Un peu d'humour dans ce monde de brutes!

un peu d'humour avec ce pauvre type qui prend les gens pour des debiles

Etat d’urgence : des perquisitions dans l’agglomération de Dijon

De nombreuses perquisitions sont menées dans tous le pays. De nombreuses perquisitions sont menées dans tous le pays.

Dans le cadre de l’état d’urgence décrété sur tout le sol français après les attentats de vendredi dernier à Paris, les forces de l’ordre multiplient les perquisitions dans les milieux djihadistes.

Dans la nuit de mardi à mercredi, la police a visité plusieurs appartements du Grand Dijon.

Le préfet de Dijon l’a confirmé ce mercredi après-midi lors d’une visite auprès d’une patrouille du plan Vigipirate, les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs perquisitions dans l’agglomération dijonnaise.

Des appartements soupçonnés d’héberger des terroristes présumés ou des proches des milieux djihadistes ont été fouillés. La procureure de la République de Dijon a confirmé, elle, qu’aucune enquête n’a été ouverte à la suite de ces perquisitions.

Des opérations en Saône-et-Loire aussi

En début de semaine, des perquisitions avaient déjà eu lieu en Saône-et-Loire, et notamment dans le quartier du Stade à Chalon-sur-Saône.

Les résultats de ces fouilles n’ont pas été communiqués mais le préfet prévient que d’autres perquisitions auront lieu dans les jours à venir.

Attentats de Paris : comment les terroristes ont déjoué toutes les surveillances

Des critiques s'élèvent à l'égard des services de renseignements, alors que l'enquête révèle peu à peu les noms et les parcours des jihadistes qui ont frappé Paris vendredi 13 novembre, dont plusieurs étaient français et fichés.

En déroulant le fil de leurs investigations, les magistrats du parquet de Paris et les enquêteurs de la police judiciaire lèvent peu à peu le voile sur la préparation des attentats coordonnés qui ont visé Paris le soir du 13 novembre. Voitures, planques, explosifs.

.. Cette enquête révèle des pans entiers de la logistique du commando.

De ce que l'on va découvrir dépendra la réponse à cette question :

y a-t-il eu faille ou faillite des services de renseignement européens ?

Pour cela, il faut remonter le temps et parcourir les routes du jihad à l'envers jusqu'à la matrice : les territoires sous contrôle de Daech en Syrie.

Tout indique que les kamikazes identifiés jusqu'à présent y sont passés à partir de septembre 2013. Mais la justice peine encore à déterminer s'ils se sont entraînés ensemble et surtout quand et comment ils ont regagné l'Europe.

L'exemple du Français Samy Amimour, originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis) est emblématique. En 2012, il n'est encore qu'un demi-sel, soupçonné d'avoir voulu rejoindre les salafistes radicaux au Yémen, raison pour laquelle il est mis en examen en octobre de la même année, mais sans être incarcéré.

Il doit pointer chaque semaine au commissariat. Un an plus tard, à l'automne 2013, il disparaît. La DGSI le soupçonne d'avoir voulu rejoindre la Syrie. Ce n'est qu'en novembre 2014 qu'elle interroge Ankara pour retrouver sa trace. Les Turcs fouillent dans leurs fichiers et transmettent l'information à Paris. Oui, ils ont bien la trace du passage d'Amimour... en septembre 2013. Surprise : il n'est pas le seul à faire le trajet ce jour-là.

Un certain Ismaël Omar Mostefaï entre lui aussi en Turquie au même moment. Mostefaï n'est pas lui non plus, à ce stade, un jihadiste endurci. Les services l'ont repéré pour la première fois à Chartres (Eure-et-Loir) en 2009. Cazeneuve défend l'action de ses services Disciple d'un petit groupe rassemblé autour d'un « gourou », chargé de la quête aux abords d'une mosquée, celui-ci passe pour un suiveur.

Par précaution, Mostefaï a été affublé d'une fiche de surveillance, dite S, ce qui, on le voit, ne l'a pas empêché de quitter le territoire. A Chartres, au printemps 2014, la DGSI intensifie sa surveillance des radicaux car ces derniers semblent changer de braquet. Ils s'entraînent désormais aux sports de combat.

Des informations font état du retour de Mostefaï, ce qu'à l'époque les services tiennent pour acquis. Le jeune homme se tient hors du champ des caméras de surveillance. A tel point qu'en refaisant le film à l'envers, les agents en viennent désormais à douter.

Mostefaï se trouvait-il réellement en France à cette époque ?

Sa famille assure aujourd'hui qu'il était toujours en Syrie. Quoi qu'il en soit, son cas n'est pas signalé à la justice, ce qui pourrait être l'une des plus grosses erreurs d'appréciation de cette affaire. Selon nos informations, les services belges ont, depuis, mis en évidence un passage en Grèce de l'un des frères Abdeslam — qui figureront parmi les assaillants des terrasses —, à l'été 2015. Ce qui pourrait correspondre à un retour de Syrie.

On a aussi retrouvé la trace du passage d'un kamikaze, non identifié formellement, entré avec d'autres migrants le 3 octobre à Leros, en Grèce justement. Il voyageait avec un passeport syrien, sans doute faux. Derrière lui, il n'a laissé que ses empreintes, qui ont permis de faire le lien avec le premier terroriste à se faire exploser au Stade de France.

Mais aucun des autres futurs terroristes n'a été détecté.

Ont-ils voyagé avec de faux papiers depuis la Syrie ?

Sont-ils rentrés par la route ?

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a défendu, hier, sur France Info, l'action de ses services : « Pendant l'été, ce sont six attentats que nous avons déjoués. » Place Beauvau, on n'élude cependant pas les questions sur l'horreur du vendredi 13. « Chaque attentat est un échec », reconnaît sans détour une source de haut niveau.

Qui s'engage à faire une analyse sans concession de l'affaire pour comprendre les modes opératoires de Daech. Et contrer des actions à venir, peut-être déjà en préparation.

Syrie : au moins 33 jihadistes tués dans les raids français et russes

L'aviation française a frappé mardi pour la troisième fois le fief du groupe Etat islamique (EI) à Raqqa dans le nord de la Syrie. Le bilan concerne les frappes des trois derniers jours.

Au moins 33 membres du groupe de l'Etat islamique (EI) dans les raids français et russes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Après les attentats à Paris, le gouvernement français a annoncé sa volonté d'intensifier ses frappes contre l'EI.

Des intentions concrétisées par une série de bombardements dimanche, lundi et mardi. La Russie frappe (enfin) Daech Si la Russie frappe la Syrie depuis le 30 septembre, les raids aériens ne sont plus de même nature.

Jusqu'à présent, les cibles du Kremlin se trouvaient principalement sur des territoires des rebelles anti-Assad. Mardi, des avions ont attaqué directement des cibles de l'EI dans les provinces de Raqqa et de Deir Ezzor a indiqué le ministre de la Défense russe.

«Des casernes et des points de contrôle dans la ville de Raqqa et ses environs» ont été touchés selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui comptabilise une dizaine de blessés dans les rangs de l'EI. «Le nombre limité de tués s'explique par le fait que les jihadistes avaient pris leurs précautions. Il n'y avait que des gardes autour des dépôts et des casernes et le plus grand nombre ont été tués sur les barrages de contrôle», a-t-il expliqué.

En tout cas, selon lui, de nombreuses familles de combattants étrangers ont quitté la ville pour trouver refuge à Mossoul en Irak, autre fief de l'EI.

Turquie : arrestation de 8 membres présumés de Daech en route vers l'Allemagne

Les huit Marocains ont été arrêtés à l'aéroport d'Istanbul alors qu'ils se faisaient passer pour des touristes.

Ils devaient se faire passer pour des réfugiés. La police turque a arrêté mardi à l'aéroport d'Istanbul huit Marocains présentés comme des militants du groupe Etat islamique (EI) qui, selon les autorités, voulaient se rendre illégalement en Allemagne, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anatolie.

 Un mystérieux passeport syrien Selon des sources proches des services de sécurité, les huit suspects, arrivés à bord d'un vol en provenance de Casablanca (Maroc), ont affirmé à la police être des touristes, assurant avoir réservé des chambres dans un hôtel.

Vérifications faites, les policiers ont constaté qu'il n'en était rien. Ils ont confié les huit suspects à une unité spéciale antiterroriste qui a découvert sur l'un d'eux un document manuscrit détaillant un itinéraire devant les conduire en train, bus ou train jusqu'en Allemagne, via la Grèce, la Serbie et la Hongrie.

Ces huit suspects devaient se rendre jusqu'en Allemagne illégalement en se faisant passer pour des réfugiés syriens. Le match de l'Allemagne annulé

Depuis le début de l'année, plus de 650 000 migrants, pour l'essentiel des Syriens fuyant la guerre civile qui fait rage dans leur pays, ont quitté la Turquie pour rallier les îles grecques, portes d'entrée vers l'Union européenne (UE).

De nombreux pays européens se sont alarmés de cet exode de masse. Leur inquiétude s'est encore accrue après les attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts vendredi, et la découverte d'un passeport d'un réfugié syrien près du corps d'un des kamikazes, même si l'authenticité de ce document a été mise en cause.

Le match de football entre l'Allemagne et les Pays-Bas, prévu mardi soir à Hanovre, a été annulé en raison d'une menace d'attentat, sans que la police n'ait découvert d'explosifs ni arrêté de suspects. Longtemps soupçonné de complaisance pour les mouvements les plus radicaux qui combattent le régime syrien, le gouvernement islamo-conservateur turc a depuis un an nettement renforcé ses contrôles pour tenter de tarir le flot des jihadistes qui rejoignent les rangs de l'EI depuis son territoire.

Ankara a également multiplié les arrestations de jihadistes présumés depuis l'attentat, attribué à l'EI, qui a fait 102 morts à Ankara le 10 octobre.

le SMS d’une rescapée à ses parents lors des attaques: « Je vais mourir, je vous aime »

Marielle (originaire de Lens) a été présente au concert du groupe Eagles of death metal dans la salle du Bataclan vendredi soir, elle a échappé miraculeusement aux balles des terroristes.

Elle raconte l’horreur qu’elle a vécu et comment elle s’est réfugiée dans la loge des artistes pour se protéger.

« Tout à coup, on entend comme des bruits de pétard. On réalise pas, et on se dit. ‘C’est peut-etre dans le show’. (…)

Puis, je me retourne et je vois quatre hommes en kalashnikov. (…) Ce que j’ai vu, c’est qu’ils ont arrosé la foule de balles. On a entendu ‘Tout le monde à terre’ (…) » (sic), raconte-t-elle.

Après avoir rampé dans les escaliers et pris la fuite, la jeune femme est rentrée dans la loge des artistes en espérant pouvoir sortir par une fenêtre.

« La fenêtre était grillagée, en fer forgé. On était collés dans une très petite douche et les autres étaient assis par terre. On a fait le moins de bruit possible. On entendait des bruits de pas et des tirs de kalash. Là, on pense que la porte va s’ouvrir et qu’on va se faire abattre » (sic), poursuit-elle.

Durant ces trois heures d’angoisse, elle parviendra même à communiquer par SMS avec ses proches:

« Le premier message que j’ai envoyé, c’était à mes parents: ‘Je vais mourir, je vous aime' ».

Vers 1h du matin, c’est la délivrance. Le Raid donne l’assaut et libère les personnes qui ont survécu au massacre. Au sortir de la salle, la jeune femme est sous le choc.

« En sortant, j’ai marché dans le sang du terroriste. J’en ai encore sur ma chaussure. (…) Des scènes de guerre. Une centaine de corps par terre, morts. Des gens de mon âge, que je regardais depuis le balcon en train de prendre leur pied pendant le concert. C’était une scène d’horreur, j’arrive même pas à croire que j’ai vu ça ».

Une jeune fille atteinte d'une forme de Nanisme Rarissime

 Kenadie Jourdin-Bromley est une fillette âgée actuellement de 12 ans, elle mène une vie tout ce qu'il y a de plus classique.

Comme toutes les filles de son âge elle va à l'école, elle fait du sport et adore par dessus tout dessiner mais elle a quand même une particularité qui n'est pas des moindres : elle mesure à peine 1 mètre.

Elle est en fait atteinte d'une forme de nanisme rarissime appelé 'nanisme primordial', la jeune fille , à 12 ans fait le poids d'un enfant de 2 ans 'normal'.

Aucun traitement n'existe actuellement pour cette forme de nanisme (n'étant pas dû à des problèmes hormonaux) et les principales caractéristiques de ce maux est qu'elle peut facilement tomber malade et qu'elle souffre d'un retard mental.

D'autres problèmes physiques plus graves peuvent venir s'ajouter à cela comme des problèmes respiratoires ou digestifs. A la naissance, les médecins l'avaient surnommée 'Poucelina' tant elle était minuscule : elle ne pesait que 1,100 kg.

Les médecins avaient prévenu sa mère qu'elle ne vivrait que quelques jours mais 12 ans plus tard elle fait toujours le bonheur de sa maman.

Belle exemple de combativité face à la maladie qui devrait redonner du courage à de nombreuses personnes elles aussi atteintes par des pathologies lourdes.

Attentats de Paris: Tué par balle sans bouger de chez lui

Stéphane Hache, originaire de Vendée, était dans son appartement dans une petite rue derrière le Bataclan au moment de l'attaque...

Stéphane Hache, 52 ans, dont les parents résident aux Sables-d’Olonne en Vendée, est une victime collatérale du dramatique attentat de vendredi soir.

Alors que la fenêtre de son studio, qui se situe dans une ruelle derrière la salle du Bataclan, était ouverte, ce maître d’hôtel aurait reçu une balle perdue dans le dos, relate Ouest-France de ce mardi.

Samedi, les proches de Stéphane avaient prévenu la police car ils étaient sans nouvelles de lui.

Stéphane, qui avait travaillé dans un hôtel aux Sables d’Olonne l’été dernier, a été retrouvé sans vie dans son studio.

Un nouveau papa écrit une lettre touchante après que la mère l’abandonne lui et sa fille… Attendez de voir !

En janvier 2015, Richard Johnson, âgé de 21 ans, est devenu le père de la petite Persephone. Moins d’un mois après, la mère du bébé l’avait quitté, et s’était enfuie pour la Californie en emportant l’enfant. Elle a rapidement changé d’avis, cependant, et a menacé d’abandonner Persephone si Richard ne venait pas chercher sa fille.

Richard a aussitôt embarqué dans un avion, et a ramené sa fille chez lui… mais rapidement, la réalité l’a rattrapé. Après le départ précipité de la mère de la fillette (un départ provoqué par une dépression post-natale, selon le père), Richard a été projeté dans un monde inconnu. Et il a alors compris qu’il n’était pas du tout prêt à élever seul un enfant.

Seul, déprimé et terrifié, Richard a trouvé une communauté Facebook destinée aux pères, et appelée « Life of Dad ». Là, il a réalisé qu’il existait d’autres hommes comme lui, et qu’il était possible de mener une vie florissante en étant un jeune père célibataire.

La vie de Richard a désormais totalement changé, ce qui a sauvé celle de sa fille. Il a récemment partagé son histoire avec « Life of Dad », qui en retour l’a partagée avec ses membres. La lettre ouverte de Richard est, depuis, devenue virale, et a touché des millions de personnes tout autour du monde. Attendez seulement d’avoir lu ce message…

« Cher Life of Dad, Je m’appelle Richard Johnson, et je suis le père célibataire d’une adorable petite fille, Persephone. Sa mère nous a abandonnés un mois après sa naissance. Nous ne savons toujours pas vraiment pourquoi, mais nous soupçonnons une dépression post-natale. Durant les premières semaines de notre vie à deux (Persephone et moi), j’ai découvert votre page un peu par accident. Déjà que j’étais tellement inquiet et effrayé à l’idée de devenir un père, mais maintenant que j’étais un père célibataire, et que j’avais deux rôles à remplir… … je n’étais pas sûr d’y parvenir. » « J’avais déjà lu tous les livres destinés aux jeunes parents qui étaient passés à ma portée, et j’avais regardé plus de 1000 heures de vidéos YouTube sur tous les sujets possibles et imaginables : faire des tresses, mettre du vernis à ongles, et gérer des crises parentales banales…

Et puis quand j’ai commencé à suivre attentivement votre page, je me suis aperçu qu’il existait d’autres pères célibataires dans la même situation que moi. » « Votre page a commencé à me redonner énormément confiance en moi, et m’a réellement aidé à traverser cette épreuve. » « Aujourd’hui, nous sommes très heureux, et nous continuons d’évoluer ensemble, jour après jour. Persephone a désormais 10 mois, et mes amis me demandent constamment des conseils pour élever leurs enfants.

Ma fille et moi, nous avons traversé bien des épreuves, et c’est votre page, ainsi que les gens qui y publient des messages, qui nous ont aidés à le faire. Aussi, nous voulions tous les deux vous remercier du fond de notre coeur. Sincèrement, Persephone et Richard Johnson. »

Non seulement Richard est un père formidable, mais en plus il aide d’innombrables parents en acceptant de partager son histoire , et en le faisant d’une manière aussi respectueuse et attentionnée.

Témoignage

Attentats de Paris : le témoignage poignant d'une survivante du Bataclan

 "C'est à nous de vivre la vie que les victimes innocentes ne pourront jamais vivre"

Après les attentats de Vendredi qui ont fait plus de 130 morts, de nombreux témoignages ont fait surface.

Isobel Bowdery faisait partie de ces centaines de spectateurs qui se trouvaient dans la salle du Bataclan lors de la fusillade.

Dans son témoignage poignant, elle raconte comment elle a fait semblant d'être morte pour survivre, mais elle raconte surtout l'élan de solidarité qui a suivi le massacre.

 Vous ne pensez jamais que ça va tomber sur vous. C'était juste un vendredi soir à un concert de rock. L'atmosphère était super et tout le monde chantait et dansait. Et quand les hommes sont entrés par la porte principale et ont commencé à tirer, on a naïvement cru que ça faisait partie du spectacle. Ce n'était pas qu'une attaque terroriste, c'était un massacre. Des dizaines de personnes ont été tuées sous mes yeux. Des mares de sang se sont répandues sur le sol. On entendait les cris d'hommes qui tenaient les corps sans vies de leurs copines. Des vies entières détruites, des familles brisées. Choquée et seule, j'ai fait la morte pendant plus d'une heure, couchée parmi des gens qui voyaient le corps leurs êtres chers sans vie...

Je retenais mon souffle, j'essayais de ne pas bouger, de ne pas pleurer, de ne pas montrer la peur que ces hommes attendaient tant. J'ai eu énormément de chance d'avoir survécu. Mais tellement d'autres n'ont pas eu cette chance. Les gens qui étaient là pour la même raison que moi, pour passer un bon vendredi soir, étaient innocents. Ce monde est cruel. Et ce genre d'actes est censé montrer la dépravation des humains, les images de ces hommes qui nous ont tourné autour comme des vautours me hanteront pour le restant de ma vie. Cette manière qu'ils ont eue de mettre soigneusement en joue les gens dans la fosse où j'étais avant de les abattre sans la moindre considération pour la vie humaine.

Ça n'avait pas l'air réel, je m'attendais à ce qu'on me dise "c'est un cauchemar". Mais ayant survécu à cette horreur, je peux me permettre de rendre hommage aux héros. À l'homme qui m'a rassurée et qui a mis sa vie en danger pour protéger ma tête pendant que je pleurais. Au couple dont les derniers mots d'amour me font encore croire à la bonté dans ce monde. Aux policiers qui ont réussi à sauver des centaines de personnes. Aux inconnus qui m'ont récupérée dans la rue et qui m'ont consolée pendant les 45 minutes où j'ai cru que l'homme que j'aime était mort.

À l'homme blessé que j'ai pris pour lui, et qui m'a tenue dans ses bras quand je me suis rendu compte que ce n'était pas Amaury, même s'il était aussi seul et effrayé que moi. À la femme qui a ouvert sa porte aux survivants. Aux amis qui m'ont hébergée et qui sont allés m'acheter d'autres vêtements pour que je n'ai plus à porter ce haut tâché de sang. À vous tous, qui m'avez laissé des messages de soutien très touchants. Vous me faites croire que ce monde peut faire mieux. Que ça ne se reproduira plus jamais. Mais ce message est surtout pour les 80 personnes qui ont été tuées à l'intérieur de cette salle. Ceux qui n'ont pas eu de chance, ceux qui ne se sont pas réveillés ce matin. Pour la souffrance de leurs familles et leurs amis. Je suis tellement désolée. Rien n'effacera la douleur.

Je suis privilégiée d'avoir été présente pour leur dernier souffle. Et croyant que j'allais les rejoindre, je peux vous promettre que leurs dernières pensées n'ont pas été pour les animaux qui nous ont fait ça. Elles ont été pour les gens qu'ils aimaient. Couchée dans le sang d'inconnus, à attendre la balle qui allait mettre fin à mes 22 années d'existences, j'ai visualisé tous les visages que j'ai aimés, et je leur ai murmuré "je t'aime" encore et encore. J'ai visualisé les meilleurs moments de ma vie. En espérant que ceux que j'aime sachent à quel point je les aime, en espérant que peu importe ce qui allait m'arriver, ils continueraient à croire à la bonté de la vie, en espérant qu'ils ne laissent pas ces hommes gagner.

La nuit dernière, la vie de beaucoup de gens a été changée à tout jamais, et c'est à nous d'être des gens meilleurs. C'est à nous de vivre la vie que les victimes innocentes ne pourront jamais vivre. Reposez en paix, on ne vous oubliera jamais.