Le 10 mars 2019, le Boeing 737 Max 8 assurant le vol Ethiopian Airlines 302 d'Addis-Abeba à Nairobi, s'écrase six minutes après son décollage de l'aéroport de la capitale de l'Éthiopie. Les 157 occupants de l'appareil sont tués sur le coup, ce qui en fait l'accident le plus meurtrier de l'histoire d'Ethiopian Airlines ainsi que la pire catastrophe aérienne survenu en Éthiopie.
Il s'agit du second accident impliquant le Boeing 737 Max 8, entré en service en 2017 et dont trois cent cinquante exemplaires ont été livrés fin janvier 2019, le premier étant le crash du vol Lion Air 610 en octobre 2018 également survenu peu après le décollage. La similarité de ces deux cas entraîne, dès le 13 mars 2019, la suspension de vol de tous les Boeing 737 Max.
Wodefit Gesgeshi, Widd Innat Ityopp’ya (amharique : ወደፊት ገስግሺ ውድ እናት ኢትዮጵያ ; « Marche vers l'avant, chère Mère Éthiopie ») est l'hymne national éthiopien.
Il fut instauré en 1992, à la suite de la chute du régime de Mengistu, et en remplacement de l'ancien hymne Ityopya, Ityopya, Ityopya qidemi. Les paroles sont de Solomon Lulu Mitiku et la musique de Dereje Melaku Mengesha
Paroles
Paroles officielles en amharique
Alphasyllabaire guèze
የዜግነት ፡ ክብር ፡ በኢትዮጵያችን ፡ ጸንቶ ፣
ታየ ፡ ሕዝባዊነት ፡ ዳር ፡ እስከዳር ፡ በርቶ ።
ለሰላም ፣ ለፍትሕ ፣ ለሕዝቦች ፡ ነጻነት ፣
በእኩልነት ፡ በፍቅር ፡ ቆመናል ፡ ባንድነት ።
መሠረተ ፡ ጽኑ ፡ ሰብእናን ፡ ያልሻርን ፣
ሕዝቦች ፡ ነን ፡ ለሥራ ፡ በሥራ ፡ የኖርን ።
ድንቅ ፡ የባህል ፡ መድረክ ፡ ያኩሪ ፡ ቅርስ ፡ ባለቤት ፣
የተፈጥሮ ፡ ጸጋ ፡ የጀግና ፡ ሕዝብ ፡ እናት ።
እንጠብቅሻለን ፡ አለብን ፡ አደራ ፣
ኢትዮጵያችን ፡ ኑሪ ፡ እኛም ፡ ባንቺ ፡ እንኩራ ።
Latin amharique
Yäzégennät keber bä-Ityopp’yachen s’änto;
Tayyä hezbawinnät dar eskädar bärto.
Läsälam läfeteh lähezboch näs’annät,
Bä’ekkulennät bäfeqer qomänal bandennät.
Mäsärätä s’enu säbe’enan yalsharen;
Hezboch nän läsera bäsera yänoren.
Denq yäbahel mädräk yakuri qers baläbêt,
Yätäfät’ro s’ägga yäjägna hezb ennat;
Ennet’äbbeqeshallän alläbben adära;
Ityopp’yachen nuri eññam banchi ennekura
Cyrillique amharique
Йәзегыннәт кыбыр бә-Итёԥԥячын цәнто
Таййә хызбавиннәт дар ыскәдар бәрто.
Ләсәлам ләфытых ләхызбоч нәцаннәт;
Бәыккулыннәт бәфықыр қомәнал быандыннәт.
Мәсәрәтә цыну сәбыынан ялшарын;
Хызбочнән ләсыра бәсыра йәнорын.
Дынқ йәбахыл мәдрәк якури қырс баләбет;
Йәтәфәҭро цәгга йәҗәгна хызб ыннат;
Ынныҭәббықышаллән алләббын адәра;
Итёԥԥячын нури ыңңам банчи ынныкура!
Transcription API
[jə.ze.gɨn.nət kɨ.βɨɾ bəi̯.tjo.pʼja.t͡ʃɨn t͡s’ən.to]
[ta.jə hɨz.ba.win.nət daɾ ɨs.kə.daɾ bəɾ.to ǁ]
[lə.sə.lam lə.fɨ.tɨh lə.hɨz.bot͡ʃ nə.t͡s’an.nət |]
[bəɨ̯k.ku.lɨn.nət bəf.k’ɨɾ k’o.mə.nal ban.dɨn.nət ‖]
[mə.sə.ɾə.tə t͡s’ɨ.nu sə.βɨː.nan jal.ʃa.ɾɨn |]
[hɨz.bot͡ʃ nən lə.sɨ.ɾa bə.sɨ.ɾa jə.no.ɾɨn ǁ]
[dɨnk’ jə.βa.hɨl məd.ɾək ja.k(u)ɾi k’ɨɾs ba.lə.βet ǀ]
[jə.tə.fət’.ɾo t͡s’əg.ga jə.d͡ʒəg.na hɨzb ɨn.nat ǀ]
[ɨnː.t’əb.bɨ.k’ɨ.ʃal.lən al.ləb.bɨn a.də.ɾa ǀ]
[i.tjo.p’ja.t͡ʃɨn nu.ɾi ɨɲ.ɲam ban.t͡ʃi‿(ɨ)n.nɨ.k(u)ɾa ‖]
Traduction française
Le respect pour la citoyenneté est fort en notre Éthiopie ;
La fierté nationale est visible, brillant d'un côté à l'autre.
Pour la paix, pour la justice, pour la liberté des peuples
Dans l'égalité et dans l'amour nous nous tenons unis.
Société de base, nous n'écartons pas l'humanité ;
Nous sommes un peuple qui vit par le travail
Merveilleuse est la tradition, la maîtresse du fier héritage,
La mère de la vertu naturelle, mère d'un peuple valeureux.
Nous te protégerons – nous avons un devoir ;
Notre Éthiopie, vis ! Et laisse nous être fière de toi !
Abebe Bikila (né le 7 août 1932 à Jato et mort le 25 octobre 1973 à Addis-Abeba) est un athlète éthiopien, spécialiste des courses de fond et vainqueur du marathon des Jeux olympiques de 1960 et de 1964.
Né à Jato, un village de bergers, non loin de Mendida (Mirab Shewa, Oromia), il s'engage dans la garde impériale de Haile Selassie pour pourvoir aux besoins de sa famille.
Il s'entraîne seul pendant deux ans avant d'être repéré en 1959 par les instances éthiopiennes d'athlétisme et Onni Niskanen, Suédois d'origine finlandaise, membre de la Croix-Rouge et passionné d'athlétisme. Abebe Bikila devient alors moniteur d'éducation physique de la garde impériale et suit un entraînement plus encadré sous la conduite de Niskanen. Ce dernier lui fait aussi pratiquer le tennis et le basket-ball pour travailler sa coordination. Dès 1959, sa réputation franchit les frontières de l'Éthiopie. Il aurait couvert le marathon en 2 h 21 min 23 s, mais certains mettent alors en doute cette performance hors normes.
Il est tout naturellement sélectionné pour participer aux Jeux olympiques de Rome en 1960 dans l'épreuve du marathon.
Lors du passage de la visite médicale d'avant course, les pieds d'Abebe Bikila sont l'objet de nombreuses interrogations. Il s'entraînait toujours pieds nus et avait développé une épaisse corne. Lors des entraînements, il avait essayé de mettre des chaussures, mais ses performances étaient alors moins bonnes. Il tente bien de trouver des chaussures à Rome, mais aucune ne convient; il développe même des ampoules.
En nocturne, il remporte la course pieds nus en 2 h 15 min 16 s (record du monde) devant le favori marocain, Rhadi ben Abdesselam, qui est définitivement décroché au 41e kilomètre. Rhadi termine à 25 secondes d'Abebe Bikila. Juste après la course, il refuse de s'asseoir et de boire, repoussant même la couverture qu'on lui tend pour se protéger du froid. Niskanen l'oblige quand même à boire un verre de Coca-Cola. Modeste, il déclare alors : « Dans la Garde Impériale, il y a beaucoup d'autres coureurs qui auraient pu gagner à ma place ».
Cette victoire le consacre comme un héros national éthiopien. Son arrivée à l'Arc de Constantin est aussi un symbole politique, un quart de siècle après l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie. Il reçoit une voiture et un appartement en récompense de sa victoire.
Impliqué presque malgré lui dans un coup d'État manqué contre l'empereur juste après les Jeux, il est gracié. Il se consacre alors à son sport et remporte trois marathons. Il termine cinquième à Boston en 1963; c'est le seul échec de sa carrière durant laquelle il franchit la ligne d'arrivée de 13 marathons.