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Jonzac

Jonzac

Préhistoire

On a retrouvé dans la commune de nombreux vestiges préhistoriques. La découverte récente d'un site du Moustérienau lieu-dit Chez Pinaud prouve que les premiers hommes s'abritaient non loin des méandres de la Seugne. Des fouilles d'une grande ampleur sont actuellement en cours.

Antiquité et Haut Moyen Âge

La villa gallo-romaine

La construction du nouveau complexe de loisirs aquatiques des Antilles de Jonzac a mis au jour une villa gallo-romaine, dans un méandre de la Seugne, lors des campagnes de fouilles des étés 2003 et 2004. L'ensemble des constructions d'une superficie de 3 000 m2 , daté des iiie et ive siècles de notre ère, comprenait notamment un équipement thermal, un mausolée funéraire, une cour agricole et un jardin d'agrément. La surface d'habitation de 1 500 m2 (100 x 15 m), suggère qu'il s'agissait d'une demeure aristocratique composée d'un corps de bâtiment principal allongé assorti d'une galerie à portiques en façade. Au nord étaient installées les salles de réception, dont une chauffée par le sol ; au centre et au sud, des pièces de servitudes étaient disposées en enfilade et aboutissaient à l'ensemble thermal, dont le décor était constitué d'enduits peints représentant des demi-cercles ornés de plumes de paon. D'autres pièces étaient ornées de vitrages et de mosaïques dont on a retrouvé des fragments.  Un deuxième bâtiment de 392 m2 (28 × 14 m) est disposé perpendiculairement, à une centaine de mètres de l'habitation. On suppose que le propriétaire du lieu pouvait s'appeler Juventius ou Jucundus, selon les étymologies proposées pour le nom de Jonzac (voir le paragraphe Toponymie)

Son plan est similaire à celui des villas du «Paradis» ou du «Grand Mur» à Romégoux, ou encore des bâtiments agricoles de la villa de Chiragan (Haute-Garonne).

La nécropole mérovingienne

Après l'abandon de la villa gallo-romaine, les habitants se sont installés sur la colline de Montguimar, plus près du cours de la Seugne, comme le suggère la nécropole datée de l'époque mérovingienne trouvée sous le parvis de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais. Les sarcophages de calcaires contenaient de nombreux artefacts métalliques , des bijoux, des armes mais aussi des fragments de tissu, datés des VIe et VIIe siècles. Aucune habitation de cette époque n'a en revanche pu être identifiée du fait sans doute d'une architecture en bois

Moyen Âge

L'empire carolingien

 

À l'époque carolingienne, une partie au moins du site de Jonzac est incluse dans le domaine de Saint-Germain-de-Lusignan qui appartient au vaste patrimoine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près. En effet l'abbaye parisienne dispose d'un vaste réseau spirituel et économique le long des grandes voies de communications terrestres et fluviales de l'empire carolingien, depuis la vallée de la Seine jusqu'à la Belgique, la Suisse, en passant par la Bourgogne et le Morvan.

La villa du domaine de Saint-Germain-de-Lusignan est mentionnée pour la première fois vers 830, dans un acte de Pépin Ier roi d'Aquitaine, petit-fils de Charlemagne. Lusignan est la possession la plus méridionale de Saint-Germain-des-Près. Le réseau va être ébranlé lors des invasions normandes qui ruinent l'abbaye, puis progressivement et définitivement disloqué à partir du xie siècle sous l'effet du développement de la noblesse qui prend possession des fiefs régionaux.

Une œuvre littéraire du XIIIe siècle, la «Chronique saintongeaise», développe une tradition mettant en scène Charlemagne, l’archevêque Turpin ou encore Saint Anthème le Grec, évêque itinérant, apôtre du Poitou. La Chronique raconte qu'Anthème accompagna Charlemagne en Espagne et s'y fit tuer par les sarrasins. L'empereur ramena en Saintonge la dépouille de ce fidèle compagnon et le fit enterrer à Jonzac, près de l'autel de l'église qui lui fut d'abord consacrée avant de l'être à Saint Gervais et Saint Protais.

Il est aussi relaté dans la Chronique que la formation du bourg de Jonzac aurait débuté dès l’époque de Charlemagne autour de deux collines, celle de « Montguimar » sur laquelle sera bâtie l’église Saint-Gervais-Saint-Protais, et celle de « Balaguier » dominée par le château ou une tour de guet.


 
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Un fief abbatial

Au xie siècle le site de Jonzac est essentiellement un fief abbatial, à la suite de donations de la part de familles nobles. Trois abbayes sont mentionnées : Saint-Germain-des-Près, Baignes, Saint-Jean-d'Angély.

La famille de Lusignan , en la personne de Hugues IV le Brun, lègue une partie de ses terres à l'abbaye de Saint-Germain-des-Près. Ces terres sont par la suite inféodées par les abbés aux seigneurs de La Rochandry (ou de La Roche-Chandry), à Mouthiers-sur-Boëme.

Vers l'an 1000, Foucher de Jonzac, sa sœur Emma et son frère Kalon (ou Charles) ont fait donation à l'abbaye de Baignes du quart d'un alleu qu'ils avaient à Barret. La même abbaye reçoit en 1081 la chapelle Notre-Dame du château de Jonzac de la part de Guillaume de la Roche-Chandry.

Le château de Jonzac est mentionné en 1059 dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély14 dans un acte précisant les détails d’un don fait par Kalon de Jonzac à l'abbaye pour le salut de son âme et de celle ses parents, en ces termes, selon la traduction résumée de Georges Musset :

« Kalon, fils de Fouchier du château de Jonzac, Arnaud, cousin de Kalon et ses fils Hébon et Guillaume, cèdent à l'abbaye la moitié des droits de l'église, la moitié des dîmes de toute espèce et enfin la moitié de tout ce qu'ils possèdent dans leur alleu de Charbonnières. Adémar qui ne rit, Sénégonde, sa sœur, abandonnent également leurs droits et possessions sis au même lieu. Ces dons sont souscrits par Guillaume, vicomte d'Aulnay, Cadelon son fils et d'autres.. »

Les seigneurs de Jonzac

La succession des seigneurs de Jonzac devient plus facile à établir à partir de Guillaume II de La Rochandry (mort vers 1182) qui néanmoins fait don lui aussi d'une partie de ses terres à l'abbaye de La Couronne.


 

Vers 1327, Bertrand de La Rochandry meurt sans postérité directe après avoir légué le fief de la Rochandry à son neveu Ybles, et ses autres biens, dont Jonzac, à ses nièces Marguerite et Pétronille (ou Péronnelle), filles de Guillaume Gardrade, seigneur de Mosnac.

En 1330, Marguerite, fille de Pétronille, dame de Mosnac, et de Foucaud, baron de Montausier, épouse Guy de Sainte-Maure. Les terres de Jonzac, Montausier, Chevanceaux, et Mosnac, passent ainsi dans la famille de Sainte-Maure, maison féodale de Touraine, connue depuis le xie siècle.

En 1470, Renaud de Sainte-Maure partage ses terres avec son frère et ses sœurs : il conserve pour sa part les terres, châtellenies et seigneuries de Jonzac, Mosnac, Cadillac, tandis que son frère Léon obtient les terres de Montausier et fonde ainsi la branche des Sainte-Maure de Montausier.

Renaud édifie en 1498 la chapelle de la Maladrerie de Jonzac. L'année suivante, alors que son fils aîné, Foucaud, se consacre à la prêtrise, Renaud transfère le droit d’aînesse à son second fils, Jean, à qui il lègue la seigneurie de Jonzac.

La Guerre de Cent Ans

Au cours de la guerre de Cent Ans, du fait de leur situation géographique, les seigneurs de Jonzac ont prêté successivement allégeance au roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine et au roi de France, comme d'autres seigneurs saintongeais, tels que Renaud VI de Pons.

Jonzac et les terres associées passent ainsi en 1327 à la Guyenne, alors sous le gouvernement du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine. En 1352, Pierre de Sainte-Maure prend les armes contre les Anglais, avant de prêter allégeance en 1363 au prince d'Aquitaine, Edouard de Woodstock, dit le « Prince noir » au château d'Angoulême.

En 1371, Pierre combat de nouveau pour le roi de France Charles V. À sa mort en 1376, sa veuve, Miramonde de la Mothe, tutrice de ses enfants mineurs, se met sous la protection de l'abbé de Saint-Germain-des-Prés.

En 1402, son fils Arnaud rend hommage à Louis Ier, duc d'Orléans, frère cadet et régent du roi Charles VI de France. Cette allégeance est contemporaine du Combat des Sept à Montendre.

Vers 1405, Arnaud de Sainte-Maure est fait prisonnier alors qu'il combat aux côtés du connétable Charles Ier d'Albretcontre les positions anglaises en Guyenne. Durant sa captivité d'une dizaine d'années en Angleterre, ses possessions, dont le château de Jonzac, sont confisquées et données à  un  seigneur anglais. Le château médiéval, sur les bords de la Seugne, est en grande partie détruit, et sera reconstruit sur la colline de Balaguier, quelques décennies plus tard.

Renaud, fils d'Arnaud, est rétabli dans tous ses biens en 1451 par lettre du roi Charles VII, après la capitulation de Bordeaux.

Temps modernes

Le bourg de Jonzac, à proprement parler est né probablement au xve siècle de la fusion des deux zones d'urbanisation constituées sur les deux collines de Montguimar et Balaguier autour de l'église et du château, auxquelles s’est ajouté le site des Carmes. L’appellation de « ville de Jonzac » n’apparaît quant à elle que dans la première moitié du xviie siècle.

Dans les années 1570, Jonzac devient une place huguenote, et connaît un essor économique important (foire, marché aux porcs, halle aux grains). La révocation de l'édit de Nantes (édit de Fontainebleau) en 1685 a contraint de nombreux jonzacais à fuir vers Bordeaux et aux Antilles.

Au xviie siècle, un descendant de Léon de Sainte-Maure, Charles, duc de Montausier, Maréchal des camps et armées du roi, Gouverneur de Saintonge et Angoumois, sera le gouverneur du Grand Dauphin. Élevé dans la religion protestante, il abjure pour épouser Julie d'Angennes, gouvernante des enfants de France et dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse. Ils eurent une fille, Marie-Julie, future duchesse d'Uzès.

Époque contemporaine

xixe siècle

Jonzac devint chef-lieu d'arrondissement en 1800 et la prospérité de la ville commence à se faire grâce au commerce du cognac.

Le chemin de fer arrive à Jonzac en 1870 depuis Saintes. La gare de Jonzac, est mise en service le 26 janvier 1870 par la Compagnie des chemins de fer des Charentes.

La fin du xixe siècle verra Jonzac subir une crise économique à la suite des ravages du phylloxera sur le vignoble de Cognac.

xxe siècle

Durant la Seconde Guerre mondiale, Jonzac, comme Saintes et Royan, accueille une Kreiskommandantur(Kommandantur d'arrondissement) de laquelle dépend un service de surveillance chargé de lutter contre les actes de malveillance à l'encontre des occupants. Une garnison allemande de 235 hommes et 5 officiers occupe Jonzac. À mi-chemin entre Brest et Bayonne, la ville dont la gare est desservie par la voie ferrée de Nantes à Bordeaux, est choisie par la Kriegsmarine pour entreposer d'énormes stocks de munitions qui doivent protéger le mur de l'Atlantique. Ce dépôt, le deuxième par la taille en France, est destiné à alimenter notamment les sous-marins de l'Atlantique, avec l'équivalent de 120 trains complets prêts à charger. L'arsenal est situé dans les anciennes carrières d'Heurtebise et est ainsi particulièrement bien protégé des bombardements et des attaques. Mais sa destruction est préparée par le groupe Alerte, groupe de sabotage de l'Organisation civile et militaire (OCM) basé à Bordeaux. Plusieurs tentatives ont lieu, les 8, 18 et 30 juin 1944  . Finalement, c'est en se sacrifiant en allumant directement une mèche qu'un jeune résistant venu d'Isère embauché au dépôt, Pierre Ruibet, réussit à produire la première des explosions, qui dureront trois jours, anéantissant le dépôt. Son compagnon d'action le jonzacais Claude Gatineau, qui a pu s'échapper, est arrêté, torturé et fusillé le lendemain. Cet acte de sabotage se révélera être une étape déterminante des actions facilitant le débarquement des forces alliées et menant à la Libération. Grâce à Henri Noguères, ce fait historique a été relaté dans l'épisode Alerte à Jonzac de la série Hommes de caractère, diffusé en 1967 par l'ORTF. À la fin de l'épisode, le réalisateur Jean Kerchbron interrogent des témoins principaux de l'époque pour qu'ils relatent leurs souvenirs.

Par la suite les actes de la résistance se multiplient dans la région bien que la situation soit particulièrement confuse du fait du démantèlement d'une partie du réseau de la zone B (sud-ouest) après l'exécution le 27 juillet 1944 de son chef, André Grandclément dit Bernard, par un autre résistant, Roger Landes dit Aristide, membre des services secrets britanniques (Special Operations Executive (SOE).