Thèmes

patrimoine culturel petites histoire philippe égalité petites histoire

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Mammifères - (29)

Rechercher
Statistiques

Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
5848 articles


Petites histoires de l'histoire-Philippe Egalité a t il

Publié à 18:41 par acoeuretacris Tags : petites histoire philippe égalité

Philippe-Egalité a-t-il échangé sa fille pour un fils ?

 

En juillet 1823, une certaine Maria-Stella, baronne de Sternberg entame en France une série de démarches afin de prouver qu'elle est de sang royal et la fille de Philippe-Egalité. On pourrait penser qu'il s'agit là d'une aventurière. Après tout, combien de personnes se sont présentées comme étant Louis XVII ? Or, il apparaît bien vite que la baronne est une dame de haut rang. Née le 16 avril 1773, elle est civilement la fille de Lorenzo Chippini, geôlier d'une prison en Italie. Elle a épousé un vieil aristocrate Anglais, lord Newborough qui lui laisse une grande fortune à sa mort. Maria-Stella devient ensuite la femme du baron de Sternberg.
A sa mort en 1820, Chiappini laisse une lettre à Maria-Stella dans laquelle il avoue qu’il n'est pas son vrai père. Il confesse avoir échangé son fils qui venait de naître avec la fille d'une personne de haute naissance sans dévoiler son identité. Maria commence ses recherches et fini par trouver la trace d’un couple nommé Joinville qui était de passage dans sa ville natale Modigliana. En 1824, Maria-Stella est reconnue officiellement comme étant la fille de Mr de Joiville mais qui était cet homme ? Pour Maria-Stella il est certain que Mr Joinville est Louis-Philippe-Joseph d'Orléans. La jeune femme avance plusieurs arguments : la confrontation entre des descriptions de l'époque faite par des personnes qui ont vu ce Mr Joinville et les portraits de Philippe-Egalité montrent une certaine ressemblance. Le duc et la duchesse d'Orléans avaient voyagé plusieurs fois son le nom d’emprunt de Joinville. Et l'un des fils de Louis-Philippe d'Orléans porte le titre de prince de Joinville.

 

 
 Philippe Egalité
 
 
Maria Stella
 
Maria-Stella avance qu'en 1773, Marie-Adélaïde de Penthièvre aurait mis au monde une fille. Le duc d'Orléans, alors duc de Chartres, aurait échangé sa fille avec le fils de l'épouse de Chiappini qu'elle venait de mettre au monde. En effet, en 1771, la duchesse de Chartes avait accouché avant terme d'une fille morte-née et on doutait quelque peu qu'elle puisse de nouveau porter un enfant. La seconde grossesse de 1773 était vue comme un miracle et le duc de Chartres désirait un garçon pour que la dynastie des Bourbon-Orléans ne s’éteigne pas. Avoir une fille l'aurait bien contrarié et moyennant finances comme Chiappini le disait dans sa lettre, il aurait pris le fils du geôlier à qui il aurait confié sa fille. Tout cela voudrait donc dire que Louis-Philippe Ier était un usurpateur et n'aurait jamais dû régner. La principale objection aux dires de la baronne c'est que Louis-Philippe est né en octobre 1773 et non en avril 1733 à l'inverse de Maria-Stella. Donc lors de la naissance de Maria-Stella, le futur roi des français était encore dans le ventre de sa mère. Et lors de la naissance de l'enfant du duc de Chartres le 6 octobre 1773, des dizaines de personnes étaient témoins de l'accouchement. Difficile par la suite de substituer une fille avec un garçon.
Mais ses « preuves » lui suffirent et Maria-Stella s'en contenta jusqu'à sa mort le 23 décembre 1843 ne cessant de proclamer qu'elle est princesse d'Orléans et rassemblant des partisans. Elle décéda d’ailleurs en léger état de trouble mental. Aujourd'hui des historiens évoquent bien la probable substitution de Maria-Stella mais font de son père un souverain local (Este, Parme, Modène, Deux-Siciles, Toscane). Maria-Stella pourrait également être la fille d'un membre d'une famille princière italienne, qui aurait utilisé le nom de comte de Joinville pour dissimuler sa véritable identité - laquelle était connue des autorités locales. Probablement un membre d'une importante famille régnante, soucieux de sa succession. Il est donc fort possible que la baronne de Sternberg soit de sang royal mais pas de celui des Bourbon-Orléans.