« Même la créature la plus déshéritée ne doit jamais penser que sa vie est perdue. Quel que soit son état actuel, et même malade, handicapée, infirme, il faut qu’elle sache qu’il y a toujours pour elle quelque chose à faire. Par exemple se concentrer sur les facultés et les qualités qu’elle désire posséder : travailler avec patience et conviction à former par la pensée l’image de ce qu’elle veut devenir… Peut-être que dans cette incarnation elle ne verra pas tellement de résultats, mais elle est en train de tracer des sillons pour la prochaine ; et même déjà dans cette existence, grâce à ses efforts, elle peut modifier quelque chose en elle.
Aucun désir, bon ou mauvais, ne reste sans résultat. À l’instant où vous éprouvez un désir, il se réalise dans le monde invisible. Pour qu’il se réalise dans le plan physique, il faut beaucoup de temps, mais rien ne doit vous décourager. Nourrissez en vous les meilleurs désirs, et en attendant, la beauté même de ces désirs commencera à imprégner tout votre être. »

« En regardant, dans les églises ou les musées, comment certains peintres ont représenté les anges – une tête et deux ailes – beaucoup de chrétiens s’imaginent que c’est sous cette forme-là qu’ils vivront un jour au Paradis. À leur avis, le foie, l’estomac, les intestins, et surtout le sexe ne sont pas des organes suffisamment nobles pour entrer avec eux au Paradis.
En réalité, c’est entier que l’être humain va au Paradis, et dans quelle beauté, quelle pureté !… tel que Dieu l’a créé à l’origine. Il possède les mêmes organes, mais sous une autre forme, ou plutôt d’une autre quintessence, car il n’y a plus de formes dans l’au-delà, mais seulement des courants de forces, des fonctions. Rien ne manque, tout est là, même les organes génitaux, mais sous l’aspect de puissances, de vertus, car les organes de notre corps physique sont en réalité l’expression, la concrétisation de vertus divines. Si vous pouviez voir l’être humain avec ces lumières et ces couleurs qui jaillissent de lui sans arrêt, vous ne vous lasseriez jamais de le contempler. »

« L’inquiétude, le trouble, l’irritation… vous avez pu sentir que ces états psychiques ont des répercussions sur votre plexus solaire, comme si des forces vous quittaient et se dispersaient. On peut comparer le plexus solaire à un vase qui conserve le magnétisme vivant, et lorsque celui-ci se disperse, l’homme perd la faculté de se concentrer et d’agir. Chaque inquiétude, chaque sentiment de malaise influence négativement le plexus solaire, qui se contracte et se vide alors soudain de ses énergies. Au contraire, si vous êtes apaisé, calme, joyeux, vous ressentez dans le plexus solaire une dilatation, comme un rayonnement ou comme une source qui jaillit en chantant.
Le plexus solaire est le réservoir des forces vitales, l’accumulateur de toutes les énergies, et si vous savez comment le remplir quotidiennement en vous liant aux quatre éléments, au soleil, aux étoiles, vous alimenterez en vous une source qui ne cessera de vous régénérer. »

« Étudions cette admirable construction qu’est un corps humain. On peut le comparer à un édifice dont la charpente est le système osseux. Le système osseux correspond dans la nature au monde minéral et il joue, comme lui, le rôle de support matériel. Sur les os sont accrochés les muscles, comme la végétation est accrochée au sol. Le système circulatoire, avec les artères et les vaisseaux sanguins, correspond aux rivières, aux cours d’eau, aux lacs, car l’eau est le sang de la terre qui nourrit toute la végétation. Le système respiratoire correspond évidemment à l’air. Et enfin le système nerveux, dont dépend tout le fonctionnement de l’organisme, correspond au feu, au soleil, qui avec sa lumière et sa chaleur crée et alimente toute vie.
Ce ne sont pas les os qui commandent à notre organisme, mais le système nerveux, qui est le plus subtil, le plus élaboré. De cette constatation on peut tirer la conclusion que ce n’est pas la matière qui doit occuper la première place, mais l’esprit. Voilà la leçon que nous donne le corps physique. »

« Vous voulez connaître le meilleur moyen de progresser ? N’admettez jamais de limites. Et ne vous considérez jamais vaincu d’avance, sinon c’est vous-même qui vous barrez la route. Combien de fois vous dites : « Ce travail est trop difficile pour moi » ou « Quelles conditions épouvantables ! Je ne pourrai pas résister » ou « Ça, je n’arriverai jamais à le supporter »… Et si vous ne le dites pas, vous le pensez… Eh bien, quand on est tellement persuadé qu’on est incapable, faible, vulnérable, évidemment on ne peut que capituler.
Désormais, quelles que soient les conditions, dites-vous : « Je supporterai, je résisterai, je triompherai. » Et si vous n’y arrivez pas encore tout à fait cette fois-ci, ce n’est pas grave, vous ferez mieux la prochaine fois. L’essentiel, c’est de ne jamais vous reconnaître vaincu d’avance. »

« Est-ce que vous pensez à vous émerveiller et à remercier chaque jour le Ciel de ce qu’il existe sur la terre des millions d’hommes et de femmes dotés de tant de qualités différentes et des plus grands talents ? Imaginez toutes ces créatures que vous n’avez pas encore eu l’occasion de rencontrer, pensez à elles, réjouissez-vous seulement à l’idée qu’elles existent et qu’un jour vous pourrez peut-être faire leur connaissance et leur dire votre admiration.
Oui, apprenez à vous réjouir à la pensée que tant d’hommes et de femmes existent. N’attendez pas que le bonheur vous vienne uniquement de celui ou celle que vous avez à vos côtés. La plupart d’entre vous me répondront qu’ils préfèrent avoir quelqu’un là, bien à eux. C’est entendu, je comprends, seulement aucune femme ne peut réunir à elle seule toutes les richesses de toutes les femmes, ni aucun homme les richesses de tous les hommes. Alors, pensez à tous les êtres magnifiques dont est peuplée la terre et vous vous sentirez comblé. »

« La vie est pleine de difficultés et d’embûches, mais il ne faut jamais oublier que le Ciel ne nous a pas envoyés ici-bas démunis et désarmés. Au contraire, pour chaque situation il nous a donné les moyens de faire face. De même que nous sommes arrivés sur la terre parfaitement équipés avec une tête, des bras, des jambes, un cœur, un estomac, des organes des sens, etc., pour affronter le monde matériel, psychiquement aussi nous sommes bien pourvus. La pensée, le sentiment, la volonté, l’imagination nous ont été donnés pour que nous puissions les utiliser exactement comme nous utilisons nos membres et nos organes dans le plan physique.
Cela devient clair pour vous, n’est-ce-pas ? Donc, toutes ces facultés psychiques, décidez-vous à les exercer quotidiennement. Sinon, le jour où vous en aurez vraiment besoin pour surmonter des difficultés, elles ne vous seront d’aucun secours, elles seront devenues comme des outils rouillés. »

« Même quand ils décident de s’engager dans la voie de la spiritualité, beaucoup de gens restent déformés par cette habitude si répandue à notre époque de vouloir s’informer de tout, de toucher à tout, d’être au courant de tout. Et comme les livres sur les religions, les croyances et les pratiques du monde entier ne manquent pas, ils n’ont jamais fini de satisfaire leur curiosité.  Mais la vie spirituelle, ce n’est pas cela.
Au contraire, pour faire un véritable travail spirituel, on doit s’en tenir à une philosophie, à une doctrine, et l’approfondir. Sinon, il se passe avec l’organisme psychique ce qui se passe avec l’organisme physique : si on absorbe toutes sortes d’aliments hétéroclites, on finit par vomir. De la même façon, l’estomac psychique peut avoir une indigestion à cause de tout ce qu’on cherche à lui faire ingurgiter. Donc, si vous voulez vraiment progresser dans la voie spirituelle, tâchez de vous en tenir à une doctrine : elle sera comme la charpente du temple intérieur que vous êtes en train de construire en apportant chaque jour de nouveaux matériaux. »

« De certaines personnes particulièrement désagréables, il arrive qu’on dise : « Ah ! quel poison ! » ou « quelle peste ! » Et on n’a envie que de prendre la fuite. Tandis que d’autres personnes, au contraire, dès qu’on les aperçoit, on respire un air plus pur et on voudrait ne plus jamais les quitter. La vérité, c’est que, par leurs émanations, les humains sont de véritables laboratoires pharmaceutiques, et un laboratoire contient aussi bien des produits toxiques que des médicaments.
L’être que vous aimez, par exemple, est pour vous un laboratoire qui contient les substances les plus bénéfiques. Dès qu’il apparaît, même si vous étiez exténué, vous vous relevez, les yeux brillants. De même, par leur seule présence, certains médecins agissent si favorablement sur les malades que, rien qu’en leur prenant la main, ils leur rendent presque la santé : il émane véritablement d’eux des particules curatives. Mais n’attendez pas que la science se prononce sur ce sujet. Efforcez-vous de purifier vos émanations avec des pensées et des sentiments pleins de lumière et d’amour, et vous deviendrez des médecins les uns pour les autres. »

« Vous voudriez offrir des fleurs à des amis que vous allez visiter, mais il est tard et les boutiques sont fermées. Qui vous empêche de vous concentrer quelques minutes, avec tout votre amour, en imaginant que vous leur apportez les fleurs les plus belles, les plus parfumées ? Et vous pouvez même ajouter une carte avec quelques mots gentils. Quand vous arriverez, vos amis sentiront quelque chose de spécial et vous verrez avec quelle joie vous serez reçu. Or, que se passe-t-il souvent ? Ceux qui doivent visiter des parents ou des amis, même s’ils leur apportent des fleurs, pour la forme, ils y vont en ruminant quelques griefs, et ils se voient déjà en train de régler des comptes. Quel bien peut-il résulter d’une telle visite ?
Quelle que soit la personne, allez toujours chez elle avec la pensée de lui faire un cadeau. Même si vous n’êtes ni peintre, ni poète, ni chanteur, ni musicien, intérieurement vous avez toutes les possibilités de lui apporter quelque chose de beau, de poétique, de musical. La vraie magie est là. »