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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Photo Walter Siegmund
Le roselin familier ou roselin du Mexique (Carpodacus mexicanus) est une espèce de passereaux appartenant à la famille des Fringillidae.
Très commun, ce passereau est une espèce prolifique en voie d'expansion sur tout le continent nord-américain. De la taille d'un moineau, il est doté d'un bec fort lié à son régime essentiellement granivore. Il existe de nombreuses sous-espèces de cet oiseau, dont une est déclarée éteinte. Très sociable, il fréquente volontiers les mangeoires et nichoirs mis à disposition par les amateurs d'oiseaux, mais peut aussi occasionner des dégâts dans les vergers.
Photo Eric Tremblay
La couleur de base du plumage est marron, mêlée de couleur crème (surtout sur la poitrine et le ventre). La couleur crème souligne aussi la bordure de chaque rémige et de chaque rectrice. Le bec est court et épais, les yeux sont noirs et les pattes marron foncé.
Les mâles adultes présentent des plumes d'un rouge-rosé en différents endroits du corps : au niveau de la calotte, sur la poitrine et le croupion, ainsi que quelques-unes mêlées aux plumes marron du dos. Une ligne d'un rouge plus franc surligne l'œil et de nombreuses rayures brun-gris, mal définies, ornent l'abdomen. Les femelles ont la tête unie sans rayures, et de nombreuses rayures sur le dessous du corps.
Roselin familier mâle - Photo Lary Page
Le juvénile ressemble à la femelle. Le jeune mâle présente d'abord quelques plumes rouges éparses sur le front, puis cette coloration s'étend sur le reste de la tête, le croupion et le haut de la poitrine. Ces zones, qui sont nettement rouges chez l'adulte, présentent souvent chez le juvénile une teinte jaunâtre ou orangée. Cette coloration peut demeurer, dans certaines populations, chez les mâles adultes.
Roselin familier femelle -
Il existe de grandes variations de couleurs du plumage des mâles adultes, de jaune pâle à rouge soutenu en passant par de l’orangé. Ces phases « jaune » et « orange » ne sont pas des sous-espèces et peuvent apparaître dans n’importe quelle population. L’intensité de la couleur rouge dépend de la quantité de carotène absorbée par les mâles dans la nourriture en période de mue. Ils présentent alors l’une ou l’autre phase de couleur mais avec les caractéristiques propres aux sous-espèces auxquelles ils appartiennent, surtout l’étendue et la répartition de la couleur.
Photo Dori
Les femelles sont généralement un peu plus petites que les mâles. Ils mesurent à l'âge adulte de 13 à 15 cm, soit approximativement les dimensions d'un moineau. L'envergure varie de 20 à 25 cm et le poids de 16 à 27 g, avec une moyenne d'environ 22 g. La queue mesure 6,6 cm en moyenne et l'aile 8,4 cm, dont de 78 à 80 mm du poignet à la rémige primaire la plus longue.
Le roselin familier est parfois confondu avec le roselin pourpré (Carpodacus purpureus), qui présente davantage de rouge sur les parties supérieures et moins de rayures brunes sur la partie abdominale du ventre.
Roselin pourpré - Photo Matthew Hunt
Il peut aussi être confondu avec le roselin de Cassin (Carpodacus cassinii), qui présente moins de rayures sur l'abdomen.
Roselin de Cassin - Photo Dave Menke
Le roselin familier est essentiellement granivore et végétarien, mais son alimentation est davantage insectivore en été. Ses aliments végétaux incluent bourgeons, boutons floraux, graines (surtout d'Astéracées comme les chardons du genre Carduus, le pissenlit, l'armoise ou le tournesol) et fruits (cerises, baies de Phoradendron et mûres de mûrier sont ses favoris, mais aussi figue, poire et pêche). Les quelques insectes consommés sont le plus souvent des pucerons.
Il se nourrit surtout sur le sol et généralement en petits groupes, mais il peut parfois former des groupes nombreux, surtout en dehors de la saison de nidification.
Cet oiseau boit généralement au moins une fois par jour, en recueillant de l'eau dans la partie inférieure de son bec puis en renversant la tête vers l'arrière.
Photo Jim Conrad
Cet oiseau est très sociable toute l'année. Il forme des groupes lâches en période de reproduction, peut s'abattre en colonies parfois importantes sur les champs cultivés en automne et constituer des troupes comptant d'une à plusieurs centaines d'individus en hiver. Perchés, les oiseaux se tiennent près les uns des autres. Cependant, les parades d'intimidation entre individus sont observées toute l'année que ce soit au dortoir, sur les lieux de nourrissage, lors de la toilette et du chant avec toutefois un certain relâchement de l'agressivité à la fin de l'été lorsque les jeunes forment des groupes mixtes avec les adultes.
Photo Ken Thomas
Ses vocalisations sont des cris d'appel courts (tchip ou kwet) ou de longs chants modulés finissant en ziiii. Le mâle chante en général longuement, depuis un poste élevé (arbre élevé, antenne, etc.), le plus souvent après le lever du jour et dans les dernières heures avant le coucher du soleil. Les chants sont essentiellement produits au cours de la saison de nidification. La femelle chante aussi, mais seulement en début de saison, tandis que le mâle chante tout au long de l'année afin de signaler son territoire.
Ses principaux prédateurs sont le chat domestique, l'Épervier de Cooper et l'Épervier brun. Les œufs et les oisillons sont de plus la proie de la Mouffette rayée, du Geai bleu, du Quiscale bronzé, de la Corneille d'Amérique, du Tamia rayé, de l'Écureuil fauve, du rat, du Raton laveur et de divers serpents.
Le roselin familier joue deux rôles écologiques principaux : en tant que source de nourriture pour de nombreux prédateurs, mais également comme consommateur et disséminateur des graines qu'il inclut dans son régime alimentaire.
Photo DickDaniels
Le roselin familier est monogame. Les couples commencent à se former en hiver, mais la plupart des relations se forment juste avant la saison de nidification. Cette dernière débute vers le mois de mars par la parade nuptiale du mâle, dont la partie la plus remarquable est le « vol du papillon », une figure au cours de laquelle le mâle monte en vol entre 20 et 30 m puis redescend lentement jusqu'à un perchoir tout en chantant. Le mâle peut également grimper le long d'une tige verticale puis sautiller et voleter rapidement de branche en branche à proximité de la femelle immobile et apparemment désintéressée par cette démonstration visuelle et vocale, le mâle relevant la tête, calotte hérissée, et lançant des strophes très aiguës entrecoupées de trilles mélodieux. La parade comprend aussi des phases de nourrissage de la femelle et des combats avec d'autres mâles rivaux. Des études ont montré que les femelles préféraient les mâles les plus colorés, c'est-à-dire ayant une alimentation plus riche en nourriture contenant des caroténoïdes, ce qui pourrait être un indicateur des capacités du mâle à trouver de la nourriture. Ceci est particulièrement important lors de la mue permettant de passer du plumage juvénile au plumage adulte ; le mâle présente des variations individuelles de couleur, mais avec les caractéristiques propres à la sous-espèce à laquelle il appartient, notamment l'étendue et la répartition de la couleur.
Le nid est constitué d'herbe, de feuilles, de petites racines, de fines brindilles, de plumes et autres matériaux fins (laine, fil…). Il est généralement construit par la femelle qui réalise un tissage serré des matériaux afin d'obtenir une coupelle compacte. Il est habituellement bâti dans une cavité d'un arbre, sous le couvert d'une plante grimpante ou d'un buisson, mais le roselin familier n'hésite pas à réutiliser un nid déserté (nid spécifique ou celui d'une autre espèce comme le Merle d'Amérique), à coloniser les nichoirs mis à sa disposition, ou la corniche d'une maison, voire à s'installer dans une plante ornementale suspendue dans le jardin. Le nid est généralement placé à une hauteur comprise entre 1,5 et 10 m. La ponte comprend de un à six œufs blancs (quatre en moyenne), souvent teintés de bleu ou de vert, avec quelques taches sombres. Leurs dimensions sont de 16,5 à 21,3 mm × 13,0 à 15,2 mm et leur masse de 2,4 g en moyenne.
Photo JerryFriedman
L'incubation, réalisée exclusivement par la femelle, dure le plus souvent de treize à quatorze jours (les valeurs extrêmes vont de douze à dix-sept jours). À la naissance, les petits, nidicoles, présentent un duvet clair épars. Après l'éclosion, la femelle restera pendant quelques jours en permanence avec eux, tandis que le mâle se chargera de l'approvisionnement en nourriture. Par la suite, les deux parents partiront en chasse et s'occuperont de nettoyer le nid en mangeant les sacs fécaux. Les petits prendront leur essor au bout de deux semaines (entre douze et dix-neuf jours) après l'éclosion. Le mâle continuera de les nourrir pendant quelques jours, tandis que la femelle construira un nouveau nid en vue d'une nouvelle couvée.
Photo Matthew Hunt
Le roselin familier peut accomplir jusqu'à six pontes par saison de nidification, mais la plupart des femelles n'en effectue que deux et il est très rare que plus de trois pontes produisent des petits à l'envol. Mâles et femelles atteignent la maturité sexuelle dès le printemps suivant (soit à environ neuf mois). Le record de longévité est de onze ans et demi chez cette espèce.
Le roselin familier fréquente de nombreux habitats, des déserts non dégradés (pourvu qu'il dispose de suffisamment d'eau et de végétation en particulier pour se reproduire) aux banlieues des villes (parcs et jardins), en passant par les semi-déserts (avec les végétaux Cylindropuntia, Agave filifera et Yucca brevifolia), les maquis (chaparral à genévriers, pins et chênes nains), les bords des cours d'eau, les vergers, les cultures ou les forêts dégradées décidues ou sempervirentes dominées par des sapins (Abies balsamea, Abies grandis, Abies concolor et Abies procera). À l'Est des États-Unis, son habitat est moins diversifié que dans la zone dont il est natif : on le trouve presque exclusivement en milieu urbain ou périurbain.
Le roselin familier peut parfois occasionner des dégâts au niveau des cultures, notamment dans les vergers d'abricotiers, de cerisiers, de pêchers, de pruniers et de nectariniers. Il est par contre le bienvenu au niveau des mangeoires disposées par les nombreux amateurs d'oiseaux de jardin.
Cette espèce ayant une aire de répartition estimée à 7,6 millions de km2 et une population comptant environ 21 millions d'individus (estimation de BirdLife International), l'IUCN l'a classée dans la catégorie LC (préoccupation mineure). Le Cornell Laboratory of Ornithology avance une estimation des effectifs de population beaucoup plus importante, citant une fourchette allant de 267 720 000 à 1 440 720 000 individus.
Les populations de l'Est des États-Unis sont victimes d'épidémies touchant les yeux, notamment une conjonctivite à mycoplasme (Mycoplasma gallisepticum) et une affection à fowlpox virus qui, aveuglant l'oiseau, l'empêche de se nourrir et le livre à la prédation et aux collisions. Dans les années 2000, les effectifs ont chuté de 300 millions d'individus à 120 millions suite à la conjonctivite.
Un bien joli oiseau que j'ai découvert dans mon jardin cet après midi
Le vanneau huppé mesure 28 à 31 cm pour une envergure de 82 à 87 cm. Il pèse entre 128 à 330 g.
Il présente une longue huppe noire effilée caractéristique, des parties supérieures à reflets verts et des sous-caudales orange. Son ventre blanc fait ressortir la couleur rose de ses pattes, très fines et courtes. Ses ailes larges et arrondies sont sombres dessus et blanches dessous. Leur battement rapide produit un son très particulier, qui rappelle le bruit que fait le van (sorte de grand tamis) dans les mains du vanneur, d'où son nom de vanneau.
Le vanneau huppé niche au sol, le plus souvent en prairie humide. Dès la fin mars et jusqu'au mois de mai, la femelle se consacre à la couvaison. Elle pond ses œufs (quatre généralement) dans une cavité au sol aménagée par le mâle durant la parade nuptiale. Si sa ponte est détruite, la femelle peut la renouveler jusqu'à cinq fois de suite. L'incubation peut durer près de 30 jours. Les juvéniles quittent le nid quelques heures après leur éclosion (comportement nidifuge) et volent au bout de cinq semaines.
Il est typique des terrains découverts : marais d'eau douce ou salée (vasières), prairies et champs cultivés.
S'il niche en colonies éparses dans les champs ou les landes de l'Europe entière, le vanneau huppé adopte un comportement plus grégaire le reste de l'année. En hiver, on l'observe souvent en grand nombre, s'abritant au creux des sillons tracés par les machines agricoles. Sensibles au froid, les vanneaux huppés d'Europe continentale et nordique se réunissent en troupes compactes dès la fin du mois de juillet afin de rejoindre des régions au climat plus doux. Ils migrent vers le sud et l'ouest de l'Europe.
L'alimentation quotidienne du vanneau huppé varie peu selon la région. Elle se compose d'insectes, d'araignées et de vers de terre. Il tapote souvent le sol pour faire réagir ses proies avant de les saisir avec précision.
Le second, plus timide, n'a pas voulu s'approcher de la maison..
La Calopsitte élégante (Nymphicus hollandicus) ou simplement Calopsitte ou encore Perruche nymphique est une espèce d'oiseau australien. C'est la seule espèce du genre Nymphicus. De taille similaire à celle d'un petit pigeon, la calopsitte est de même que la perruche, un oiseau de compagnie idéal.
Cet oiseau mesure de 30 à 35 cm de long à l'état sauvage, jusque 37 à 40 avec une grande huppe chez les sujets en captivité issus de sélection. Son plumage est gris anthracite, très foncé pouvant presque aller jusqu'au noir. La huppe et une partie de la tête sont jaunes. Deux taches rouge-orange marquent les joues. Le miroir alaire est blanc (tache sur la bordure de l'aile). La femelle ne possède pas le masque jaune, présente des stries sous la queue et des points jaunes sous les ailes. Les jeunes ressemblent à la femelle.
La Calopsitte peuple presque toute l'Australie mais pas les zones côtières. Elle a été introduite en Tasmanie.
Cet oiseau fréquente les savanes et les pâturages mais également les zones urbaines.
Sans le vouloir,l'homme a facilité la vie aux calopsittes,avec ses cultures de cereales.Dans les régions ou les oiseaux causent des dégats importants aux cultures,les agriculteurs n'hesitent pas à utiliser des armes ou a empoisonner les lacs fréquentés par les oiseaux,en toute violation de la loi australienne sur la protection de l'environnement.
Les oiseaux sont souvent perchés en groupes sur les arbres. Ils vivent en bandes constituées d'environ 50 oiseaux, et les couples, comme les inséparables, restent unis toute leur vie, même en dehors des périodes de reproduction. Les calopsittes sont généralement aussi sociables avec les êtres humains qu'elles le sont entre elles. Si vous adoptez une calopsitte seule, il y a de fortes chances pour qu'elle s'attache et s'identifie à vous. Elle n'a pas la notion de « maître / animal » que l'on retrouve chez les chiens, mais se considère comme un membre à part entière de la famille dans laquelle elle vit.
Cependant, si l'oiseau est susceptible de rester souvent seul chez vous, il vaut mieux qu'il ait un compagnon. Les calopsittes ont besoin d'une présence, sont très solidaires entre elles. Cependant, la rivalité entre mâles est bien présente, si bien qu'il est fréquent qu'ils se disputent à coups de bec (mais rarement au point de se blesser), étendent leurs ailes, et exposent leur chant à leur(s) camarade(s) pour prouver leur supériorité.
Ces oiseaux s'expriment essentiellement avec la houppette qu'il ont sur la tête. Ainsi, selon sa position, il est possible de deviner l'humeur et le sentiment de la bête. Une houppette plaquée ou en arrière signifie que l'oiseau est calme, ou concentré, si la houppette se redresse, cela marque l'étonnement, la surprise, la curiosité, voire la crainte. Plus la houppette est relevée vers l'avant, plus le sentiment est important. De plus, lorsque l'oiseau est au repos, houppette en arrière, il lui arrive de grincer du bec, signe de bien être.
Lors de la digestion, la calopsitte ouvre le bec, lève la tête et effectue une sorte d'ondulation du cou. C'est un mouvement impressionnant laissant penser que l'oiseau s'étouffe, qu'il a quelque chose coincé dans la gorge, mais c'est en réalité un rituel tout à fait normal, pouvant durer jusqu'à cinq minutes.
Les calopsittes n'apprécient pas les changements (lieux, têtes ...). Une fois qu'elles se sont familiarisées avec leur nouvel habitat, elles y trouvent leur marque. Aussi ont-elles leurs coins fétiches de jeu, un emplacement généralement fixe où dormir (ex. un perchoir particulier) et surtout elles savent où trouver la nourriture et l'eau. Aussi est-il bon de veiller à ne pas bousculer leurs habitudes dans la mesure du possible, et en cas de voyage, couvrir la cage de façon à éviter qu'elles ne paniquent. Une calopsitte paniquée plaque sa houppette contre sa tête, présente de gros yeux assez exorbités, et surtout le bec ouvert laissant remarquer une respiration accélérée. Dans cette situation, il est bon qu'une voix familière la rassure.
Lorsque la calopsitte a froid, elle gonfle ses ailes. Ce peut également être le signe que quelque chose ne va pas. Les calopsittes sont très sensibles aux courants d'air, qui leur sont souvent fatals. C'est pourquoi il est plus prudent de consulter un vétérinaire si l'oiseau persiste dans cet état de « boule ». L'oiseau malade passe sa journée à somnoler, tête rentrée dans les plumes, et quittera la place où il avait pris pour habitude de dormir pour rejoindre le fond de la cage ou de la volière, il s'isole.
Il existe plusieurs façons de sexer les calopsittes, certaines mutations sont plus difficiles à sexer que d'autres. La première façon, qui n'est aucunement scientifique, est de s'arrêter au chant, habituellement, un mâle chante et il est plus porté à parler qu'une femelle. Mais il arrive que des femelles chantent, alors il ne faut pas s'y fier à 100%.
Calopsitte mâle.
Les mâles ont un beau masque jaune (le plumage des joues) alors que chez la femelle le plumage est mélangé de gris. Si vous avez une calopsitte lutino, plumage jaune, ce critère n'est pas à considérer. Il y a aussi les plumes de la queue qui peuvent vous en apprendre plus. Regardez l'intérieur de la queue, c'est-à-dire soulevez-la plus haut que votre tête pour regarder sa queue. Si vous voyez des stries jaunes sur ses plumes, c'est une femelle assurément.
Calopsitte femelle.
Il y a une autre façon de le savoir, mais cela requiert une plus grande maniabilité de l'oiseau. Vous devez ouvrir ses ailes, regarder les plumes les plus longues, si vous y voyez des points, taches jaunes, c'est une femelle.
Mesurant plus de un mètre de haut et pesant environ 35 kg, le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) est un oiseau impressionnant.
Ce sont les seuls oiseaux à passer l’hiver en Antarctique. Quand la mer commence à geler en automne, les manchots partent vers le sud et sortent de la mer glacée dès que la glace peut supporter leur poids.
Le manchot empereur est le plus grand manchot des 17 espèces existantes.
Caractéristiques du manchot empereur
Balourds sur la terre ferme, les manchots empereurs sont extrêmement agiles dans l’eau. Ils utilisent leurs nageoires pour se propulser et leurs pattes ainsi que leur queue comme gouvernail.
Cette petite queue de 9 cm est très rigide.
Allure pataude des manchots empereurs sur la neige. Image Asoc Pictures
Pour conserver une bonne vitesse, ils sautent comme des dauphins tout en respirant. Le manchot empereur peut rester 18 minutes en apnée et descend jusqu’à 450 mètres.
Pendant ces longues plongées, le cœur peut diminuer son activité jusqu’à 60%.
Le plumage est aussi efficace qu’une combinaison de plongée. Les plumes retiennent un matelas de bulles d’air qui procure une isolation thermique.
Le plumage d'un manchot empereur est aussi efficace qu’une combinaison de plongée. Image Martha de Jong Lantink
Sous l’eau, le manchot chasse les yeux grands ouverts, sa cornée étant protégée par une membrane nictitante.
La rétine lui permet de distinguer formes et couleurs. Il se nourrit de poissons et de calmars.
Si les manchots peuvent se permettre d’être inaptes au vol, c’est simplement parce qu’il n’y a pas de prédateurs sur la terre ferme en Antarctique.
Les pattes sont palmées. Longues de 10 cm, elles sont munies de trois doigts aux griffes acérées. Cela permet aux manchots d’avoir une bonne prise sur la glace.
Image Martha de Jong Lantink
Le crâne des manchots ressemble beaucoup à celui des procellariformes actuels tels que les pétrels. Cette ressemblance laisse supposer une origine commune.
Adaptés au froid, les manchots empereurs craignent la chaleur. Les variations climatiques sont susceptibles d’affecter les populations. Par exemple, le retrait temporaire du glacier de l’Astrolabe, et l’élévation de chaleur qui suivit, provoqua une diminution de 50% de la population de manchots de Pointe Géologie, en Terre Adélie.
Image Asoc Pictures
Les couples sont extrêmement volages et changent chaque année. Il est vrai qu’ils entretiennent peu de rapports pendant le période de reproduction.
Le manchot empereur dispose d’une poche abdominale, un repli de peau, très richement vascularisée. C’est à l’intérieur que l’œuf puis le juvénile trouvent une protection contre le froid.
Trekking sur la banquise
Chaque année, pour rejoindre leur site de reproduction, une importante colonie de manchots empereur prend possession de la banquise de la Terre Adélie. Ils migrent vers l’intérieur des terres, dans des randonnées les entraînant à parfois 200 km du rivage.
Migration périlleuse pour les manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
A la fin du mois de mars qui correspond à l’automne antarctique, les manchots empereurs forment une interminable procession réunissant parfois des milliers d’individus. On pourrait penser qu’ils vont migrer vers des terres plus clémentes. En fait, ils se dirigent vers des terres encore plus froides.
En quelques jours, la mer s’est transformée en une immense patinoire.
Ces longues files indiennes cheminent avec une démarche caractéristique, dandinante et empruntée. Ils ne progressent qu’à la vitesse moyenne de 1,5 km/h.
Ils alternent la marche avec une autre technique plus rapide. Installés sur le ventre, ils rament à l’aide leurs « ailes nageoires. » Ils glissent ainsi sur les pentes glacées.
Glissades des manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
Le choix d’un site de reproduction si éloigné obéit à plusieurs exigences sécuritaires. Il doit s’agir d’une zone à l’abri des tempêtes marines. Il faut qu’elle soit isolée afin d’éviter les prédateurs.
Enfin, la zone doit être assez vaste pour accueillir des colonies qui peuvent atteindre 50 000 membres.
Colonie de manchots empereurs. Image Martha de Jong Lantink
Comme les manchots ne se nourrissent qu’en mer, cette longue marche puis la période de reproduction les astreignent à un long jeûne.
Les manchots font preuve d’une incroyable résistance. Au terme de ces quatre mois de jeûne, un manchot empereur atteint à peine 55% de son poids d’origine.
Un blindage anti-froid
Le manchot doit affronter des températures extrêmes avec une température qui atteint – 50°C.
Afin de supporter des vents glacés de 200 km/h à 300 km/h, les manchots se blottissent les uns contre les autres.
Ce groupe compact est animé d’un manège incessant. Les oiseaux du centre relayent ceux des extrémités en permanence.
On a calculé que cette formation collective leur permet de gagner 25°C.
Image Asoc Pictures
De plus, il dispose d’un système de régulation thermique. Son plumage est formé de trois couches de plumes rigides et courtes qui s’imbriquent entre elles afin que le vent ne puisse les soulever.
Leur base se tapisse d’une couche de duvet plus fin. A lui seul, le plumage assure 87% de l’isolation thermique. La couche de graisse assure le reste de la protection.
Image Asoc Pictures
Pour compléter le dispositif anti-froid, nageoires et pattes sont irriguées par un réseau de vaisseaux sanguins.
Cette excellente adaptation au froid fait qu’une température de -27°C pour un homme équivaut pour le manchot à seulement -10°C.
Des crèches de glace
C’est dans la première quinzaine d’avril que la colonie arrive à destination. On ne sait pas comment chaque année les manchots retrouvent le chemin dans cette immensité blanche.
Les manchots constituent leurs colonies sur la terre gelée. Les mâles font la cour aux femelles pendant 3 à 5 semaines.
Les mâles chantent pour attirer les femelles. Quand une femelle répond au chant d’un mâle, le couple entame une série de gracieux mouvements. Le silence se fait dans la colonie autour du couple en train de se former.
Après cette phase de séduction, l’accouplement s’effectue rapidement.
Le mâle séduit sa partenaire. Image Martha de Jong Lantink
Un œuf de 12 cm de haut est pondu au mois de mai. La femelle est épuisée et amaigrie.
Le mâle cache immédiatement l’œuf sous un repli duveteux de son abdomen pour le garder au chaud.
Le mâle a déjà perdu ¼ de son poids tandis qu’il faisait sa cour. Il doit à présent supporter 60 jours de jeûne.
Le passage de l’œuf est une opération délicate. La moindre maladresse et l’œuf se fendra ou gèlera en quelques secondes.
Le passage de l'oeuf est un moment délicat. Image Asoc Pictures
La femelle peut alors repartir en mer pour se nourrir. Le voyage sera long. Chaque couple mémorise parfaitement les particularités du chant de son compagnon.
On pense que ces modulations seraient également perçues par le poussin qui est encore dans l’œuf. Cela expliquerait que le bébé reconnaisse le chant de sa mère à sa naissance.
Les femelles ne reviennent au sein de la colonie qu’au moment où le poussin naît. Ce timing est primordial. Le mâle ne peut donner au poussin qu’une ou deux bouchées de la nourriture qu’il sécrète dans la paroi de son jabot.
Si la femelle est en retard, il devra abandonner le petit pour aller chercher de la nourriture. A ce moment là, il a perdu 40% de son poids initial et ne peut attendre plus longtemps.
Image Martha de Jong Lantink
Le mâle doit ainsi rester deux mois avec un œuf sur les pattes, en marchant le moins possible et toujours sur les talons.
Pendant ce temps, les femelles emmagasinent du poisson dans leur estomac pour leur poussin.
Fin juillet, le petit poussin naît. Il a faim et seule sa mère peut le sauver d’une mort certaine. Ce qui est incroyable c’est que le petit peut passer 48 heures sans manger. Dépassé ce délai, si sa mère ne revient pas, le mâle régurgite un peu de nourriture qu’il avait conservé au fond de son estomac en cas de retard de sa compagne.
Couple manchot empereur et son poussin. Image Martha de Jong Lantink
Dès que la femelle revient, elle appelle son partenaire et met le poussin à l’abri sous ses plumes.
Bien sûr, toutes les femelles ne reviennent pas, victimes de prédateurs ou de la faim. De même, à leur retour, certains œufs ont éclaté avant la naissance, des bébés sont morts ou des mâles, trop épuisés, ont essayé de regagner la mer.
Le mâle est enfin libre et pressé de regagner la mer. Avant, il apprend son chant à son petit. Cet apprentissage est indispensable. Chaque bébé est nourri exclusivement par ses parents. Quand les jeunes sont rassemblés dans de grandes crèches, le seul point de repère est le chant parental auquel le petit doit répondre.
Les poussins sont rassemblés au sein d'une crèche. Image Martha de Jong Lantink
Pendant un mois, c’est la femelle qui nourrit seule son jeune. Au printemps, la fonte des glaces commence et le couple peut se relayer pour aller pêcher.
Parfois, certaines femelles qui n’ont pas de bébé tentent d’enlever un jeune dans la crèche.
Les petits sont victimes de prédateurs comme le pétrel géant.
Image Martha de Jong Lantink
A la mi-novembre, les poussins muent. A cinq mois, le jeune pèse 15 kg et des plumes poussent.
Peu après, les adultes commencent à leur tour la mue annuelle qui dure un mois. Pendant cette période, ils ne peuvent pêcher et sont donc contraints de jeûner.
Image Martha de Jong Lantink
A la mi-décembre, c’est la débâcle c’est-à-dire que la glace fond. Début janvier, le manchot juvénile plonge dans la mer. Il va demeurer en mer pendant 4 ans puis il reviendra dans sa colonie d’origine pour s’y reproduire.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Sous-phylum: Vertebrata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes (anciennement Sphenisciformes)
Famille: Spheniscidae
Genre: Aptenodytes
Espèce: Aptenodytes forsteri
Mésange bleue
Parus caeruleus, Paridés
Fauvette grisette
Sylvia communis, Sylviidés
Bruant jaune
Emberiza citrinella, Embérizidés
Gobe-mouches gris
Muscicapa striata, Muscicapidés
Bec-croisé des sapins
Troglodyte mignon
Bergeronette grise
Roitelet triple-bandeau
Choucas des tours
Huppe fasciée
Geai des chênes
Rossignol philomèle
Grive litorne
Linotte mélodieuse
Pie bavarde
Pouillot véloce
Chasseur médiocre, le milan noir (Milvus migrans) remplace les vautours partout où ils sont absents, car, comme eux, le milan est charognard.
Le milan noir est sans doute le rapace le plus répandu dans l’Ancien Monde. C’est d’ailleurs l’un des oiseaux de proie les plus répandus dans le monde entier.
Portrait du milan noir
Long de 55 à 60 cm environ, le milan noir vit dans les lieux boisés, près des rivières et des lacs. Il adore pêcher les poissons morts. Léger, son poids n'excède pas 950 g.
Voilier infatigable, il semble toujours nonchalant et peu pressé. En vol, son envergure atteint 1,20 m.
Sa queue, peu échancrée, est extrêmement mobile. Il l’utilise comme un véritable gouvernail pour se diriger dans les airs.
Milan noir en plein vol. (Imageo)
On rencontre souvent le milan noir près des forêts. C’est dans ces dernières qu’il niche en petites colonies dont les territoires sont espacés les uns des autres.
Quand les jeunes volent avec les adultes, vers le début de juillet, on peut alors voir des rassemblements d’une centaine voire plus de milans noirs.
On le rencontre dans les zones tempérées et tropicales d'Eurasie, en Afrique tropicale et même en Australie.
Milvus migrans. (Code Martial)
Le milan noir peut vivre 25 ans environ mais sa maturité sexuelle est tardive. Il ne se reproduit pas avant sa deuxième ou troisième année.
Un chasseur médiocre
Le milan noir est un rapace mais peu doué pour la chasse. Il est pourtant capable de prouesses acrobatiques aériennes pour trouver sa nourriture.
Qu’un seul poisson mort dérive dans une rivière et le rapace qui l’a repéré de haut, descend sur lui en une série de piqués, de glissades et de dérapages spectaculaires.
Rasant l’eau, il attrape le cadavre d’une patte et va déguster son repas sur un perchoir.
Charognard, il repère rapidement les cadavres des rongeurs ou des oiseaux.
Au Moyen-Orient, le milan noir s’aventure dans les villes où il trouve de quoi se nourrir dans les poubelles.
Il forme des bandes jusqu’à 50 individus qui chassent en commun. Leurs proies favorites sont les rongeurs et les reptiles.
Certains n’hésitent pas à s’aventurer dans les cours des fermes pour y subtiliser un poulet.
Migration et reproduction du milan noir
Après leur retour d’Afrique tropicale, les milans noirs exécutent leur danse nuptiale. Dans le ciel, les deux partenaires s’agrippent à l’aide de leurs serres et descendent en tournoyant sur eux-mêmes.
La nidification commence en mars, dès le retour des migrateurs. Fin avril, deux ou trois œufs sont pondus et couvés, principalement par la femelle, pendant 29 à 32 jours environ.
(Charles Lam)
Pendant ce temps, le mâle chasse et ramène des proies.
Les jeunes milans s’envolent vers l’âge de 6 semaines. C’est le mâle qui rapporte de quoi nourrir sa famille mais c’est la femelle qui distribue la nourriture aux oisillons.
En Europe, la migration commence début août. Les rapaces s’en vont pour hiverner en Afrique.
L'espèce est protégée car malheureusement, les populations ont beaucoup diminué en Europe depuis une vingtaine d'années.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Accipitriformes
Famille: Accipitridae
Sous-famille: Accipitrinae
Genre: Milvus
Espèce: Milvus migrans