Vers la création de la plus grande réserve naturelle mondiale, en Antarctique

1,8 millions de kilomètres carrés, soit cinq fois la surface de l’Allemagne, c’est la surface proposée de la future grande réserve Antarctique. Située en mer de Wedell, elle permettrait grâce à l’interdiction totale de pêche dans son enceinte, la protection d’orques, de baleines, de léopards de mer et de différentes espèces de manchots. Le projet à l’initiative de l’Allemagne et soutenu par l’Union Européenne court depuis plusieurs mois et vient désormais d’avoir le soutien de la Grande-Bretagne à l’approche d’une réunion décisive qui se tiendra à la fin de mois à Hobbart en Tasmanie.

La Grande-Bretagne a en outre confirmé l’importance et l’urgence de préserver au minimum 30% de la surface océanique d’ici 2030. Malades, les océans abritent non seulement une fabuleuse biodiversité mais sont un élément clé dans la lutte contre le bouleversement climatique. Les préserver c’est souscrire à une assurance vie pour le futur ! Croisons désormais les doigts pour que le projet aboutisse

TRISTESSE

Cette maman ours s'adapte à la fonte des glaces et apprend à ses petits à marsouiner.

Le renard polaire change de look pour l’été

En hiver, le renard polaire pourrait passer totalement inaperçu dans le paysage arctique, si sa truffe noire et ses yeux ne trahissaient pas sa présence. Si certaines populations s’habillent d’une étonnante livrée hivernale bleutée, c’est un manteau aussi immaculé que la neige qui est de rigueur pour la plupart de ces canidés.

Mais lorsque les rayons de soleil d'été amorcent la fonte des neiges, le renard polaire commence peu à peu sa métamorphose. Le petit carnivore troque son manteau d’hiver pour un habit chocolat qu’il gardera toute la saison chaude. En cette période de transition, on peut voir encore quelques traces de son ancienne fourrure blanche, mais bientôt, son pelage entièrement brun lui permettra de se camoufler à merveille parmi les roches de la toundra !

Ce sont de minuscules oasis dans la vaste toundra. Vieux de plus d’un siècle parfois et utilisés de génération en génération, les terriers des renards polaires sont coiffés de jardins luxuriants.

Le vert des saules, des herbes et le jaune ou le violet de fleurs sauvages brisent la monotonie marron de ces étendues arctiques. Véritables ingénieurs de ces écosystèmes, les petits canidés apportent au sol le fertilisant nécessaire à la bonne pousse d’un cortège de plantes, via leurs déjections.

Une biomasse végétale trois fois plus importante que la moyenne dans cet écosystème peut ainsi se développer sur les toits de ces terriers. Si ces tâches colorées permettent aux scientifiques d’estimer, du ciel, les populations du renard aisément, elles attirent également d’autres animaux herbivores tels que les caribous mais également pikas et autres lemmings.

Ces terriers servent également de garde-manger réfrigéré et le petit carnivore peut y stocker pas moins d’une centaine d’œufs d’oie des neiges en une journée. Bien que moins étudiés que le très iconique ours polaire, le renard de l’arctique n’en est pas moins fascinant et il est loin de nous avoir dévoilé tous ses secrets

Les renards polaires se parent déjà de leur manteau d’hiver renard polaire sur la neige

 Alors que l'été indien s'est bel et bien installé en France, sur l’île d’Ellesmere, au nord du cercle polaire, le mercure affiche déjà -19°C. Contrairement à d’autres mammifères qui hibernent, le renard polaire reste actif toute l’année et doit parer aux températures glaciales qui vont perdurer des mois durant.

Tout l’été, il a pu se goberger de nourriture et notamment d’œufs d’oies, d’eider et d’autres oiseaux venus se reproduire sous ces hautes latitudes. Son poids peut ainsi augmenter de 50% et ces réserves de graisses sont la clé d’un hivernage réussi, la nourriture devenant très rare durant les mois à venir.

Il a également troqué son pelage chocolat contre une toison désormais chinée et qui deviendra aussi blanche que la neige prochainement. Ce pelage le protègera de températures extrêmes, jusqu’à -50°C sans que son métabolisme n’ait besoin d’augmenter pour maintenir une température corporelle constante.

En attendant que la nuit polaire ne tombe sur ces vastes étendues, le petit renard blanc s’affaire autour des dernières sources de nourritures facilement disponibles.

Le garde-manger du renard polaire 

L’été rime avec abondance dans les vastes toundras du grand nord. Des milliers d’oiseaux sont venus nicher et pour le renard polaire, les opportunités de bons repas ne manquent pas.

Mais les bonnes choses ont une fin et la nuit polaire pointe d’ores et déjà le bout de son voile d’encre. Bientôt, un épais manteau de neige et de glace recouvrira le paysage. Quant aux oiseaux, certains ont déjà fait leurs bagages et se sont envolés vers des latitudes plus clémentes.

Le renard polaire ne migre pas, il troque son pelage chocolat contre un épais manteau blanc comme neige et afin de se prémunir contre la faim qui le guette dans cette période prochaine de disette, et il prend soin d’amasser. Des lemmings, des oiseaux, des œufs…

Un festin qu’il va soigneusement cacher au fond de son terrier, à l’abri des rôdeurs affamés et de la chaleur de fin d’été. C’est ainsi qu’un naturaliste danois a pu trouver dans le logis d’un des renards qu’il étudiait 36 mergules nains soigneusement alignés (des oiseaux de la famille des petits pingouins), un amoncellement de leurs œufs, 4 bruants des neiges et 2 guillemots.

De quoi tenir un mois en toute autonomie !

Villeneuve-lès-Maguelone : des bébés tortues marines nées sur la plage

 La phot exceptionnelle est magique : dimanche, une promeneuse montpelliéraine, Allowen Evin, de l’Institut des sciences de l’évolution qui se trouvait sur une plage de Villeneuve-lès-Maguelone, au sud de Montpellier est tombé sur des bébés tortues marines qui sortaient d’un trou où leur mère a pondu, à deux pas du rivage et du littoral méditerranéen.

Elle a immortalisé ce moment captivant : on voit trois petites tortues marines grimper difficilement sur le sable, au milieu de galets. D’autres promeneurs qui profitaient encore de l’été indien, dimanche après-midi, ont assisté à ce spectacle inédit. Ils ont eu le réflexe d’aviser CESTMed, le Centre d’étude et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée, installé sur l’avenue du Palais de la Mer, au Grau-du-Roi. dans le Gard, une organisation à but non lucratif.

Le maire de Villeneuve-lès-Maguelone, Noël Ségura se félicite ce mardi de la naissance de trois tortues marines, un événement naturel qui va faire le bonheur de Cybelle Planète, une association d’écologie participative pour que les citoyens puissent agir concrètement pour l’environnement -écovolontariat et congés-, dont le siège se trouve dans la commune.

Ses responsables vont prendre attache avec CESTMed. Tortues de mer soignées « Éclosion de tortues marines cet après-midi ! Merci à toutes les personnes présentes sur cette plage qui nous ont alerté. Vous avez été géniaux », lit-on sur la page Facebook de CESTMed.

Surveillés par l’homme, en l’occurence des membres du CESTMed dépêchés du Grau-du-Roi sitôt alertés par Allowen Evin, chercheuse au CNRS de Montpellier, ces bébés ont pu échapper à des prédateurs à l’affût sur les plages et ont été encadrées pour gagner la mer et partir vers une grande et, espérons le, longue aventure sous-marine. Régulièrement, les bénévoles du CESTMed veille sur l’état de santé de tortues récupérées : récemment, c’était le 30 septembre dernier, ils ont ainsi remis à l’eau au large de Sète, la tortue baptisée Pacifique, qui avait été recueillie et soignée sur le site gardois. Et puis, CESTMed reste au chevet de la tortue Caouanne, symbole de la lutte contre la pollution en Méditerranée.

Les hippocampes s’accouplent pour toujours. Une fois qu’ils sont partenaires, ils se tiennent en permanence par la queue

Les loutres de mer se tiennent par la main pendant qu’elles dorment pour éviter qu’elles ne soient séparées par les courants marins