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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
· Poème très émouvant ... sur la maladie d' Alzheimer !
· Un court poème de Monique Müller ... La colère !
· Humour ... Breton !
· DALI ... peintre surréaliste, sculpteur, scénariste !
· Quelques citations ... toutes liées au Champagne !
· Un poème de Maurice Carême ... L' Artiste !
· Un joli fond d'écran "ZEN" ... si vous aimez KDO !
· humour ... le Nez !
· citation : la valeur de l' Amitié
· Histoire de la Petite Souris ... à raconter aux Enfants !
· Sans dessus dessous ... texte de Raymond Devos !
· Vintage ... " Pin Up Girls " !
· David Hamilton ... talentueux et marginal !
· Le Pape François ... les photos qui font la différence !
· Histoire vraie ... particulièrement touchante !
Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
37578 articles
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Le Monde de l'Invisible ...
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?
La honte, les remords, les sanglots, les ennuis ?
Et les vagues terreurs de ces affreuses nuits
Qui compriment le cœur comme un papier qu'on froisse ?
Ange plein de gaieté, connaissez-vous l'angoisse ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?
Et les poings crispés dans l'ombre et les larmes de fiel,
Quand la vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine ?
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ?
Qui, le long des grands murs de l'hospice blafard,
Comme des exilés, s'en vont d'un pied traînard,
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres ?
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?
Et la peur de vieillir et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides ?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides ?
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières,
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanation de ton corps enchanté ;
Mais de toi je n'implore, ange que tes prières,
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières ! (Charles Baudelaire)
(Auteur : Blaise Cendrars)
A toi l'Artiste ...
Savoir saisir l’instant fugace et magique
C’est ce qui rend ta photo magnifique
Car elle est la continuité de ton âme
Et remplit nos yeux de son charme
Je t’imagine là assise face à la mer
Ton corps enveloppé de la douceur du soir
Où l’astre d’or se reflète en son miroir
Caressant l’onde de sa couleur éphémère
Ton esprit est libre de toutes pensées
Car il s’émerveille de tant de beauté
De ces voiliers à l’ancrage dans leur ballet
Au doux murmure de la vague sur le sable doré
Tes sens s’enivrent du parfum du maquis
Mélange subtil de myrthe et d’arbousiers
Que t’apporte par intermittence la brise iodée
Complétant ce tableau qui fait de notre île un paradis
Ton regard s’illumine
Car tu viens d’immortaliser
A l’instant précis où le soleil décline
Cette merveille sur papier glacé .
(auteur inconnu)
L'Arbre ...
Perdu au milieu de la ville
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les parkings, c'est pour stationner,
Les camions pour embouteiller,
Les motos pour pétarader,
Les vélos pour se faufiler.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les télés, c'est pour regarder,
Les transistors pour écouter,
les murs pour la publicité,
les magasins pour acheter.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les maisons, c'est pour habiter
Les bétons pour embétonner
Les néons pour illuminer,
Les feux rouges pour traverser.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Les ascenseurs, c'est pour grimper
Les présidents pour présider,
Les montres pour se dépêcher,
Les mercredi pour s'amuser.
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?
Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime !
(Auteur : Jacques Charpentreau)
La Vieillesse ...
Ah ! le corps seulement, barque usée à la lame,
Vieillit et se déjoint, et sombre avec effroi ;
L'âme, sa passagère, au bord nage avec foi ;
L'âme ne périt point, bien haut tout le proclame.
Ô ma mère, foyer dévoré par ta flamme,
Que je fus convaincu de l'éternelle loi
De notre humanité, quand je voyais en toi
La vieillesse du corps, la jeunesse de l'âme !
Sous tes vieux ans mon œil trouvait sans s'étonner
Les jeunes sentiments, je sentais bouillonner
La sève de ton cœur sous ta chétive écorce.
Au dehors, au dedans te regardant toujours,
Je pleurais, j'admirais le mystère des jours :
Le corps dans sa faiblesse et l'âme dans sa force !
Évariste Auteur : Evariste Boulay-Paty (1804-1851 )
Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.
Chaque petite feuille est chaude
Et miroite dans l'air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.
Du soleil comme de l'eau pleut
Qui grésille et oscille un peu.
Un infini plaisir de vivre
S'élance de la forêt ivre,
Des blés roses comme du cuivre.
(Auteure : Anna de Noailles)
De beaux yeux ...
Vous avez un regard singulier et charmant
comme la lune au fond du lac qui la reflète.
Votre prunelle où brille une humide paillette,
au coin de vos doux yeux roule languissamment.
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant,
ils sont de plus belle eau qu’une perle parfaite
et vos grands cils émus de leur aile inquiète
ne voilent qu’à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours à leur miroir de flamme
se viennent regarder et s’y trouvent plus beaux
et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu’ils laissent voir votre âme
comme une fleur céleste au calice idéal
que l’on aperçoit à travers un cristal.
(Emile Adolphe Gustave Verhaeren)
Soleils couchants
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.
(Paul Verlaine)
Terre de France ...
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l’araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où la vigne s’accroche,
Et dans la plaine grasse où moutonnent les blés ;
Bonne dans les pâtis où les bœufs rassemblés
Mugissent ; bonne encore aux fentes de la roche
Où les oliviers gris aux figuiers sont mêlés !
Au front des pics neigeux où l’aigle pend son aire,
Et dont le soleil fait des tours de diamant,
Dans le glacier d’où sort le gave en écumant,
Et d’où parfois, avec un fracas de tonnerre,
L’avalanche bondit sur nos champs de froment ;
Belle et bonne toujours, à la fois forte et douce,
Notre terre se dresse en granit menaçant,
Tourne vers l’étranger son plus âpre versant,
Et nous déroule l’autre en gradins, sans secousse,
Comme un tapis moelleux qui d’un palais descend.
Et là-bas, tout au bout du morne promontoire
D’où s’élèvent, le soir, les cris et les sanglots
Des mères et des sœurs pleurant nos matelots,
Notre terre est superbe en sa double victoire
De ses feux sur la nuit, de ses rocs sur les flots !
Elle est belle surtout au pays d’où nous sommes,
Provençaux ou Lorrains, Rouergats ou Bretons,
Au pays qu’en nos cœurs partout nous emportons,
Dont nous gardons l’accent, dont nous vantons les hommes,
Et que, depuis Brizeux à Paris, nous chantons !
Elle est douce au vallon où joua notre enfance
Et dont l’esprit toujours reprend l’étroit chemin ;
Douce ou l’on nous connaît, où l’on nous tend la main,
Douce où dorment nos morts, douce où l’on a d’avance
Marqué la place où l’on ira dormir demain !…
Mais plus belle et plus douce à notre âme meurtrie
Est la terre d’Alsace arrachée à nos flancs,
La terre où sont tombés nos cuirassiers sanglants,
Et d’où leur ombre encore éperdument nous crie :
" Frères, comme à venir vers nous vous êtes lents ! "
La terre qu’il faudra reprendre par l’épée,
Quitte à donner nos fils la les plus forts, les plus beaux,
– Mères, vous le savez ! – en pâture aux corbeaux,
Mais qui, plus belle encore de notre sang trempée,
Verra se soulever les morts de leurs tombeaux
Pour regarder venir, au sommet des collines,
Nos drapeaux bien-aimés qui claqueront au vent,
Pour ouïr nos clairons sonner en les suivant,
Tandis que sous le ciel, en notes cristallines,
Ses clochers chanteront dans le soleil levant !…
Terre de France, terre entre toutes féconde,
Dont on a pu blesser mais non tarir le sein,
Ruche d’où part vibrant le glorieux essaim
Que depuis trois mille ans Dieu mène par le monde
A l’accomplissement de quelque grand dessein ;
Terre où le soc demain peut se changer en glaive
Et le canon bondir en écrasant des fleurs,
Mère d’un peuple fier que trempent les douleurs,
Qui trop souvent faiblit, mais toujours se relève,
Plus grand au lendemain de ses plus grands malheurs ;
Terre de laboureurs, d’apôtres, de poètes
Qui font beau ton passé, triste et doux ton présent ;
Terre d’où l’Idéal son vol puissant
Et monte dans le ciel avec tes alouettes
Dès que l’aigle a cessé de réclamer du sang ;
Pardonne à l’un de ceux que tes beautés enchantent,
Qui t’aime dans tes monts, tes plaines et tes bois,
Tes douleurs d’aujourd’hui, tes gloires d’autrefois,
De te chanter, un peu comme nos pâtres chantent,
Avec beaucoup de cœur, sans art, à pleine voix.
(François Fabié, Fleurs de genêts)