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Par allan ehrhardt www, le 19.12.2024
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écrire votre commentaire... peka eme
Par Anonyme, le 17.12.2024
lors de mon dernier voyage j'ai eu la chance de rencontrer hugues aufray.
il est toujours aussi gentil , accu
Par cuisine2jacques, le 15.12.2024
nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
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Roza Iegorovna Chanina (en russe : Роза Егоровна Шанина), née le 3 avril 1924 et tuée au combat le 28 janvier 1945, est un sergent-major de l'Armée rouge, tireur d'élite pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Roza Chanina est née à Yedma, petit village russe du gouvernement de Vologda (aujourd'hui dans l'oblast d'Arkhangelsk), fille d'Anna Alexeïevna Chanina, une trayeuse de vaches dans un kolkhoze et de Gueorgui Mikhaïlovitch Chanine, un bûcheron infirme du fait d'une blessure reçue pendant la Première Guerre mondiale. Roza aurait été nommée d'après la révolutionnaire marxiste Rosa Luxemburg. Elle termine l'école élémentaire à Yedma, puis poursuit ses études dans le village voisin de Bereznik, distant de 13 kilomètres, distance qu'elle est obligée de parcourir à pied, faute de ramassage scolaire. Elle y retournait même le samedi pour s'occuper de sa tante malade Agnia Borissova.
À l'âge de 14 ans, contre la volonté de ses parents, elle aurait marché 200 kilomètres à travers la taïga jusqu'à la gare pour poursuivre ses études à Arkhangelsk, où elle suit les cours du collège de formation des professeurs et travaille dans un jardin d'enfants (la marche de 200 kilomètres a été confirmée plus tard par son professeur, Alexandre Makarine).
Le 22 juin 1943, Roza Chanina s'enrôle dans l'Armée rouge et le 2 avril 1944, elle rejoint la 184e division de fusiliers où un peloton féminin de tireurs d'élite avait été formé. Elle combat pendant neuf mois et participe à la grande offensive soviétique sur Vilnius, déclenchée le 5 juin 1944. Elle reçoit l'ordre de la Gloire le 18 juin 1944 et de nouveau le 2 septembre 1944.
Un jour, en recevant l'ordre du commandant du bataillon de retourner sans délai à l'arrière, Chanina aurait répondu : « J'y retournerai après la bataille ». L'expression devint plus tard le titre d’un ouvrage de Nikolaï Jouravliov.
Le 12 décembre 1944, Roza reçoit une balle dans l'épaule, ce qui lui vaut la médaille du Courage, décernée le 27 décembre 1944.
Le 27 janvier 1945, Roza Chanina est gravement blessée durant une bataille près du hameau de Reichau (de), en province de Prusse-Orientale. Elle est retrouvée par deux soldats qui la découvrent éventrée, la poitrine déchirée par un obus à fragmentation. Malgré les tentatives pour la sauver, elle meurt le lendemain le 28 janvier 1945, trois mois avant la victoire de l'Armée rouge sur la Wehrmacht. L'infirmière Yekaterina Radkina se souvint que Chanina lui avait dit qu'elle regrettait d'avoir fait si peu. Pourtant , après avoir tué 59 ennemis, elle avouait ne plus avoir de cœur. Sa mère , apprenant la mort de sa fille déclara « que c'était mieux ainsi », compte tenu de ses états meurtriers de service
Roza Chanina avait quatre frères et une sœur : Fiodor, Julia, Marat, Mikhaïl et Sergueï. Mikhaïl mourut au cours du siège de Léningrad en 1941, Fiodor fut tué la même année pendant la campagne de Crimée et Sergueï ne revint pas non plus de la guerre. Marat fut le seul frère survivant.
La vie personnelle de Rosa Chanina a été contrecarrée par la guerre. Le 10 octobre 1944, elle écrit dans son journal : « Je ne peux pas accepter que Micha Panarine ne vive plus. Quel bon garçon ! [Il] a été tué... Il m'a aimée, je sais, et moi aussi... Mon cœur est lourd, j'ai vingt ans, mais je n'ai pas d'ami [masculin] proche ». En novembre 1944, Chanina écrit qu'elle se « bat dans sa tête qu'elle [aime] » un homme nommé Nikolaï, bien qu'il « ne brille pas par la scolarité et l'éducation ». Dans la même page, elle écrit qu'elle ne pense pas au mariage parce que « ce n'est pas le moment maintenant ». Elle écrit plus tard qu'elle « est sortie » avec Nikolaï et lui a « écrit une note dans le sens de "mais je me donne à [celui-ci] et n'aimerai aucun autre" ». En fin de compte, dans le dernier compte-rendu de son journal, rempli de tons sinistres, Chanina écrit qu'elle « ne peut pas trouver un réconfort » maintenant et qu'elle n'est « d'aucune utilité à personne ».
Le correspondant de guerre Piotr Moltchanov, qui avait fréquemment rencontré Roza Chanina au front, l'a décrite comme une personne d'une volonté inhabituelle, dotée d'une nature authentique et brillante. Elle avait un caractère simple, et estimait important le courage et l'absence d'égotisme chez les autres personnes. Elle s'habillait modestement et aimait jouer au volleyball.
Chanina s'est décrite elle-même comme une « bavarde illimitée et téméraire » pendant ses années de collège. Elle a défini son propre caractère à l'image de celui du poète, peintre et écrivain romantique Mikhail Lermontov, décidant, comme lui, d'agir comme elle l'entendait.
Selon la sœur d'armes de Chanina, Lidia Vdovina, Roza avait l'habitude de chanter sa chanson de guerre préférée « Oï toumany moi, rastoumany » (« Ô mes brumes ») à chaque fois qu'elle nettoyait son arme. Elle a une fois raconté une histoire quand « environ une cinquantaine de fascistes frénétiques avec des cris sauvages » ont attaqué une tranchée accueillant douze femmes snipers, y compris Chanina, affirmant : « Certains sont tombés de nos balles bien tirées, d'autres nous les avons finis avec nos baïonnettes, nos grenades, nos pelles et d'autres nous les avons fait prisonniers, après avoir capturé leurs armes ».
Roza Chanina a obtenu l’ordre de la Gloire par deux fois, devenant ainsi la première femme à recevoir l’une des plus hautes décorations soviétiques de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a valu la célébrité dans l’ensemble du pays et la publication d’articles et de photos à son sujet dans les médias. Pendant la guerre, elle est baptisée par les journalistes étrangers la « Terreur invisible de la Prusse orientale », du nom de la région où elle combattait depuis l’automne 1944
Son journal de combat et plusieurs de ses lettres ont été publiés après sa mort, à partir de 1965, renouvelant l'intérêt pour Rosa Chanina dans la presse soviétique. Des rues à Arkhangelsk et dans les localités de Changaly et Stroïevskoïe ont été nommées en son honneur. Son village de Yedma possède un musée qui lui est consacré. L'école locale où elle a étudié en 1931-1935 a une plaque commémorative. La propagande communiste d'alors rendait hommage à l'admirable mère qui avait « mis au monde une telle fille ».
En 2013, elle figure sur un mur de la mémoire présentant les graffitis de six personnalités russes de la guerre (avec Pavel Oussov, Prokopy Galouchine, Alexandre Chabaline, Pavel Kojine et Piotr Noritsyne), inauguré à Arkhangelsk.
Le roman Étoile rouge (Buchet-Chastel, 2023) de Florian Ferrier a pour héroïne Lenka, une tireuse d'élite soviétique inspirée de l'histoire véritable de Roza Chanina
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Le BTR-60 est le premier d'une longue série de véhicules de transport de troupes à huit roues motrices, produite par l'Union soviétique. Il est conçu à la fin des années 1950, pour prendre la relève du BTR-152.
Il est pourvu d'une coque en forme de bateau, qui le rend amphibie. Dans l'eau, il est propulsé par un hydrojet. Il est pourvu de deux moteurs GAZ-49B (versions du moteur six cylindres GAZ-11-73) de six cylindres en ligne à essence, situés à l'arrière de la caisse, qui entraînent chacun deux essieux, les quatre roues avant sont directrices. La coque est blindée, avec une épaisseur de quelques millimètres, mettant à l'abri les occupants contre les éclats d'obus et les munitions d'armes légères.
Entre 1956 et 1957, l'Armée rouge décide de transformer toutes les divisions de fusiliers et toutes les divisions mécanisées en divisions de fusiliers motorisés. Le besoin d'un nouvel engin blindé transport de troupes et véhicule de combat d'infanterie se fait donc sentir. Deux visions sont alors développées, la première autour du BMP, véhicule blindé chenillé de combat d'infanterie, la deuxième autour de ce qui deviendra le BTR-60. Les spécifications sont alors transmises au bureau d'études GAZ dirigé par V. A. Dedkov, and ZiL dirigé par Rodionov et Orlov.
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Iekaterina Riabova, née le 14 juillet 1921 à Gus-Zhelezny (en) et morte à Moscou le 12 septembre 1974, est une aviatrice soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, honorée du titre d'Héroïne de l'Union soviétique le 23 février 1945. Elle a atteint le rang de lieutenante en tant que membre du 588e NBAP où elle effectue 890 missions de nuit en tant que navigatrice sur un Polikarpov Po-2.
Riabova est née dans une famille de paysans russe de Gus-Zhelezny, aujourd'hui dans la banlieue de Riazan. Après obtention de son diplôme de l'école secondaire, elle s'inscrit à la Faculté de Mécanique et de Mathématiques (MSU) de l'Université d'État de Moscou, où elle étudie jusqu'à l'invasion allemande de l'Union soviétique. En 1943, elle devient membre du Parti Communiste.
Riabova intègre l'école militaire d'aviation d'Engels en octobre 1941 pour devenir navigatrice du 588 NBAP, un des trois régiments d'aviation féminins fondés par Marina Raskova. Les cours pour devenir navigatrice durent normalement trois ans mais en raison de la guerre, les cours ne durent que trois mois. Peu après, le régiment est déployé sur le Front Sud en mai 1942, reçoit le titre de Garde soviétique et devient le 46e Régiment de bombardiers de nuit de la garde. Après quelques mois de combats, elle est finalement promue navigatrice principale de l'escadron sous les ordres de Marina Tchetchneva. En 1944, la pilote Nadejda Popova et elle font dix-huit sorties en une seule nuit au-dessus de la Pologne. Au total, elle a fait 890 sorties pendant la guerre, sa dernière mission prenant place au-dessus de Berlin après avoir participé aux bombardements à Taman, en Crimée, en Biélorussie et en Pologne. Le 23 février 1945, Riabova est déclarée Héroïne de l'Union soviétique par le Soviet suprême, et la médaille lui est remise par le commandant du Deuxième front biélorusse, Constantin Rokossovski le 8 mars.
Après la guerre, Riabova est envoyée par la commandante du régiment à l'Académie de la Force Aérienne russe (aujourd'hui l'Académie Youri Gagarine) avec Maria Smirnova, mais elles ne sont pas admises car l'académie est alors interdite aux femmes. Après avoir été écartée de l'Académie, elle reprend ses études à l'Université d'État de Moscou, où elle reste socialement active après l'obtention de son diplôme en 1948. Elle défend sa thèse et obtient son Ph.D. en 1951. Elle travaille ensuite comme enseignante à l'Institut de Polygraphie de Moscou, et de 1963 à 1972, elle travaille en tant que Professeure Associée du Département de Mécanique Théorique à la Dzerjinski Military Engineering Academy. En raison d'une blessure à la tête datant de la guerre, elle est sujette aux migraines.
En juin 1945, elle épouse le double Héros de l'Union soviétique Grigori Sivkov qu'elle a rencontré pendant la guerre. Elle donne naissance à sa première fille Natalia en 1947 et sa seconde Irina, en 1952. Elle meurt le 12 septembre 1974, âgée de 53 ans. Son journal décrit comment elle se blessa à la tête durant la guerre, raison de ses migraines récurrentes : sa tête tapa contre le tableau de bord lors d'un atterrissage violent.
Héros de l'Union soviétique
Ordre de Lénine
Ordre du Drapeau rouge
Ordre de l'Étoile rouge
Ordre de la Guerre patriotique, 1re classe
Médaille pour la victoire sur l'Allemagne dans la Grande Guerre patriotique de 1941-1945
Médaille pour la Libération de Varsovie
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Le Tupolev Tu-144 (en russe : Tyполев Ту-144, nom de code OTAN : « Charger ») est un avion de ligne supersonique quadriréacteur développé en URSS par le bureau d'études Tupolev, réputé avoir bénéficié dans son développement de l'espionnage industriel soviétique. Avec le Concorde franco-britannique, ils sont les seuls avions civils supersoniques à avoir atteint la production. Destiné à être utilisé sur les lignes de la compagnie Aeroflot, il peut emporter, à une vitesse supérieure à Mach 2 et à une altitude de 20 000 mètres (65 617 pieds), de 98 à 120 passagers sur une distance de 3 080 à 6 200 km selon les versions.
Le prototype du Tupolev Tu-144 vole pour la première fois le 31 décembre 1968, devenant le premier avion de ligne supersonique, et passe le mur du son le 5 juin 1969. En juin 1973, un accident d'un appareil de production lors d'une démonstration au salon du Bourget retarde le développement du programme et c'est en décembre 1975 que les appareils de production entrent en service, initialement comme avions cargo et postaux. En novembre 1977, une première ligne, de Moscou à Alma-Ata (Kazakhstan), est ouverte aux passagers. Un deuxième appareil connaît un accident en mai 1978 lors d'un vol d'essai ce qui a pour conséquence le retrait du service pour les passagers. Il reste cependant actif comme avion de transport de fret jusqu'en 1983. L'un des appareils est remis en état de vol en 1996 dans le cadre d'un programme entre Tupolev et la NASA, et est retiré définitivement en 1999.
Le Tupolev Tu-144 est construit en trois versions, Tu-144, Tu-144S et Tu-144D. La première sert uniquement de prototype et un seul appareil est construit. Les deux autres sont les versions de production qui diffèrent principalement par leur motorisation : le Tu-144S utilise des turboréacteurs Kouznetsov NK-144A à postcombustion tandis que le Tu-144D est équipé de Kolesov RD-36-51 sans postcombustion, moins gourmands en carburant et plus performants. Le Tu-144D utilisé par la NASA est profondément modifié ; il reçoit des moteurs Kouznetsov NK-32 à double flux et postcombustion et est redésigné Tu-144LL.
La production prend fin en 1985 avec un total de 16 appareils construits, soit un prototype, dix Tu-144S et cinq Tu-144D.
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Les cadets de Podolsk sont des cadets des écoles militaires d'artillerie et d'infanterie de Podolsk qui ont défendu Moscou en octobre 1941, lors de la bataille de Moscou au début de la Grande Guerre patriotique (partie de la Seconde Guerre mondiale).
Au total, avant le début de la Grande Guerre patriotique, plus de 3 500 cadets suivaient leur formation militaire dans les écoles d'artillerie et d'infanterie de Podolsk. Ils étaient formés pour devenir d'excellents commandants avec une expertise suffisante dans l'art de la guerre. En octobre 1941, il y avait un réel danger que Moscou soit capturée par une attaque décisive des troupes de chars allemands. La ligne de défense la plus faible se trouvait près de la ville de Mojaïsk au sud-ouest de la capitale soviétique. La longueur totale de la ligne était de 220 kilomètres et, en raison de sa vaste étendue, la construction de la fortification n'était pas achevée. Il était nécessaire de gagner 5 à 7 jours pour transférer les réserves militaires de l'état-major.
Le 5 octobre 1941, un détachement avancé a été formé à partir des cadets de Podolsk. Leur tâche était de résister et de ralentir l'avancée des forces ennemies jusqu'à ce que les troupes nouvellement formées de l'école arrivent à la ligne de défense Ilyinsky au large de Maloïaroslavets. Le 6 octobre, les cadets engagent le régiment du 57e corps motorisé de la Wehrmacht. Après cinq jours (6-10 octobre) de combats sanglants, ayant utilisé presque toutes les munitions, l'avant-garde se retira dans le village d'Iliynskoye, où les forces principales des deux écoles avaient déjà été déployées. Parmi les cadets du détachement avancé, moins d'un tiers a survécu, mais ils ont détruit jusqu'à 20 chars, environ 10 véhicules blindés et neutralisé plusieurs centaines de soldats ennemis.
Le 11 octobre, les Allemands tentent de prendre d'assaut la ligne Ilyinsky et organisent une attaque pour s'emparer rapidement de la ville de Borovsk. Du 12 au 20 octobre, les combats sont acharnés, de nombreux cadets sacrifient leur vie pour tenter de ralentir l'avancée des envahisseurs. Le 20 octobre, les cadets restants, ayant reçu des ordres du quartier général de la 43e armée, se retirent pour rejoindre les troupes principales. Les cadets survivants de l'école d'infanterie de Podolsk sont transférés dans la région d'Ivanovo, où une autre école d'infanterie a été organisée dans la ville de Shuya. L'école d'artillerie de Podolsk est évacuée vers Boukhara dans la RSS d'Ouzbékistan.
Au cours des batailles sur la ligne Ilyinsky, les cadets de Podolsk ont éliminé environ 5 000 soldats et officiers allemands et ont mis hors d'état une centaine de chars. L'ordre du quartier général a été exécuté au prix de milliers de vies : selon certains rapports, environ 2 500 cadets ont été tués en octobre 1941, tandis que d'autres sources affirment que seulement un sur dix a survécu parmi les 3 500 soldats du régiment de cadets. Néanmoins, il a permis au quartier général de déplacer des unités militaires et des armes supplémentaires des régions orientales du pays vers la ligne de front et enfin de défendre la capitale.
Le 27 avril 2013, la campagne commémorative « Ruban des cadets » a été lancée. Les initiateurs étaient des étudiants d'un lycée de Podolsk. Le ruban des cadets est un morceau de tissu de satin de 25 cm de long et 3,5 cm de large. Le ruban a 5 bandes alternées de même largeur - 3 vertes et 2 rouges.
Le 3 octobre 2016, l'organisation publique panrusse des anciens combattants des forces armées et le ministère de la Défense ont créé une médaille commémorative dédiée au 75e anniversaire de l'exploit des cadets de Podolsk.
La ligne de feu s'inspire de cette histoire.
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Le T-64 est un char moyen soviétique (plus tard reclassé en char de combat) entré en service au milieu des années 1960. Conçu par le bureau de conception de Morozov de Kharkiv (situé alors en république socialiste soviétique d'Ukraine), le T-64 est considéré à l'époque comme révolutionnaire et provoque une rupture technologique avec la lignée des chars moyens T-54, T-55 et T-62 de la génération précédente, moins sophistiquée. Tous les chars soviétiques postérieurs (T-72 et T-80) s'inspirèrent du T-64 mais paradoxalement, sa complexité fut aussi son infortune, car elle rendit nécessaire la mise en service du T-72, plus facile à produire en grande série.
Les premières mentions de ce qui deviendra le T-64 apparaissent dès 1947 dans les notes de l’ingénieur soviétique Aleksander Morozov. Mais, ce n’est que lorsqu’il fut muté de l’usine Uralvagonzavod de Nijni Taguil à l’usine Malichev de Kharkiv en mai 1952 que le projet commence à prendre réellement forme, sous le nom de Novoe-sredniy tank, « nouveau char moyen ». Le projet fut approuvé le 17 novembre 1952, sous le nom de « Objet 430 » ; l’objectif était de développer un char meilleur en tout point que le T-54, mais sans en augmenter le gabarit. L’Objet 430 présentait plusieurs caractéristiques innovantes : à l’inverse de tous ses prédécesseurs, son canon D-54T de 100 mm avait été conçu dès l’origine pour les chars. Il était également le premier char au monde à posséder un blindage composite d'acier et céramique. Enfin, il utilisait un moteur à cylindres opposés extrêmement compact, inspiré du Jumo 205 allemand.
Un premier projet fut présenté en février 1954 au ministère des transports et directorat des véhicules blindés (GBTU), mais les responsables soviétiques demeurèrent partagés entre d’un côté les militaires, qui étaient très critiques quant au projet, perçu comme trop compliqué, en particulier au niveau de la motorisation, et de l’autre côté les partisans de l’innovation, menés par le ministre des industries de défense Dmitri Oustinov, qui estimaient qu’il était vital pour l’URSS de maintenir l’avance technologique sur l’OTAN. Oustinov obtint finalement gain de cause, le Conseil des ministres donnant le feu vert à la poursuite du projet le 6 mai 1955. L’Objet 430 fut mis en concurrence avec l’Objet 140 développé par les équipes de Nijni Taguil et dont la conception était plus simple.
Les prototypes étaient terminés en août 1958 et furent livrés à l’armée pour essais en janvier 1959. Les problèmes révélés lors de ces tests, en particulier au niveau de la motorisation, furent corrigés dans une deuxième série de prototypes, nommée Objet 430M, qui passèrent à leur tour au banc d’essai à la fin de la même année. Parallèlement, l’apparition de nouveaux chars au sein de l’OTAN à la fin des années 1950, notamment le M60, inquiéta fortement le commandement soviétique, le canon D-54T ne pouvant les pénétrer de face. Le bureau de développement de Nijni Taguil résolut le problème en développant l’U5-T Molot (« marteau »), un canon de 115 mm équipant le successeur de l’Objet 140, qui entra en service dans l’Armée rouge en 1961 sous le nom de T-62. Morozov, bien que très critique à l’égard du véhicule de ses rivaux, n’eut d’autres choix que d’étudier l’adaptation du même canon sur son propre projet. Les essais d’un premier prototype, l’Objet 430A, commencèrent en novembre 1960, mais il apparut rapidement que la manipulation des munitions de grande taille de ce canon était particulièrement difficile dans la tourelle de dimension réduite de l’Objet 430. Le bureau de développement OKB-9 de Perm fut donc chargé de développer un autre canon de même calibre, mais dont la munition serait en deux parties, résolvant ainsi le problème de taille. Ce nouveau canon, nommé D68, fut installé dans un nouveau prototype modifié dans ce but, l’Objet 435.
À ce stade, de nombreux changements avaient été intégrés à l’Objet 430, répartis entre différents prototypes. Afin de poursuivre le développement sur de bonnes bases, la décision fut donc prise de faire une synthèse de ces améliorations dans un nouveau projet, entraînant la fin du programme de développement de l’Objet 430 le 17 février 1961.
Le nouveau projet fut baptisé « Objet 432 » et incorporait le canon D68 ainsi que toutes les améliorations effectuées sur le moteur et le train de roulement. Deux premiers prototypes furent livrés à l’automne 1962 ; s’ensuivit une grande démonstration en présence de Nikita Khrouchtchev sur le terrain d’essai de Koubinka, pendant laquelle le Premier Secrétaire fut tellement impressionné qu’il autorisa immédiatement la mise en production, avant même la fin des essais. Celle-ci ne commença cependant qu’à partir d’octobre 1963, et seulement dans des quantités limitées. L’objet 432 souffrait en effet de nombreux problèmes : outre les pannes de moteur récurrentes, le blindage composite acier/céramique se révéla trop complexe à produire pour les capacités industrielles de l’Union soviétique et nécessita l’adoption d’un composite plus simple acier/aluminium.
À la fin de l’année 1964, deux cent dix-huit chars avaient été produits et furent attribués à la 41e division blindée de la Garde pour être testés par les troupes. Celles-ci se montrèrent très critiques à l’égard du nouveau char en raison de son manque de fiabilité : la durée du moteur était évaluée à seulement cent cinquante heures en moyenne et le chargeur automatique quant à lui s’enrayait presque une fois sur trois. Les bureaux de développement rivaux et les opposants de longue date au projet de Morozov, en tête desquels se trouvait le GBTU, profitèrent de ces critiques pour enfoncer davantage le projet, dénonçant son coût exorbitant : comparé au T-62, l’Objet 432 coûtait plus du double (143 000 roubles contre 162 000 en 1973) et nécessitait quatre fois plus de temps de main d’œuvre (22 564 heures contre 5 855), . Morozov bénéficiait toutefois encore du soutien d’Oustinov, qui parvint à faire arrêter à l’automne 1966 les dirigeants du GBTU par le KGB à la suite de la découverte « fortuite » de failles de sécurité. Les critiques ayant été réduites au silence, l’Objet 432 fut reconnu bon pour le service et adopté par l’Armée rouge le 30 décembre 1966, sous le nom de T-64.
La mise en service ne signifiait pour autant pas la fin des problèmes, notamment moteur, qui ralentirent considérablement la production. Ainsi, à l’arrêt de la production du T-64 standard en 1968, seulement 1192 unités avaient été produites, qui ne furent par ailleurs pas déployées en dehors de la république socialiste soviétique d'Ukraine, le char ayant été considéré trop peu fiable pour servir dans les unités de premières lignes en Allemagne de l’Est.
Parallèlement à la mise en production du T-64 se posa la question de son évolution : le canon D68 n’avait notamment toujours été vu que comme un pis-aller en attendant quelque chose de mieux et les études pour lui trouver un remplaçant avaient commencé dès 1961. Un nouveau projet, l’Objet 434, fut lancé en août 1962 pour intégrer sur le T-64 un canon D81 de 125 mm développé par l’OKB-9. Les premiers prototypes furent livrés à l’été 1966 et le véhicule fut reconnu bon pour le service en mai 1968 sous le nom de T-64A. Au cours de la production du T-64A, d’autres améliorations furent intégrées, notamment en termes de blindage et d’armement, tandis que la fiabilité augmentait également. À l’arrêt de la production en 1981, 4600 T-64A standards et 780 variantes de commandement avaient été produits.
La seconde grande évolution du T-64 débuta en 1973 avec l’Objet 447, qui entra en service le 3 septembre 1976 sous le nom de T-64B. Les améliorations se concentraient sur l’électronique embarquée, permettant d’améliorer la précision du tir, ainsi que sur l’intégration du missile Kobra pouvant être tiré avec le canon. Néanmoins l’augmentation du coût était également conséquente, ce qui amena une partie des T-64B à être produite sans le système Kobra pour faire des économies, prenant alors le nom de T-64B1. Environ 5300 T-64B, dont 1200 B1 furent produits.
Diverses améliorations furent également introduites à la fois sur les T-64A et B : en 1983, certains chars reçurent ainsi un nouveau moteur et prirent alors le nom de T-64AM ou BM, de même, d’autres furent équipés à partir de 1985 d’une couche de blindage réactif, devenant alors des T-64AV ou BV. Les premiers T-64 produits ne furent pas en reste, ceux subsistant en 1977 recevant certaines améliorations du T-64A ; ces exemplaires furent désignés T-64R, pour remontniy, « reconstruit ».
Malgré toutes ces améliorations et l’augmentation de sa fiabilité, le T-64 conserva toujours une mauvaise réputation au sein de l’Armée rouge et l’opposition ne fit que croître au cours des années 1970. Le bureau de développement de Nijni Taguil parvint à faire forte impression sur les militaires en 1969 avec son Objet 172, qui allait devenir le T-72 en 1973. Peu de temps après, le T-64A perdit contre ce dernier la compétition visant à choisir le remplaçant du T-55 dans les armées du pacte de Varsovie. La situation se compliqua encore davantage avec l’émergence de l’Objet 219, futur T-80, conçu par le bureau de développement de Leningrad. En 1976, Oustinov cessa de soutenir le T-64, conduisant les Soviétiques à avoir simultanément en production trois chars aux performances similaires, mais utilisant des composants différents. Morozov fut mis à la retraite la même année et mourut peu de temps après en 1979, privant effectivement le T-64 du peu de soutien qui lui restait. Cela entraîna l’abandon des projets d’amélioration du T-64B, certains éléments devant à terme être intégrés dans le T-80 pour donner naissance au T-80U. Celui-ci aurait dû être produit à Kharkiv en Ukraine, mais les retards répétés liés aux conflits entre les différents bureaux de développement firent que le T-64B était encore en production au milieu des années 1980.
Après la dislocation de l'URSS en 1991, le nouveau gouvernement russe décida de ne conserver en service actif que le T-72 et le T-80, les T-64 étant soit démolis, soit mis en réserve. Beaucoup furent également transférés aux armées des nouveaux États indépendants issus des républiques soviétiques, comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan ou encore l’Ukraine. Cette dernière en ayant reçu plusieurs milliers, elle investit à partir de 2005 dans leur amélioration avec le T-64U, qui reprenait certains composants du T-80U. Elle présenta également en 2010 le T-64E, incluant une nouvelle motorisation et un système de protection active.
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Le canon anti-char de 45 mm M1937 (53-K) est un canon anti-char léger à cadence rapide qui fut utilisé durant la première phase de la Grande Guerre patriotique et qui fut créé par le concepteur d'artillerie soviétique Mikhail Nikolaevich Loginov. Du fait de son insuffisante pénétration de blindage, il fut remplacé dans son service par le canon anti-char de 45 mm modèle 1942 (M-42) plus puissant.
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Les Joseph Staline sont une série de chars d'assaut lourds soviétiques de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide. Ils sont connus sous les initiales IS ou JS en Occident, « J » étant l'initiale de « Joseph ».
Les premiers exemplaires de ces chars entrèrent en production en 1943. Ils continuèrent à être produits et restèrent en service jusqu'à la fin de la guerre et durant l'après-guerre. L'objectif de ces chars étaient de remplacer la série des KV qui représentait jusqu'alors les chars lourds en Union soviétique.
Cette plateforme IS permit aussi de développer des canons automoteurs tels que l'ISU-152 ou bien ISU-122.
Modèles
IS (prototype)
Afin de contrer les chars lourds allemands Tigre et Panther, les ingénieurs soviétiques se penchèrent sur la conception d'un nouveau char de combat, devant allier fort blindage, bonne puissance de feu, fiabilité, vitesse élevée et bonne mobilité. Le résultat de ces recherches fut l'IS-1, la caisse, très semblable extérieurement au char KV-1S, avec de meilleures performances, une plus grande fiabilité mécanique ainsi qu'un meilleur blindage (100-120 mm d'épaisseur pour l'avant du châssis, contre 75 mm pour le KV-1S). La tourelle est par contre totalement nouvelle (100 mm de blindage en frontal, contre 82 mm pour le KV-1S) armée d'un canon de 85 mm D-5T et de deux mitrailleuses DT de 7,62 mm. La mise au point et la production de cette nouvelle tourelle ayant été plus rapide que celle du nouveau châssis, elle fut montée sur un châssis de char KV-1s, ce qui donna naissance au KV-85 (aussi appelé IS-85).
Le nouveau châssis enfin disponible, coiffé de cette nouvelle tourelle, est nommé IS-1 (pour Iosef Stalin). Environ 107 engins seront produits et utilisés sur le front, mais les premiers retours d'expériences sont mauvais : le blindage n'est pas assez épais et mal conçu, et le canon de 85 mm manque de puissance.
La réactivité des ingénieurs soviétiques de l'époque ne peut être niée, même si les résultats obtenus s'appuient sur plusieurs années de recherches : en peu de temps, ils revoient entièrement le châssis du IS-1, dont le blindage de châssis frontal passe à 120 mm et à 160 mm pour la tourelle. Le canon de 85 mm est remplacé par le tout nouveau 122 mm A-19. Ce nouveau modèle fut nommé IS-2 et il supplanta rapidement les IS-1 et KV-85.
Enfin, le 122 mm A-19 fut remplacé par le canon/obusier 122 D-25T, doté d'un nouveau frein de bouche et équipé d'un système de chargement semi-automatique. Cette troisième mouture est nommée IS-2 modèle 1944. Après guerre, une mitrailleuse DShK de 12,7 mm prend place sur la tourelle, et plusieurs autres modernisations apportées à l'engin donnent le IS-2M. 3 475 IS-2, IS-2 modèle 1944 et IS-2M sortiront des chaînes de montage, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.
Le IS-3, successeur du char IS-2 et de ses dérivés, apparaîtra en unité courant avril 1945 mais ne combattra pas en Europe du fait de la capitulation de l'Allemagne, et s'il fut ensuite envoyé en Extrême-Orient, la capitulation de l'empire nippon intervint avant son engagement au feu.
IS-3.
Lorsqu'il fut utilisé par les Égyptiens lors de la guerre des Six Jours en 1967, les Israéliens découvrirent vite que si le blindage du IS-3 était très difficile à percer, plusieurs coups assénés sur le « nez de brochet » provoquaient la rupture des soudures, l'avant du char s'éventrant alors littéralement.
IS-2M
ISU-122
Parallèlement fut développé le IS-4 qui, malgré de gros problèmes de fiabilité, fut produit à 250 exemplaires à la fin des années 1940, Le IS-6 avec une transmission électromécanique et le puissant IS-7, armé d'un canon de 130 mm à chargement automatique, capable d'encaisser des tirs de 128 mm (cependant, sa masse équivalente au Tigre II fit écarter sa mise en production).
En 1948, fut lancé un nouveau projet, l'objet 730 ou IS-8 dont 10 exemplaires furent produits, amélioré en IS-9 puis T-10A (les lettres JS, signifiant Joseph Staline, disparaissant avec la mort de celui-ci) qui fut enfin lancé en production de série en 1956. En 1957, ce fut le T-10B et finalement T-10M peu de temps après, la production de ce dernier modèle stoppa en 1966.
Engagements
Les KV-85 furent produits à 148 exemplaires et utilisés à partir de l'automne 1943 durant la Bataille du Dniepr en Ukraine. Les IS-1 furent produits à 107 exemplaires et connurent leur baptême du feu en février 1944 lors de la bataille de Khorsun et les IS-2 en avril 1944 lors de l'offensive de printemps en Ukraine. La date du premier engagement du IS-2 modèle 1944 est incertaine. Pour se faire une idée de la tenue au combat des IS-1 et KV-85, il faut savoir que si leurs canons D-5T de 85 mm étaient capables de percer le blindage frontal d'un char Panther à 1 000 mètres avec obus BR-365P sous-calibré à pointe en tungstène, vitesse initiale de 1 050 m/s, 138 mm de blindage percé sous incidence de 90° à 500 mètres, 110 mm de blindage à 1 000 mètres, le canon KwK 42 du char allemand était susceptible de détruire un de ces monstres soviétiques à la même distance 111 mm sous une incidence de 30° à 1 000 mètres avec un obus Panzergranate 39/42. La différence se faisait ailleurs, au niveau des systèmes de visée : les optiques de tirs TSh-15 des chars russes étaient très inférieures aux optiques SflZF1 des chars allemands. La possibilité de toucher une cible dès le premier tir pour les tankistes russes était nulle au-delà de 800 mètres, elle était de 81 % à 1 200 mètres pour les tankistes allemands. Pour faire court, les chances de vaincre pour un KV-85 ou un IS-1 sont bonnes face à un Panzer IV ausf H, difficiles face à un Panther, quasi nulles en cas de rencontre avec un Tiger II, à moins de pouvoir l'approcher de très près.
Pour ce qui est des IS-2 et dérivés, sa carapace frontale est de 160 mm pour la tourelle, 120 mm pour le châssis, 90 mm en latéral tourelle et châssis. Il se trouve à l'abri des tirs de face au-delà de 800 mètres d'un canon de 75 mm KwK 42, et à plus de 1 200 mètres face à un 88 mm PaK 43 tirant des Panzergranate 39/43 à vitesse initiale de 1 000 m/s, susceptibles de percer 165 mm de blindage à 1 000 mètres sous incidence de 30°.
En ce qui concerne le canon D-25T L/43 du IS-2 modèle 1944, sa cadence de tir est très faible, 1,5 à 2 coups par minute, et son projectile antichar BR-471B de 24,9 kg avec une vitesse initiale de 792 m/s et 131 mm de blindage perforé sous incidence de 30° à 1 000 mètres, est très inférieur au 8,8 cm KwK 43 L/71 des Tiger II. Cependant, la dangerosité du canon russe réside dans le poids des obus utilisés, qui fait qu'un seul de ces projectiles, antichar ou même seulement explosif, assomme littéralement l'équipage du char ennemi touché : la puissance d'arrêt du 122 mm lui assure de mettre hors d'état de nuire n'importe quel char, sans forcément venir à bout de sa cuirasse. Le témoignage du lieutenant Klimenko cité par le magazine TNT no 28 de novembre 2011 semble plausible : « Durant la Grande guerre patriotique, j'ai détruit plusieurs Tiger II. Il fallait les frapper à de nombreuses reprises pour obtenir leur démolition, mais le premier coup au but parvenait généralement à neutraliser l'ennemi qui ne répliquait plus, nous laissant le soin de le finir. » Et si au cours des derniers jours de novembre 1943, l'équipe de conception d'artillerie de l'ingénieur Fyodor Petrov essaya le canon d'artillerie D-25 T contre un char allemand Panther capturé à une distance de 1 500 m, le projectile perçant la plaque frontale du châssis, traversa le bloc moteur et pénétra finalement aussi la plaque arrière, cela ne signifie en fait rien, le métal utilisé par les Allemands pour le blindage de leurs blindés devenant de plus en plus mauvais la guerre s'éternisant. Ce qui ne fut pas bénéfique aux équipages de ces mêmes véhicules.
Une formation de combat elochka à quatre chars vit le jour pour le combat de rue, deux paires se succédant et se couvrant mutuellement, le tout était protégé par des fantassins qui embarquaient directement sur les chars, les tankodesantniki ou dragons de chars, censés prévenir toute attaque d'infanterie ennemie équipée de Panzerfaust, réel danger pour les IS-2 et tout autre char allié. Après guerre, les IS-2 et dérivés furent employés en Corée. Ils connurent par ailleurs un très long service dans l'Armée rouge, puisqu'ils ne furent retirés du service actif qu'en 1995, étant tout de même placés en réserve générale depuis longtemps.
Variantes
IS-1K premier prototype du char IS-1, fabriqué en deux exemplaires en 1942. Tourelle du char expérimental KV-9, qui n'a pas été produit en série.
KV-85 tourelle de IS-1 sur châssis de char KV-1S, 130 exemplaires construits (1943).
IS-1 ou IS-85 châssis du char KV-13 armé du canon de 85 mm D-5 (1943).
IS-100 prototype de char IS-1 armé du canon de 100 mm BS-3 (décembre 1943).
IS-2 ou IS-122 châssis du char KV-13 armé du canon de 122 mm A-19.
IS-2 modèle 1944 armé du canon de 122 mm D-25T L/43.
IS-2M modernisation du IS-2 d'après-guerre (1950).
ISU-152 automoteur armé d'un obusier ML-20S de 152 mm.
ISU-122 automoteur armé d'un canon A-19 de 122 mm.
ISU-122S automoteur armé d'un canon D-25S de 122 mm.
ISU-130 automoteur armé d'un canon S-26 de 130 mm.
IS-3 IS-2 avec nouveau châssis, nouvelle tourelle offrant une meilleure protection, 350 exemplaires produits en 1945.
IS-3M modernisation du IS-3.
IS-4 250 exemplaires produit de 1947 à 1949, capacité en munition augmentée.
IS-5 aucun produit, maquettes en bois.
IS-6 prototype avec une boîte de vitesses électromécanique.
IS-7 6 ou 8 prototypes de 1946 armés par des 130 mm avec chargeur automatique.
IS-8 10 prototypes
IS-9
IS-10 ou T-10 version armée par un 122 mm D-25TA stabilisé.
T-10A
T-10B
T-10M version de 1957 armée par le nouveau canon de 122 mm M-62-T2.
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Le KV-1 (KV pour Kliment Vorochilov), également désigné KW-1 par les Allemands (Kliment Woroschilow) ou encore russe : КВ-1 (Климе́нт Вороши́лов), est un char lourd soviétique de la Seconde Guerre mondiale de la série des chars KV.
Histoire
La guerre d'Hiver contre la Finlande qui humilie les Soviétiques montre les sérieuses carences de l'Armée Rouge, et en particulier de son arme blindée. Dès lors, ceux-ci virent l'utilité de se doter de véhicules lourds et bien armés afin de pouvoir évoluer en « toute sécurité ». Deux véhicules vont être mis à l'étude, le T-100 (en) par N. Barykov du bureau OKMO (en) à Leningrad et le SMK dirigé par Joseph Kotine du bureau Kirovski également à Leningrad. Pourtant, Joseph Kotine, jeune ingénieur encore mal connu doutant de plus en plus de la pertinence d'utiliser des véhicules multitourelles, va mettre à l'étude un char monotourelle reprenant nombre de composants du SMK2,3. Le véhicule sera néanmoins doté de deux canons coaxiaux, un canon de 76 mm et un de 45 mm, afin de ne pas heurter la susceptibilité du GKO.
Le projet semblant prometteur, le ministre de la guerre autorise son développement en parallèle du SMK, le 27 février 1940, sous la désignation KV (Kliment Vorochilov, ministre de la guerre de l’époque) et le 1er septembre, le prototype est en test, armé de deux canons coaxiaux, un de 76,2 mm et un de 45 mm. Il séjourne à Moscou dénommé KV U-0, du 5 septembre au 8 octobre 1940 pour des tests gouvernementaux l'opposant au SMK et au T-100.
La guerre d'Hiver contre la Finlande ayant éclaté, les essais opérationnels furent menés directement sur le front, le SMK, le KV U-0 et le T-100, furent intégrés dans le 91e bataillon blindé de la 20e brigade de chars lourds. Le KV, qu’on avait modifié pour le remplacement du canon de 45 mm par deux mitrailleuses, une coaxiale et une à l’arrière de la tourelle, s’y révéla nettement supérieur et le 19 décembre, il était accepté dans l’Armée rouge. Un plan de production de 50 puis 200 exemplaires fut lancé, pendant qu’on éliminait les défauts de jeunesse, au niveau de la transmission et des trains de roulement, révélés par un galop d’essai de 2 648 km en mai.
À la fin de l'année on substitua au canon L-11, un F-32 du même calibre mais bénéficiant d’une plus grande vitesse à la bouche, et au moteur V-2, un V-2k de 600 chevaux, donnant naissance au modèle 1940. En même temps, une version, dite à grande tourelle, armée d’un obusier de 152 mm raccourci, appelé M-10T, fut étudiée puis mise en production comme KV-2. Peu de temps après le début de l’invasion allemande, on ajouta des plaques de blindage supplémentaires boulonnées sur le blindage existant donnant ainsi, le KV-1e (e, pour « ekranami » écran en français).
En juillet, apparut le modèle 1941, avec son canon ZIS-5 encore plus long, monté dans une nouvelle tourelle soudée mieux blindée. À l’automne, la perte de Kharkov contraignit à adopter le moteur à essence M17T sur une centaine d'exemplaires.
Le KV-1 a été produit en grande série, de mars 1940 à août 1942, avec un total de 2 769 exemplaires. Son efficacité a contribué à de nombreuses victoires contre le Troisième Reich. Plusieurs améliorations lui seront apportés pour le rendre plus rapide et augmenter son blindage. Par la suite, plusieurs autres chars plus avancés feront leur apparition (les KV-1s) jusqu’à la série des IS (Iosif Staline), JS pour les occidentaux (J pour Josef). On retrouve encore aujourd'hui des KV-1 dans les lits des rivières. Au printemps 2003, un de ces chars a été retrouvé dans la Neva près de Saint-Pétersbourg.
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BIOGRAPHIE | |||||||||||||||||||||||||||
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DATE | 1939-1945 | ||||||||||||||||||||||||||
NAISSANCE | |||||||||||||||||||||||||||
DECES | |||||||||||||||||||||||||||
MISE A JOUR : | 2024 | ||||||||||||||||||||||||||
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