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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


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film

Publié à 09:16 par fandeloup Tags : poulain vie monde bonne france sur film course place demain
film

Audiences TV : Le Dîner de cons», une recette qui marche

 « Le Dîner de cons » est porté par Jacques Villeret (à gauche) et Thierry Lhermitte.

Gaumont TF1 décroche la première place avec une nouvelle rediffusion du « Dîner de cons », suivi de France 3 avec la série, « Commissaire Dupin ». TF1 arrive en tête avec la rediffusion de la comédie culte de Francis Veber « Le Dîner de cons ».

Bonne tête de vainqueur avec 23,6 % de PDA soit 4,5 millions de téléspectateurs. La réplique est donnée à François Pignon, joué par Jacques Villeret, un médiocre comptable au ministère des Finances, qui se passionne à reconstituer les grands monuments du monde en allumettes. Pour Pierre Brochant, joué par Thierry Lhermitte, c’est le con idéal.

Francis Veber l’avait d’abord écrit pour le théâtre et son adaptation au cinéma est un succès avec 9 millions d’entrées lors de sa sortie en 1998.

La série France 3 de l’été, « Commissaire Dupin », arrive deuxième et toujours en bonne position : 15,3 % de PDA contre un lancement à 13,9 %.

La série raconte le quotidien de George Dupin, commissaire parisien confronté à des enquêtes criminelles hautes en couleur.

En 3e position, avec 12,9 % de PDA, M 6 avec un « Capital » spécial parc d’attractions. Ces établissements misent des stratégies toujours plus dingues pour attirer la clientèle. Bastien Codeac rassemble 2,3 millions d’intéressés. James Bond plus fort qu’Amélie Poulain Pour compléter le podium, hier sur France 2, James Bond, incarné par Pierce Brosnan, était en mission en Afghanistan.

Avion de chasse, course-poursuite, horloge atomique, l’univers de 007 plaît toujours.

Dix-huitième opus de la série « Bond », paru en 97, « Demain ne meurt jamais » de Roger Spottiswoode, rassemble 2 millions de fans. La série, « Les 100 lieux qu’il faut voir », sur France 5, a fait voyager presque 1 million de curieux entre les Cévennes, le Gard et la Lozère.

TMC suit la tendance en diffusant la comédie romantique culte française : « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain », réalisé par Jean-Pierre Jeunet en 2001. Mais c’est presque passé inaperçu. Seulement 430 000 téléspectateurs ont plongé dans le Montmartre intemporel pour suivre la drôle de vie d’Amélie, campée par Audrey Tautou.

Ce film 18 fois récompensé (13 Césars, 5 oscars) ne permet à TMC de se hisser qu’à la 9e place du classement Médiamétrie

ouf

Publié à 08:39 par fandeloup Tags : animal jeune heureux amis fond chez homme monde chien
ouf

Vivant mais blessé, le chiot disparu dans Marly a été retrouvé Kalash, le chiot de 21 mois qui avait disparu le 13 juillet dans Marly, rue Jean-Jaurès, a été retrouvé par son propriétaire grâce à des amis, dans la cour d’une habitation non loin de chez lui.

Vivant mais blessé, l’animal a pu retrouver les bras réconfortants de son propriétaire.

Kalash a été retrouvé vivant ce samedi après-midi.Kalash a été retrouvé vivant ce samedi après-midi.

« Je suis le plus heureux du monde, je pleure toutes les larmes de mon corps depuis que j’ai retrouvé Kalash », confie, très ému, Christopher, le propriétaire du jeune American Staffordshire Terrier qui avait pris la fuite, près de son habitation, rue Jean-Jaurès à Marly, à cause du bruit des feux d’artifice vers 23h45.

L’animal a été retrouvé vivant, ce samedi, vers 18 heures, non loin de là où le jeune homme avait remarqué des traces de sang provenant des pattes de son chien.

Ce sont des amis qui lui ont signalé avoir retrouvé son chien, « au fond de la cour d’une habitation, derrière un grillage ».

Sa compagne et lui ont donc foncé pour le récupérer. Après, semble-t-il, quelques tensions avec les propriétaires du lieu, l’animal a pu se faire câliner par son maître.

« Il était tout faible » « Kalash était faible. On l’a emmené chez le vétérinaire qui nous a dit qu’il avait les coussinets arrachés, des abcès aux pattes, que sa tumeur s’était rouverte et qu’il fallait la cautériser. Mon chien était déshydraté, a perdu des poils et 5kg », explique, très affecté, Christopher.

Son animal est désormais hors de danger. Christopher compte porter plainte contre les propriétaires de la cour dans laquelle il a retrouvé son chien.

Voilà la plainte été déposée j’ai caché l’adresse des gens pour éviter les représailles malgré ce qu’ils ont fait à mon chien ... au passage la phrase qui m’a plus choqué venant de mon vétérinaire. Ton chien il lui restait à peine trois jours...

orages

Publié à 18:44 par fandeloup Tags : presse france sur photos saint hiver neige place
orages

Orage de grêle dans le Jura en plein mois de juillet : des images impressionnantes !

Une déneigeuse, en plein mois de juillet, à Morbier dans le Jura. Un violent orage de grêle s'est abattu sur le Jura vendredi soir.

Les images amateur tournées par certains Jurassiens sont insolites et impressionnantes, alors que l'été est très chaud et sec.

 "Un chasse-neige intervient au Marais à Morbier (Jura-Franche Comté-France) en fin de journée le 20 juillet 2018, à la suite d’un violent orage de grêle !" peut-on lire sur la page Facebook "La Place du village".

Dans une vidéo, on y voit effectivement un chasse-neige déblayer la grêle, comme en plein hiver, seulement cette fois-ci nous sommes au beau milieu du mois de juillet.

Le sol est blanc et les quantités de grêle sont impressionnantes ! "Les cumuls de grêle suite à un violent orage stationnaire sont tout simplement démesurées !" a expliqué le compte Météo Franc-Comtoise dans la soirée de vendredi. Ludovic Deley, correspondant de presse au journal Le Progrès, a publié plusieurs photos sur les réseaux sociaux.

On y voit clairement plus de 20 cm de grêle sur le sol. Du côté de Bellefontaine, il est tombé de sacrées quantité également. En témoignent les images de "enibot69" publiées sur le réseau social Twitter. Une vingtaine d'interventions des secours Dans le Jura, une trentaine de sapeurs pompiers sont intervenus sur une vingtaine d’interventions consécutive aux orages de grêle .Les interventions ont été principalement des assèchement de locaux avec des reconnaissances de terrain afin de sécuriser les lieux sinistrés.

Les interventions des pompiers ont eu lieu principalement sur le secteur des Hauts de Bienne et de Lavans-lès-Saint-Claude.

humour

Publié à 17:56 par fandeloup

rose

Publié à 17:46 par fandeloup Tags : fleur rose
rose

La rose à grande fleur "Osiria" a une combinaison de couleurs la plus exquise. Les pétales sont rouges de sang à l'intérieur et pur argenté-Blanc à l'extérieur.

tristesse

Publié à 17:41 par fandeloup
tristesse

Le regard de la compassion dans l'agonie !

piéride

Publié à 17:32 par fandeloup Tags : papillon
piéride

Les écailles parfumées de la piéride du navet piéride du navet

 Souvent confondu avec sa cousine très commune du chou, cette piériode dont les chenilles ne consomment nullement les légumes du potager mais se contentent des crucifères sauvages se distingue aussi par ses ailes discrètement veinées de noir velouté aux reflets moirés.

C’est également l’un des seuls papillons odoriférants. Si vous avez la chance d’en apercevoir durant ce mois de juillet, prêtez bien attention au parfum que les mâles émettent pour attirer les femelles.

Ces derniers imprègnent des écailles qu'ils libèrent dans les airs à l’attention d’une future partenaire. Un surprenant comportement qui a valu au papillon le surnom de poussière d’amour citronnée par le naturaliste britannique Peter Marren.

Bien-être

Publié à 17:17 par fandeloup Tags : chiens base animal saint animaux texte france monde vie sur société image chats
Bien-être

Bien-être animal : la Wallonie, un exemple à suivre ?

 Les ONG françaises espèrent un déclic après la décision du gouvernement de région belge de Wallonie d’adopter un texte aux mesures très ambitieuses pour la protection des animaux.

« Ça fait rêver… » Muriel Arnal, présidente de l’association One Voice qui milite pour le droit des animaux, n’en revient toujours pas. En adoptant jeudi dernier un Code du bien-être animal, le gouvernement de Wallonie en Belgique peut désormais se targuer d’être la région en Europe et dans le monde la plus respectueused de la vie animale.

Piloté par le ministre centriste wallon de l’Environnement, le texte, qui doit encore obtenir l’aval du parlement régional en vue de son adoption définitive et son entrée en vigueur, instaure au fil de plus d’une centaine d’articles un impressionnant train de mesures : plus d’élevage en batterie pour les poules pondeuses, identification et enregistrement obligatoire des chiens et chats, interdiction d’utiliser des poneys pour des balades en manège, des animaux sauvages dans les spectacles de cirque, de détenir des cétacés (orques, dauphins…), ou encore de teindre la fourrure d’un animal…

«Je n’ai rien pu faire contre le gavage des oies» Pour Catherine Hélayel, avocate et cofondatrice de l’association Animal Justice et Droit, la mesure phare de ce texte est l’instauration d’un permis de détention d’un animal.

« Chaque citoyen de Wallonie l’obtient par défaut, mais toute personne reconnue pour des faits de maltraitance sera inscrite dans une base de données avec interdiction de posséder un nouvel animal, explique la militante. En plus de cette liste noire, les sanctions pénales prévues sont très dissuasives, jusqu’à 15 ans de prison et 10 millions d’euros d’amende pour les contrevenants et ceux qui maltraitent, abandonnent ou négligent leurs animaux. »

« La situation est dramatique en France » La France pourrait-elle s’inspirer d’une telle politique ?

« J’espère que l’exemple wallon aura des répercussions positives sur la politique européenne, poursuit Catherine Hélayel. Mais en France, il n’y a aucune volonté des pouvoirs publics d’avancer sur le sujet, les enjeux commerciaux et agricoles sont trop forts, alors que de nombreux sondages indiquent que la population est très majoritairement en faveur de l’amélioration de la condition animale. » Muriel Arnal de One Voice l’avoue, « la situation est dramatique en France ».

« Tout est figé, rien ne change et les promesses ne sont pas tenues. L’arrêté delphinariuma été annulé sur un simple problème de procédure. De nombreux pays bougent sur l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques. Nous avons un ministre de l’Environnement qui s’était positionné l’été dernier contre ces spectacles et qu’il y avait des formes de cruautés inadmissibles. Il a reculé depuis. »

 Les associations souhaitent désormais « que le ministère de l’Agriculture arrête de s’occuper du sujet alors qu’il défend justement celles et ceux qui sont responsables des conditions de mal-être des animaux d’élevage, juge Muriel Arnal. Il est urgent de voir naître en France un véritable ministère du bien-être animal… »

CINQ MESURES DONT ON POURRAIT S’INSPIRER

Le texte Wallon, fort de 109 articles, comporte cinq mesures majeures qui vont bien au-delà de la législation française.

 

1. Interdiction de détenir un cétacé La mesure empêche de facto l’existence des parcs aquatiques avec des spectacles d’orques ou de dauphins. En France, l’arrêté « delphinarium » pris en mai 2017 par l’ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal, qui prévoyait notamment l’arrêt de la reproduction des orques et des grands dauphins dans les parcs aquatiques, a été annulé par le Conseil d’État pour « procédure irrégulière ».

 

2. Pas d’animaux attachés Le gouvernement wallon interdit « d’entraver la liberté de mouvement d’un animal au point de l’exposer à des douleurs, des souffrances ou des lésions évitables ou de le maintenir perpétuellement attaché ». Pas d’interdiction dans l’Hexagone, mais une loi, datée de 1982, qui encadre la pratique en exigeant par exemple une longueur de chaîne d’attache d’au moins 2,50 m.

 

3. Des caméras dans les abattoirs Tout abattoir installé en Wallonie doit disposer d’une « installation de vidéosurveillance destinée à vérifier le respect du bien-être animal ». En France, suite à plusieurs scandales de maltraitance animale révélés par l’association L214, une obligation similaire était prévue, mais a été retoquée par le ministère de l’Agriculture préférant laisser le choix aux abattoirs volontaires.

 

4. Interdiction des poules pondeuses L’élevage en cage ou en batteries, pour des œufs que l’on reconnaît à la mention « 3 » sur leur coque, reste autorisé et représente même 65 % de la production en France même si plusieurs enseignes ont annoncé renoncer à les vendre.

 

5. Des cirques sans animaux sauvages La Wallonie n’autorise plus que l’exploitation, dans les spectacles de cirques, que des seuls animaux domestiques. Le débat reste ouvert et fait rage en France. Certaines municipalités ont pris des arrêtés les interdisant mais les textes se font régulièrement retoquer en préfecture. Dernier cas en date, il y a quelques jours, pour l’arrêté pris par la commune de Saint-Michel-sur-Orge (Essonne).

humour

Publié à 16:40 par fandeloup Tags : humour

phoque

phoque

Qui veut la peau des phoques de la Baie de Somme?

 La présence des phoques sur la côte d'Opale divise défenseurs et pourfendeurs de cette espèce protégée.

Abattus, décapités : depuis janvier, cinq spécimens sont morts de façon suspecte. La traque des coupables est lancée. Il faut fermer un oeil, plisser l'autre et braver le contre-jour pour enfin les apercevoir. Dans l'oculaire de la longue-vue, ils apparaissent au loin, sur un banc de sable.

Les phoques de la baie de Somme. Couchés sur le flanc, avachis, moustaches au vent et nageoires en éventail. Ils digèrent à marée basse quand l'océan laisse derrière lui une odeur de fange iodée.

A 300 mètres de là, Laurence Renaudin règle la mire et veille sur la sieste. Bénévole au sein de l'association Picardie Nature, elle prête aux touristes ses jumelles télescopiques sur la pointe du Hourdel, cette langue sablonneuse donnant à la Picardie un air de bout du monde.

Tous les jours, sa mission est la même : surveiller, sensibiliser, expliquer aux touristes l'intérêt de protéger le phoque. C'est que la période des naissances a débuté. Il ne faudrait pas qu'un nouveau-né soit séparé de sa mère à cause d'un curieux. Ou, pire, qu'un animal soit de nouveau visé par un braconnier.

Cinq cadavres sur les plages

"Vous voulez parler des phoques morts, s'enquiert un promeneur du coin. Alors attention à ce que vous racontez. Ici, c'est tranquille d'habitude. Avec cette affaire, on monte les gens les uns contre les autres."

L'affaire, justement : cinq cadavres d'animaux retrouvés depuis janvier sur quatre plages, entre Le Touquet et Gravelines. Deux d'entre eux étaient criblés de plombs.

Deux autres décapités et démembrés. Pas de témoins, peu d'indices. Une première enquête a été classée sans suite par le parquet de Saint-Omer. Une deuxième est toujours en cours concernant les bêtes retrouvées au Touquet, mais le parquet de Boulogne-sur-Mer patine.

Une chose est sûre, deux des bêtes ont été abattues en pleine mer, assure Jacky Karpouzopoulos. En tant que président de la Coordination mammalogique du nord de la France, il est l'un des premiers à avoir examiné les cadavres. Deux phoques avaient l'oesophage et l'estomac remplis de poissons quand ils ont été autopsiés. "Ils étaient en train de chasser.

Vous mangez rarement du poisson quand vous êtes couché sur le sable. Ça ne peut être qu'une action produite en mer." Les animaux ont-ils été pris dans des filets avant d'être rejetés par-dessus bord ? C'est l'une des hypothèses avancées.

Le premier, bagué, s'appelait Tamise. Il aurait été étourdi par un coup avant de couler à pic, noyé. Le deuxième aurait directement essuyé des coups de feu, selon le rapport médico-légal.

Le cas de Dax, jeune phoque lui aussi suivi par les scientifiques, est moins énigmatique. Il a été abattu au fusil à Oye-Plage, plus au nord. A bout portant. "Il faisait face à son agresseur et avait la tête légèrement relevée." Quant aux deux derniers cadavres, putréfiés, sans tête ni nageoires, ils gardent leur part de mystère. Impossible à ce jour d'évacuer la piste d'une mort naturelle. Les membres en décomposition n'étant pas sectionnés de façon franche. Des bénévoles de l'association Picardie Nature observent les phoques depuis la pointe du Hourdel, le 15 juin.

Des bénévoles de l'association Picardie Nature observent les phoques depuis la pointe du Hourdel, le 15 juin.Eric Benard / L'Express Pour faire avancer ce Cluedo maritime, l'association Sea Shepherd a mis le paquet : 10 000 euros de récompense contre toute info. "On a eu des signalements de silhouettes, des noms de bateaux, mais rien de probant", regrette Lamya Essemlali, présidente de l'antenne française de l'association à l'origine de ce "wanted" alléchant. A l'heure actuelle, on a surtout des gens qui nous disent qu'ils seront attentifs. Ça a eu l'intérêt d'alerter l'opinion." Les dunes ont désormais des yeux et la suspicion est partout. Dans les discussions, on évoque l'acte d'un "taré", de chasseurs excités de la gâchette. Mais les plus gros soupçons se portent sur les pêcheurs du coin. "On nous présente comme des tueurs sanguinaires"

En 2013, déjà, l'un d'eux avait écopé de deux mois de prison avec sursis pour avoir égorgé un phoque. "Une incitation à recommencer", dénonce Sea Shepherd. Depuis, le climat ne s'est pas apaisé. Les uns veulent protéger la faune. Les autres voient d'un très mauvais oeil la présence de mammifères qui leur voleraient leurs poissons. Entre les deux s'est creusée une fosse des Mariannes de l'incompréhension.

Il y a cinq ans, un collectif de défense contre la prolifération de ces animaux a même vu le jour. Il réunit 3 000 personnes derrière Fabrice Gosselin, pêcheur à pied de la côte d'Opale. "On est victime de ce qu'on appelle l'écologie traumatique, peste le président dans sa barbe blanchie par les embruns. Cette façon de nous stigmatiser, de nous présenter comme des tueurs sanguinaires, c'est grave. On n'a jamais demandé de les éradiquer !

Ce qu'on veut, c'est une régulation." Comme pour le loup dans les Alpes, en somme. Rien à faire. Pour Sea Shepherd, l'existence même de ce collectif crée un climat délétère. Voire une incitation à la haine. Chercheur en écologie littorale, Thierry Ruellet se rappelle ce matin où un provocateur a tapé à la porte de son labo, il y a quelques années. "Il a ouvert son coffre, il en avait tiré deux. C'était pour dire : 'Il paraît que tu aimes les phoques, tiens regarde.' C'était typiquement un con." "Ce collectif véhicule l'idée que ce sont des goinfres qui vident l'océan et qu'il faut autoriser les tirs", s'emporte Lamya Essemlali, rappelant au passage qu'on parle là d'un animal protégé.

"Ces saloperies bouffent tout" Sur le pourtour de la Manche, de la baie de Somme à la frontière belge, deux espèces venues du nord ont ainsi pris leurs quartiers. 402 phoques gris et 709 veaux marins selon le dernier comptage, en 2017. Dans la majorité des sites, les recensements soulignent une augmentation des effectifs. La loi interdit leur destruction, leur capture et tout "dérangement volontaire". Ce dernier point est le plus ambigu. Pour les associations, il n'est pas tolérable d'approcher un phoque à moins de 300 mètres.

Or, dans les faits, les rencontres impromptues sont fréquentes, surtout quand les marins déroulent leurs filets. "Ces saloperies bouffent tout et font des trous dans les mailles", peste Christophe Brisville, pêcheur à la petite semaine au Hourdel. A 37 ans, il parle comme un ancêtre à qui on a volé une partie de sa jeunesse. Bras croisés, c'est du menton qu'il désigne son ancien spot préféré pour traquer le mulet.

"Mais il n'y en a plus un seul." Même constat à un vol de cormoran de là, à Stella-Plage. Fabrice Gosselin donne rendez-vous au petit matin pour une partie de pêche à marée montante. L'homme prête une paire de bottes, il sait recevoir. Deux fois par semaine, il gare son Berlingo, lâche son chien Mozart - Momo - et tend sa ligne depuis le rivage. Vent d'ouest et ciel flamand, pas de doute, "c'est un temps à faire du bar, ça". Avec Jean-Jacques, un ami, ils sont encore les seuls sur l'immense étendue de sable.

"Cinq, six ans en arrière, on était une trentaine. C'est fini. Nous, on est là par passion, parce que ça vide la tête. C'est tout." Trois heures plus tard, il est temps de rentrer, sans le moindre poisson dans le panier. Et ne mettez pas en doute leur savoir-faire. Les deux sexagénaires sont nés ici, une canne à la main, quand les phoques n'étaient pas leurs concurrents. Légendes de port en port Dans la région, on fantasme d'ailleurs beaucoup sur la capacité de ces bêtes à se servir dans le garde-manger. "Vous savez que ça mange 40 kilos de poisson par jour !" s'indigne un promeneur du Touquet. Pas vraiment. Pour mettre fin aux idées reçues, une équipe de scientifiques a rédigé un rapport de référence, baptisé "Eco phoque".

Du factuel, rien de plus. Il évoque une consommation moyenne de 4 kilos par jour et par tête de pipe, soit un total de 1 500 tonnes par an pour l'ensemble. Un chiffre à mettre en balance avec les 35 000 tonnes débarquées chaque année par les chalutiers français sur le port de Boulogne-sur-Mer. "Beaucoup de gens sont très loin des réalités", ajoute Thierry Ruellet, coauteur du rapport. Il vise notamment un public non averti. "Les gens qui ont des résidences secondaires, par exemple, imaginent ce que le phoque peut causer aux pêcheurs. Ils véhiculent de fausses idées." Fabrice Gosselin (en noir) taquine le bar à Stella-Plage (Pas-de-Calais).

Mais ça ne mord pas.Fabrice Gosselin (en noir) taquine le bar à Stella-Plage (Pas-de-Calais). Mais ça ne mord pas.Eric Benard Et ainsi circulent quelques légendes de port en port. Ici, on évoque des phoques attaquant les chiens et "bouffant" les tadornes de Belon, un canard de la région. Là, on parle d'un risque de pandémie, d'un virus transmissible à l'homme - il existe une virose, mais le risque sanitaire pour l'homme est quasi inexistant... Reste la question de la raréfaction de la ressource. N'y a-t-il vraiment plus assez de poissons pour tout le monde ? Les écolos ne le croient pas et usent d'un argument qui hérissera leurs adversaires : "S'il y a des phoques, c'est qu'il y a encore du poisson." Leur présence serait la preuve de la bonne santé de l'écosystème et d'une chaîne alimentaire aux mailles solides. "Les premiers à dégager quand il y a moins de poissons, ce sont les prédateurs", ajoute Lamya Essemlali.

Alors, c'est vrai, il n'y en a sans doute plus autant qu'auparavant. Mais se focaliser sur le phoque, c'est oublier d'autres menaces, peut-être plus importantes : "L'érosion côtière, l'élévation de la température de l'eau, les dragages qui mettent en émulsion des métaux lourds emprisonnés dans les sédiments, la pêche électrique des Néerlandais", égrène Jacky Karpouzopoulos. Folles théories Pour Thierry Ruellet, la fronde des pêcheurs germerait ailleurs : "En fait, ce qui les embête le plus, c'est d'être poursuivis parce qu'un phoque a approché leur bateau." Si les textes étaient appliqués à la lettre, les tribunaux seraient remplis de marins, incapables de respecter la distance de 300 mètres. Car, depuis la côte, certains protecteurs des animaux, un brin zélés, les observent aux jumelles.

"J'en connais un qui s'est retrouvé avec un animal dans ses filets, raconte le scientifique, navré. En toute bonne foi, il a essayé de libérer cette pauvre bête, mais il ne dispose pas des autorisations ad hoc pour le faire. Il se trouve que certains ont été assez cons pour le poursuivre. Il y a un problème de discernement." D'où le climat délétère que l'on connaît. Certains pêcheurs se sentent traqués, voire menacés. Ils dénoncent la "professionnalisation" des défenseurs des animaux qui ont fait de leur combat un gagne-pain. Chez les antiphoques, on en est persuadé, "les écolos font tout pour sanctuariser la zone. Ils veulent foutre l'humain dehors et sont prêts à tout pour cela". Même à mettre en scène les massacres ? C'est la folle théorie que défendent de nombreux locaux. Les associatifs auraient publié de fausses photos de cadavres pour porter le discrédit sur les pêcheurs et les chasseurs, trop influents à leur goût. Foutaises, répond-on dans le camp d'en face.

L'homme y a encore toute sa place, d'autant qu'il a fait du phoque un business. Des figurines de phoques dans un magasin du Hourdel, dans la Somme.Des figurines de phoques dans un magasin du Hourdel, dans la Somme.RS Macron, le voisin du Touquet En baie de Somme, l'activité phare est désormais la balade au plus près des bestiaux, à pied, en calèche, ou en kayak. En fin de visite, on pousse forcément la porte d'un magasin de souvenirs. On y découvre toute une gamme de produits dérivés allant du mug au set de table, en passant par la boule à neige spéciale phoque. Au Crotoy, l'un des villages de la baie, la demande d'activités relatives aux mammifères a quadruplé en dix ans. Certains hameaux se transforment et voient fleurir les pancartes "à louer". D'autres sont bousculés par le ballet des cars de touristes tout droit venus de Belgique ou d'Allemagne. Seul sur sa plage, Fabrice Gosselin n'est pas d'humeur à disserter sur les bienfaits de l'écotourisme.

Oui, la région profite de la popularité de l'animal. Mais qui évalue la perte du secteur de la pêche de plaisance ? "Beaucoup vendent leur bateau, des magasins d'articles de pêche mettent la clef sous la porte, tonne le loup de mer. Et je ne parle pas des gens qui vendaient ou faisaient plaisir à leur famille avec le poisson. J'en connais qui survivent avec 600 euros de pension par mois. La pêche, c'est une activité vivrière !" Depuis cinq ans, il a déjà été reçu par plusieurs ministres (Frédéric Cuvillier, Alain Vidalies, Nicolas Hulot). Sans suite. Alors il compte prochainement taper un cran plus haut, à la porte d'un voisin touquettois nommé Emmanuel Macron. "Tiens, savez-vous qu'il adore la sole ?" S'il en va de l'appétit du président...