Date de création : 09.04.2012
Dernière mise à jour :
20.11.2024
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nicole aniston
Par Anonyme, le 26.10.2024
jeu le trouve très joli
Par Anonyme, le 23.09.2024
coucou.il pleut encore et encore.l automne arrive a grand pas .passe une douce soirée.musiqu e à retrouver che
Par Anonyme, le 08.09.2024
très bien fait http://titi.ce nterblog.net
Par han.t, le 03.09.2024
wsl
Par Anonyme, le 26.06.2024
D'autre part, des mouvements autonomes d'autogestion, reprenant en grande partie le mouvement des Piqueteros, en Argentine, dans les années 1990, apparaissent suite à la crise économique due à la politique ultra-libérale du gouvernement. Leur mode de vie est basé sur :
Le « Do It Ourselves » (faisons le nous-même en anglais), reprenant le mouvement international du « Do it yourself » (fais le toi-même en anglais) dont l'un des grands principes est la réappropriation de la production par des moyens simples, permettant de s'affranchir des industriels ayant délocalisé.
La consommation collaborative : Jardins communautaires improvisés, entraide collaborative pour l'isolation des maisons, réutilisation des technologies pour la fabrication à la manière des fablab et débrouille en tout genre.
Durement frappée par la crise de la construction automobile, la ville principale du Michigan est à la fois l'un des plus criants symboles des plaies de l'Amérique et la preuve de son ingéniosité pour survivre et se réinventer.
Dans un silence presque religieux, le cercle s'est refermé. Entre le hangar qui abrite les outils de jardinage et le camion qui a rapporté le gros des légumes récoltés dans la matinée, la petite douzaine de volontaires s'est resserrée autour de son leader. Habitués des lieux ou lycéens officiant dans le cadre de leur cursus scolaire, ils se sont tous levés tôt et ont bravé le premier coup de froid pour venir cueillir les derniers haricots verts de la saison, sur le gros hectare cultivé par Earthworks, l'une des principales fermes urbaines de Detroit
.
«Ce que vous avez fait ce matin n'a rien d'anecdotique, avance Patrick Crouch, brisant le silence mais pas le recueillement de sa troupe. Je ne sais pas combien de kilos de légumes nous avons ramassés, mais avec le gel à venir, ils auraient probablement été perdus.» Avec le charisme d'un leader spirituel, le directeur d'Earthworks titille ensuite la fibre activiste chez ses volontaires. «Quand ils ramassent des légumes, je voudrais qu'ils perçoivent notre relation avec la nourriture, pas seulement sur un plan physique mais aussi mental. Cela se passe avec nos mains mais aussi avec notre tête et notre cœur», explique cet ancien sculpteur, qui a abandonné son art sans regret pour s'installer à Detroit il y a dix ans. Il n'aurait pu trouver de meilleur lieu pour s'épanouir qu'Earthworks, dont la vocation principale est de fournir la Capuchin Soup Kitchen, soupe populaire catholique jamais à cours de convives, dans ce quartier défavorisé situé à quelques kilomètres à l'est du centre-ville.
Fondée en 1997, Earthworks fait figure de pionnière dans un mouvement de fermes urbaines et jardins communautaires accéléré par la crise et dont Detroit est le leader national, avec une estimation de 1500 exploitations. Toutes s'inscrivent dans une tradition antérieure à l'indépendance américaine. Dès le XVIIIe siècle, les fermes, appelées «rubans» en raison de leur forme allongée, s'étiraient depuis le fleuve. «Quand les Français sont arrivés ici, ils ont trouvé que la terre était incroyablement riche et ils ont planté du raisin dès la première année», raconte Patrick Crouch. Avant de devenir Detroit, puis Motortown - comme on la nomme aujourd'hui -, la ville s'est appelée «Détroit» avec un accent aigu sur le «e», parce que c'est un explorateur gascon, Antoine de Lamothe-Cadillac, qui l'a fondée en 1701. Et si ce représentant du Roi-Soleil a donné beaucoup plus tard son nom et ses armoiries à une marque de véhicules de luxe, c'est bien au Gascon que l'on doit cette cité tentaculaire qui s'étend sur 350 kilomètres carrés. Henry Ford, comme General Motors et Chrysler, les deux autres constructeurs emblématiques, se sont contentés d'assurer sa prospérité deux siècles plus tard, jusqu'à en faire la cinquième ville américaine au début des années 1950.
Mais après les stigmates des émeutes raciales de la fin de la décennie suivante, l'invasion des véhicules japonais dans les années 1980 a brisé la prospérité de Detroit. Entre 1950 - où elle comptait près de 1,9 million d'habitants - et 2010, la ville a perdu la moitié de sa population. La crise financière de 2008 a pris les Detroiters en otage, entre des collectivités locales ruinées et incapables de faire face aux besoins les plus élémentaires et la faillite historique de la General Motors et de Chrysler, sauvés par le plan de l'Administration Obama en 2009. L'un des sujets de controverse lors du deuxième débat de l'élection présidentielle, le 16 octobre dernier.
Si Detroit rêve de retrouver un jour sa splendeur, son visage a été lacéré. Du centre désertifié aux banlieues les plus huppées, il est impossible d'échapper aux maisons abandonnées, dégradées par le temps, les squatteurs ou les flammes... Symboles d'une cité dont le fonctionnement repose désormais principalement sur les initiatives individuelles, les ruines sont parfois démolies aux frais des voisins, soucieux d'éradiquer ces verrues pour redonner à leur quartier un semblant de vie et de dignité. «Nous n'avons pas les moyens de la remettre en état», raconte Keltie, alors que la villa voisine de celle qu'elle habite dans Cadillac Street avec son époux, le pasteur Eric Nielsen, est en train d'être rasée. Rare couple blanc dans ce quartier afro-américain, les Nielsen ont tenté de resserrer le voisinage autour d'un potager communautaire.
Soutenue par des associations comme Greening of Detroit - qui vendent les semences pour des sommes modiques -, l'agriculture urbaine est au cœur de la survie quotidienne d'une ville désertée par la grande distribution et qui compte trois fois moins de commerces de bouche que certaines des communes voisines. Pourtant, même en 2010, dans les instants les plus sombres de la cité fantôme, l'une des rares taches de couleur et de prospérité se trouvait dans l'historique Eastern Market. Un lieu ouvert, sur les étalages duquel on peut trouver, chaque samedi, un choix large et peu onéreux de denrées proposées par les producteurs des environs. Dans la prospérité comme dans la pauvreté, les Detroiters ne plaisantent pas avec le contenu de leur assiette. Et Phil Cooley l'a compris avant tout le monde.
En 2005, cet ancien mannequin a abandonné les défilés à Paris, à Milan ou à Tokyo pour revenir chez lui, à Detroit, où son premier job fut de nettoyer les toilettes du bar PJ's Lager House. Empruntant les 40 000 dollars qui lui suffisaient pour devenir propriétaire d'un entrepôt abandonné, il l'a retapé pour lancer un restaurant «ultra-hype» dans Corktown, l'un des quartiers les plus désertés de la ville. «Lorsqu'il a ouvert Slows, raconte P.J. Ryder, actuel propriétaire de PJ's Lager House, tout le monde a pensé: mais qui va venir dans ce quartier?» «Il n'a fait aucune pub, ajoute son épouse Donna Terek, mais c'est parti à toute vitesse, simplement grâce au bouche à oreille.» Autour de Slows, d'autres établissements ont poussé. «Je ne pense pas que j'aurais acheté un bar ici s'il n'y avait pas eu Slows», reconnaît P.J.
Corktown reprend vie, mais il reste le quartier où trône sa majesté des ténèbres: la fameuse gare centrale du Michigan, désaffectée depuis 1988 et qui pourrit lentement. Avec son hall couvert de tags et dix-huit étages imposants désormais protégés des curieux par des rouleaux de fil de fer barbelé, la bâtisse est devenue l'emblème de la déchéance de Detroit. Sa restauration est un enjeu capital, mais son propriétaire, Matty Moroun, un milliardaire octogénaire, s'y accroche à cause de la voie ferrée vers le Canada qui s'y rattache. Propriétaire du pont à péage qui mène en Ontario, il n'a guère envie de voir celui-ci concurrencé par la remise en service du rail. Avec quelques autres spéculateurs qui se cramponnent aux terrains et bâtiments en décomposition, en attendant que les prix montent, Matty Moroun forme une sinistre brochette de seigneurs de la terre brûlée. «Quand on remet un immeuble en état, on trouve pourtant instantanément des locataires», affirme Phil Cooley, qui est devenu, lui, le symbole de la renaissance de Detroit. Toujours dans Corktown, ce fils d'agents immobiliers a ouvert récemment Ponyride, dans une ancienne imprimerie qu'il a retapée avec son œil de décorateur déjanté: autour des murs nus et d'une ambiance de légendes urbaines, s'y entrelacent des projets humanitaires comme celui de Veronica Scott, qui paie des mères célibataires pour coudre des sacs de couchage destinés aux sans-abri. On y trouve également un fabricant de jeans locaux, un studio d'enregistrement, des ébénistes ou encore une imprimerie artisanale. L'ensemble n'est pas sans rappeler un village médiéval.
Désormais célèbre, Phil Cooley n'est pourtant que la partie immergée de l'iceberg. À Detroit, les artistes-entrepreneurs semblent jaillir des cendres des maisons incendiées. Cofondatrice d'Omnicorp - un atelier collaboratif de bidouilleurs -, Bethany Shorb, diplômée de la Cranbrook Academy of Art du Michigan, vit à Detroit depuis treize ans. Sa boutique en ligne de cravates imprimées est prospère depuis qu'elle a quitté un travail stable pour s'y consacrer. Risque qui serait insensé ailleurs: «Certains artistes qui, à New York, seraient contraints de cumuler les jobs, peuvent ici se contenter d'un temps partiel et consacrer leur énergie à leur art, explique-t-elle. Ici, la vie n'est pas très chère.» Un atout pour la ville et pour une jeunesse qui fourmille d'idées et d'envies. «J'ai vu Detroit en décomposition, raconte Keenan Nielbock. Mais elle reprend vie. La jeune génération est artistique, ne se préoccupe pas de la crise de l'automobile et se prend en charge.» À l'image de Keenan. Il apprend l'art du fer forgé et s'inspire du génie créateur de son père Carl - enfant de la guerre, né d'un GI et d'une Allemande -, qui a trompé l'attente des commandes, durant les années noires, en fabriquant des éoliennes avec des matériaux locaux et des pièces de voitures récupérées dans les décharges.
Entre énergies vertes, artistes bidouilleurs et cracks de la toile, les start-up prolifèrent. Grâce à son association avec Dan Gilbert et sa société Quicken Loans - qui retape les gratte-ciel délaissés du centre-ville et y attire des entreprises -, Detroit Venture Partners s'est installé dans le célèbre Madison Building, avec un espace dont l'excentricité rappelle un moteur de recherche au rayonnement planétaire. DVP et son créateur, Josh Linkner, ont été la couveuse de treize start-up depuis 2010. Entre Sarah Brithinee, séduisante jeune femme qui monte votre vidéo de mariage pour une bouchée de pain, et Ryan Landau, qui a décidé de rendre les fournitures de bureau glamour, émerge un certain Sawyer Altman: alors qu'il n'a pas encore le droit de voter pour Mitt Romney, qu'il soutient pourtant, et encore moins celui de commander un whisky dans l'un des rares bars du centre-ville, ce lycéen de 17 ans est le cofondateur de 313 Energy, une boisson énergétique qui s'est voulue résolument locale, en empruntant le code téléphonique de la ville. «Il y a deux façons de voir les choses à Detroit, assène Sawyer. Soit on se dit qu'on en a pris plein la gueule et on baisse les bras, soit on décide de voir qu'il y a une chance à saisir dans ce contexte.»
Dans un sondage paru récemment dans The Detroit News, 40% des habitants de Motortown songent à la quitter dans les cinq ans. D'autres pensent comme Sawyer Altman. Qu'ils aient grandi ici ou ailleurs, qu'ils soient venus des banlieues aisées ou tabassées, cette fierté blessée et cette envie de remettre leur ville sur la carte de la réussite bouillonnent dans l'expression orale, écrite ou graphique des Detroiters. Parce qu'à la souffrance s'est ajoutée la honte d'être devenus le symbole du déclin de l'Empire américain. C'est pour cela que Brendan Blumentritt et Joseph O'Grady commercialisent des tee-shirts sur lesquels on peut lire: «Detroit trime plus dur», et qui s'affichent par milliers sur les poitrines locales. «Quand l'un de nous réussit quelque chose, c'est toute la ville qui y gagne», martèle Sawyer, qui donne 10 cents à la municipalité pour chaque cannette de 313 Energy vendue. Les adolescents sont supposés être égoïstes. Mais ceux de Detroit ont grandi en accéléré, pendant que leur ville - pensée en XXL - rétrécissait à l'essorage économique.
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En 1904, aux Jeux olympiques de Saint-Louis (Etats-Unis), le marathonien Fred Lotz souffre de crampes au 15e kilomètre. Comment couvrir dès lors les 28,195 km qui restent ? Rien de plus simple : il suffit de monter dans une voiture ! L'automobile le dépose à 8 km de l'arrivée. L'Américain passe la ligne d'arrivée frais comme un gardon ! On lui tend un bouquet de fleurs, il savoure l'acclamation du public. Mais la supercherie est découverte quelques minutes plus tard quand Thomas Hicks, soi-disant second, arrive et déclare : "J'ai gagné puisque, parti en tête, je n'ai pas été dépassé". Le tricheur est exclu.
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