Emma Goldman (1869 – 1940) est une anarchiste et féministe russe, meneuse du mouvement anarchiste aux Etats-Unis, connue pour ses écrits et travaux.
La fuite aux Etats-Unis
Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
23.11.2024
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Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
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Par han.t, le 03.09.2024
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Par Anonyme, le 26.06.2024
L'opération Iskra (en russe : Операция Искра, Operatsia Iskra, « opération Étincelle ») est une opération soviétique de la Seconde Guerre mondiale conçue pour briser le siège de Léningrad.
L'opération est menée par la 67e armée (en) du front de Léningrad, les 2e armée de choc et 8e armée du front de Volkhov et la flotte de la Baltique avec pour but de créer une liaison terrestre avec Leningrad. L'opération réussit à ouvrir un corridor terrestre de 8 à 10 km de large pour la ville. Une voie ferrée fut rapidement construite dans le corridor permettant un ravitaillement beaucoup plus important que par la route de la vie et réduisant significativement la possibilité de la prise de la ville par les troupes de l'Axe.
Le succès d'Iskra conduisit la Stavka à lancer une opération beaucoup plus ambitieuse nommée opération Polyarnaya Zvezda (« Étoile polaire ») moins de deux semaines plus tard. Cette opération avait pour but de lever définitivement le siège de Leningrad et vaincre de façon décisive le groupe d'armées Nord.
À la fin de 1942, les conditions de Leningrad continuent d'être difficiles. Les troupes du front de Leningrad et la flotte de la Baltique sont toujours isolées du reste du pays.
Courant 1942, l'Armée rouge tenta de percer, à deux reprises, le blocus de Leningrad en lançant cependant, l'opération Liouban puis l'offensive Siniavino qui ne furent pas couronnées de succès. La zone située entre la côte sud du lac Ladoga et la ville de Mga (ru), est la distance la plus courte entre la ligne de front de Leningrad et la ligne de front de Volkhov, appelée le Col de bouteille, elle oscille entre 12 km et 16 km et est toujours fortement occupée par la 18e armée allemande.
La planification de l'opération a débuté peu après l'échec de l'offensive Siniavino. Les défaites allemandes sur le front de Stalingrad à la fin 1942 ayant affaibli le front allemand, le commandement soviétique cherche, fin 1942, à planifier ou à mener des opérations offensives sur l'ensemble du front russe en particulier dans le Sud de la Russie, pour le début de l'année 1943.
En novembre 1942, les commandants du front de Leningrad présentent plusieurs propositions pour la préparation d'une nouvelle offensive en vue de libérer à Leningrad.
L'opération Chlisselbourgskaïa (opération Chlisselbourg) est planifiée pour décembre 1942, avec le but d'effectuer une jonction avec le front de Volkhov puis assurer la construction du chemin de fer le long du lac Ladoga.
L'opération Ouritskaïa est planifiée pour février 1943 afin d'établir une jonction entre Leningrad et la tête de pont d'Oranienbaum (en).
Après avoir examiné les deux opérations, la Stavka décide d'abandonner l'opération Ouritskaïa et approuve l'opération Chlisselbourgskaïa sous le nom de code Iskra. Selon la directive 170 703, l'opération Iskra a pour but de réduire le Col de bouteille, empêchant tout ravitaillement de Leningrad, et de créer un contact terrestre avec la ville.
DIRECTIVE
« le 8 décembre 1942 no 170 703
Le commandant des fronts de Volkhov et de Leningrad pour la percée du siège de Leningrad et la préparation de l'offensive de Mga.
8 décembre 1942 22 h 45 min
Le but des efforts conjoints des fronts de Volkhov et de Leningrad est de vaincre le groupe ennemi dans la région de Lipka, Gaïtolovo, Moscou, Doubrovka, Chlisselbourg et ainsi briser le siège de la ville de Leningrad, avant la fin janvier 1943.
Lignes de défense devront être bien établies sur le ??? (une rivière sûrement) Michael, Tortolovo, pour assurer une communication du front de Leningrad, après quoi les troupes pourront se reposer 10 jours.
Dans la première moitié de février 1943, il faudra préparer et mener des opérations pour vaincre l'ennemi dans la région de Mga et nettoyer les alentours du chemin de fer de Kirov et les routes d'accès à la ligne de Raven, Sigolovo, Voïtolovo, Voskresenskoïe.
À la fin de l'offensive de Mga les troupes prendront leurs quartiers d'hiver.
Cet ordre est pour les commandants de régiments, inclusivement.
Confirmez la réception. À transmettre à l'échelon.
Stavka du grand commandement suprême. J. Staline G. Joukov »
Forces en présences
Le total des troupes des deux fronts est de 302 800 officiers et soldats, environ 4 900 pièces d'artillerie et de mortiers (d'un calibre de 76 mm et plus), plus de 600 chars et 809 avions.
Les troupes soviétiques sont environ 5 fois supérieures à celle de l'ennemi en hommes et en matériel.
Front de Léningrad sous le commandement du colonel-général Leonid Govorov
67e armée (en) du lieutenant-général Mikhaïl Pavlovitch Doukhanov (ru)
55e armée du lieutenant-général Vladimir Petrovitch Sviridov (ru)
414 avions de la 13e armée de l'air (en) du colonel-général Stepan Dmitrievitch Rybalchenko (en)
Front de Volkhov sous le commandement des généraux Kirill Meretskov et Ivan Fediouninski
2e armée de choc du lieutenant-général Vladimir Zaharovitch Romanovski (ru)
54e armée (en) du lieutenant-général Alexandr Vassilevitch Soukhomline (ru)
8e armée du lieutenant-général Philipp Nikanorovitch Starikov (ru)
14e armée de l'air (en) du lieutenant-général Ivan Petrovitch Jouravlev (ru)
Soutenu par l'artillerie des navires de la flotte de la Baltique et de la flottille de Ladoga (ru), composé de 1 870 canons et mortiers.
La défense de la zone Schlüsselburg-Siniavino est réalisée par six divisions soit environ 60 000 officiers et soldats, soit 10 000-12 000 combattants par division, avec le soutien de 700 canons et mortiers, et d'environ 50 chars et canons d'assaut.
Le soutien aérien de la 18e armée et de l'ensemble du groupe d'armées Nord est réalisé par la Luftflotte 1 forte d'environ 200 avions.
18e armée du général Georg Lindemann
Luftflotte 1 du colonel-général Alfred Keller
Préparation de l'opération
La zone sud du lac Ladoga est une région très boisée avec de nombreux milieux humides, notamment des tourbières, des marécages et des marais. Ces deux facteurs entraveront la mobilité de l'artillerie et des véhicules blindés, fournissant un avantage considérable aux forces de défense.
L'un des endroits clés se trouvait sur les hauteurs de Siniavino, un monticule haut de 150 mètres qui domine la plaine et qui est l'une des rares zones sèches et claires de la zone.
À la suite des difficultés du secteur de Stalingrad et de l'offensive soviétique à Velikie Louki au sud de Leningrad, le groupe d'armées Nord est désormais sur une position défensive vu qu'il a été dépouillé de nombreuses troupes. La 11e armée, qui devait mener l'assaut final sur Leningrad, et qui avait contrecarré la dernière offensive soviétique, a été transférée au groupe d'armées Centre en octobre ainsi que neuf autres divisions qui ont été également réaffectées sur d'autres secteurs.
Au début de l'offensive soviétique, la 18e armée qui est dirigée par Georg Lindemann se compose de 26 divisions réparties sur un front de 450 km. Le rideau défensif de la 18e armée était très mince et très étiré. Ses forces ne lui permettant pas de disposer de réserves de division, chaque division avait une réserve tactique d'un ou deux bataillons, et les réserves de l'armée se composaient d'éléments des 96. ID et 5e division alpine. La Luftflotte 1 fournit le soutien aérien de la 18e armée.
Cinq divisions et une partie d'une autre gardaient l'étroit couloir qui sépare les deux fronts soviétiques : le front de Léningrad et le front de Volkhov. Le couloir large de seulement 16 km fut appelé le Col de bouteille.
Depuis le 8 septembre 1942, la ligne de front avait très peu changé depuis que le blocus a été établi, les forces allemandes avaient construit un réseau dense de points forts défensifs, reliés entre eux par des tranchées et protégés par de nombreux obstacles avec une artillerie de verrouillage et de nombreux mortiers.
Malgré la supériorité significative de l'Armée soviétique, le commandement allemand compte garder ses positions, principalement grâce à la puissance de ses positions défensives. La majorité des points d'appui étaient des forteresses qui étaient protégées par une première ligne doublée d'une défense en profondeur composée de champs de mines, de barbelés et de bunkers fortifiés.
Face à la 67e armée soviétique, la défense est tenue par un régiment de la 227e ID, la totalité de la 170e division d'infanterie et un régiment de la 5e division alpine. Ces troupes sont chargées de défendre Schlisselbourg, les cités ouvrières de Nazia no 1, 5 et 6, la gare Podgornaïa, Siniavino, et la cité Saint-Michel. En outre la 61e ID se trouve à la cité ouvrière no 5 au centre du dispositif.
Dans la zone de la 2e armée de choc et de la 8e armée soviétique la défense est tenue par la 227e division d'infanterie, moins un régiment, la 1re division d'infanterieet un régiment de la 223e division d'infanterie et de la sécurité 207e division de sécurité5. Les principaux points de résistance étaient Lipka, la cité ouvrière no 8, Krouglaïa Grove et les villages de Gaïtolovo et Tortolovo.
Les réserves, qui sont positionnées dans la région Mga, sont composées de la 96. ID, de la 5e division alpine moins un régiment, ainsi que le 502e bataillon de chars lourds composé de 23 chars (16 Panzer III, 6 Panzer IV et 1 befehlspanzer
.
La Directive 170 703 indiquait que les troupes des front de Volkhov et de Léningrad, devaient attaquer conjointement dans les régions de Lipka, Gaïtolovo, Doubrovka, Schlisselbourg, afin de reprendre le Col de bouteille pour créer un couloir de ravitaillement terrestre pour Leningrad, indiquant que l'opération devait être terminée pour la fin janvier 1943.
La grande différence d'avec l'offensive Siniavino est principalement le lieu et la méthode de l'attaque principale.
Lors de l'offensive de Siniavino, les forces soviétiques ont attaqué au sud de la commune urbaine de Siniavino, ce qui leur a permis de cerner plusieurs divisions allemandes, mais en s'offrant aux contre-attaques de flanc. C'est d'ailleurs les contre-attaques qui ont finalement provoqué l'échec de l'offensive.
L'offensive Iskra sera menée au nord de Siniavino, plus près de la rive du lac Ladoga, éliminant les menaces d'attaques de flanc et augmentant la probabilité de succès. Toutefois, les Soviétiques ont alors abandonné l'idée d'encercler la plupart des forces allemandes dans le Col de bouteille.
L'objectif de la 67e armée est de traverser le fleuve Neva, entre le museau Nevski et Schlüsselburg, de percer les premières lignes ennemies, situées à 12 kilomètres, et se dirigeant dans la direction de Siniavino, prendre les cités ouvrières des tourbières de Nazia7 no 6 et no 1 ainsi que Siniavino et Schlüsselburg. Dans un second temps, après avoir rejoint les forces du front de Volkhov elle devait développer une offensive en direction du sud-est pour atteindre la rivière Moïka.
Du côté du front de Volkhov, l'objectif des différentes composantes de la 2e armée de choc est de percer les défenses ennemies sur une largeur de 12 km, entre Gaïtolova et Lipka, de réduire les points d'appui de la colonie de travailleurs no 8, de la forêt de Krouglaïa Grove puis dans un second temps, se diriger vers l'ouest en direction de Siniavino en se rendant maîtres des colonies de travailleurs nos 1, 5, 7 et de la ville de Siniavino. Dans un troisième temps, une autre partie des troupes de la 2e choc, après avoir fait sa jonction avec les troupes du front de Leningrad, devait prendre la colonie de travailleurs no 2 puis se dirigeant vers le sud capturer la colonie de travailleurs no 6.
L'objectif de la 8e armée était de percer les défenses à Gaïtolovo et d'avancer dans la direction de Tortolovo et Saint-Michel.
Du côté soviétique, le commandement avait une image assez détaillée de la défense ennemie grâce aux efforts du renseignement. Il réussit également à cacher à l'ennemi la direction de l'attaque principale.
Les deux fronts ont reçu plusieurs divisions d'infanterie supplémentaires ainsi que des brigades. Mais elles ont également reçu comme renforts de l'artillerie, du génie, et des unités d'hiver spécialisée comprenant 3 brigades de ski et 4 bataillons d'aérosans (aerosleigh en anglais) qui étaient vitales pour percer les lourdes défenses allemandes. Afin de s'assurer de la supériorité aérienne, qu'ils n'avaient pas eu lors de l'offensive précédente, la force aérienne comporte désormais plus de 800 avions. Les forces blindées lourdes ne pouvant pas bien être utilisées dans les terrains marécageux, elles seront principalement comme bataillons de renfort et d'appoint pour les divisions ou brigades.
Le 10 janvier, la Stavka envoie Joukov pour coordonner la bataille.
Initialement prévue pour le mois de décembre 1942, l'opération est reportée car la glace sur la Neva, le lac Ladoga et les marais n'était pas assez robuste. Un nouveau report a lieu le 1er janvier en raison du manque d'épaisseur de glace sur la Neva. L'opération débute donc le 12 janvier 1943, toutefois la glace n'est pas assez épaisse pour soutenir les véhicules lourds.
La bataille
Dans la nuit du 11 au 12 janvier, les bombardiers de nuit soviétiques attaquent le quartier général de la division, les positions d'artillerie, les aérodromes allemands, les centres de communication et les nœuds ferroviaires afin de perturber l'organisation des défenseurs.
L'opération débute le 12 janvier à 9 h 30, après une préparation d'artillerie de 2 h 20 sur le côté ouest, 1 h 40 sur le côté est du Col de bouteille, et un tir de barrage de Katiouchas.
À 11 h 50, sur le front de Léningrad, les 136e et 268e divisions d'infanterie soviétique commencent à traverser la Neva. Chaque division a été renforcée par quatre ou cinq régiments d'artillerie et de mortier, d'un régiment de canons anti-chars et d'un ou deux bataillons de génie. L'attaque qui s'effectue sur 3 points, est également soutenue par 147 chars légers et des véhicules blindés que la Neva gelée pouvait supporter.
Les forces du front de Léningrad progressent fortement entre Schlüsselburg et Gorodok 2. Le secteur nord, est composé de la 136e division et d'un bataillon de la 61e brigade blindée. Le secteur central est composé de la 268e division et du 86e bataillon de chars.
À la fin de la journée, les troupes soviétiques qui ont brisé la défense de la 170. ID établissent une tête de pont d'environ 5 km de large sur 3 km de profondeur. À 18 h les sapeurs construisent des ponts près de Mar'ino pour permettre aux troupes de deuxième échelon et aux chars moyens et lourds d'avancer.
Toutefois les attaques plus au sud, près de Gorodok, effectuées par la 45e division infanterie de la garde (ru) et le 118e bataillon de chars ont seulement abouti à la capture de la première ligne de tranchées allemandes. L'attaque plus au nord, contre Schlisselbourg effectuée par la 86e division d'infanterie et la 61e brigade blindée a échoué, ces unités n'ayant pas réussi à traverser la Neva en raison d'une défense acharnée. En soirée, le commandement du front décide d'exploiter la tête de pont, et y transporte ces unités afin d'attaquer Schlisselbourg à partir du sud. Toutefois les diverses attaques et bombardements ont anéanti deux régiments 61e DI.
À 11 h 15, la 2e armée de choc passe à l'offensive et à 11 h 30 c'est au tour de la 8e armée. À cause des lourdes défenses et de la région marécageuse et tourbeuse même gelée, la progression des troupes soviétiques est difficile. Sur les zones nord et centrale, les 128e, 372e et 256e divisions d'infanterie soviétique réussissent à percer les défenses de la 227e division d'infanterie allemande sur 2 km mais sans parvenir à détruire les points d'appui allemands de Lipka ainsi que le point d'appui de la cité ouvrière no 8. Ce dernier a été une position défensive avec une garnison de 700 hommes et 16 bunkers.
Plus au sud, entre le point d'appui no 8 et Krouglaïa Grove, l'avance de la 327e division d'infanterie soviétique est de 1 km à 2 km seulement, tandis que plus au sud encore, les attaques effectuées par les 80e et 256e divisions d'infanterie et la 73e brigade d'infanterie navale ont seulement réussi à capturer la première ligne de tranchées allemandes défendue par la 1re division d'infanterie allemande.
Le commandement allemand a été contraint à renforcer ses défenses en déployant ses réserves dans la région toute la nuit. Un groupement tactique improvisé composée de cinq bataillons de la 96e division d'infanterie, appuyée par l'artillerie et quatre chars Tigre, s'installe à Gorodok no 2 pour renforcer la 170e division d'infanterie à l'ouest. Un autre groupe de combat de bataillons de la 96e division d'infanterie, est envoyé à Gorodok no 1 pour soutenir la 227e division d'infanterie.
Les cinq jours de combat suivants sont féroces et acharnés. L'ennemi offre une résistance acharnée, grâce à ses nombreux points d'appui défensifs. Pour cette deuxième journée, le commandement soviétique décide d'engager les troupes de deuxième échelon. L'avance soviétique est toutefois très lente en raison des lourdes défenses allemandes et de la vaillance des défenseurs. Les Soviétiques sont obligés de repousser des contre-attaques qui perturbent la conquête.
Le 13 janvier, en raison du mauvais temps l'aviation soviétique reste clouée au sol. Pour ces raisons, les Soviétiques subissent de lourdes pertes sans gain de terrain significatif. La 45e division de la garde et la 268e division d'infanterie s'élancent sur la Neva gelée. La défense allemande brise leurs assauts, mais un peu plus loin, la 61e brigade blindée et la 136e division d'infanterie réussissent à installer une tête de pont sur la rive est de la Neva, malgré la défense de fer de la 227 ID et se dirigent en direction de la cité ouvrière no 5. Pour assurer les flancs la 123e brigade d'infanterie est envoyée en direction de la cité ouvrière no 5 et la 123e division d'infanterie accompagnée de la 152e brigade blindée se dirigent en direction de Siniavino et de la cité no 6.
Sur le front de Volkhov, la 2e armée de choc lance ses forces dans la bataille. La 18e division d'infanterie et de la 98e brigade blindée attaquent en direction de la cité no 5, la 71e division d'infanterie en direction de Krouglaïa Grove sans avance significative.
Côté allemand, les défenseurs luttent avec acharnement. Les contre-attaques n'ayant pas réussi, les renforts sont constitués de Kampfgruppen. Ces groupes de combat sont formés principalement à partir des 1re et 61e de la 5e division alpine et de la SS Polizei Division.
Le 14 janvier, la météo s'améliore suffisamment pour permettre un soutien aérien et l'avance soviétique reprend, mais à un rythme lent en concentrant ses attaques à partir du front de Volkhov. Pour accélérer l'encerclement des points d'appui de Lipka, les Soviétiques utilisent, en appui de la 128e DI, la 12e brigade de ski, qui traverse le lac Ladoga, gelé, et attaque les lignes allemandes par l'arrière. Plus au sud, trois divisions d'infanterie et la 98e brigade blindée de la 2e armée de choc attaquent en direction du point d'appui no 5 où s'accrochent les Allemands du 284e régiment d'infanterie de la 96. ID venu renforcer les défenseurs. Dans le secteur de Gaïtolovo la 2e armée de choc lance les 11e, 191e, 239e divisions d'infanterie accompagnées de la 13e brigade de ski et de la 122e brigade blindée qui n'arrivent pas à percer et élargir le front au sud. Le seul succès est obtenu par la 256e division d'infanterie qui réussit à prendre la cité ouvrière no 7.
Du côté du front de Leningrad, les quatre chars restant de la 1.Kompanie de la Schwere Panzer Abteilung 502 repoussent l'assaut, à travers la Neva gelée, d'une trentaine de chars T-34. Dans le secteur de Schlisselbourg, les combats sont féroces. La 86e DI soviétique accompagnée d'un bataillon de la 61e brigade blindée attaquent par le sud pendant que la 34e brigade de ski et la 55e brigade d'infanterie, attaquent par le nord à travers le lac Ladoga gelé.
À la fin de la journée, les forces allemandes situées dans les zones de Lipka et de Schlisselbourg sont presque totalement coupées du reste de l'armée allemande.
Le 15 janvier, les Soviétiques se sont battus particulièrement contre les points d'appui 3, 4, 7 et 814 et la poche de Schlisselbourg. Les assauts répétés des forces soviétiques font craquer les défenses allemandes.
Sur le côté ouest, en fin de journée, la cité ouvrière no 3 est enfin prise par la 123e brigade d'infanterie.
Sur le côté est, la 372e division d’infanterie prend les cités ouvrières nos 8 et 4.
La 136e division d'infanterie (ru) et la 61e brigade blindée de la 55e armée venant de l'ouest et la 18e DI et la 16e brigade blindée de la 2e armée de choc venant de l'est font leur jonction au nord du point d'appui no 5, encerclant ainsi la 227. ID et deux bataillons de la 96. ID dans Schlisselbourg. Les Soviétiques concentrent alors tous leurs efforts pour réduire la poche. Leonid Govorov est promu colonel général.
Toutefois une contre-attaque de la 61. ID parvient à rompre l'encerclement et deux régiments rejoignent les troupes assiégées, mais les Soviétiques contre-attaquant également referment l'ouverture. Le général Werner Hühner, commandant la 61e division prenant le commandement des forces de la poche Schlisselbourg, organise la défense avec des Kampfgruppen. Les combats autour de Poselok no 513 font rage entre les défenseurs et la 136e division d'infanterie soviétique.
Le 16 janvier, la 18e division d'infanterie soviétique lance trois assauts sur Poselok no 5 qui sont tous repoussés.
Le 17 janvier, la 18e division d'infanterie soviétique appuyée par la 61e brigade blindée, encerclent le point d'appui après des combats d'une violence inouïe, mais les défenseurs tiennent toujours bon. Les troupes soviétiques sont à 1,5 km-2 km des points d'appui nos 1 et 5.
En fin de journée la 372e division d’infanterie prend la cité no 1.
Le 18 janvier, les combats reprennent avec la même intensité. La 123e division d'infanterie de la 67e armée soviétique et la 372e division d'infanterie de la 2e armée de choc font leur jonction à proximité du point d'appui no 1. La 136e division d'infanterie soviétique appuyée par la 61e brigade blindée entrent enfin dans le point d'appui no 5. Le blocus de Leningrad est brisé.
Les troupes allemandes situées au nord de ces jonctions, dont les plus nombreuses sont à Schlisselbourg, se retrouvent donc encerclées. Toutefois les troupes soviétiques occupant WS no 5 sont délogées par un barrage d'artillerie allemand qui permet au Kampfgruppe Hühner d'abandonner la poche de Schlisselbourg, en abandonnant son artillerie et les équipements lourds, et après de terribles combats au corps à corps, à travers la région boisée vers Siniavino, de rejoindre, les lignes allemandes plus au sud.
En début d'après-midi, les forces soviétiques nettoient Schlisselbourg et Lipka des forces allemandes et commencent à liquider le reste des forces réfugiées dans les forêts du sud du lac Ladoga.
Les 19 et 20 janvier, les débris du Kampfgruppe Hühner atteignent dans les premières lignes allemandes. L'évasion a été coûteuse pour les deux parties.
Les forces soviétiques, ayant éliminé les forces allemandes encerclées qui n'avaient pu s'échapper, continuent leur offensive vers le sud en direction de Siniavino. Cependant, la 18e armée qui avait renforcé ses positions défensives dans le secteur avec la SS Polizei Division, les 21e et 11e DI et la 28e division alpine les forces soviétiques parviennent à capturer le WS no 5, mais sont incapables d'avancer plus loin.
Le 21 janvier, incapables d'avancer plus loin, les Soviétiques commencent à fortifier très fortement la région pour contrecarrer toute tentative allemande d'une contre-attaque et d'un rétablissement du blocus de Leningrad.
Le 22 janvier, la construction de la ligne ferroviaire reliant Leningrad au reste du pays à travers le couloir capturé commence, conformément au plan du Comité de Défense ordonnant que la construction soit terminée dans les 20 jours. Les travaux ont été achevés en avance sur le calendrier et les trains commencent à livrer du matériel à partir du 6 février 1943.
Le 30 janvier, l'opération Iskra est officiellement terminée.
Bilan
L'opération Iskra est une victoire stratégique pour les forces soviétiques. Du point de vue militaire, l'opération a éliminé la possibilité de la capture de la ville. D'autre part le front de Leningrad sera désormais très bien ravitaillé, renforcé et capable de coopérer plus étroitement avec le front de Volkhov. Pour la population civile, l'opération Iskra permet le ravitaillement en nourriture ainsi que la possibilité d'évacuer plus de civils de la ville. La fin du blocus a également eu un effet stratégique, bien qu'il ait été éclipsé par la reddition de la 6e armée allemande à Stalingrad quelques jours plus tard. En effet, le char Tigre, capturé intact par les Soviétiques lors de cette bataille, est évacué par les forces soviétiques pour être étudié.
Cette victoire conduit à des promotions pour Leonid Govorov, qui est promu, le 15 janvier, au grade de colonel-général et Joukov, qui est promu, le 18 janvier, maréchal de l'Union soviétique. En outre Govorov et Meretskov sont décorés, le 28 janvier, de l'ordre de Souvorov 1re classe. Les 136e et 327e divisions d'infanterie sont promues et deviennent les 63e et 64e divisions de la garde, alors que la 61e brigade blindée devient la 30e brigade blindée de la garde.
Du côté allemand, faute de renforts suffisants, le commandement du groupe d'armées Nord prit la décision de raccourcir la ligne de front, en évacuant les saillants de Demiansk et de Rjev. Le saillant de Demiansk qui resta tout au long 1942, malgré son encerclement pendant quelques mois, était une importante tête de pont stratégique. Ce saillant avec celui de Rjev, également évacué au printemps 1943, pouvaient potentiellement être utilisés pour encercler un grand nombre de forces soviétiques. Cependant, dans la situation qui s'était développée, leur conservation n'était plus possible.
Malgré ces conditions, la Stavka savait que l'opération Iskra était incomplète, car le couloir qui avait été ouvert était étroit et il était encore à portée de l'artillerie allemande ; les hauteurs stratégiques de Siniavino qui étaient ainsi encore sous contrôle allemand. Joukov planifia une opération beaucoup plus ambitieuse nommée offensive Polyarnaya Zvezda (« Étoile polaire »). L'opération avait pour but de vaincre de façon décisive de groupe d'armées Nord, mais elle échoua dès le début. Les forces soviétiques réalisèrent, en 1943, plusieurs autres offensives dans la région, élargissant lentement le couloir, avant de capturer Siniavino en septembre. Toutefois, la ville était encore soumise à un siège partiel. Les bombardements aériens et d'artillerie durèrent jusqu'en janvier 1944, lorsque les lignes allemandes furent percées par l'offensive Leningrad–Novgorod, levant totalement le siège.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Iskra
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L'Antonov An-225 Mriya (en ukrainien : « Ан-225 Мрія », « aspiration, désir ardent vers un objectif » en français) est un avion de transport très gros porteur, fabriqué initialement en République socialiste soviétique d'Ukraine puis en coopération entre l'Ukraine et la Chine. Son nom de code OTAN est « Cossack » (l'An-124 ayant celui de « Condor »). Cet avion aux dimensions impressionnantes est le plus long et le plus lourd avion du monde, et le troisième en envergure, derrière le Stratolaunch (117 m) et l'hydravion géant H-4 Hercules (97,54 m) (mais ce dernier n'a volé qu'une minute, une seule fois et n'a jamais été opérationnel). Il est capable de transporter des charges volumineuses pesant jusqu'à 250 tonnes avec une autonomie de 4 000 à 14 500 km selon la charge.
L'Antonov An-225 n'a encore jamais été utilisé au maximum de son potentiel. Cet avion cargo s'avère être aussi maniable qu'un avion de ligne classique. En effet, au cours d'une démonstration en 1989 au-dessus du Bourget (salon aéronautique), il vira avec un angle de 45° avec la navette spatiale Bourane de 62 tonnes fixée sur son fuselage. Il peut transporter des hélicoptères de combat, des chars, des transformateurs, etc. ; en fait, toutes pièces spécifiques entrant dans sa grande soute.
Développé à partir de l'An-124, l'appareil avait pour but premier le transport de la navette spatiale russe Bourane, cependant ses capacités militaires étaient évidentes. Le seul exemplaire achevé de l'An-225 prit l'air pour la première fois à Kiev le 21 décembre 1988. Au cours d'un vol de 3 h 30 min le 22 mars 1989, l'An-225 battit 106 records du monde dont : celui de la masse maximale au décollage avec 508 200 kg, de la charge utile avec 156 300 kg et de l'altitude maximale avec charge en atteignant 12 340 m. Quelques jours plus tard, le 13 mai 1989, il décolla avec la navette spatiale Bourane et participa au salon du Bourget en juin 1989.
Avec l'effondrement de l'Union soviétique et l'arrêt du programme spatial, la mission initiale de cet appareil fut abandonnée et l'appareil fut remisé en 1994, et ses 6 réacteurs furent démontés pour être réutilisés sur des Antonov 124. La construction du second appareil fut alors arrêtée.
Il reprit du service au printemps 2001 et apparut au salon du Bourget cette même année. Par la suite, il a été exploité par la compagnie ukrainienne Antonov Airlines pour des vols cargos à la demande.
Il effectue un vol d'essais le 25 mars 2020.
La construction d'un deuxième exemplaire avait été entamée dans les années 1980 puis interrompue en 1994 faute de commande ferme. La rénovation de ce second appareil jusqu'alors remisé, avait été entamée en 2006 mais le projet est repoussé en 2008, puis finalement abandonné l'année suivante, l'appareil restant inachevé.
Le 30 août 2016, un accord est annoncé entre Antonov et l'industriel aéronautique chinois Aviation Industry Corporation of China afin de permettre la production de nouveaux exemplaires en Chine à partir de 2019, avec la finalisation du second appareil inachevé en Ukraine d'ici 2021 au plus tôt.
Une version disposant d'une capacité d'emport encore plus grande, l'An-325, a été proposée par les bureaux d'études Antonov à la fin des années 1980 pour servir de plate-forme de tir pour des systèmes de transport spatiaux nationaux, comme la mini-navette MAKS soviétique, ou étrangers, comme le HOTOL britannique. Reprenant comme base le modèle 225, cet avion aurait été doté de deux réacteurs supplémentaires. Tout comme les deux avions spatiaux précédemment cités, le 325 n'a pas dépassé le stade de la soufflerie.
A l'aéroport international de Tianjin Binhai (Chine), il dispose sur son "point" de chargement / déchargement / stationnement d'un marquage au sol indiquant : AN 225.
Le 17 août 2009, le Mriya décolle de Francfort-Hahn avec un générateur de 174 tonnes accompagné d'un châssis spécial, la charge emportée totalisant ainsi 187,6 tonnes. L'avion emporte ce fret jusqu'à l'aéroport d'Erevan en Arménie, pour être mis en service dans une centrale électrique à gaz.
L'Antonov An-225 Mriya, s'est posé le 19 avril 2020 sur l'aéroport Paris-Vatry. Quelque 150 tonnes de matériels de lutte contre la pandémie de Covid-19 dont 8 millions de masques FFP2 ont été débarqués en provenance de Chine
L’An-225 a également effectué un vol pour le compte du gouvernement du Québec au printemps 2020. Parti de la Chine le 30 avril afin d'approvisionner la province en matériel médical pour aider dans la lutte à la Covid-19, l'avion, nolisé par la firme québécoise Nolinor, a atterri vers 20:20 HAE le 1er mai à l'aéroport international Montréal-Mirabel, après une escale à Anchorage, en Alaska, afin d'y faire le plein de carburant. Le déchargement du matériel a pris environ huit heures avant que l'avion ne reparte le lendemain matin vers 7:20 HAE
L'An-225 est un hexaréacteur très gros porteur. Il est capable de transporter une charge de 250 tonnes environ, dans une soute de 43,32 mètres de long, 6,4 m de large et 4,4 m de haut soit plus de 1 200 mètres cubes. Les ailes ont un débattement de près de 6 mètres. Sa grue interne lui permet de charger ou décharger des masses jusqu'à 30 tonnes.
En 2020, l'Antonov An-225 est toujours le plus gros avion volant (en longueur et en masse maximale au décollage). Son importante masse est répartie sur trente-deux roues.
Le chargement des 250 tonnes de matériel s'effectue grâce à un pont roulant de 5 tonnes installé dans la soute de ce géant des airs.
L'immatriculation du seul exemplaire en service est UR-82060
Dans la culture populaire
Dans le film 2012, les héros utilisent l'Antonov An-500 (version de l'An-225 avec porte de soute à l'arrière qui était en projet mais jamais construite) pour s'échapper de Las Vegas afin d'aller en Chine. L'avion est détruit après sa chute d'un glacier de l'Himalaya.
Dans le jeu vidéo Fire Department 3, il est utilisé dans la première mission, la mission étant de le sauver des flammes.
L'An-225 est visible dans le jeu Saints Row: The Third, où il est utilisé par le Syndicat ainsi que par le STAG.
Il apparaît dans le jeu vidéo Battlefield: Bad Company 2 lors de la dernière mission et contient l'arme ultime que le protagoniste doit détruire.
Il apparaît dans GTA V, sous le nom d'avion cargo
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Emma Goldman (1869 – 1940) est une anarchiste et féministe russe, meneuse du mouvement anarchiste aux Etats-Unis, connue pour ses écrits et travaux.
La fuite aux Etats-Unis
Née le 27 juin 1869, Emma Goldman nait dans une famille juive à Kowno en Lituanie, alors part de l’Empire russe. Après l’assassinat d’Alexandre II, empereur de Russie, le 13 mars 1881, une période de répression politique force sa famille à déménager à Saint-Pétersbourg. A 13 ans, pour des raisons économiques, elle est forcée de quitter l’école pour travailler à l’usine. Là, elle découvre les idées révolutionnaires et lit Que faire ? de Tchernychevsky, oeuvre qui a une grande influence sur les jeunes révolutionnaires russes.
A 15 ans, son père veut la marier et Emma s’enfuit aux Etats-Unis avec sa demi-sœur. En mai 1886, les affrontements de Haymarket Square, lors de la grève de l’usine McCormick de Chicago, mènent à la mort de sept policiers. Sept anarchistes sont arrêtés pour meurtre et quatre sont exécutés le 11 novembre 1887. Très marquée, Emma rejoint le mouvement anarchiste. Mariée quelques mois avec un immigrant russe, elle quitte Chicago et part s’installer à New York.
Condamnations
A New York, Emma Goldman rencontre l’écrivain et militant russe Alexandre Berkman, avec qui elle a une relation. Elle devient la principale meneuse du mouvement anarchiste américain. En 1892, Alexandre Berkman essaie d’assassiner Henry Clay Frick, riche industriel qui avait fait appel à des casseurs de grève armés pour briser un mouvement social dans son aciérie. Frick survit à l’attaque et Alexandre Berkam est condamné à 22 ans de prison ; il en fera 14.
En 1893, Emma est emprisonnée pour un an pour avoir incité publiquement des chômeurs à se révolter. Pendant son emprisonnement, elle développe un grand intérêt pour l’éducation des enfants et en fait son principal champ de lutte. Le 10 septembre 1901, Emma est brièvement détenue pour des soupçons de complicité à l’assassinat du président William McKinley. Le 11 février 1916, elle est à nouveau emprisonnée pour avoir distribuée des écrits sur la contraception.
« L’une des femmes les plus dangereuses d’Amérique »
Lorsque la Première guerre mondiale se déclare, Emma Goldman et Alexandre Berkman organisent des réunions contre la guerre et militent contre l’enrôlement des soldats au front. En 1917, considérée par le directeur du FBI « l’une des femmes les plus dangereuses d’Amérique », Emma est de nouveau emprisonnée deux ans avant d’être exilée en Russie. Témoin de la révolution russe, Emma souhaite soutenir les Bolcheviks mais la politique menée en Russie bolchévique la fait rapidement déchanter. Devant les violences utilisées par l’Armée rouge contre des grévistes, elle revisite ses idées sur la violence dans un autre cadre que la légitime défense. En 1936, elle soutient la révolution espagnole et lutte contre les nationalistes de Franco.
Emma Goldman meurt à Toronto le 14 mai 1940, à 70 ans. Elle laisse six livres dont une autobiographie, ainsi que des écrits anarchistes et féministes.
Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev ou Gorbatchov, né le 2 mars 1931 à Privolnoïe (ru) dans l'actuel kraï de Stavropol, est un homme d'État soviétique et russe qui dirigea l'URSS entre 1985 et 1991.
Résolument réformateur, il s'engagea à l'extérieur vers la fin de la guerre froide, et lança à l'intérieur la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous les noms de perestroïka et de glasnost. Impuissant à maîtriser les évolutions qu'il avait lui-même enclenchées, sa démission marqua le point final de la dislocation de l'URSS, précédée de deux ans par l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est.
Mikhaïl Gorbatchev est originaire du Caucase du Nord dans le kraï de Stavropol. De parents kolkhoziens ralliés au communisme, il est né avec un angiome sur le haut du front. Il est le fils de Sergueï Andreïevitch Gorbatchev (1909-1976), ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et conducteur d'engins agricoles au village de Privolnoïe, et de Maria Panteleïevna née Gopkalo (1911-1993). Son grand-père maternel, président du kolkhoze Krasnyï Oktiabr, est arrêté en été 1937, lors des Grandes Purges, car il aurait créé une organisation secrète. Il est ensuite torturé pendant 14 mois, avant d'être condamné à mort, mais après réexamen de son dossier, le procureur n'ayant relevé aucune « activité criminelle », il échappe à la peine capitale. Il est libéré fin 1938, et redevient président du kolkhoze en 1939. Mikhaïl est profondément marqué par cet épisode : « Ce fut dans mon enfance que je connus mon premier véritable choc : mon grand-père fut arrêté. On l'emmena en pleine nuit… ». Son grand-père paternel, qui refusait la collectivisation, avait également été condamné en janvier 1934, au moment de la grande famine, pour « sabotage » et envoyé aux travaux forcés dans la région d'Irkoutsk. Il acheva sa peine de prison par anticipation ; il travailla ensuite au kolkhoze de Privolnoïe
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Après ses études de lycée, il travaille au côté de son père comme conducteur de moissonneuse-batteuse. En récompense, il est décoré de l'ordre du Drapeau rouge du Travail et envoyé à Moscou pour y faire des études supérieures. Il y étudie le droit à l’université Lomonossov, où il rencontre Raïssa Titarenko, sa future femme. Il adhère d'abord aux jeunesses communistes, le Komsomol, puis au parti communiste en 1950. Gravissant les échelons comme apparatchik, il en devient le dirigeant pour la ville de Stavropol en 1962. Entre 1964 et 1967, il étudie à l’Institut d'agronomie de Stavropol et se spécialise dans les problèmes agricoles. Il est remarqué par Iouri Andropov, chef du KGB, qui passe ses vacances dans la région réputée pour ses stations thermales ; dès lors, sa carrière s'accélère grâce à Andropov et son mentor, l'idéologue Mikhaïl Souslov. Il est élu au Comité central en 1971 à 40 ans, secrétaire du Comité central, le 23 novembre 1978 et au Politburo en 1980, à l'âge de 49 ans.
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Après la chute du tsarisme et l'abdication de Nicolas II lors de la révolution de Février 1917, Staline, dès son retour de Sibérie le 12 mars 1917, prend en main la direction du Parti à Pétrograd, ainsi qu’un poste de rédacteur à la Pravda. Il prône alors la politique du « soutien critique » au gouvernement provisoire réformiste bourgeois d'Alexandre Kerenski, contrairement à Molotov, défenseur d’une politique hostile à ce gouvernement. Néanmoins, dès le retour d'exil de Lénine, il se range très rapidement aux Thèses d'avril. Celles-ci avancent l'idée que la tâche des bolcheviks est de préparer la révolution socialiste, seule à même, selon Lénine, de donner le pouvoir au peuple et d'arrêter la guerre. À l'été 1917, il est membre fondateur du Politburo avec Trotski ; il commence alors à percevoir Trotski comme un obstacle à sa carrière. Il aide Lénine lors de sa fuite en Finlande, le dissimulant et l’escortant jusqu’à sa mise en sécurité.
Exécutant dévoué, Staline ne joue aucun rôle de premier plan dans la révolution d'Octobre mais il a l'habileté, depuis son adhésion, de s'aligner systématiquement sur les positions de Lénine. Cela lui permet bien plus tard de reprocher comme des crimes à ses camarades la moindre divergence antérieure avec Lénine. Il est également intermédiaire de nombre de communications de Lénine entre les deux révolutions ; en effet, les autres bolcheviks le considèrent moins intéressant pour la police.
Staline, d'origine géorgienne, est nommé « commissaire aux nationalités » dans le Conseil des commissaires du Peuple.
Pendant la guerre civile russe, il est commissaire bolchevique à Tsaritsyne (future Stalingrad), se faisant remarquer par sa propension à attribuer à des « saboteurs » tous les problèmes rencontrés, par sa méfiance viscérale des « experts » et autres « spécialistes bourgeois » « recyclés » par le nouveau régime, méfiance qui ne le quittera jamais, et par son absence complète de sentiment lorsqu'il prend des mesures radicales et ordonne des exécutions en nombre. Il s'y heurte déjà à Léon Trotski, chef suprême de l'Armée rouge, qui défend le « recyclage » de ces spécialistes que Staline exécute dès qu’il en a l’occasion. Staline y apprend également à utiliser la mort comme instrument politique, et confie : « La mort résout tous les problèmes. Plus d’homme, plus de problème. ». Il prend le contrôle de l’armée rouge engagée à Tsaritsyne, se confrontant ainsi de plus en plus souvent à Trotski.
C'est aussi à Tsaritsyne qu'il se forge un clan de fidèles qui l'aideront vers la marche au pouvoir : les chefs de la cavalerie rouge Kliment Vorochilov et Semion Boudienny en premier lieu, bientôt rejoints par des compatriotes du Caucase (Grigory Ordjonikidze), ainsi que d'autres responsables bolcheviques unis par la détestation de Trotski. Cet épisode lui vaut d’être remarqué à nouveau et rappelé à Moscou par Lénine, qui accorde une grande valeur à l’impitoyabilité dont Staline a fait preuve, en dépit du gâchis d’hommes en découlant. C’est lors de son retour à Moscou qu’il épouse Nadia.
Pendant la guerre civile, Staline noue des relations étroites avec la police politique, la Tcheka, notamment avec son fondateur et chef suprême, Félix Dzerjinski. Cette alliance avec la police, clé du futur régime stalinien, se renforce d'année en année : par exemple, Staline confie aux tchékistes la gestion et l'éducation de sa propre famille.
En 1920, nommé commissaire politique sur le front polonais, Staline refuse de transférer sa cavalerie au général Toukhatchevski, faisant échouer la bataille de Varsovie et entraînant la défaite soviétique dans la guerre soviéto-polonaise. Staline fait payer cet échec à Toukhatchevski durant les Grandes Purges.
Bureaucrate laborieux et discret, Staline gravit silencieusement les échelons et devient secrétaire général du parti le 3 avril 1922, à la suite de manigances de Lénine et Lev Kamenev. Il transforme rapidement cette fonction, à l’origine administrative, en fonction la plus importante du pays.
Cette même année 1922, avec son compatriote Grigory Ordjonikidze et profitant de son nouveau poste de secrétaire général, Staline planifie l'invasion de leur pays d'origine, la Géorgie, dont le gouvernement menchevik était régulièrement élu et l'indépendance internationalement reconnue, y compris par Moscou. Les violences qui accompagnent ce rattachement forcé à l'Union soviétique provoquent la colère impuissante de Lénine, dont la santé se dégrade rapidement.
Pour parvenir au pouvoir suprême, Staline s'appuie sur la bureaucratie naissante, sur la police, sur son clan de fidèles et sur un jeu habile d'alliances successives avec les diverses factions au sein du Parti. Pendant la guerre civile, Lénine apprécie Staline comme un exécutant efficace et discipliné, qui lui a assuré que « [sa] main ne tremble[rait] pas », mais leurs relations politiques et personnelles se dégradent sensiblement en 1922-1923. Face à la dégradation de son état de santé, le Politburo enjoint à Lénine de ne pas travailler plus de dix minutes par jour. Lorsque ce dernier tente de travailler davantage, Staline tance vertement Nadejda Kroupskaïa, la compagne de Lénine, l’insultant et menaçant cette dernière de trouver une autre épouse à Lénine, ce qui outrage ce dernier. Il tient également des déclarations dégradantes à son sujet devant ses camarades : « Pourquoi devrais-je me mettre sur mes pattes de derrière pour elle ? Coucher avec Lénine ne garantit pas automatiquement la compréhension du marxisme-léninisme. Juste parce qu’elle se sert des mêmes toilettes que Lénine… ».
Avant la mort de Lénine en janvier 1924, Staline exerce déjà une autorité considérable. Sa fonction, apparemment technique, de secrétaire général du Comité central, sa qualité de membre du Politburo et de l'Orgburo, lui permettent de maîtriser un nombre croissant de leviers de pouvoirs, contrôlant notamment les nominations de cadres du Parti : il peut ainsi placer ses fidèles aux postes-clé de l'appareil. Personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques brillants, c'est un intriguant qui tient durant des années le rôle du modéré, et laisse aux divers groupes le soin de s'invectiver et de se discréditer les uns les autres, tout en tissant sa toile. Maints vétérans du Parti, mais plus encore les nouveaux bureaucrates d'origine plébéienne qu'il promeut en nombre, se reconnaissent facilement en ce personnage d'apparence bonhomme, bon vulgarisateur, qui se tait à la plupart des réunions et fume tranquillement sa pipe entre deux paroles apaisantes. Il leur convient mieux qu'un Trotski solitaire et trop brillant, qui les critique âprement, et qui n'a pas su se tisser de réseaux dans un Parti qu'il n'a rejoint qu'en 1917.
Cependant, Lénine redoute le clivage entre Staline et Trotski, qui pourrait mettre à mal le Parti. Mais après la mort de Lénine, Staline empêche la publication du « testament de Lénine », dans lequel ce dernier écrivait : « Staline est trop brutal, et ce défaut parfaitement tolérable dans notre milieu et dans les relations entre nous, communistes, ne l’est pas dans les fonctions de secrétaire général. Je propose donc aux camarades d’étudier un moyen pour démettre Staline de ce poste et pour nommer à sa place une autre personne qui n’aurait en toutes choses sur le camarade Staline qu’un seul avantage, celui d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli et plus attentif envers les camarades, d’humeur moins capricieuse, etc. » En dépit des vœux de Lénine et sa famille, Staline le fait déifier, embaumer et installer dans un mausolée sur la place Rouge.
En 1926, allié à la droite du parti, regroupée autour de Boukharine, il fait écarter du Politburo et du Komintern Trotski, Zinoviev et Kamenev, réconciliés entre-temps.
Ayant battu l'opposition de gauche, il se retourne en 1928-1929 contre l'opposition de droite, qui avait notamment critiqué ses méthodes de réquisition de céréales pour lutter contre le manque de grain. Il chasse Boukharine et Rykov, respectivement de la tête du Komintern et du gouvernement. En 1929, Staline fait exiler Trotski d'URSS et achève d'installer ses hommes à tous les postes-clés. La célébration en grande pompe de ses cinquante ans, le 21 décembre 1929, marque aussi les débuts de la mise en place d'un culte de la personnalité.
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Staline en 1902.
18 décembre 1878 dans la ville géorgienne de Gori, alors dans le gouvernement de Tiflis (Empire russe), troisième enfant et seul survivant de sa fratrie.
Le père de Staline, Vissarion Djougachvili, est un ouvrier cordonnier qui sombre dans l'alcoolisme et qui le bat. Il est originaire d'un village du Nord de la Géorgie, Djougha (d'où son nom) et on lui prête des origines ossètes. Sa mère, Ekaterina Gavrilovna Gueladzé, est une couturière d'Ossétie. Fervente orthodoxe, abandonnée par son mari, elle pousse son fils, « garnement des rues […] d’une intelligence exceptionnelle », vers la prêtrise et finance difficilement ses études. De sa jeunesse, Staline resta « traumatisé par la violence, l’insécurité et la méfiance, mais inspiré par les traditions locales de dogmatisme religieux, de vendetta et de brigandage romantique ». À cette période, sa famille habite au 10 de la rue de la Cathédrale à Gori.
Après avoir brillamment réussi ses examens, Iossif Djougachvili entre en 1894 au séminaire de Tiflis et y reste jusqu'à l'âge de vingt ans. Il y suit un enseignement secondaire général avec une forte connotation religieuse. Surnommée le « Sac de pierre », l'école a sinistre réputation. Rapidement, le jeune Djougachvili devient athée et commence à se montrer rebelle à l'autorité du séminaire. Il reçoit de nombreuses punitions pour lecture de livres interdits (entre autres, Les Travailleurs de la Mer de Victor Hugo) et en août 1898 s'inscrit à la branche locale du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR). Malgré les faveurs que lui accorde le recteur du séminaire, il en est expulsé en mai 1899, officiellement pour absence à l'examen de lectures bibliques. « Je fus renvoyé pour propagande marxiste », se vantera par la suite l'ex-séminariste.
En décembre 1901, il quitte Tbilissi pour Batoumi et travaille pour l'organisation social-démocrate. Le 6 avril 1902, il est arrêté et emprisonné durant un an à Batoumi et six mois à la prison de Koutaïs. Il est envoyé en exil en Sibérie pour trois ans, il arrive à Ouda dans la province d'Irkoutsk en décembre 1903, il y reste en assignation à résidence jusqu'en janvier 1904.
Iossif Djougachvili commence alors sa carrière de révolutionnaire sous le surnom de Koba. Il se fait arrêter à de nombreuses reprises. En 1907, il est impliqué dans des braquages de banques sanglants servant à financer le Parti, comme le braquage commis à Tbilissi, en juin, qui rapporte 250 000 ou 350 000 roubles.
Il est déporté sept fois en Sibérie, la première fois en 1902. Il s’évade six fois, notamment en 1904, année où il adhère à la faction bolchevique du POSDR. C’est également en 1904 qu’il rencontra la famille Allilouïev, dont les parents de Nadejda Allilouïeva, sa future seconde épouse, alors âgée de trois ans, et par ce biais d’autres futurs potentats soviétiques, dont Mikhaïl Kalinine, dit « papa Kalinine » et Avel Enoukidzé, parrain de Nadia.
En 1905, il ne participe pas à la révolution ; il affirme ultérieurement qu’il se trouvait alors à préparer des révoltes en Kartalinie. Une fois la révolution terminée, il représente l'union caucasienne à la première conférence bolchévique à Tampere en Finlande. Il y rencontre pour la première fois Lénine. Il fait en 1924 un récit élogieux de cette rencontre, une semaine après la mort de Lénine :
« Lorsque je le comparais aux autres dirigeants de notre Parti, il me semble toujours que les compagnons de lutte de Lénine – Plekhanov, Martov, Axelrod et d’autres encore – étaient moins grands que lui d’une tête ; que Lénine comparé à eux, n’était pas simplement un des dirigeants, mais un dirigeant de type supérieur, un aigle des montagnes, sans peur dans la lutte et menant hardiment le Parti en avant, dans les chemins inexplorés du mouvement révolutionnaire russe […] »
En 1911, Lénine parle de lui comme du « merveilleux Géorgien », mais en 1915, dans une lettre à Maxime Gorki, il a oublié son nom. En novembre 1912, Staline séjourne à Cracovie, où il retrouve Lénine. Le fruit de cette rencontre est un article expliquant la position du parti bolchevique sur le problème des nationalités. Lénine, qui profite de ce travail pour évaluer Staline, lui accorde dès lors sa confiance. Staline ne quitte plus la Russie avant 1943, pour la conférence de Téhéran.
Son dernier pseudonyme, Staline, apparaît pour la première fois le 25 janvier 1913 dans le journal La Pravda, le mot stal voulant dire acier en Russe.
Le 8 mars 1913, il est arrêté à Saint-Pétersbourg, où il est détenu six mois avant d'être condamné à quatre ans de déportation en Sibérie, en juillet 1913 ; cette peine relativement légère alimente encore des soupçons : Staline était-il un des nombreux agents doubles de l’Okhrana au sein du mouvement bolchevique ? Quoi qu’il en soit, il arrive à Krasnoïarsk en 1914 puis réside à Koureïka jusqu'en octobre 1916. Les lettres qu’il envoie durant cet exil sont « pitoyables », mais il en parle ultérieurement comme de l’une des périodes les plus heureuses de sa vie, faite de pêche, de chasse et d’expéditions sauvages.
En octobre 1916, l'armée rassemble tous les déportés de la région à Monastyrskoé. En février 1917, il est réformé pour atrophie du bras gauche. Il est alors transféré à Atchinsk dans l'entretien de la ligne du Transsibérien
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Joseph Staline, né le 18 décembre 1878 à Gori (Empire russe, actuelle Géorgie) et mort le 5 mars 1953 à Moscou, est un révolutionnaire bolchevik et homme d'État soviétique d'origine géorgienne. Il dirige l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à partir de la fin des années 1920 jusqu'à sa mort en établissant un régime de dictature personnelle absolue. Les historiens le jugent responsable, à des degrés divers, de la mort de trois à plus de vingt millions de personnes.
Né Iossif Vissarionovitch Djougachvili, surnommé Sosso (diminutif de Iossif ou de Iosseb) pendant son enfance, il se fait ensuite appeler Koba (d'après un héros populaire géorgien) par ses amis proches et dans ses premières années de militantisme clandestin au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR), auquel il adhère en 1898. Il utilise ensuite le pseudonyme de Staline, formé sur le mot russe сталь (stal), qui signifie acier.
Acteur marginal de la révolution d’Octobre, il étend peu à peu son influence politique pendant la guerre civile russe, tissant des liens étroits avec la police politique, la Tcheka, et devenant, en 1922, secrétaire général du Comité central du Parti communiste. Après la mort de Lénine en 1924, il mène un jeu patient d'intrigues souterraines et d'alliances successives avec les diverses factions du Parti, et supplante un à un ses rivaux politiques, contraints à l’exil ou évincés des instances dirigeantes.
S'appuyant sur la bureaucratisation croissante du régime et la toute-puissance de l’appareil policier, la Guépéou puis le NKVD, il impose progressivement un pouvoir personnel absolu et transforme l'URSS en un État totalitaire. Le culte de la personnalité construit autour de sa personne, le secret systématiquement entretenu autour de ses faits et gestes, le travestissement de la réalité par le recours incessant à la propagande, la falsification du passé, la dénonciation délirante de complots, de saboteurs et de traîtres, l’organisation de procès truqués, la liquidation physique d’adversaires politiques ou de personnalités tombées en disgrâce sont des caractéristiques permanentes de son régime.
Il procède à la nationalisation intégrale des terres, décrétant la « liquidation des koulaks en tant que classe », et industrialise l'Union soviétique à marche forcée par des plans quinquennaux ambitieux, au prix d'un coût humain et social exorbitant. Son long règne est marqué par un régime de terreur et de délation paroxystiques et par la mise à mort ou l'envoi aux camps de travail du Goulag de millions de personnes, notamment au cours de la « collectivisation » des campagnes et des Grandes Purges de 1937. Il pratique aussi bien des déplacements de population massifs, dont la déportation intégrale d'une quinzaine de minorités nationales, que la sédentarisation forcée non moins désastreuse de nomades d'Asie centrale. Il nie aussi l'existence des famines meurtrières de 1932-1933 (Holodomor) et de 1946-1947 après les avoir en partie provoquées par une politique impitoyable de réquisitions forcées de produits agricoles dans les campagnes.
Dans un contexte international de plus en plus tendu par la montée en puissance de l'Allemagne hitlérienne, Staline engage l'Union soviétique dans des négociations avec le régime nazi qui aboutissent, en août 1939, à la signature du pacte germano-soviétique, prélude au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La coopération économique entre les deux pays entreprise après la signature des accords commerciaux germano-soviétiques est brutalement interrompue par l'invasion allemande de juin 1941, précipitant l'Union soviétique dans la guerre aux côtés des Alliés. La victoire militaire finale dans un conflit qui a mis l'URSS au bord du gouffre et dont la bataille de Stalingrad est un tournant majeur confère à Staline un prestige international retentissant et lui permet d'affirmer son emprise sur un empire s'étendant de la frontière occidentale de la RDA à l'océan Pacifique.
Joseph Staline est également l'auteur de textes exposant ses conceptions du marxisme et du léninisme, qui contribuent à fixer pour des décennies, au sein des courants communistes liés à l'URSS, l'orthodoxie marxiste-léniniste. Sa pratique politique et ses conceptions idéologiques sont désignées sous le terme de stalinisme.
Après la mort de Staline, ces pratiques sont dénoncées par Nikita Khrouchtchev au cours du XXe congrès du Parti communiste de l'Union soviétique de 1956 : la déstalinisation et la relative détente qui s'ensuivent n'entraînent cependant aucune démocratisation du bloc de l'Est. Ce n'est qu'à l'époque de la perestroïka mise en place par Mikhaïl Gorbatchev que les crimes de Staline peuvent être dénoncés en URSS dans toute leur ampleur
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Waterloo (en russe : Ватерлоо) est un film historique soviétio-italien de Sergueï Bondartchouk de 1970 sur le thème de la bataille de Waterloo de 1815.
Le film commence sur l’abdication de 1814 de l'empereur Napoléon Bonaparte, après la campagne de France de 1814 et à la restauration de la monarchie française du roi Louis XVIII. Il retrace ensuite les Cent-Jours, la bataille de Waterloo de 1815 et l’affrontement entre les deux commandants en chef, le duc de Wellington et l'empereur Napoléon Ier à Waterloo en Belgique.
Fiche technique
Titre : Waterloo
Réalisation : Sergueï Bondartchouk
Scénario : Serge Bondartchouk, Vittorio Bonicelli, Mario Soldati, Rafael Vara
Photo : Armando Nannuzzi
Musique : Nino Rota, Wilfred Josephs
Production : Thomas Carlisle, Dino De Laurentiis
Société de production : Dino De Laurentiis Cinematografica, Mosfilm
Sociétés de distribution : Columbia Pictures (hors États-Unis), Paramount Pictures (États-Unis)
Budget : ~ 35 000 000 $ US
Langue : russe, anglais
Genre : Film historique de guerre
Date de sortie en France : 28 octobre 1970
Durée : 134 minutes
Distribution
Rod Steiger : Napoléon Ier
Christopher Plummer : le duc de Wellington
Orson Welles : le roi Louis XVIII
Virginia McKenna : duchesse de Richmond
Jack Hawkins : général Thomas Picton
Dan O'Herlihy : Maréchal Ney
Ivo Garrani : Maréchal Soult
Sergo Zakariadze : Maréchal Gebhard Blücher
Charles Millot : Maréchal Grouchy
Andrea Checchi : Sauret
Evgueni Samoïlov : Pierre Cambronne
Vladimir Droujnikov : Gérard
Autour du film
La mise en scène est favorisée par la participation de 20 000 figurants de l’Armée soviétique, qui permet une reconstitution très réaliste des mouvements de troupes ; bonne véracité historique pour les uniformes, les armes et les tactiques.
Columbia Pictures publia un guide illustré de 28 pages à l'occasion de la sortie de Waterloo en 1970. Selon cet ouvrage, le producteur italien Dino De Laurentiis eut des difficultés à réunir le financement pour le film, jusqu'à ce qu'il négocie avec les Soviétiques fin des années 1960, et pu trouver un arrangement avec la compagnie Mosfilm. Le film coûta finalement 12 millions de livres sterling (environ $38,3 millions de dollars US en 1970), faisant de Waterloo, pour son époque, l'un des films les plus coûteux jamais réalisés. S'il avait dû être filmé en Europe occidentale ou aux États-Unis, les coûts auraient sans doute été multipliés par trois. Mosfilm apporta environ 4 millions de livres sterling, près de 16 000 soldats de l'Armée rouge, une brigade complète de la cavalerie soviétique, et de nombreux ingénieurs et terrassiers pour préparer la reconstitution du champ de bataille dans les environs de Uzhhorod en République socialiste soviétique d'Ukraine (à l'époque partie de l'Union soviétique).
Pour recréer un champ de bataille réaliste, les Russes rasèrent deux collines, établirent 8 kilomètres de routes, transplantèrent 5 000 arbres, plantèrent des champs de blé et de fleurs sauvages et recréèrent quatre bâtiments historiques. Pour former la boue, une dizaine de kilomètres de tuyaux d'irrigation furent installés. L'essentiel de la bataille fut filmé avec cinq caméras simultanément depuis le sol, une tour d'une trentaine de mètres, un hélicoptère et une voie ferrée établie à côté du champ de tournage.
Le tournage se déroula sur 28 semaines, avec un retard de 16 jours dû essentiellement aux conditions climatiques. La plupart des scènes furent filmées durant l'été 1969, sous une chaleur étouffante. En plus des scènes de bataille en Ukraine, diverses scènes furent tournées au palais de Caserte en Italie, alors que diverses scènes d'intérieurs furent tournées dans les studios De Laurentiis à Rome. Les habits d'époque furent créés par E. Rancati, et les centaines de chaussures furent fournies par L.C.P. di Pompei.
Des mois avant que le tournage ne débute, les 16 000 soldats s'entraînèrent aux tactiques et mouvements de 1815, au maniement des sabres et des baïonnettes, aux manœuvres de canons. 2 000 soldats furent en particulier sélectionnés pour charger et utiliser les mousquets et fusils. L'armée fut logée dans un campement à proximité du champ de bataille reconstitué. Chaque matin après le petit-déjeuner, les hommes convergeaient vers le rangement des costumes, enfilaient leurs uniformes français, anglais ou prussiens et se mettaient en position quinze minutes plus tard. Les soldats étaient commandés par des officiers qui prenaient directement leurs ordres du réalisateur Sergei Bondarchuk par walkie-talkie. Pour l'aider à mener cette importante réalisation multinationale, le réalisateur avait en permanence quatre interprètes à ses côtés : un pour l'anglais, un pour l'italien, un pour le français et un pour le serbo-croate.
Ce film est un des plus gros échecs du box-office américain avec une recette de 1,4 million de dollars pour un budget de 25 millions de dollars
Des extraits du film sont projetés au centre d'accueil du champ de bataille de Waterloo, à proximité de la butte du Lion.
Erreurs historiques
La présence du Maréchal Soult lors de l'abdication de Napoléon n'est pas possible puisqu'en 1814 il commande une armée française dans le Sud-Est de la France face à Wellington.
Ney aurait réellement déclaré à Louis XVIII qu'il se proposait de ramener Napoléon dans une cage de fer, mais il n'y eut jamais d’affrontement entre les deux hommes sur la route de Grenoble le 6 mars 1815. Ney se ralliera à l'empereur le 15 mars (déclaration de Lons-le-Saunier).
Le moulin où se repose l'Empereur n'existe pas dans la topographie des lieux. Rod Steiger qui l'incarne, apparaît dans une scène le visage mal rasé, ce qui est impensable : l'empereur prenait le soin d'être toujours glabre
Sergueï Bondartchouk, russe, ne peut s'empêcher de prêter cette phrase à Napoléon quand ce dernier apprend l'arrivée des troupes de Blücher : « Que n'ai-je brûlé Berlin !? ». L'incendie de Moscou est certes présent dans la mémoire russe mais rien dans les textes n'indique que Napoléon Bonaparte ait prononcé cette phrase
On peut déplorer tout autant le bruit de bottes persistant qui accompagne les déplacements de l'Armée impériale, alors que l'infanterie napoléonienne était chaussée d’espadrilles, de sabots ou de souliers
S'il est fait mention de la bataille de Ligny, durant laquelle les Prussiens connurent la défaite face à Napoléon le 15 juin, il n'est pas réellement fait référence à la bataille des Quatre-Bras qui oppose Ney à Wellington le lendemain, deux jours avant Waterloo.
Wellington, les généraux et la noblesse anglaise dansent la valse à Bruxelles avant la bataille. Peu probable en 1815. La valse, déjà bien implantée dans les Empires Centraux, n'a été adoptée par l'aristocratie anglaise qu'après 1820.
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Seconde Guerre mondiale
Estimation des pertes par république soviétique
République soviétique | Population 1940 | Morts militaires | Morts civils | Total des morts | Morts en % de la population de 1939 |
Azerbaïdjan | 3270000 | 210000 | 90000 | 300000 | 9,1 |
Arménie | 1320000 | 150000 | 30000 | 180000 | 13,6 |
Biélorussie | 9050000 | 620000 | 1670000 | 2290000 | 25,3 |
Estonie | 1050000 | 30000 | 50000 | 80000 | 7,6 |
Géorgie | 3610000 | 190000 | 110000 | 300000 | 8,3 |
Kazakhstan | 6150000 | 310000 | 350000 | 660000 | 10,7 |
Kirghizstan | 1530000 | 70000 | 50000 | 120000 | 7,8 |
Lettonie | 1890000 | 30000 | 230000 | 260000 | 13,7 |
Lituanie | 2930000 | 25000 | 350000 | 375000 | 12,7 |
Moldavie | 2470000 | 50000 | 120000 | 170000 | 6,9 |
Russie | 110100000 | 6750000 | 7200000 | 13950000 | 12,7 |
Tadjikistan | 1530000 | 50000 | 70000 | 120000 | 7,8 |
Turkménistan | 1300000 | 70000 | 30000 | 100000 | 7,7 |
Ouzbékistan | 6550000 | 330000 | 220000 | 550000 | 8,4 |
Ukraine | 41340000 | 1650000 | 5200000 | 6850000 | 16,3 |
Non identifié | - | 165000 | 130000 | 295000 | |
Total URSS | 194090000 | 10700000 | 15900000 | 26600000 | 13,7 |
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Seconde Guerre mondiale
Pertes humaines de l'URSS
Pays | Population 1939 | Morts militaires | Morts civils | Total des morts | Morts en % de la population de 1939 |
Union soviétique (frontières de 1939)[BG] | 168524000 | 8 800 000 à 10 700 000 | 12 700 000 à 14 600 000 | 23400000 | 13,9 |
Transferts de population12,13,14 | -1237000 | ||||
Tchécoslovaquie[BB]-Ruthénie subcarpathique (Nombre comptés dans Tchécoslovaquie) | 700000 | 50000 | 50000 | 7,1 | |
Roumanie Bessarabie & Bucovine (Nombre comptés dans Roumanie) | 3700000 | 300000 | 300000 | 8,1 | |
Pologne Régions orientales (Nombre comptés dans Pologne) | 11591000 | 2000000 | 2000000 | 17,2 | |
Morts soviétiques inclus dans les pertes militaires allemandes | 220000 | 220000 | |||
Lituanie (frontières de 193910,11) | 2442000 | 350000 | 350000 | 14,5 | |
Lettonie (frontières de 1939) | 1951000 | 230000 | 230000 | 11,6 | |
Estonie (frontières de 1939) | 1122000 | 50000 | 50000 | 4,5 | |
Croissance de la population 1939/mi-1941 | 7923000 | ||||
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