Statistiques

Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour : 11.02.2025
18683 articles


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Cinéma (959)
· A à Z : Sommaire (304)
· Mannequin de charme (914)
· Musique (371)
· Monde : France (3307)
· Calendrier : Événements (333)
· Département : Meuse (213)
· Cinéma : Films à classer (151)
· Calendrier : Naissances (246)
· Monde : Etats Unis (1156)

Rechercher
Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "dessinsagogo55" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Thèmes

air amour annonce art article background base belle blogs cadre center centerblog

Articles les plus lus

· Bienvenue sur
· Alessandra Sublet
· Lui : Célébrités nues
· 28 septembre : Naissances
· Loto (jeu de la Française des jeux)

· Feodor Vassiliev et Valentina Vassilyev : 69 enfants nés
· Renaud : Hexagone (Paroles et explications)
· Omar Sharif
· A (Sommaire)
· Mannequin de charme : Sommaire
· Culotte : Sous les jupes des filles
· Julia Channel
· Femme
· Brigitte Lahaie
· Maureen O'Hara

Voir plus 

Derniers commentaires

Les mondes engloutis

Publié à 16:26 par dessinsagogo55 Tags : animation vie center dessous blog enfants

Les Mondes engloutis est une série télévisée d'animation 
française en 52 épisodes , créée par Nina Wolmark qui en a écrit la plupart des scénarios et dialogues .
Les mondes engloutis
Le Shagma , soleil artificiel indispensable à la vie des gens du dessous dans la cité d'Arkadia 
tombe malade . Guidés par Shagshag , vaisseau conscient doté de pouvoirs magiques ,
les enfants d'Arkadia entrent alors dans le musée interdit et lisent les archives secrètes. 
Ils apprennent alors que leur peuple vivait au-dessus jusqu'au grand cataclysme , 
dont Shagshag a été témoin , qui a précipité leur île sous la surface de la Terre .
Ils créent Arkana , une créature ressemblant à une humaine , et l'envoient avec Shagshag
vers la surface pour chercher de l'aide .
Elle est accompagnée de Bic et Bac , deux pangolins , créatures étranges et bienveillantes ...

 

 

 

 

 

Ajouter cette vidéo à mon blog

Les illusions de l'amour

Publié à 16:25 par dessinsagogo55 Tags : amour center

Les illusions de l'amour


Une certaine dose de rêve, d'idéal, d'illusion semble nécessaire à la poursuite de l'amour,
Mais elle est aussi responsable de cruelles déceptions.

 


Qu'en pensez-vous ? ? ?

Le sacrifice

Publié à 16:24 par dessinsagogo55 Tags : mort center
Le sacrifice


Certaines images choquantes montrent à quel point, certaines personnes peuvent aller loin, jusqu'à la mort, pour leur métier, se faire connaitre, etc...

Seriez-vous prêt(e) à un tel sacrifice?

Qu'en pensez-vous ? ? ?

Les Aventures de Rabbi Jacob : Fiche technique

Publié à 16:20 par dessinsagogo55 Tags : musique création france femme chez danse voiture humour livre fleurs film nuit roman homme

Fiche technique

Les Aventures de Rabbi Jacob

Titre : Les aventures de Rabbi Jacob
Titre italien : Le folli avventure di Rabbi Jacob
Réalisation : Gérard Oury
Réalisation de la seconde équipe : Jacques Besnard
Scénario, adaptation et dialogues : Gérard Oury, Danièle Thompson, Josy Eisenberg, Roberto de Léonardis
Assistants réalisateurs : Bernard Stora, Thierry Chabert, Philippe Lopes-Curval et pour la seconde équipe : Jean-Claude Sussfeld
Décors : Théo Meurisse, assisté de Marc Desage et Henri Sonois
Montage : Albert Jurgenson assisté de Jean-Pierre Besnard
Musique : Vladimir Cosma
Directeur de production : Georges Valon
Producteur exécutif : Michel Zemer
Production : Gérard Beytout, Bertrand Javal, Jacques Plante (producteur associé)
Distribution : Impéria Films
Images : Henri Decaë
Opérateurs : Charles-Henry Montel, Franck Delahaye et pour la seconde équipe Vladimir Ivanov, assistés de François Lauliac, Roger Gleize, Michel Laguntke
Son : William-Robert Sivel et Catherine Kelber, pour le montage son
Perchman : Jacques Berger
Script-girl : Colette Crochot et Dominique Piat, pour la seconde équipe
Chorégraphie : Ilan Zaoui
Régisseur général : René Fargeas
Régisseur adjoint : Robert Fugier
Ensemblier : Pierre Charron
Mixage : Jacques Carrère
Bagarres réglées par : Claude Carliez
Cascades réglées par : Rémy Julienne
Effets spéciaux : Pierre Durin
Accessoiristes : Jacques Martin, Daniel Braunschweig
Bruitages : Daniel Couteau
Générique : Jean Fouchet (Eurocitel)
Casting : Margot Capelier
Création des costumes : Tanine Autre, avec la maison Georges Bril
Robes et chapeaux : Jean Barthet
Caméra et objectif : Panavision
Photographe de plateau : Paul Apoteker
Coiffeur : Alex Archambault
Maquillage : Jean-Pierre Eychenne
Tirage aux studios et auditorium « Paris Studio Cinéma » de Billancourt - Laboratoire Franay L.T.C. Saint-Cloud
Format : 1.66 : 1
Langue : français, anglais, hébreu, yiddish, arabe
Genre : Comédie, Aventures
Durée : 91 minutes (1 h 31)
Visa d'exploitation : 3488
Dates de sortie :
France : 18 octobre 1973
Italie : 20 décembre 1973

Les Aventures de Rabbi Jacob

Distribution

Louis de Funès : Victor Pivert
Claude Giraud : Mohamed Larbi Slimane
Henri Guybet : Salomon
Renzo Montagnani : Farès
Suzy Delair : Germaine Pivert
Claude Piéplu : le commissaire Andréani
Marcel Dalio : Rabbi Jacob
Janet Brandt : Tzipé Schmoll
Miou-Miou : Antoinette Pivert
Jean Herbert alias Popeck : Moïshe Schmoll
Lionel Spielman : David Schmoll
Denise Provence : Esther Schmoll
Malek « Eddine » Kateb : Aziz
Xavier Gélin : Alexandre
Jacques François : Jean-François, le général
André Falcon : le ministre
Roger Riffard : un inspecteur
André Penvern : un inspecteur
Michel Duplaix : un inspecteur
Pierre Koulak : un homme de main de Farès
Gérard Darmon : un homme de main de Farès
Abder El Kebir : un homme de main de Farès
Alix Mahieux : la patiente chez la dentiste
Jean-Jacques Moreau : le policier motard
Michel Fortin : l'autre policier motard
Annick Roux : l'hôtesse au sol
Denise Péronne : la générale
Micheline Kahn : Anna
Dominique Zardi : le cuisinier de l'« Étoile de Kiev »
Philippe Brigaud : l'adjoint du ministre
Michel Robin : le curé
Georges Adet : le vieux Lévi
Robert Duranton : le C.R.S. de l'aéroport
Philippe Lemaire : un gendarme (non crédité)
Paul Bisciglia : le pompiste
Olivier Lejeune : un ami d'Alexandre (non crédité)
Jérôme Deschamps : un ami d'Alexandre (non crédité)
Paul Mercey : l'homme de la 2 CV
Catherine Marshall : le mannequin
Clément Michu : le gendarme devant l'église
Maria Gabriella Maione : Odile, la secrétaire de la dentiste
Cary Frick :
Jacob Toledano :
André Valardy :
Yves Peneau :
Chérif Admane :
Gérard Melki :
Noël Darzal :
Rémy Julienne : cascadeur
Zvee Scooler : un rabbin à New York
Marcel Gassouk : le boucher
Jacques Pisias : un policier
Frédéric Norbert : le livreur de fleurs
Charles Bayard : un invité au mariage
Robert Chevrigny : un invité au mariage
Robert Le Béal : un invité au mariage

Les Aventures de Rabbi Jacob

Autour du film


Le 6 octobre 1973, deux semaines avant la sortie du film, commençait au Proche-Orient la guerre du Kippour entre Israël et les pays arabes voisins.
La célèbre séquence dans l'usine de chewing-gum a connu un incident notable : dans la nuit, la cuve remplie du liquide composé de levure chimique a débordé et le produit s'est répandu dans tout le studio. Le lendemain, à sa grande surprise, l'équipe du film a dû tout nettoyer, et refabriquer le produit, ce qui explique que dans cette séquence, la couleur du chewing-gum n'est pas la même entre chaque plan (vert clair puis vert foncé).

Rémy Julienne a réglé l'une des cascades les plus compliquées de sa carrière dans laquelle la DS de Pivert évite un gros poids lourd, sort de route et tombe dans un lac. Il était accompagné par une équipe qui se trouvait sous l'eau dans le lac pour empêcher la voiture de couler.
Le film compte plus de 2000 plans.

La scène du mariage au début du film a été tournée devant l'église de Montjavoult dans l'Oise.
La rue des Rosiers, cœur du vieux quartier juif du Marais à Paris, où ont lieu plusieurs des scènes les plus mémorables du film (notamment la fameuse danse hassidique), a été reconstituée dans la rue Jean-Jaurès à Saint-Denis.

Le film est la principale référence qu'utilise Jean-Paul Rakover, le héros du roman Le livre de Joseph de Bernard Dan pour se composer une identité juive.

C'est le dernier film du duo Gérard Oury - Louis de Funès. Ils devaient se retrouver en 1975 pour Le Crocodile. Ce dernier devait jouer le rôle d'un dictateur sud-américain, le colonel Crochet. Mais, peu de temps avant le début du tournage, Louis de Funès dut abandonner le projet, à la suite de deux infarctus.
Le jour de la sortie du film, le 18 octobre 1973, Danielle Cravenne, la femme de Georges Cravenne, le publicitaire du film, détourne le vol Air France Paris-Nice. Fragile psychologiquement, elle menace de détruire le Boeing 727 si le long métrage, dont elle juge la sortie intolérable au vu de la situation internationale et qu'elle considère « anti-palestinien », n'est pas interdit. Armée d'une carabine 22 long rifle et d'un faux pistolet, la jeune femme accepte que l'avion se pose à Marignane pour ravitaillement avant de repartir vers Le Caire. Sur place, au cours d'un échange de coups de feu, Danielle Cravenne est atteinte à la tête et à la poitrine. Elle décédera dans l'ambulance qui l'évacuait vers une clinique.

L'enlèvement de Slimane dans un café parisien (Les Deux Magots) est inspiré de l'enlèvement de l'homme politique marocain Mehdi Ben Barka devant la brasserie Lipp en 1965. L'un des protagonistes de l'affaire s'appelait « Benslimane »

Marcel Dalio (né Israel Moshe Blauschild), l'interprète de Rabbi Jacob, avait dû fuir Paris en 1940, car son portrait figurait sur des affiches nazies censées représenter le « Juif typique ».
Marcel Dalio qui n'aimait pas Gérard Oury l'appelait « the thief of bad gags » (le voleur de mauvaises plaisanteries), jeu de mots sur le titre du film « the Thief of Baghdad » (le Voleur de Bagdad), et sobriquet déjà utilisé à plusieurs reprises aux États-Unis pour désigner des comiques ayant volé quelques repliques à leurs confrères.

Marcel Dalio, qui dans ce film joue le rôle titre d'un rabbin qui chante J'irai revoir ma Normandie dans le taxi qui l'amène à l'aéroport de New York, avait fait une prestation comparable dans Le monocle rit jaune, où il tenait le rôle d'un « honorable correspondant » juif qui chantait aussi J'irai revoir ma Normandie.
Ce film se classe en tête du box-office durant l'année 1973 avec plus de 7 millions de spectateurs en salles.
Le tournage s'est déroulé environ huit semaines de mars à juillet 1973, en dehors des extérieurs, aux studios de Billancourt.

Une comédie musicale inspirée du film a été jouée à partir de septembre 2008 ; la musique est par ailleurs réalisée avec le musicien MC Solaar.

Ce film, empruntant au vaudeville ses grosses ficelles, dans le comique de situation comme dans l'emboîtement des intrigues, offre des scènes d'anthologie, comme la fameuse danse hassidique, mais aussi des moments plus profonds, comme la bénédiction que David, le jeune Juif, reçoit du faux Rabbi Jacob (sauf que la formule employée « je te bénis David » est tout à fait fantaisiste. Il aurait dû utiliser la formule biblique Nombres 6, 24-26 « Que l'Éternel te bénisse... »), ou la poignée de mains entre Salomon et Slimane (en toute connaissance de cause, cette fois-ci). De même, toujours dans la partie qui se déroule rue des Rosiers, le salut du faux Rabbi Jacob aux familles présentes, où une gaffe est reprise de main de maître. Rabbi Jacob est dans le cinéma français une des plus fameuses illustrations de l'humour juif.

La scène de la moto, où Slimane et Victor Pivert, déguisés en juifs hassidiques, traversent en trombe la rue de Rivoli (et le pont Alexandre-III) pour rejoindre les Invalides, est une des scènes les plus connues du cinéma français. La musique entraînante et jubilatoire de Cosma y est pour beaucoup. Cette séquence contient néanmoins un faux raccord puisque la moto passe d'abord devant la Samaritaine puis devant l'hôtel de ville de Paris alors que géographiquement l'hôtel de ville est avant la Samaritaine.

Le film est censé se dérouler du vendredi soir au samedi après-midi. C'est incohérent, car un rabbin orthodoxe new-yorkais ne voyagerait jamais le vendredi soir en plein shabbat.

Les Aventures de Rabbi Jacob

Lieux de tournages

France
Merry-sur-Yonne scène de nuit où De Funès pieds nus et en caleçon après être sorti de l'étang essaie d'arrêter une voiture sur la route
Montjavoult (Oise) scène du mariage devant l'église
Frémainville scène d'extérieur de nuit avec l'usine de chewing gum (ancienne distillerie)
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) la longue séquence de la rue des Rosiers à Paris
Autoroute A13 au niveau de l'usine de Porcheville (Yvelines)
Aéroport Paris-Orly
Paris: rue de Rivoli, place du Palais-Royal, café Les Deux Magots (boulevard Saint-Germain)


États-Unis
New York
Brooklyn

Les Aventures de Rabbi Jacob

Récompenses

Nomination Golden Globes aux États-Unis en 1973.

Les autres

Les autres

Date de sortie 2001
Réalisé par Alejandro Amenábar
Avec : Nicole Kidman , Elaine Cassidy , Christopher Eccleston
Genre : Fantastique , Drame , Epouvante-horreur

En 1945 , dans une immense demeure victorienne isolée sur l'île de Jersey
située au large de la Normandie , vit Grace , une jeune femme pieuse , et ses deux enfants ,
Anne et Nicholas . Les journées sont longues pour cette mère de famille
qui passe tout son temps à éduquer ses enfants en leur inculquant ses principes religieux .
Atteints d'un mal étrange , Anne et Nicholas ne doivent en aucun cas être exposés à la lumière du jour .
Ils vivent donc reclus dans ce manoir obscur , tous rideaux tirés .
Un jour d'épais brouillard , trois personnes frappent à la porte du manoir isolé ,
en quête d'un travail . Grace , qui a justement besoin d'aide pour l'entretien du parc
ainsi que d'une nouvelle nounou pour ses enfants , les engage .
Dès lors , des événements étranges surviennent dans la demeure . . .

Les autresLes autres
Les autresLes autres
 
 
 

Le petit prince

Publié à 16:09 par dessinsagogo55 Tags : collection

Antoine de Saint-Exupéry : Le petit prince

Antoine de Saint-Exupéry : Le petit prince

Cette édition est en 25 cm
Collection personnelle

Le Petit Prince : DEDICACE

Publié à 16:07 par dessinsagogo55 Tags : enfants france livre livres monde center

A Léon Werth.

Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace :

A Léon Werth quand il était petit garçon

Le Petit Prince : PREMIER CHAPITRE

Publié à 16:06 par dessinsagogo55 Tags : image vie monde homme chez histoire enfants nuit livre peinture dessin

Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s'appelait "Histoires Vécues". Ca représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin.

Le Petit Prince : PREMIER CHAPITRE

On disait dans le livre: "Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion".

J'ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j'ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. Il était comme ça:

Le Petit Prince : PREMIER CHAPITRE

J'ai montré mon chef d'oeuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur.

Elles m'ont répondu: "Pourquoi un chapeau ferait-il peur?"

Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J'ai alors dessiné l'intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d'explications. Mon dessin numéro 2 était comme ça:

Le Petit Prince : PREMIER CHAPITRE


Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. C'est ainsi que j'ai abandonné, à l'âge de six ans, une magnifique carrière de peinture. J'avais été découragé par l'insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours leur donner des explications.

J'ai donc dû choisir un autre métier et j'ai appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'oeil, la Chine de l'Arizona. C'est utile, si l'on est égaré pendant la nuit.

J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J'ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n'a pas trop amélioré mon opinion.

Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'expérience sur elle de mon dessin no.1 que j'ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait: "C'est un chapeau." Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d'étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.

Le Petit Prince : CHAPITRE II

Publié à 16:05 par dessinsagogo55 Tags : vie moi chez histoire mort enfant papier dessin

J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur, Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours.

Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait:

-S'il vous plaît... dessine-moi un mouton!

-Hein!



-Dessine-moi un mouton...

J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j'ai réussi à faire de lui. Mais mon dessin, bien sûr, est beaucoup moins ravissant que le modèle. Ce n'est pas de ma faute. J'avais été découragé dans ma carrière de peintre par les grandes personnes, à l'age de six ans, et je n'avais rien appris à dessiner, sauf les boas fermés et les boas ouverts.

Le Petit Prince : CHAPITRE II

Je regardai donc cette apparition avec des yeux tout ronds d'étonnement. N'oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de peur. Il n'avait en rien l'apparence d'un enfant perdu au milieu du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin de parler, je lui dis:

-Mais qu'est-ce que tu fais là?

Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse:

-S'il vous plaît... dessine-moi un mouton...

Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j'avais surtout étudié la géographie, l'histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. Il me répondit:

-Ca ne fait rien. Dessine-moi un mouton.

Comme je n'avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, un des deux seuls dessins dont j'étais capable. Celui du boa fermé. Et je fus stupéfait d'entendre le petit bonhomme me répondre:

-Non! Non! Je ne veux pas d'un éléphant dans un boa. Un boa c'est très dangereux, et un éléphant c'est très encombrant. Chez moi c'est tout petit. J'ai besoin d'un mouton. Dessine-moi un mouton.

Alors j'ai dessiné.

Il regarda attentivement, puis:

Le Petit Prince : CHAPITRE II


-Non! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre.

Je dessinai:

Le Petit Prince : CHAPITRE II


Mon ami sourit gentiment, avec indulgence:

-Tu vois bien... ce n'est pas un mouton, c'est un bélier. Il a des cornes...

Je refis donc encore mon dessin: Mais il fut refusé, comme les précédents:

Le Petit Prince : CHAPITRE II


-Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps.

Alors, faute de patience, comme j'avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci.

Et je lançai:

-Ca c'est la caisse. le mouton que tu veux est dedans.


Le Petit Prince : CHAPITRE II


Mais je fus bien surpris de voir s'illuminer le visage de mon jeune juge: -C'est tout à fait comme ça que je le voulais! Crois-tu qu'il faille beaucoup d'herbe à ce mouton?

-Pourquoi?

-Parce que chez moi c'est tout petit...

-Ca suffira sûrement. Je t'ai donné un tout petit mouton.

Il pencha la tête vers le dessin:

-Pas si petit que ça... Tiens! Il s'est endormi...

Et c'est ainsi que je fis la connaissance du petit prince.

Le Petit Prince : CHAPITRE III

Publié à 16:04 par dessinsagogo55 Tags : moi chez nuit soi dessin

Le Petit Prince : CHAPITRE III

Il me fallut longtemps pour comprendre d'où il venait. Le petit prince, qui me posait beaucoup de questions, ne semblait jamais entendre les miennes. Ce sont des mots prononcés par hasard qui, peu à peu, m'ont tout révélé. Ainsi, quand il aperçu pour la première fois mon avion (je ne dessinerai pas mon avion, c'est un dessin beaucoup trop compliqué pour moi) il me demanda:

-Qu'est ce que c'est que cette chose-là?

-Ce n'est pas une chose. Ca vole. C'est un avion. C'est mon avion.

Et j'étais fier de lui apprendre que je volais. Alors il s'écria:

-Comment! tu es tombé du ciel!

-Oui, fis-je modestement.

-Ah! ça c'est drôle...

Et le petit prince eut un très joli éclat de rire qui m'irrita beaucoup. Je désire que l'on prenne mes malheurs au sérieux. Puis il ajouta:

-Alors, toi aussi tu viens du ciel! De quelle planète es-tu?

J'entrevis aussitôt une lueur, dans le mystère de sa présence, et j'interrogeai brusquement:

-Tu viens donc d'une autre planète?

Mais il ne me répondit pas. Il hochait la tête doucement tout en regardant mon avion:

-C'est vrai que, là-dessus, tu ne peux pas venir de bien loin...

Et il s'enfonça dans une rêverie qui dura longtemps. Puis, sortant mon mouton de sa poche, il se plongea dans la contemplation de son trésor.

Vous imaginez combien j'avais pu être intrigué par cette demi-confidence sur "les autres planètes". Je m'efforçai donc d'en savoir plus long:

-D'où viens-tu mon petit bonhomme? Où est-ce "chez toi"? Où veux-tu emporter mon mouton?

Il me répondit après un silence méditatif:

-Ce qui est bien, avec la caisse que tu m'as donnée, c'est que, la nuit, ça lui servira de maison.

-Bien sûr. Et si tu es gentil, je te donnerai aussi une corde pour l'attacher pendant le jour. Et un piquet.

La proposition parut choquer le petit prince:

-L'attacher? Quelle drôle d'idée!

-Mais si tu ne l'attaches pas, il ira n'importe où, et il se perdra...

Et mon ami eut un nouvel éclat de rire:

-Mais où veux-tu qu'il aille!

-N'importe où. Droit devant lui...

Alors le petit prince remarqua gravement:

-Ca ne fait rien, c'est tellement petit, chez moi!

Et, avec un peu de mélancolie, peut-être, il ajouta:

-Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin...