Thèmes

aimer amis amitié amour ange animal animaux article bébé belle bonne cadre

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Abandon et maltraitance image (6098)
· Civilisations (216)
· Actualités (3313)
· Histoire drole (2213)
· Animaux rigolos (2999)
· Image duo et belles images (3685)
· Image message (2781)
· Santé (1083)
· Bonsoir..bonne nuit..bonne soiree (1959)
· Acteur (302)

Derniers commentaires Articles les plus lus

· Une Tribu Guaranis de la forêt amazonienne
· histoire drole
· joyeux anniversaire
· fumée
· combien

· dragon
· poux
· grande femme
· hola
· emmanuel beart
· pour ne pas avoir les seins qui tombent
· BERGER
· L’araignée Goliath
· fables
· fables

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "fandeloup" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
96001 articles


Rechercher

a savoir

tablier

Publié à 10:50 par fandeloup Tags : dessous sur enfants histoire fille
tablier

 L'histoire du tablier de Grand'Mère Le principal usage du tablier de Grand'Mère était de protéger la robe en dessous, mais en plus de cela, il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau; il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants, et à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies. Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs, les poussins à réanimer, et parfois, les oeufs fêlés qui finissaient dans le fourneau. Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides; et quand le temps était frais, Grand'Mère s'en emmitouflait les bras. Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet agité au-dessus du feu de bois. C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine. Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes. Après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux. En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre. Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c'était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire disparaître la poussière. À l'heure de servir le repas, Grand'Mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes au champ savaient aussitôt qu'ils devaient passer à table. Grand'Mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse, tandis que, de nos jours, sa petite-fille la pose là pour décongeler. Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.

message

Publié à 11:33 par fandeloup Tags : message

horreur

Publié à 15:35 par fandeloup Tags : place monde nuit
horreur

Je ne suis désormais plus qu’une ombre parmi d’autres, un nouveau frère des ténèbres Ayant trouvé sa place dans le monde de l’obscur et ses méandres impalpables et froids Attendant le jour prochain où un nouveau candidat viendra entendre son oraison funèbre Ce jour-là, je serai là pour l’accompagner et lui montrer le chemin de la nuit et ses lois

a savoir

Publié à 14:23 par fandeloup Tags : texte jeux moi enfants femme bisous annonce aime femmes
a savoir

Quand tu restes immobile pendant ta grossesse, on te dit : "c'est bon, c'est pas une maladie bouge toi".

Quand tu bouges beaucoup pendant ta grossesse, on te dit : "vas-y doucement, t'as un bébé en toi, t'es inconsciente."

Quand tu veux allaiter on te dit : "mais t'as pensé au papa ? Il va seulement changer la couche c'est égoïste ! Ne l'allaite pas plus de 3 mois hein !".

Quand t'annonce le prénom on te dit : "mouais, j'aime pas, moi j'aurais choisit..." Ou on te dit "ha ouais sympa, je vais te le piquer !".

Quand tu prend 20kg on te dit : "mais fait gaffe tu deviens énorme c'est pas bon !". Quand tu perds 5kg on te dit : "mais faut manger pour nourrir bébé !".

Quand tu as bébé dans les bras on te dit : "ne le garde pas trop au bras il va s'habituer". Puis on te dit "donne le moi je veux le porter" (et ça dure 2h).

Quand bébé pleure on te dit : "mais laisse le pleurer sinon tu vas être son esclave, il sera capricieux!" Ou on te dit : "mais le laisse pas pleurer ! Pauvre bébé chéri !".

Quand tu cèdes à bébé on te dit : "c'est un caprice, tu n'as aucune autorité, tu devrais sévir, encore un enfant roi".

Quand tu résistes à bébé on te dit : "mais il est encore petit, les caprices c'est plus tard, le pauvre donne-lui."

Quand tu dis que tu es une maman qui bosse on te dit : "Ta nounou voit plus ton bébé que toi c'est pas terrible..."

Quand tu es femme au foyer on te dit : "mais tu fais quoi de tes journées ? Tu dois t'ennuyer!". On te dit, on te dit...

Vous connaissez le point commun de toutes ces femmes qui se reconnaîtront dans ? Nous sommes TOUTES DES MAMANS. Chacune à sa façon, avec ses principes et valeurs. Nous sommes mamans, et tant qu'on estime tout donner, tout faire au mieux pour nos enfants alors nous sommes de SUPERS MAMANS ! Cessons de nous battre, nous critiquer, nous juger... Nous sommes toutes devenues mère et nous faisons chacune de notre mieux. 

Soutenons-nous, conseillons-nous et avec bienveillance. Si on sait que quelque chose est dangereux, oui, il faut le dire, mais pas en étant agressive. Restons unies, nous sommes simplement des mamans qui essayons de faire au mieux.

Je SUIS UNE MAMAN !  La fatigue, les nerfs, les fous rire, les jeux, les pics de croissance, les poussées dentaires, les premiers pas, les cauchemars, les moments de complicités,les repas, les câlin les bisous ...

a savoir

Publié à 16:19 par fandeloup Tags : aime sur bonne vie moi monde chez enfants place
a savoir

Je suis la maman d’un enfant différent et tu n’as pas la moindre idée de ce à quoi ma vie ressemble

À toi qui ne cesses de me répéter que je m’inquiète pour rien, que mon enfant n’est pas différent et que je suis trop stressée, tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas à quel point je sens qu’il évolue en parallèle, qu’il ne suit pas les sentiers battus, qu’il s’intéresse à des choses qui ne sont pas de son âge ni du mien, qu’il joue des heures à faire tourner les roues de ses voitures, qu’il me fait répéter son prénom mille fois sans jamais y répondre. Tu n’imagines pas l’imperceptible : le handicap invisible que je vois, le décalage croissant avec les autres enfants, sa manière si particulière d’exprimer sa joie à coups de tapes dans le dos ou d’éclater de rire lorsque tu te mets en colère.

À toi qui penses que je suis trop laxiste et que je ne sais pas l’encadrer, que si t’étais à ma place, avec une bonne claque, les choses seraient réglées… tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas à quel point ses crises de colère sont violentes et ravagent tout sur leur passage. Bibelots qui cassent, portes de placard qui claquent et interrupteurs mis à rude épreuve… justement parce que je l’encadre et que je l’ai frustré. Que j’ai refusé de céder à sa énième lubie, de vouloir passer par tel chemin ou d’empêcher sa petite soeur de chanter. Parce que, contre toute attente et en dépit de ce que tu peux croire, je lui demande de respecter nos règles.

À toi qui me regardes comme si j’étais une mère exceptionnelle, vaillante et courageuse, prête à tout encaisser envers et contre tout, tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas la claque du diagnostic, les nuits sans sommeil, la quête d’informations, les insultes à la vie qui m’a joué ce tour, les questions sans réponses et ce « pourquoi lui » qui secrètement, ne me quitte pas. Tu n’imagines pas l’angoisse de l’avenir que je cache derrière mes sourires ni n’entends ma secrète prière à une divinité imaginaire pour qu’il puisse, un jour, simplement vivre comme tout le monde.

À toi qui me prends pour Wonder Woman et admires mon sens de l’organisation, tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas la fatigue qui ne me quitte pas, la charge mentale de devoir gérer la petite entreprise qui tourne autour de lui, le ras-le-bol que tout pèse sur mes épaules, l’envie parfois de troquer son accompagnement chez l’orthophoniste contre une bonne série à la télé, et la culpabilité d’y avoir songé…

À toi qui trouves que je le préfère à ses soeurs et que je ne parle que de lui, tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas à quel point j’ai peur qu’elles me reprochent plus tard, et à tort, d’avoir préféré leur frère. D’avoir toujours tout fait pour lui et de les avoir oubliées sur le chemin. Tu n’imagines pas à quel point je veille à répartir le plus équitablement possible mon attention, à demander à chacun comment s’est passée sa journée, à tenter de faire respecter les mêmes règles, à leur dire chaque soir avant de s’endormir que je les aime et suis fière de ce qu’ils sont.

À toi, mon enfant différent qui lira peut-être un jour ces lignes,tu n’imagines pas. Tu n’imagines pas à quel point tu me fais grandir et me fais découvrir des trésors et ressources en moi que je n’aurais jamais pensé avoir. Tu n’imagines pas à quel point tes crises me détruisent et à quel point tes victoires me donnent la force de continuer. Tu n’imagines tout simplement pas à quel point je t’aime et suis fière de toi.

Aude Courbouleix

psychologues

Publié à 16:15 par fandeloup Tags : maison sur vie amour enfants place soi fille
psychologues

Les 7 choses à ne pas dire à vos enfants d’après les psychologues

Dans les premières années de leurs vies les enfants sont entièrement dépendants de leurs parents. Ces derniers doivent tout leur apprendre, leur apprendre à manger, parler, marcher, lire et compter et doivent en même temps leur apporter amour et protection. Au niveau du développement affectif et psychologique les parents ont un rôle déterminant et les actes ou les paroles que l’on prononce peuvent marquer en bien ou en mal ses enfants pour le restant de leurs vies. Concernant l’avenir et la stabilité émotionnelle et psychologique beaucoup de choses se décident dans l’enfance. Pour le bien-être des enfants il y a des expressions à ne jamais dire, d’ailleurs voici les 7 choses à ne pas dire à vos enfants d’après les psychologues.

 

1- Tu es une mauvais(e) garçon/fille

Tu n es pas un bon enfant  Laisser votre enfant penser qu’il est un mauvais enfant et pas digne de vous, voire une personne très toxique. Même s’il a commis des erreurs, votre enfant a le droit à l’erreur à condition qu’il essaie de faire mieux la prochaine fois. Il faut pardonner nos propres erreurs mais aussi les erreurs des autres.

 

2- Tu m’as vraiment déçu

 Faites attention à ce que votre enfant pense, surtout s’il pense qu’il est une honte pour vous et qu’il ne fait pas assez bien pour vous. En effet sur le long terme cela peut le marquer à vie et lui faire penser que vous ne l’estimez pas ou que vous ne l’avez jamais aimé. Alors, essayez de les comprendre les choses calmement sans les affecter psychologiquement.

 

3- SILENCE! Arrêtez de pleurer SILENCE!

Si vous punissez ou grondez votre enfant et que celui-ci se mette à pleurer, vous devez le laisser témoigner sa tristesse et sa colère et ne pas l’empêcher d’exprimer ses sentiments. Au cas où vous lui intimiez l’ordre de cesser ses larmoiements, celui-ci va penser que dans la vie il faut refréner ses émotions pour ne pas apparaître stupide. Dans cette situation le mieux était d’attendre qu’il cesse de pleurer de lui-même et lui expliquer que son comportement n’est pas bon. Dans la plupart des cas, attendre que le calme soit revenu est la meilleure solution.

 

4- Tu es un grand maintenant, tu ne dois plus avoir peur

 La peur est un sentiment naturel, une part de notre instinct et nous sert à nous protéger des dangers extérieurs. En culpabilisant votre enfant par rapport à sa propre peur vous ne faites que plus de dégâts. Vous rajoutez un sentiment de honte à la peur elle-même. Préférez opter pour une explication rationnelle pour lui prouver qu’il n’a aucune raison d’avoir peur. Ne gérez pas ses émotions à sa place.

 

5- Tout ce que je fais c’est pour toi

Tout donner pour ses enfants est une chose normale lorsqu’on a choisi d’avoir des enfants, mais vous ne devriez jamais le dire. Car vos enfants ne vous doivent rien et n’ont aucune dette envers vous. Il n’y a pas de réciprocité ni de relation donnant-donnant, vos enfants sont sous votre responsabilité. En revanche vous pouvez les faire participer à certaines activités ou leur confier certaines tâches (tondre la pelouse, sortir les poubelles) pour le responsabiliser et lui apprendre l’autonomie.

 

6- Tu n’es pas assez bien

 En effet on ne peut pas choisir un enfant sur catalogue et une fois qu’on l’a, on ne peut pas retourner au SAV pour en changer, on doit faire avec. Avoir de trop grandes attentes de la part d’un enfant peut laisser des traces indélébiles sur votre enfant. Faites-lui comprendre au contraire que vous l’acceptez comme il est. Votre rôle consiste simplement à l’aider à faire mieux et à apprendre de nouvelles choses. Attention à ne pas ruiner sa confiance en lui. Car l’estime de soi détruite met beaucoup de temps pour revenir.

 

7- Tu n’es pas beau, tu es trop gros

Peu importe l’apparence de vos enfants , ils sont la chair de votre chair et vous ressemblent quoi qu’on en dise. S’ils ne sont pas aussi beaux que les enfants des publicités à la télé et qu’ils ont pris un peu d’embonpoint, pas la peine de leur faire remarquer et encore moins de vous moquez d’eux. En effet à cet âge dans la cour de récréation les autres enfants sont cruels et peuvent se moquer de votre enfant. S’il rentre à la maison et subit à nouveau des moqueries il risque de se sentir extrêmement mal et devrait plutôt voir son domicile comme un lieu lui apporte le calme, la sécurité et le soulagement. Au lieu de vous moquer faites en sorte qu’il se nourrisse correctement et la perte de poids surviendra très vite. Faites-lui pratiquer une activité physique.

tristesse

Publié à 16:58 par fandeloup Tags : amour
tristesse

À mon fils volé: Personne d'autre ne connaît la force de mon amour pour toi ... Toi seul connais le battement de mon cœur

apprendre

Publié à 14:57 par fandeloup Tags : animaux enfant
apprendre

Apprenez à un enfant à ne pas être cruel avec les animaux et vous lui apprendrez l'un des principes de la conduite humaine.

langue

Publié à 14:44 par fandeloup Tags : enfants
langue

On devrait apprendre la langue des signes dans toutes nos écoles primaire pour favoriser le rapprochement des enfants, un handicape peut devenir une force

oubliés

oubliés

Les enfants-loups, oubliés de la Seconde Guerre mondiale

En Prusse orientale, de nombreux enfants ont dû gravir des montagnes pour survivre au lendemain de ce conflit dévastateur qui leur a tout enlevé. De Gail Fletcher Photographie De Lukas Kreibig Pour Gisela Unterspann, le traumatisme de la guerre est toujours présent. Elle ressent encore les expériences ...

Pour Gisela Unterspann, le traumatisme de la guerre est toujours présent. Elle ressent encore les expériences douloureuses qu'elle a vécues enfant, sans parents, ignorée par la société. 

Dans le sillage de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux enfants ne pouvaient plus compter sur leurs parents absents pour les aider à affronter les retombées du conflit. C'était par exemple le cas en Prusse orientale où beaucoup d'enfants furent séparés de leur famille dans les dernières heures de la guerre. Souvent comparés à des loups affamés, bon nombre d'entre eux vivaient en marge du reste de l'humanité, condamnés à une vie d'errance dans des forêts hostiles. Plus tard, on leur donna le nom d'enfants-loups. Gisela fut séparée de sa famille pendant l'invasion de Königsberg par l'Armée rouge, en Prusse orientale. ... Gisela fut séparée de sa famille pendant l'invasion de Königsberg par l'Armée rouge, en Prusse orientale.

Aujourd'hui, elle vit à Lazdijai, en Lituanie, sur les mêmes terres qu'elle cultivait pendant l'occupation soviétique du pays.

 Dr Michelle Mouton est professeure d'histoire à l'université du Wisconsin. Lorsqu'elle décrit la prise de décision géopolitique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle évoque un communiqué émis en 1944 par le Labor Party britannique. Les travaillistes y présentent leur point de vue sur l'avenir, notamment sur la « haine envers les Allemands qui surgira au début de l'après-guerre dans les pays occupés » et sur la réaction des Allemands qui devront, selon le rapport, choisir entre « migration et massacre. » D'après Mouton, « les Alliés ne voulaient pas de massacre, ils ont donc accepté la migration, » du moins officiellement.

Le chaos généré par les expulsions à la fois officielles et officieuses des Allemands a compliqué la tâche aux familles qui souhaitaient se réunir et a eu un impact violent sur les destins des enfants de Prusse orientale. Certains d'entre eux furent confiés à des maisons d'accueil soviétiques, d'autres prirent la fuite pour rejoindre la Lituanie ou l'Allemagne, un pays récemment divisé. Dans de nombreux cas, ce qu'il restait d'enfance ou d'adolescence à ces laissés-pour-compte allait être marqué par les pressions subies à leur arrivée dans un environnement inconnu et bien souvent inhospitalier. Né en 1936, Reinhard avait trois ans lorsque la guerre a éclaté. Né en 1936, Reinhard avait trois ans lorsque la guerre a éclaté.

 La plupart des enfants-loups allemands arrivés en Lituanie partagent des histoires de vie similaires dans lesquelles leur langue, leur famille et leur foyer, ces éléments essentiels à la formation d'une identité, leur furent arrachés à un âge où ils étaient encore très influençables. Leur seule compensation fut une vie de travail acharné, dans des conditions difficiles et bien souvent avec une éducation minimale, contraints à vivre dans l'ombre. La moindre assistance qu'ils recevaient de leurs voisins lituaniens pouvait brutalement prendre fin, à tout moment. La Lituanie dans laquelle ils vivaient était sous occupation soviétique, elle adhérait aux politiques de suppression de l'influence nazie dans la politique comme dans la société et aux objectifs de représailles contre les allemands, jugés collectivement responsables des atrocités de la guerre.

Au bout du compte, ces enfants étaient devenus les victimes de l'effondrement d'un système initialement conçu pour les favoriser. Née en 1934, Elfriede Müller devint réfugiée alors qu'elle n'avait que 11 ans. 

Bien que le photographe Lukas Kreibig ne se souvienne pas exactement de la première fois où il a entendu parler de la vie des enfants-loups, il n'a en revanche jamais oublié leur histoire accablante. Alors qu'il était étudiant à la Danish School of Media and Journalism (DMJX, Danmarks Medie- og Journalisthøjskole), il a cherché à comprendre le destin des enfants de Prusse orientale à travers un projet photographique qu'il a lancé en 2017. Au cours de ses recherches, il fut amené à rencontrer Claudia Heinermann qui avait déjà publié un livre sur les enfants-loups. Ils allaient travailler avec la même femme, Luise, une ex-enfant-loup grâce à laquelle ils entrèrent en contact avec les personnes photographiées dans le cadre de leurs projets respectifs.

Lorsqu'il évoque ces deux projets, Kreibig déclare : « c'est une bonne chose pour l'histoire des enfants-loups d'être présentée de différentes façons », pour que leurs vies et leurs histoires soient encore plus visibles. Animé par l'importance de recueillir le témoignage de ces personnes, parmi les dernières à avoir vécu les violences de la guerre, Kreibig souhaitait produire des portraits intimes qui illumineraient les visages marqués par le temps de ceux qui furent relégués aux oubliettes de l'histoire

. (À lire : Quelle réponse apporter aux traumatismes subis par les enfants réfugiés ?)

Au sud de la Lituanie, dans une ville aux allures de carte postale, Kreibig rencontra Gisela qui, à 14 ans, avait réussi à s'échapper d'une marche de la mort soviétique après avoir vu sa grand-mère mourir de faim en 1945. Après un bref retour à Königsberg, Gisela se dirigea vers la Lituanie où elle espérait trouver une vie meilleure. Là, elle allait apprendre le lituanien puis intégrer un kolkhoz soviétique, une sorte de coopérative agricole, où elle allait rencontrer son mari puis avoir une fille et un garçon. Vivre du travail de la terre, raconte-t-elle, était très difficile. Elle aimerait oublier cette époque, confie-t-elle en lituanien, mais elle n'y arrive pas car ses souvenirs « restent gravés, comme des cicatrices. » Les proches des enfants-loups de Lituanie leur ont envoyé des souvenirs de famille, de leur vie ...

 Bien entendu, il y avait également des moments heureux, comme lorsque Gisela a appris par la Croix Rouge allemande que sa mère et son frère étaient toujours en vie près de vingt ans après qu'elles les aient vus pour la dernière fois. Dans une lettre qui lui a été envoyée en 1961, sa mère écrivait en allemand : « Gislechen, je suis si heureuse de savoir que tu es toujours vivante et d'avoir ton adresse pour t'écrire. Cela fait si longtemps que nous n'avons pas eu de nouvelles l'une de l'autre. Ton frère Dieter et moi sommes bonne santé. » Malgré cela, la crainte d'être dénoncée au gouvernement était toujours présente et elle ne pouvait parler de sa descendance allemande qu'à ses plus proches parents. Née en 1936, Erna Schneider s'est échappée d'un train à bestiaux sans fenêtres transportant des enfants ...

Née en 1936, Erna Schneider s'est échappée d'un train à bestiaux sans fenêtres transportant des enfants de Prusse orientale vers la Russie. Elle a réussi à s'enfoncer dans la forêt puis à rejoindre la Lituanie en 1946 avec sa sœur et son frère. Des personnes les ont ensuite aidés en leur offrant gîte et couvert. Ce qu'elle souhaite aujourd'hui, c'est plus d'attention de la part du gouvernement allemand pour les histoires des enfants-loups. Sur cette photo, Erna marche près d'un lac à proximité de sa maison en Lituanie.

 Le travail de Kreibig offre également un aperçu de la vie d'Erna, de Reinhard, d'Elfriede et des autres enfants de l'ex-Prusse orientale à travers des images d'archive et des photos de famille, ainsi que des documents qui retracent leur parcours et permettent de saisir qui ils étaient et qui ils sont aujourd'hui. La plupart des personnes qu'il a rencontrées ne parvenaient pas à séparer leurs deux identités, l'allemande et la lituanienne, puisque aucun de ces deux pays n'avait jamais réellement reconnu leur présence dans la société jusqu'à très récemment. La Lituanie verse aujourd'hui une petite pension aux enfants-loups et l'Allemagne, bien que très difficile d'accès, met à disposition une assistance gouvernementale et une représentation politique.

Quand vient l'heure d'écrire l'Histoire, c'est dans la tendance à négliger les témoignages des plus jeunes que l'on trouve une explication à l'absence prolongée des récits de Gisela et tant d'autres. L'analyse de l'évolution des politiques de mémoire en Allemagne et de leur influence sur les territoires de l'ex-URSS apporte quelques indices supplémentaires sur les raisons qui ont poussé les gouvernements à omettre les enfants du discours d'après-guerre et sur la façon dont ils ont peu à peu été réintégrés au récit historique de l'Europe moderne

 Il aura fallu attendre la chute de l'Union soviétique pour qu'Erna se sente enfin libre d'évoquer son passé. Immédiatement après la guerre en Allemagne, les efforts étaient axés sur l'absolution de la responsabilité allemande vis-à-vis des atrocités commises pendant la guerre et sur la mise en place d'un culte de la victimisation et du rôle de l'État soviétique dans la déroute du fascisme. En ces temps-là, la mémoire et la commémoration étaient incroyablement sélectives.

Il est difficile d'imaginer une époque où les souvenirs horribles de la Seconde Guerre mondiale, comme ceux de l'Holocauste, n'étaient que très rarement évoqués, voire même pas du tout. Professeure de la DAAD invitée à l'université de York, Dr Jenny Wüstenberg indique qu'en Allemagne de l'Est sous occupation soviétique « il était plutôt rare de mentionner les atrocités commises par les Soviétiques car ils étaient présentés comme des libérateurs. » À l'inverse, en Allemagne de l'Ouest, les débats autour de la souffrance allemande occupaient « une place centrale dans la façon de se remémorer la guerre. »

Cependant, la montée en puissance de l'activisme chez les étudiants couplée à l'assouplissement du contrôle exercé par l'État sur la mémoire a donné l'occasion au plus grand nombre de diffuser à travers l'Europe de nouveaux paradigmes du souvenir. Et ce, plus particulièrement en Allemagne de l'Ouest où l'idée dominante voulait que parler en détails des malheurs subis par l'Allemagne après la guerre revenait à minimiser les actions du régime nazi et à établir de fausses équivalences de souffrance. Dans un tel contexte, les débats sur les enfants-loups se cantonnaient bien souvent aux propos des révisionnistes d'extrême droite dans lesquels les enfants étaient utilisés comme de simples pions permettant de justifier le nazisme et de mettre en avant le fait que l'Allemagne aussi avait gravement souffert de la Seconde Guerre mondiale.

Comme le fait remarquer Wüstenberg, la chute du mur de Berlin en 1989 et l'effondrement successif de l'Union soviétique ont permis aux communautés de renouer avec leur passé de façon plus ouverte et démonstrative étant donné l'apparition d'une plus grande liberté de communication. Kreibig vient d'ailleurs corroborer cette histoire et assure qu'aujourd'hui, dans son Allemagne natale, les histoires des enfants de Prusse orientale sont mieux connues. Le traumatisme de la guerre est un sentiment qui s'installe profondément dans les sociétés et transcende les générations mais comme pour tout héritage douloureux, il devient au fil du temps possible de le confronter aux pans effacés de l'Histoire. Lukas Kreibig pensait qu'il était important de se souvenir « des histoires, des morts et des peines causées par cette guerre. »

Son projet sur les enfants de guerre en Prusse orientale permet de réfléchir aux enseignements à tirer des effets de la guerre sur l'enfance et aux processus vastes et complexes par lesquels se crée l'identité et s'écrit l'histoire. Ce projet témoigne de la capacité des images à enrichir la chronique historique, à susciter et modifier des opinions ou encore à nous pousser à la réflexion critique sur notre passé collectif. Lukas Kreibig est un photographe allemand basé à Hambourg. Découvrez son travail sur son site Web ou retrouvez-le sur Instagram. Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.