974 a conscience que les 110 propositions du candidat n'incarnent pas "un programme de gouvernement". "Cela aurait pu durer longtemps, expliquera-t-il, tellement le marxisme imprégnait les partis de gauche et leur mode de fonctionnement. Il a fallu que les socialistes arrivent au pouvoir pour qu'on en sorte." Mais il veut faire le lien être entre "les idéalistes obnubilés par la construction de la société future" et les "pragmatiques préoccupés de gestion quotidienne".
"LE SOCLE DU CHANGEMENT"
Le 21 mai 1981, celui que les vainqueurs de Metz n'attendaient pas est nommé premier ministre. Dans la voiture qui les conduit à l'Arc de triomphe, il s'inquiète des attaques contre le franc mais le président élu écarte toute dévaluation. A Matignon, où il restera mille cent cinquante-trois jours, dirigeant trois gouvernements, sans se soucier jamais de son image – "le look, ce n'est pas mon fort" –, sa vie ne sera jamais "un long fleuve tranquille". Au départ, c'est l'euphorie de l'état de grâce : hausse de 20 % du minimum vieillesse, de 25 % des allocations familiales, de 10 % du smic horaire. Quand au soir du second tour des législatives de juin 1981, une vague rose déferle, il retrouve des accents lyriques : "Nous sommes les défricheurs de l'avenir !" Les socialistes ont la majorité à eux tout seuls mais quatre ministres communistes entrent au gouvernement. Dans l'union, Pierre Mauroy va installer "le socle du changement".
Le 8 juillet 1981, dans sa très longue déclaration de politique générale, il s'engage à "jeter les bases d'une nouvelle citoyenneté", notant que les Français "attendent un pouvoir qui ne soit pas seulement exercé par d'autres mais exercé autrement". Quelques jours plus tard, à la télévision, il attaque – "les gens du Château sont partis" – et se dépeint en "chef de guerre dans la lutte contre le chômage". Quatre mois après, le franc est dévalué. "Il fallait remettre les compteurs à zéro", explique-t-il. Homme du verbe, il ne sait pas toujours tempérer. En novembre 1981, décidé à tenir la "ligne de crête" des deux millions de chômeurs, il proclame : "Les conditions de la reprise économique sont réunies" même s'il subsiste "une ombre de morosité héritée de ces dernières années". Et quand, le 29 novembre, Jacques Delors réclame une "pause", il réplique que les réformes seront menées "de manière permanente et continue".
Dans Le Monde du 20 avril 1982, Pierre Mauroy explique que "gouverner autrement", c'est accorder aux ministres la possibilité de "participer à la discussion politique" même s'il pense plutôt que c'est le silence qui sied le mieux à la solidarité gouvernementale. En mai, des indices alarmants laissent augurer d'un infléchissement de la politique économique. Mais si le premier ministre constate que "la relance des économies occidentales n'est pas au rendez-vous", et se dit prêt à "changer de vitesse", il claironne qu'il ne se résignera pas à "faire du barrisme".
Il avait pourtant sous la main les 40 feuillets d'un plan d'austérité déjà adressé à l'Elysée. Et, au beau milieu des fastes du sommet des pays industrialisés à Versailles, il arrache au président un blocage des prix et des salaires. "Je lui demandais trois mois de blocage et il m'en a donné quatre." Le 13 juin, un dimanche, il convoque un conseil des ministres extraordinaire pour faire entériner par un gouvernement très partagé ses décisions. Et il en donne la primeur, le même jour, à Georges Séguy et à Henri Krasucki, les dirigeants de la CGT, réunie en congrès à Lille, en les décorant de la médaille d'or de la ville.
A l'approche des municipales de 1983, alors que les rumeurs disent l'inverse, Pierre Mauroy dément tout plan d'austérité et affirme tranquillement, le 16 février : "Franchement, les gros problèmes sont derrière nous. La politique du gouvernement est fixée et, actuellement, pratiquement tous les indicateurs de la politique gouvernementale se remettent tranquillement au vert." Depuis le début de l'année, pourtant, il croise de plus en plus souvent à l'Elysée "les visiteurs du soir" – Pierre Bérégovoy, Laurent Fabius, Jean-Pierre Chevènement, Jean Riboud – qui plaident auprès du président pour la sortie du franc du système monétaire européen (SME). L'offensive reprend de plus belle après la sévère défaite de la gauche aux municipales et une nouvelle dévaluation du franc. "Non, je ne sais pas conduire sur le verglas", répond le premier ministre quand François Mitterrand lui propose, le 14 mars, de mener cette "autre politique". Le président consulte, hésite mais, au bout d'une semaine de flottements, il revient vers le maire de Lille : "Il n'y a pas d'autre politique, il n'y en a qu'une, la vôtre." Le 22 mars, Pierre Mauroy, qui a affiché son caractère et contredit son image de velléitaire, est reconduit à la tête d'un troisième gouvernement. Son nouveau plan de rigueur, un "réajustement", sera mis en route par ordonnances.
Cette politique, proclame-t-il, le 8 avril 1983 à l'Assemblée nationale, "demande un effort de l'ensemble de la collectivité nationale pour des succès qui ne peuvent pas être immédiats" mais l'effort est "équitablement" réparti. "La voie de la rigueur nous permettra de bâtir une société plus juste", ajoute-t-il le 1er mai. "J'ai dû me dépenser beaucoup, écrira-t-il dans ses Mémoires, pour convaincre le pays, et plus encore mes propres amis, que la politique de rigueur n'est ni une régression ni un renoncement, mais la condition même de la poursuite des réformes."
Le chemin de croix de Pierre Mauroy continue. En 1984, la gauche s'attaque aux restructurations dans les charbonnages, l'automobile, la sidérurgie, les chantiers navals. "C'est dramatique pour moi", confiera celui qui est né dans un village de sidérurgistes du Nord. Mais il tient bon : "Si on ne supprime pas des emplois, les entreprises seront condamnées." Les communistes manifestent, Georges Marchais en tête, avec les sidérurgistes. Pierre Mauroy flétrit cette "médiocrité dans l'union". Pour obtenir une "clarification", il engage sa responsabilité, le 19 avril, devant l'Assemblée nationale. Les communistes votent la confiance en pensant le contraire. En prime, les défenseurs de l'école privée battent le pavé. Le 24 juin 1984, ils sont plus d'un million et demi à gronder. Le 12 juillet, François Mitterrand met fin à la guerre scolaire en retirant son projet. Et il accepte, le 17 juillet, la démission de celui qui ne sera pas parvenu à maintenir le chômage sous la barre des deux millions.
Avec l'abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, la décentralisation, les nationalisations, les lois Auroux sur les nouveaux droits des salariés, la libération des ondes, entre autres, Pierre Mauroy se flatte d'avoir appliqué 96 des 110 propositions. Cet humaniste, à la fois idéaliste et pragmatique, est sûr d'avoir changé la réalité, convaincu que "si nous n'avions pas fait ces réformes, les gens nous auraient abandonnés. Nous aurions reproduit le schéma de 1936".
A 56 ans, l'heure n'est pas venue pour l'homme qui a voué sa vie au rassemblement de la gauche, de prendre sa retraite. Au lendemain de la présidentielle de 1988, où François Mitterrand joue l'ouverture au centre, "une immoralité" à ses yeux, Lionel Jospin et ses amis lui forcent la main pour barrer la route à Laurent Fabius qui guigne le poste de premier secrétaire du PS pour assurer son avenir présidentiel. Dans la nuit du 13 au 14 mai 1988, Pierre Mauroy bat le favori du président par 63 voix contre 54. Chef de parti, c'est pour lui "une épreuve". Face à des jospinistes et des fabiusiens qui s'affrontent pour préparer l'après-Mitterrand, il peine à imposer son autorité.
Ce "sale boulot" atteint son paroxysme au congrès de Rennes, en mars 1990. Il fait adopter une nouvelle "déclaration de principes" mais assiste impuissant aux chipotages et déchirements internes. A la fin du congrès, il se retrouve seul à la tribune, une rose à la main. Deux jours plus tard, il est réélu à l'unanimité par le comité directeur mais il n'a pas réussi à être le passeur vers l'après-mitterrandisme. En décembre 1991, le congrès de l'Arche incarne un aggiornamento qui se veut une réponse à l'effondrement du communisme. Mais harcelé par les fabiusiens et les rocardiens, il démissionne le 7 janvier 1992. En septembre, il quitte l'Assemblée nationale pour le Sénat et il est élu président de l'Internationale socialiste. Jusqu'en novembre 1999, il tente d'y poursuivre la rénovation de la pensée socialiste... mondiale. "Vous feriez un bon candidat", lui lance François Mitterrand en décembre 1994, soucieux de contrer une candidature de Lionel Jospin à la présidentielle de 1995 après le retrait de Jacques Delors. "Je n'avais pas envisagé cette hypothèse", répond Pierre Mauroy, suscitant l'agacement du président.
Militant jusqu'au bout, il soutient Ségolène Royal en 2007 et Martine Aubry, à la primaire socialiste de 2011. Et il cultive le souvenir de ses derniers moments d'intimité avec François Mitterrand, le 24 août 1993. Le président était venu à Hardelot-Plage, sur la côte d'Opale, là où il passait ses vacances d'été avec sa femme Gilberte et son fils, lui avait murmuré avant de partir : "Et vous, continuez de mettre du bleu au ciel." En plus de soixante ans de vie politique, il avait le sentiment d'avoir accompli sa tâche.
Michel Noblecourt
Parcours
1928 : Naissance à Cartignies (Nord).
1946 : S'engage à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
1966 : Devient secrétaire général de la SFIO
1967 : Elu conseiller général du Nord dans le canton du Cateau-Cambrésis
1973 : Premier adjoint à la mairie de Lille, il devient maire de la ville après la démission d'Augustin Laurent.
1974 : Devient président du conseil régional du Nord - Pas-de-Calais.
1979 : Elu député européen.
1980 : Est nommé porte-parole de François Mitterrand, candidat à l'élection présidentielle.
1981 : Est désigné premier ministre après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Un deuxième gouvernement Mauroy est constitué un mois plus tard, après les élections législatives.
1983 : Troisième gouvernement Mauroy après les élections municipales.
1984 : Remplacé par Laurent Fabius à Matignon.
1988 : Devient premier secrétaire du Parti socialiste.
1989 : Devient président de la Communauté urbaine de Lille Métropole.
1992 : Est élu sénateur du Nord. Devient président de l'Internationale socialiste. Crée la Fondation Jean-Jaurès.
2001 : Quitte la mairie de Lille.
7 juin 2013 : Mort à Clamart.
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Le Bossu est un film français réalisé par André Hunebelle sorti en 1959, adapté du roman feuilleton de Paul Féval : Le Bossu.
Ce qui suit dévoile des moments clés de l'intrigue.
Le prince Philippe de Gonzague, décide de se débarrasser de son cousin Philippe de Nevers. Celui-ci est secrètement marié à Isabelle de Caylus qui lui a donné une fille, Aurore. Gonzague charge Peyrolles, son âme damnée, d'agir. Un chevalier, Henri de Lagardère vient prêter main-forte au prince, mais il ne peut empêcher son assassinat par Gonzague en personne. Lagardère fait serment au mourant de le venger et de prendre soin de l'enfant qu'il emporte en Espagne avec son fidèle Passepoil. Gonzague qui est parvenu à épouser Isabelle, obtient un conseil de famille devant statuer sur la succession de Nevers. Lagardère rentre alors en France. Il endosse la silhouette d'un bossu et réussit à se faire inviter au bal du régent afin de présenter Aurore. Celle-ci est enlevée. Le bossu, après avoir fait parler Peyrolles, vient la délivrer chez Gonzague avec lequel il engage un duel acharné, en présence du régent et d'Isabelle de Caylus, prévenus par Passepoil. D'une botte foudroyante ("la botte de Nevers"), Lagardère tue l'assassin de Nevers et reçoit Aurore des mains de sa mère.
Fiche technique
Réalisation : André Hunebelle
Scénario : D'après l'œuvre de Paul Féval
Adaptation : Jean Halain, Pierre Foucaud, André Hunebelle
Dialogue : Jean Halain
Collaborateur technique et assistant : Bernard Toublanc-Michel
Images : Marcel Grignon, assisté de Raymond Lemoigne, Maurice Delille, André Marquette
Musique : Jean Marion (Éditions Hortensia)
Décors : Georges Lévy, assisté de Pierre Guffroy, Jacques Brizzio
Costumes : Mireille Leydet, assisté de Paul Junker et exécutés par Marie Grontzeff
Chorégraphie : Jean Guélis
Effets spéciaux : Gérard Cogan
Maître d'armes : André Gardère
Technicien des équipes : François Nadal
Montage : Jean Feyte, assisté de Colette Lambert, Madeleine Bagiau
Durée : 104mn
Son : René-Christian Forget, Jacques Lebreton, assistés de Guy Vilette, Gaby Salagnac
Maquillage : Alexandre et Eliane Marcus, Roger Chanteau (perruques)
Tournage du 19 mai au 28 juillet 1959 dans les studios "Franstudio" de Saint-Maurice
Distribution : LUX
Pellicule 35mm, couleur par Eastmancolor, Dyaliscope
Administrateur de production : Cyril Grize
Directeur de production : Paul Cadeac d'Arbaud
Chef de production : André Hunebelle
Production : P.A.C (Paris), Globe Film International (Rome) - Franco-Italienne
Genre : Aventures historiques
Dates de sorties :
Allemagne de l'ouest : 26 novembre 1959
France : 13 janvier 1960
Distribution
Jean Marais : Henri de Lagardère alias le Bossu
Bourvil : Passepoil
Sabine Sesselmann : Aurore de Nevers et Isabelle de Caylus
François Chaumette : Philippe de Gonzague
Jean Le Poulain : M. de Peyrolles
Hubert Noël : duc Philippe de Nevers
Paulette Dubost : Dame Marthe
Paul Cambo : Philippe d'Orléans, le régent
Edmond Beauchamp : Don Miguel
Georges Douking : marquis de Caylus
Alexandre Rignault : aubergiste
Pâquerette : vieille gitane
Arnaulis : vieux gitan (non crédité)
Edmond Tamiz : Le fils du couple gitan (non crédité)
Raoul Billerey : capitaine
Guy Delorme : spadassin
Claude Carliez : spadassin
Jacques Préboist : spadassin
Bernard Rougerie/Jean Rougerie : spadassin
Rosita Fernandez : Flore
Annie Anderson : Arthémise : une invitée du bal
Françoise Deldick : servante auberge (non créditée)
Bernard Dhéran: voix du narrateur (non crédité)
Alain Nobis : huissier conseil de famille
Barbara Cruz
Juliette Vilno
Jacques Hérrieu.
Jean-Michel Rouzière : gentilhomme
Aimé De March/Philippe March : gentilhomme
Henri Coutet : juge conseil de famille
Christian Brocard : vendeur de poules
Antoine Baud : un spadassin
Gold : chien de Lagardère
Gilberte Aubry : voix d'Aurore
Jacqueline Porel : voix d'Isabelle
Monique Just
René Roussel
Le cheval de Lagardère s'appelle Sultan
Autour du film
Plusieurs scènes ont été tournées dans les Pyrénées-Orientales; notamment :
la scène des trois spadassins envoyés en Espagne pour liquider Lagardère et la fille du duc de Nevers a été tournée au pont du Diable à Céret.
la scène du marché, ainsi que celles sensées se dérouler à Ségovie, ont été tournées à Villefranche-de-Conflent.
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Élisabeth Margoni est une actrice française née à Mantes-la-Jolie (Yvelines) le 16 janvier 1945.
Elle est la fille de l'artiste peintre Denise Margoni, née Montillier, et de Eugenio Margoni. Elle est aussi la sœur cadette du compositeur Alain Margoni. Depuis 1982, elle est mariée avec le comédien Yves Beneyton.
Cinéma
1974 : Nous irons tous au paradis : Daisy
1976 : Le Corps de mon ennemi : Karine
1981 : Le Professionnel : Jeanne Beaumont
1982 : Le Bourgeois gentilhomme : Nicole
1989 : Mes meilleurs copains : Monique
2003 : Love Actually : Eleanore
2004 : San-Antonio : la Première Dame
2010 : Benvenuti al Sud : Signora Volpe
Télévision
1978 : Les Hommes de Rose, feuilleton télévisé de Maurice Cloche
1982 : Messieurs les Jurés "L'Affaire Baudières" d'André Michel : Pascale Baudières
1983 : Les brigades du tigre (Saison 6 épisode 1) Les princes de la nuit."Maya"
Théâtre
1968 : L'Amour propre de et mise en scène Marc Camoletti, Théâtre Edouard VII
1969 : L'Ascenseur électrique de Julien Vartet, mise en scène Roland Piétri, Théâtre de la Renaissance
1971 : Deux Imbéciles heureux de Michel André, Théâtre Gramont
1973 : Le Médecin malgré lui de Molière, mise en scène Jean-Louis Thamin, Théâtre Graslin
1974 : Le Médecin malgré lui de Molière, mise en scène Jean-Louis Thamin, Théâtre de l'Atelier
1976 : Isaac et la sage femme de Victor Haïm, mise en scène Étienne Bierry, Théâtre de Poche Montparnasse
1977 : Quoat-Quoat de Jacques Audiberti, mise en scène Georges Vitaly, Théâtre La Bruyère
1979 : L'Ours d'Anton Tchekhov, mise en scène Jean-Luc Moreau, Théâtre Hébertot
1981 : Le Nombril de Jean Anouilh, mise en scène Jean Anouilh & Roland Piétri, Théâtre de l'Atelier
1989 : Tempo de Richard Harris, mise en scène Philippe Ogouz, Théâtre Fontaine
1991 : Le Prête-nom de John Chapman, mise en scène Jean-Luc Moreau
2004 : Sortie de scène de Nicolas Bedos, mise en scène Daniel Benoin, Théâtre national de Nice
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Procédure des changements de prénom
Article 60 - CODE CIVIL
Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à changer de prénom. La demande est portée devant le juge aux affaires familiales à la requête de l'intéressé ou, s'il s'agit d'un incapable, à la requête de son représentant légal. L'adjonction ou la suppression de prénoms peut pareillement être décidée.
Si l'enfant est âgé de plus de treize ans, son consentement personnel est requis.
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L'acte de naissance énoncera le jour, l'heure et le lieu de la naissance, le sexe de l'enfant, les prénoms qui lui seront donnés, le nom de famille, suivi le cas échéant de la mention de la déclaration conjointe de ses parents quant au choix effectué, ainsi que les prénoms, noms, âges, professions et domiciles des père et mère et, s'il y a lieu, ceux du déclarant. Si les père et mère de l'enfant naturel, ou l'un d'eux, ne sont pas désignés à l'officier de l'état civil, il ne sera fait sur les registres aucune mention à ce sujet.
Les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère. La femme qui a demandé le secret de son identité lors de l'accouchement peut faire connaître les prénoms qu'elle souhaite voir attribuer à l'enfant. A défaut ou lorsque les parents de celui-ci ne sont pas connus, l'officier de l'état civil choisit trois prénoms dont le dernier tient lieu de nom de famille à l'enfant. L'officier de l'état civil porte immédiatement sur l'acte de naissance les prénoms choisis. Tout prénom inscrit dans l'acte de naissance peut être choisi comme prénom usuel.
Lorsque ces prénoms ou l'un deux, seul ou associé aux autres prénoms ou au nom, lui paraissent contraires à l'intérêt de l'enfant ou au droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, l'officier de l'état civil en avise sans délai le procureur de la République. Celui-ci peut saisir le juge aux affaires familiales.
Si le juge estime que le prénom n'est pas conforme à l'intérêt de l'enfant ou méconnaît le droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, il en ordonne la suppression sur les registres de l'état civil. Il attribue, le cas échéant, à l'enfant un autre prénom qu'il détermine lui-même à défaut par les parents d'un nouveau choix qui soit conforme aux intérêts susvisés. Mention de la décision est portée en marge des actes de l'état civil de l'enfant.
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Allan Théo (de son vrai nom Alain Rouget) est un auteur-compositeur-interprète, né le 11 avril 1972 à Saint-Amand-Montrond.
Son premier album Emmène-moi (1998) s'écoule à plus d'un million d'exemplaires dans les pays francophones. En 2011, il revient avec un album rock, Reprends les armes, produit par le label communautaire My Major Company.
Aîné d'une fratrie de quatre enfants, Allan Théo naît le 11 avril 1972 à Saint-Amand-Montrond, alors que ses parents ne sont âgés que de 19 ans. Sa mère, secrétaire, est passionnée par les artistes issus de la Motown et par le jazz, tandis que son père, électricien, l'initie dès l'enfance à la musique rock des Sex Pistols et des Doors. Il tournera toutefois rapidement le dos à ce style musical suite à des relations difficiles avec son père.
À 7 ans, il est inscrit au conservatoire de Versailles où il apprend brièvement le solfège. À 10 ans, alors qu'il réside Grenoble, il s'intéresse à la musique péruvienne et demande à sa mère de lui offrir une flûte de Pan. Cela lui permettra plus tard de jouer dans des camps itinérants. C'est à 12 ans qu'il découvre son instrument phare : le piano. Passant d'un petit clavier monophonique au piano d'un ami, il se fait rapidement connaître des écoles de musique et des magasins spécialisés, où il se rend pour pratiquer. Il se tourne alors vers le Jazz qu'il apprend à partir de méthodes et joue des quartets, sur le modèle de son idole de l'époque Keith Jarrett.
Il monte des groupes avec des camarades du lycée, ce qui lui permet d'interpréter ses chansons à l'occasion de la Fête de la musique. Bon élève, il obtient son bac littéraire et poursuit ses études avec un BTS de commerce international. Il se focalise alors sur son avenir professionnel et met de côté la musique. C'est à l'occasion d'un stage à l'étranger qu'il s'assoie au piano dans un bar et qu'il rejoue pendant des heures ; la musique s'impose alors comme le métier qu'il désire exercer.
À l'été 1996, Allan Théo quitte Grenoble pour se rendre à Paris, où il écume les auditions. En 1998, on lui propose d'interpréter Emmène-moi, un titre loin du jazz dont il est passionné mais qui va se révéler être une véritable opportunité. Plus d'un million d'exemplaires de l'album du même nom vont être écoulés dans les pays francophones : l'opus est disque d'or en France, le single disque d'or en France et en Belgique, disque de platine au Québec. C'est un grand succès commercial.
En 2000, Allan Théo désire néanmoins orienter sa carrière musicale vers des sonorités plus folk. Ce tournant va générer un gros désaccord avec son producteur, qui conduit l'artiste à se libérer de son contrat. En 2001, il décide donc d'auto-produire son deuxième album, Soupir, qui sortira au Québec en 2002 (Guy Cloutier Communications). Mais une fois encore, ses partenaires souhaitent qu'Allan Théo se réoriente vers le style musical de ses premiers succès, et ce différend va une nouvelle fois mettre un terme au projet.
En 2007, Allan Théo décroche un emploi de bureau et signe parallèlement avec un label indépendant, Bonsaï Musique, pour l'album THEO. Il dissimule son nom et s'oriente vers des sonorités plus rock : il fonde le Theo-Group et écume les cafés-concerts. Le groupe fait partie des "Découvertes Jeunes Talents" lors de l'édition 2008 du festival Solidays. Cette expérience renforce la détermination de l'artiste qui décide de continuer dans cette voie alternative. Il participe également au collectif de lutte contre la maladie d'Alzheimer, Les Marguerites, présent sur le single J'y étais pas signé chez Midi52/EMI.
Le 20 juin 2010, Allan Théo poste ses premières maquettes sur le site du label communautaire My Major Company. Le 24 septembre 2010, il atteint les 100 000 euros requis pour la production de son album, grâce à ses 1425 internautes-producteurs. Sur cet opus, Allan Théo est à la fois auteur, compositeur, réalisateur et interprète de tous les instruments, à l'exception des cordes. L'album Reprends les armes, sorti le 16 mai 2011, a été mixé par Stéphane Buriez et François Boutault au studio Contrepoint, et masterisé par Rodolphe Plisson au studio AVRM.
Avec sa femme Sophie, ils accueillent une petite fille prénommée Jaïnhaa le 26 mai 2012. En juin 2012, il participe à l'émission Un dîner presque parfait sur M6 ; le repas était basé sur le thème de "l'obscure clarté".
Pour l'album Reprends les armes, Allan Théo s'est inspiré de son ressenti lorsqu'il a recommencé à travailler, après cinq ans passés à vivre de ses droits d'auteurs. Il propose une approche très critique du monde du travail, dans des titres tels que Je dérive, Je resterai et Vivre au Soleil : il dépeint la violence sourde qui règne dans les bureaux, la désillusion et la résignation, alors même qu'il s'était juré de faire de la musique son métier. Il aborde également les thèmes du sexe comme exutoire (Dessine moi, Les Yeux fermés) et de la volonté actuelle de garder le contrôle dans la relation de couple (Dans ce Monde, Pas Question). Enfin, Allan Théo dépeint l'acceptation de son côté sombre dans des titres tels que Reprends les armes et Isolez-moi. L'écriture en français s'est imposée à lui pour pouvoir exploiter la richesse du lexique, notamment en termes d'images.
A la fois inspiré par l'énergie du néo metal (RATM, Linkin Park, Deftones, Soulfly, Ektomorf, Il Niño, Celldweller, Lost Prophets, Marilyn Manson, Mass Hysteria) mais également amateur de mélodies, Allan Théo a cherché à joindre les deux dans ce dernier album, écrit intégralement à la première personne.
Discographie
Albums
1998 Emmène-moi
2002 Soupir
2007 THEO
2011 Reprends les armes
Singles
1998 : Emmène-moi
1998 : Lola
1998 : Soñar
1998 : J'aurais voulu te dire
2006 : J'ai pas demandé
2011 : Je dérive
2011 : Vivre au soleil
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Léon Morin, prêtre est un film franco-italien sorti le 15 septembre 1961, adapté du roman Léon Morin, prêtre (1952) de Béatrice Beck, et réalisé par Jean-Pierre Melville.
Durant l'occupation, dans une ville de province, la jeune veuve de guerre d'un juif communiste, mère d'une fillette, défie un prêtre sur le terrain de la religion. Certaine de sa rhétorique, elle est pourtant déconcertée par les réponses du prêtre. Peu à peu, elle perd pied. Chaque nouvelle rencontre avec ce prêtre la rapprochera de la conversion. Sa résistance cédera devant le travail de la grâce. Une amie lui ouvrira involontairement les yeux sur l'une des raisons de sa conversion : l'Abbé Morin est beau.
Fiche technique
Titre : Léon Morin, prêtre
Réalisation : Jean-Pierre Melville
Scénario : Jean-Pierre Melville d'après le roman homonyme de Béatrix Beck.
Producteur : Carlo Ponti et Georges de Beauregard
Société de production : Rome-Paris Films, Compania Cinetografica Champion (Rome) et Lux Compagnie Cinématographique de France (Paris)
Musique : Martial Solal
Son : Jacques Maumont
Photographie : Henri Decaë
Montage : Jacqueline Meppiel, Nadine Trintignant et Marie-Josèphe Yoyotte
Décors : Daniel Guéret
Pays d'origine : France - Italie
Format : 1 × 1,65 noir et blanc - Son mono
Genre : Comédie dramatique
Durée : 130 minutes (2 h 10)
Date de sortie : 15 septembre 1961 (France)
Distribution
Jean Paul Belmondo: Léon Morin
Emmanuelle Riva: Barny
Irène Tunc : Christine Sangredin
Nicole Mirel : Sabine Levy
Gisèle Grimm : Lucienne
Marco Behar : Edelman
Monique Bertho : Marion
Marc Eyraud
Nina Grégoire
Monique Hennessy : Arlette
Edith Loria : Danielle
Micheline Schererre
Renee Liques
Simone Vannier
Lucienne Le Marchand : Une secrétaire
Nelly Pitorre
Ernest Varial
Volker Schlöndorff : La sentinelle armée
Chantal Gozzi
Cedric Grant : soldat américain
George Lambert : soldat américain
Marielle Gozzi
Patricia Gozzi
Gérard Buhr : Gunther
Howard Vernon : le Colonel
Charles Boda : le jeune cycliste
À la sortie du film les critiques sont partagés.
Certains reconnaissent la qualité du travail de J-P. Melville et de ses acteurs :
le cinéaste (également adaptateur), à coup de menus détails, de légères ellipses, d'infimes retouches, est parvenu à restituer les lumières du livre tout en estompant ses ombres. Du très beau travail. - Jean Rochereau, La Croix du 03/10/1961
Film probe, émouvant, beau − comme le roman qu'il reproduit si fidèlement. Nous sommes étonnés d'êtres émus, troublés, de sentir passer le surnaturel - Claude Mauriac, Le Figaro du 30/09/1961
La grâce s'imite donc, me disais-je. Qu'un bon acteur [Belmondo] puisse devenir n'importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu'il est un saint et qu'il fût en même temps ce garçon aimé d'une jeune femme et qui sait qu'il est aimé. - François Mauriac, Le Figaro littéraire du 18/11/1961
L'interprétation est ici primordiale. En témoigne, s'il était besoin, l'effacement presque total de la technique. Les scènes qui ouvrent le film (ces scènes qui se réduisent souvent à des plans uniques) constituent, par leur concision, un modèle d'exposition. - André S. Labarthe, France Observateur du 21/09/1961
Jean-Pierre Melville a réalisé là, sans bruit, un travail d'une honnêteté et d'une intelligence remarquables. Il y a été bien aidé par deux interprètes tout à fait exceptionnels : Jean-Paul Belmondo [et] Emmanuelle Riva. - Jacqueline Michel, Le Parisien libéré du 27/09/1961
D'autres sont moins flatteurs :
Aussi le film est-il bavard, très bavard, trop bavard. (...) les arguments pour ou contre la croyance, déversés par les protagonistes tout au long de la projection, n'ont pas le relief souhaité. Claude Garson, L'Aurore du 25/09/1961
Et ce pourrait être du Delannoy, en plus soigné. Pas un instant on ne sent la griffe d'un créateur. - Pierre Marcabru, Combat du 25/09/1961
Melville a un vrai talent de cinéaste. Mais peut-être a-t-il été trop fidèle parfois, à la lettre de l'œuvre originale. Le film n'est pas construit. Il se déroule chapitre par chapitre. Certains sont remarquables, d'autres sonnent plus creux. - France Roche, France-Soir du 27/09/1961
Le film, bien que magistralement interprété par deux grands acteurs (...), risque fort de n'emporter l'adhésion d'aucun public et même de lasser certains spectateurs par sa longueur et la passivité monotone de la récitante. - Armand Monjo,
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