Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
11.02.2025
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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
Nous en étions au huitième jour de ma panne dans le désert, et j'avais écouté l'histoire du marchand en buvant la dernière goutte de ma provision d'eau:
-Ah! dis-je au petit prince, ils sont bien jolis, tes souvenirs, mais je n'ai pas encore réparé mon avion, je n'ai plus rien à boire, et je serais heureux, moi aussi, si je pouvais marcher tout doucement vers une fontaine!
-Mon ami le renard, me dit-il...
-Mon petit bonhomme, il ne s'agit plus du renard!
-Pourquoi?
-Parce qu'on va mourir de soif...
Il ne comprit pas mon raisonnement, il me répondit:
-C'est bien d'avoir eu un ami, même si l'on va mourir. Moi, je suis bien content d'avoir eu un ami renard...
Il ne mesure pas le danger, me dis-je. Il n'a jamais ni faim ni soif. Un peu de soleil lui suffit...
Mais il me regarda et répondit à ma pensée:
-J'ai soif aussi... cherchons un puits...
J'eus un geste de lassitude: il est absurde de chercher un puits, au hasard, dans l'immensité du désert. Cependant nous nous mîmes en marche.
Quand nous eûmes marché, des heures, en silence, la nuit tomba, et les étoiles commencèrent de s'éclairer. Je les apercevais comme dans un rêve, ayant un peu de fièvre, à cause de ma soif. Les mots du petit prince dansaient dans ma mémoire:
-Tu as donc soif aussi? lui demandai-je.
Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit simplement:
-L'eau peut aussi être bonne pour le coeur...
Je ne compris pas sa réponse mais je me tus... Je savais bien qu'il ne fallait pas l'interroger.
Il était fatigué. Il s'assit. Je m'assis auprès de lui. Et, après un silence, il dit encore:
-Les étoiles sont belles, à cause d'une fleur que l'on ne voit pas...
Je répondis "bien sûr" et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune.
-Le désert est beau, ajouta-t-il...
Et c'était vrai. J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence...
-Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part...
Je fus surpris de comprendre soudain ce mystérieux rayonnement du sable. Lorsque j'étais petit garçon j'habitais une maison ancienne, et la légende racontait qu'un trésor y était enfoui. Bien sûr, jamais personne n'a su le découvrir, ni peut-être même ne l'a cherché. Mais il enchantait toute cette maison. Ma maison cachait un secret au fond de son coeur...
-Oui, dis-je au petit prince, qu'il s'agisse de la maison, des étoiles ou du désert, ce qui fait leur beauté est invisible!
-Je suis content, dit-il, que tu sois d'accord avec mon renard.
Comme le petit prince s'endormait, je le pris dans mes bras, et me remis en route. J'étais ému. Il me semblait porter un trésor fragile. Il me semblait même qu'il n'y eût rien de plus fragile sur la Terre. Je regardais, à la lumière de la lune, ce front pâle, ces yeux clos, ces mèches de cheveux qui tremblaient au vent, et je me disais: ce que je vois là n'est qu'une écorce. Le plus important est invisible...
Comme ses lèvres entr'ouvertes ébauchaient un demi-sourire je me dis encore: "Ce qui m'émeut si fort de ce petit prince endormi, c'est sa fidélité pour une fleur, c'est l'image d'une rose qui rayonne en lui comme la flamme d'une lampe, même quand il dort..." Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protéger les lampes: un coup de vent peut les éteindre...
Et, marchant ainsi, je découvris le puits au lever du jour.
-Les hommes, dit le petit prince, ils s'enfoncent dans les rapides, mais ils ne savent plus ce qu'ils cherchent. Alors ils s'agitent et tournent en rond...
Et il ajouta:
-Ce n'est pas la peine...
Le puits que nous avions atteint ne ressemblait pas aux autres puits sahariens. Les puits sahariens sont de simples trous creusés dans le sable. Celui-là ressemblait à un puits de village. Mais il n'y avait là aucun village, et je croyais rêver.
-C'est étrange, dis-je au petit prince, tout est prêt: la poulie, le seau et la corde...
Il rit, toucha la corde, fit jouer la poulie. Et la poulie gémit comme une vieille girouette quand le vent a longtemps dormi.
-Tu entends, dit le petit prince, nous réveillons ce puits et il chante...
Je ne voulais pas qu'il fît un effort:
-Laisse-moi faire, lui dis-je, c'est trop lourd pour toi.
Lentement je hissai la seau jusqu'à la margelle. Je l'y installai bien d'aplomb. Dans mes oreilles durait le chant de la poulie et, dans l'eau qui tremblait encore, je voyais trembler le soleil.
-J'ai soif de cette eau-là, dit le petit prince, donne-moi à boire...
Et je compris ce qu'il avait cherché!
Je soulevai le seau jusqu'à ses lèvres. Il but, les yeux fermés. C'était doux comme une fête. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l'effort de mes bras. Elle était bonne pour le coeur, comme un cadeau. Lorsque j'étais petit garçon, la lumière de l'arbre de Noël, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de Noël que je recevais.
-Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans le même jardin... et ils n'y trouvent pas ce qu'ils cherchent...
-Ils ne le trouvent pas, répondis-je...
-Et cependant ce qu'ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d'eau...
Et le petit prince ajouta:
-Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le coeur.
J'avais bu. Je respirais bien. Le sable, au lever du jour, est couleur de miel. J'étais heureux aussi de cette couleur de miel. Pourquoi fallait-il que j'eusse de la peine...
-Il faut que tu tiennes ta promesse, me dit doucement le petit prince, qui, de nouveau, s'était assis auprès de moi.
-Quelle promesse?
-Tu sais... une muselière pour mon mouton... je suis responsable de cette fleur!
Je sortis de ma poche mes ébauches de dessin. Le petit prince les aperçut et dit en riant:
-Tes baobabs, ils ressemblent un peu à des choux...
-Oh!
Moi qui étais si fier des baobabs!
-Ton renard... ses oreilles... elles ressemblent un peu à des cornes... et elles sont trop longues!
Et il rit encore.
-Tu es injuste, petit bonhomme, je ne savais rien dessiner que les boas fermés et les boas ouverts.
-Oh! ça ira, dit-il, les enfants savent.
Je crayonnai donc une muselière. Et j'eus le coeur serré en la lui donnant:
-Tu as des projets que j'ignore...
Mais il ne me répondit pas. Il me dit:
-Tu sais, ma chute sur la Terre... c'en sera demain l'anniversaire...
Puis après un silence il dit encore:
-J'étais tombé tout près d'ici...
Et il rougit.
Et de nouveau, sans comprendre pourquoi, j'éprouvai un chagrin bizarre. Cependant une question me vint:
-Alors ce n'est pas par hasard que, le matin où je t'ai connu, il y a huit jours, tu te promenais comme ça, tout seul, à mille milles de toutes régions habitées! Tu retournais vers le point de ta chute?
Le petit prince rougit de nouveau. Il ne répondait jamais aux questions, mais, quand on rougit, ça signifie "oui", n'est-ce pas?
-Ah! lui dis-je, j'ai peur...
Mais il me répondit:
-Tu dois maintenant travailler. Tu dois repartir vers ta machine. Je t'attends ici. Reviens demain soir...
Mais je n'étais pas rassuré. Je me souvenais du renard. On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser...
Il y avait, à côté du puits, une ruine de vieux mur de pierre. Lorsque je revins de mon travail, le lendemain soir, j'aperçus de loin mon petit prince assis là-haut, les jambes pendantes. Et je l'entendis qui parlait:
-Tu ne t'en souviens donc pas? disait-il. Ce n'est pas tout à fait ici!
Une autre voix lui répondit sans doute, puisqu'il répliqua:
-Si! Si! c'est bien le jour, mais ce n'est pas ici l'endroit...
Je poursuivis ma marche vers le mur. Je ne voyais ni entendais toujours personne. Pourtant le petit prince répliqua de nouveau:
-... Bien sûr. Tu verras où commence ma trace dans le sable. Tu n'as qu'à m'y attendre. J'y serai cette nuit...
J'étais à vingt mètres du mur et je ne voyais toujours rien.
Le petit prince dit encore, après un silence:
-Tu as du bon venin? Tu es sûr de ne pas me faire souffrir longtemps?
Je fis halte, le coeur serré, mais je ne comprenais toujours pas.
-Maintenant va-t'en, dit-il... je veux redescendre!
Alors j'abaissai moi-même les yeux vers le pied du mur, et je fis un bond! Il était là, dressé vers le petit prince, un de ces serpents jaunes qui vous exécutent en trente secondes. Tout en fouillant ma poche pour en tirer mon révolver, je pris le pas de course, mais, au bruit que je fis, le serpent se laissa doucement couler dans le sable, comme un jet d'eau qui meurt, et, sans trop se presser, se faufila entre les pierres avec un léger bruit de métal.
Je parvins au mur juste à temps pour y recevoir dans les bras mon petit bonhomme de prince, pâle comme la neige.
-Quelle est cette histoire-là! Tu parles maintenant avec les serpents!
J'avais défait son éternel cache-nez d'or. Je lui avait mouillé les tempes et l'avais fait boire. Et maintenant je n'osais plus rien lui demander. Il me regarda gravement et m'entoura le cou de ses bras. Je sentais battre son coeur comme celui d'un oiseau qui meurt, quand on l'a tiré à la carabine. Il me dit:
-Je suis content que tu aies trouvé ce qui manquait à ta machine. Tu vas pouvoir rentrer chez toi...
-Comment sais-tu?
Je venais justement lui annoncer que, contre toute espérance, j'avais réussi mon travail!
Il ne répondit rien à ma question, mais il ajouta:
-Moi aussi, aujourd'hui, je rentre chez moi...
Puis, mélancolique:
-C'est bien plus loin... c'est bien plus difficile...
Je sentais bien qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire. Je le serrais dans mes bras comme un petit enfant, et cependant il me semblait qu'il coulait verticalement dans un abîme sans que je pusse rien pour le retenir...
Il avait le regard sérieux, perdu très loin:
-J'ai ton mouton. Et j'ai la caisse pour le mouton. Et j'ai la muselière...
Et il sourit avec mélancolie.
J'attendis longtemps. Je sentais qu'il se réchauffait peu à peu:
-Petit bonhomme, tu as peur...
Il avait eu peur, bien sûr! Mais il rit doucement:
-J'aurai bien plus peur ce soir...
De nouveau je me sentis glacé par le sentiment de l'irréparable. Et je compris que je ne supportais pas l'idée de ne plus jamais entendre ce rire. C'était pour moi comme une fontaine dans le désert.
-Petit bonhomme, je veux encore t'entendre rire...
Mais il me dit:
-Cette nuit, ça fera un an. Mon étoile se trouvera juste au-dessus de l'endroit où je suis tombé l'année dernière...
-Petit bonhomme, n'est-ce pas que c'est un mauvais rêve cette histoire de serpent et de rendez-vous et d'étoile...
Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit:
-Ce qui est important, ça ne se voit pas...
-Bien sûr...
-C'est comme pour la fleur. Si tu aimes une fleur qui se trouve dans une étoile, c'est doux, la nuit, de regarder le ciel. Toutes les étoiles sont fleuries.
C'est comme pour l'eau. Celle que tu m'as donnée à boire était comme un musique, à cause de la poulie et de la corde... tu te rappelles... elle était bonne.
-Bien sûr...
-Tu regarderas, la nuit, les étoiles. C'est trop petit chez moi pour que je te montre où se trouve la mienne. C'est mieux comme ça. Mon étoile, ça sera pour toi une des étoiles. Alors, toutes les étoiles, tu aimeras les regarder... Elles seront toutes tes amies. Et puis je vais te faire un cadeau...
Il rit encore.
-Ah! petit bonhomme, petit bonhomme j'aime entendre ce rire!
-Justement ce sera mon cadeau... ce sera comme pour l'eau...
-Que veux-tu dire?
-Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont savants elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de l'or. Mais toutes ces étoiles-là elles se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a...
-Que veux-tu dire?
-Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire!
Et il rit encore.
-Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme ça, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras: "Oui, les étoiles, ça me fait toujours rire!" Et ils te croiront fou. Je t'aurai joué un bien vilain tour...
Et il rit encore.
-Ce sera comme si je t'avais donné, au lieu d'étoiles, des tas de petits grelots qui savent rire...
Et il rit encore. Puis il redevint sérieux:
-Cette nuit... tu sais... ne viens pas.
-Je ne te quitterai pas.
-J'aurai l'air d'avoir mal... j'aurai un peu l'air de mourir. C'est comme ça. Ne viens pas voir ça, ce n'est pas la peine...
-Je ne te quitterai pas.
Mais il était soucieux.
-Je te dis ça... c'est à cause aussi du serpent. Il ne faut pas qu'il te morde... Les serpents, c'est méchant. Ca peut mordre pour le plaisir...
-Je ne te quitterai pas.
Mais quelque chose le rassura:
-C'est vrai qu'ils n'ont pas le venin pour la seconde morsure...
Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre en route. Il s'était évadé sans bruit. Quand je réussis à le joindre il marchait décidé, d'un pas rapide. Il me dit seulement:
-Ah! tu es là...
Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore:
-Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai...
Moi je me taisais.
-Tu comprends. C'est trop loin. Je ne peux pas emporter ce corps-là. C'est trop lourd.
Moi je me taisais.
-Mais ce sera comme une vieille écorce abandonnée. Ce n'est pas triste les vieilles écorces...
Moi je me taisais.
Il se découragea un peu. Mais il fit encore un effort:
-Ce sera gentil, tu sais. Moi aussi je regarderai les étoiles. Toutes les étoiles seront des puits avec une poulie rouillée. Toutes les étoiles me verseront à boire...
Moi je me taisais.
-Ce sera tellement amusant! Tu auras cinq cents millions de grelots, j'aurai cinq cent millions de fontaines...
Et il se tut aussi, parce qu'il pleurait...
-C'est là. Laisse moi faire un pas tout seul.
Et il s'assit parce qu'il avait peur.
Il dit encore:
-Tu sais... ma fleur... j'en suis responsable! Et elle est tellement faible! Et elle est tellement naïve. Elle a quatre épines de rien du tout pour la protéger contre le monde...
Moi je m'assis parce que je ne pouvais plus me tenir debout. Il dit:
-Voilà... C'est tout...
Il hésita encore un peu, puis se releva. Il fit un pas. Moi je ne pouvais pas bouger.
Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ca ne fit même pas de bruit, à cause du sable.
Et maintenant, bien sûr, ça fait six ans déjà... Je n'ai jamais encore raconté cette histoire. Les camarades qui m'ont revu ont été bien contents de me revoir vivant. J'étais triste mais je leur disais: C'est la fatigue...
Maintenant je me suis un peu consolé. C'est à dire... pas tout à fait. Mais je sais bien qu'il est revenu à sa planète, car, au lever du jour, je n'ai pas retrouvé son corps. Ce n'était pas un corps tellement lourd... Et j'aime la nuit écouter les étoiles. C'est comme cinq cent millions de grelots...
Mais voilà qu'il passe quelque chose d'extraordinaire. La muselière que j'ai dessinée pour le petit prince, j'ai oublié d'y ajouter la courroie de cuir! Il n'aura jamais pu l'attacher au mouton. Alors je me demande: "Que s'est-il passé sur sa planète? Peut-être bien que le mouton à mangé la fleur..."
Tantôt je me dis: "Sûrement non! Le petit prince enferme sa fleur toutes les nuits sous son globe de verre, et il surveille bien son mouton..." Alors je suis heureux. Et toutes les étoiles rient doucement.
Tantôt je me dis: "On est distrait une fois ou l'autre, et ça suffit! Il a oublié, un soir, le verre, ou bien le mouton est sorti sans bruit pendant la nuit..." Alors les grelots se changent tous en larmes!...
C'est là un bien grand mystère. Pour vous qui aimez aussi le petit prince, comme pour moi, rien de l'univers n'est semblable si quelque part, on ne sait où, un mouton que nous ne connaissons pas a, oui ou non, mangé une rose...
Regardez le ciel. Demandez-vous: le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur? Et vous verrez comme tout change...
Et aucune grande personne ne comprendra jamais que ça a tellement d'importance!
Ca c'est pour moi, le plus beau et le plus triste paysage du monde. C'est le même paysage que celui de la page précédente, mais je l'ai dessiné une fois encore pour bien vous le montrer. C'est ici que le petit prince a apparu sur terre, puis disparu.
Regardez attentivement ce paysage afin d'être sûr de le reconnaître, si vous voyagez un jour en Afrique, dans le désert. Et, s'il vous arrive de passer par là, je vous supplie, ne vous pressez pas, attendez un peu juste sous l'étoile! Si alors un enfant vient à vous, s'il rit, s'il a les cheveux d'or, s'il ne répond pas quand on l'interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors soyez gentils! Ne me laissez pas tellement triste: écrivez-moi vite qu'il est revenu...
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