Les Jeux olympiques de 1912, Jeux de la 5e olympiade de l'ère moderne, se sont déroulés à Stockholm, en Suède du 29 juin au 22 juillet 1912. La capitale suédoise fut désignée ville hôte de ces Jeux lors de la 10e session du Comité international olympique à Berlin le 27 mai 1909, aucune autre ville n'était candidate.
L'évènement devient alors universel puisque les cinq continents sont représentés, Pierre de Coubertin veillant à une participation du Japon. Par ailleurs, ces Jeux se déroulent sur une courte période et en dehors d'une exposition commerciale. Le chronométrage semi-électrique pour les courses d'athlétisme ainsi que les haut-parleurs sont utilisés pour la première fois.
28 nations et 2 407 athlètes (dont 48 femmes) prirent part à 102 épreuves dans 14 sports. Les sportifs les plus en vue de cette olympiade furent entre autres les athlètes Hannes Kolehmainen et Jim Thorpe. Les compétitions féminines de natation et de plongeon sont disputées pour la première fois, tout comme le pentathlon moderne. En 1912, sur les maillots de l'équipe suédoise figurait un drapeau, dont les couleurs étaient inversées, le drapeau était jaune avec une croix bleue, l'inverse du drapeau connu actuellement.
Organisation
Sites des compétitions
Le Stade olympique en 2007.
Le Stade olympique en 1912. Le Stade olympique de Stockholm d'une capacité de 35 000 places a été créé par l'architecte Torben Grut. La piste d'athlétisme est l'œuvre de Charles Perry, le premier grand spécialiste mondial. Le stade a accueilli certaines compétitions d'athlétisme, la gymnastique et les cérémonies d'ouverture et de clôture.
Le bassin olympique, une piscine flottante de 100 mètres dans la baie de Djurgardsbrunnviken fut le siège des compétitions de natation, de plongeon et de water polo.
Terrain d'Östermalm : athlétisme
Court de Tennis : tennis
Pavillon de Tennis : escrime
Terrain de Råsunda : football
Terrain de Traneberg : football
Club d'équitation : équitation
Bassin de Djurgärdsbrunnsviken : aviron
Kaknas : tir
Ellenhill : tir
Nynäshamn : voile
Cérémonie d'ouverture
Les délégations face à la loge royale.
La délégation française et son porte drapeau, Raoul Paoli.
La cérémonie d'ouverture des Jeux se déroule le 6 juillet 1912 au Stade olympique de Stockholm. Les 35 000 spectateurs assistent tout d'abord à l'exécution de l'hymne olympique, et à une prière lue par un révérend suédois. La délégation belge est la première des 28 nations à défiler, la Suède étant la dernière. Après un discours du président du Comité olympique suédois, le roi Gustave V proclame officiellement l'ouverture des Jeux de la Ve Olympiade de l'ère moderne, sous la présence du président du Comité international olympique le baron Pierre de Coubertin. Dès la fin de la cérémonie d'ouverture, les premières compétitions de gymnastique furent disputées.
Nations participantes
Les cinq continents sont pour la première fois représentés. L'Égypte, l'Islande, le Luxembourg, le Portugal, la Serbie et le Japon font leur apparition aux Jeux olympiques. Vingt-huit nations et 2 407 athlètes participent à l'évènement.
Compétition
Sports et résultats
Le Prince Gustaf Adolf, Président du Comité Olympique Suédois en 1912. Les organisateurs suédois souhaitent réduire le nombre de sports au programme pour ne conserver que l'athlétisme, la gymnastique, la lutte et la natation. Après de multiples protestations des autres pays, le Comité international olympique décide lors des sessions de 1910 et 1912 de ne plus intégrer certains sports tels le rugby, le golf ou le tir à l'arc, mais de maintenir d'autres disciplines présentes en 1908 comme l'aviron ou le cyclisme. Par ailleurs, le CIO valide l'apparition du pentathlon moderne. Cette discipline sportive, créée par le baron Pierre de Coubertin spécialement pour les Jeux olympiques, combine équitation, escrime, natation, tir et course. La nouveauté est aussi la création des épreuves artistiques d'architecture, de sculpture, de litterature, de musique et de peinture malgré les réticences des organisateurs (Compétitions artistiques aux Jeux olympiques). L'équitation refait son apparition après 12 ans d'absence alors que la boxe est supprimée car la loi suédoise l'interdit. Ce sont finalement 14 sports et 102 épreuves qui composent le programme olympique. La nouveauté principale est la création des épreuves artistique d'architecture.
Athlétisme (30) Aviron (4) Cyclisme (2) Équitation (5) Escrime (5) Football (1) Gymnastique (4) | Lutte (5) Lutte à la corde (1) Pentathlon moderne (1) Sports aquatiques Natation (9) Plongeon (4) Water-polo (1) |
Ouverture parcimonieuse aux femmes
Les Jeux n'ont été qu'indirectement ouvertes aux femmes en 1900 dans les seules disciplines du golf, de l'équitation, de la voile et du croquet où des compétitions féminines sont organisées dans le cadre de l'Exposition universelle. En 1904 se sont ajoutés le tir-à-l'arc et 1908 le patinage et le tennis.
Le CIO, organe exclusivement masculin durant un siècle, résiste à l'organisation d'épreuves féminines, mais consent en 1910 à ouvrir aux femmes deux nouvelles disciplines pour les Jeux de 1912 : la natation et le plongeon. Pierre de Courbetin affirme pourtant encore en 1912 que les Jeux ont pour mission l'« exaltation solennelle et périodique de l'athlétisme mâle avec [...] l'applaudissement féminin pour récompense ».
48 femmes participent aux Jeux de 1912, pour 2311 hommes. Elles représentent donc 2 % des athlètes.
Faits marquants
L'équipe de football du Royaume-Uni.
En athlétisme, l'Américain Ralph Craig réalise le premier doublé de l'histoire en s'adjugeant le 100 m et le 200 m. Dans l'épreuve du marathon, le Portugais Francisco Lazaro s'effondre au 30e kilomètre de la course, victime d'une insolation. Il décède le lendemain, à l'hôpital Seraphim.
L'Australienne Fanny Durack devient la première championne olympique féminine de natation en remportant le 100 mètres nage libre.
En voile, les trois frères Thubé (France) remportent la médaille d'or nautisme, avec le 6 mètres sur le bateau Mac-Miche.
Le gymnaste italien Alberto Braglia fait l'admiration des juges.
Le Suédois Oscar Swahn remporte, à 64 ans, la médaille d'or par équipes du tir sur cerf courant et devient le champion olympique le plus âgé de l'histoire des Jeux.
L'Allemand Gottfried Fuchs marque 10 buts lors du match de football Allemagne - Russie (16-0). Le tournoi est remporté par l'équipe du Royaume-Uni.
En demi-finale de lutte greco-romaine, le Russe Martin Klein bat le Finlandais Alfred Asikainen après 11 heures de combat. Cet affrontement, le plus long de l'histoire olympique, fut entrecoupé de pauses toutes les 30 minutes afin de faire reposer les athlètes. Le Russe était si fatigué qu'il déclara forfait pour la finale. Les limites de temps furent introduite pour la première fois lors des matchs de lutte des Jeux olympiques de 1924. Dans la catégorie des lourds-légers, les deux finalistes reçurent une médaille d'argent chacun après un match nul et un combat d'une durée de 9 heures.
Marguerite Broquedis, seule représentante féminine française à Stockholm, remporte le titre de tennis du simple dames et devient ainsi la première française championne olympique, toutes disciplines confondues..
En escrime, la France boycotte les épreuves en raison d'un conflit sur les règlements en vigueur pour les épreuves de fleuret.
Tableau des médailles
La Suède, pays organisateur, remporte le plus grand nombre de médailles (65 dont 24 d'or) mais est devancée par la délégation des États-Unis qui s'adjuge un titre supplémentaire. 18 nations sur 28 repartent de ces Jeux de Stockholm avec au moins une médaille. Les médailles furent remises par le roi de Suède, Gustave V en personne.
Tableau officiel des médailles Rang | Pays | or | argent | bronze | Total |
1 | États-Unis | 25 | 19 | 19 | 63 |
2 | Suède | 24 | 24 | 17 | 65 |
3 | Royaume-Uni | 10 | 15 | 16 | 41 |
4 | Finlande | 9 | 8 | 9 | 26 |
5 | France | 7 | 4 | 3 | 14 |
6 | Allemagne | 5 | 13 | 7 | 25 |
7 | Afrique du Sud | 4 | 2 | 0 | 6 |
8 | Norvège | 4 | 1 | 4 | 9 |
9 | Canada | 3 | 2 | 3 | 8 |
Hongrie | 3 | 2 | 3 | 8 |
11 | Italie | 3 | 1 | 2 | 6 |
12 | Australasie | 2 | 2 | 3 | 7 |
13 | Belgique | 2 | 1 | 3 | 6 |
14 | Danemark | 1 | 6 | 5 | 12 |
15 | Grèce | 1 | 0 | 1 | 2 |
16 | Russie | 0 | 2 | 3 | 5 |
17 | Autriche | 0 | 2 | 2 | 4 |
18 | Pays-Bas | 0 | 0 | 3 | 3 |
Total | 103 | 104 | 103 | 310 |
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Bilan
Les Jeux olympiques de Stockholm furent un succès populaire. Près de 200 000 spectateurs suédois suivirent les épreuves d'athlétisme. Le baron Pierre de Coubertin tira un bilan positif de l'évènement lors de ses mémoires : « Ce furent, cinq semaines durant, la liesse continue de la nature, le soleil étincelant à travers la brise de mer, les nuits radieuses, la joie des pavoisements multicolores, des guirlandes fleuries et des illuminations nuancées par l'éclat d'une lumière qui ne mourait jamais. (...) Le stade olympique avec ses ogives et ses tours, sa perfection, le bon ordre, la méthode de ses règlements semblait un modèle du genre. »
Arn, chevalier du Temple, (titre original en suédois : Arn, Tempelriddaren) est un film réalisé par Peter Flinth en 2007, reprenant la trilogie médiévale de Jan Guillou, une fiction suédoise écrite autour du personnage d’Arn Magnusson, se passant du temps des croisades. Le film est sorti en décembre 2007 et la suite, Arn, le royaume au bout du chemin (titre original suédois : Arn, Riket vid vägens slut), est sorti en août 2008.
À la suite d'un accident alors qu'il est encore un jeune enfant, Arn est grièvement blessé. Alors qu'il guérit, sa famille, ayant prié Dieu si fort, estime qu'il est de leur devoir de confier Arn aux moines. Il sera élevé dans une foi profonde, tandis qu'un moine, le frère Guilbert, un ancien templier, lui enseigne l'honneur et le maniement des armes. Très vite le jeune Arn développe des talents insoupçonnés, devenant un homme de grande valeur, tant morale que physique. Alors qu'il atteint l'âge adulte, les moines estiment qu'il est temps pour lui de retrouver sa famille. En rentrant chez lui, il se retrouve en plein conflit territorial. Un seigneur voisin revendique l'appartenance des terres sur lesquelles sa famille vit pourtant depuis des siècles. Alors que son père s'apprête à sauver l'honneur de son clan en acceptant un duel, Arn prend la place de son père et maîtrise son rival avec une grande facilité.
Il va faire la connaissance de la belle Cecilia, fille d'un chef de clan, ami de la famille. Très vite les deux amoureux vont se jurer un amour indéfectible. Entre-temps, Arn retrouve son ami d'enfance Knut, celui-là même qui avait été témoin de son accident étant plus jeune. Ce dernier revient sur les terres de son père, alors roi de la province, lâchement assassiné par l'homme qui a pris sa place sur le trône. Knut demande à Arn de venir avec lui dans sa quête de revanche. D'abord réticent, il accepte, et le roi despote est tué par Knut. Arn va comprendre que le cœur des hommes n'est pas fait que de l'honneur qu'on lui a enseigné. Sa liaison, hors mariage, est désormais connue de tous, ainsi que la grossesse de Cécilia, et la rumeur court que c'est lui l'assassin du roi. Son ami Knut n'ayant pas encore pris le pouvoir, Arn et Cécilia sont jugés sévèrement... 20 ans de pénitence dans un couvent pour la belle Cécilia, et 20 ans de pénitence dans le monastère où Arn a grandi. L'abbé du monastère, connaissant la grandeur d'âme du jeune guerrier, réussit à faire commuer sa pénitence... puisque le frère Guilbert lui a enseigné l'art de la guerre sainte, Arn sera envoyé à Jérusalem afin de défendre la ville contre les Sarrasins et leur chef Saladin.
Bien des années plus tard, alors qu'il se bat dans le désert, il sauve la vie de trois hommes. L'un d'eux est justement Saladin. Les deux hommes, le temps d'un dîner, vont apprendre à se connaître et se respecter, malgré leur différend sur la politique des chrétiens et des musulmans. Ils se rencontreront bien des fois, Arn s'illustrant brillamment sur le terrain en guerrier valeureux et fin stratège, ce qui lui vaut la confiance du grand maître des Templiers, et la jalousie de son second. Mais à la mort du grand maître, son second se révèle stupide et intransigeant, menant ses hommes à un massacre annoncé. Sur le champ de bataille, Saladin tient sa revanche devant l'erreur tactique du commandant. Tous les templiers sont massacrés. Arn sera le seul survivant, sauvé et soigné par Saladin lui-même, qui lui était redevable pour lui avoir sauvé la vie lors de leur toute première rencontre. Jérusalem tombe, et tous les croisés sont exécutés. Saladin, qui éprouve un profond respect pour Arn, lui octroie une escorte pour que ce dernier puisse rentrer chez lui.
À son retour, les choses ont bien changé, et un autre combat attend Arn... Bien qu'il retrouve sa bien-aimée Cécilia, et son fils qu'il n'avait jamais vu, Knut, son ami devenu roi, est malade et sur le déclin. L'histoire se répète alors quand le fils du roi assassiné jadis par Knut revient demander sa place sur le trône. Le pays est fragile, et pas assez fort pour combattre ce fils qui a avec lui le soutien du Royaume de Danemark. Un pacte est alors conclu pour éviter le bain de sang. La couronne sera rendue à la condition expresse qu'Erik, le fils de Knut, soit déclaré vice-roi, retrouvant ainsi sa place à la mort du roi. Le pacte est conclu, mais bien des mois plus tard, quand le roi tente de faire assassiner Erik, la famille Magnusson va de nouveau entrer en guerre. Arn va mettre en pratique son savoir de la guerre pour former ceux de son peuple à une bataille difficile. En sous-nombre et pas assez exercés, les Suédois vont quand même se battre jusqu'à la victoire qui posera les fondements de l'unité du Royaume de Suède.
Distribution
Joakim Nätterqvist : Arn Magnusson
Sofia Helin : Cecilia Algotsdotter
Stellan Skarsgård : Birger Brosa
Michael Nyqvist : Magnus Folkesson
Mirja Turestedt : Sigrid
Morgan Alling : Eskil Magnusson
Bibi Andersson : mère Rikissa
Fanny Risberg : Cecilia 'Blanka' Ulfsdotter
Simon Callow : père Henry
Vincent Pérez : frère Guilbert
Driss Roukh : Fakhir
Gustaf Skarsgård : King Knut
Martin Wallström : Magnus Månsköld
Autour du film
Alors que la plupart du temps le film est tourné en suédois et que la majeure partie de la production a été réalisée en Suède, le film est une coproduction entre la Suède, le Danemark, la Norvège, la Finlande, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Par souci de réalisme, certaines scènes comprennent des phrases en anglais, en français, en latin et en arabe.
Avec un budget total d'environ 30 millions de dollars pour les deux films, c'est la production la plus chère du cinéma suédois.
Historicité et Anachronismes
Le film présente une réalité historique remarquable, bien que quelques anachronismes subsistent.
On notera comme détail historiquement aberrant, par exemple, que Arn est accusé de parler "la langue de ce scélérat" (un homme de Saladin), alors qu'il était une pratique commune et souvent même essentielle pour les hauts dignitaires (la présence de Arn et de son accusateur au conseil des templiers avant les batailles dont la bataille de Hattin prouve leur importance, au moins administrative, dans la société de l'époque et du lieu) de parler la ou les langues locales, les peuples vivant à cette époque à Jérusalem étant arabes, chrétiens de divers horizons, turcs, araméens, hébreux, persans, etc.
L'armement du chevalier est bien reconstitué : on voit des cottes de mailles en acier comme en bronze, chose qui était courante par simple souci d'esthétisme mais aussi parce que le bronze ne rouille pas, ainsi l'armure demande bien moins d'entretien. Les épées, elles aussi, sont caractéristiques de la période : la lame longue avec une gouttière longue et large en parcourant la majeure partie, montée sur une fusée à une main est très bien représentée, tout comme l'épée de l'adversaire de Arn lors de son duel au début du film : bien que l'ensemble de l'épée s'accorde avec l'époque, on remarquera facilement les "restes" esthétiques de l'épée type des vikings, qui sont les ancêtres de Arn et de son ennemi, qui est Danois. Cette recherche du détail a été entreprise avec la participation du spécialiste en matière d'épées John Peterson.
Un anachronisme notoire mais difficilement blâmable est l'habituelle vision des templiers comme des gens ayant fait vœu de pauvreté et possédant uniquement ce qu'ils ont sur le dos. Effectivement, ceux parmi les templiers qui avaient des possessions en faisaient don à leur entrée dans l'ordre en faisant vœu de pauvreté et ne possédaient donc, de manière officielle, plus rien, mais la vérité n'est pas si simple que cela, on se doute bien qu'un chevalier n'irait pas à la guerre sans armement ni équipement : un chevalier templier possédait deux armures, une épée de bonne facture, une lance, trois chevaux, plusieurs ensembles vestimentaires et une demeure en plus de ses trois servants laïcs non combattants et non-templiers, ce à quoi s'ajoute sa "lance" (la "lance" d'un chevalier est son "équipe" : ses hommes d'armes, ses combattants personnels. Une armée de l'époque est comptée non pas en hommes mais en "lances"), ce qui était bien plus que certains chevaliers du commun dont certains étaient si pauvres qu'ils chevauchaient des mulets et ne possédaient même pas d'épée. Le personnage de Arn qui se fait engager de force dans les Templiers et qui part de chez lui dans ses haillons de moine avec sa seule épée et un cheval est une aberration, très poétique et symbolique, certes, mais témoignant d'un parfait anachronisme.
Une petite erreur historique concernant la bataille de Montgisard : contrairement à ce qui est affirmé dans le film, le Roi de Jérusalem était bel et bien présent au cours de la bataille, et c'est Baudouin d'Ibelin qui a mené la première charge contre les troupes de Saladin.
On notera l'erreur d'importance que l'on peut relever au début du film, lorsque la mère supérieure du couvent reçoit en confession. Cela ne se peut, car la confession est un des sept sacrements, et elle ne peut être donnée que par un prêtre.
Le plus bel anachronisme du film est dans ses décors. L'action est censée se dérouler au xiie siècle puisque Arn participe à la bataille de Hattin, or, à plusieurs reprises, lors des scènes dans le couvent, l'action se déroule devant une belle verrière dont les remplages flamboyants à soufflets sont caractéristiques du xve siècle.
L'autre anachronisme le plus frappant réside dans les tenues utilisées. Le camail (capuche de maille) détaché du haubert n'existe pas au xiie siècle. Il est constamment inclus dans ce qui forme la lorica integra. La cotte d'armes armoriée est elle aussi trop représentée, elle n'existait quasiment pas au xiie comme le heaume à facial que l'on voit dans certaines scènes. Enfin, la majeure partie des combattants croisés du xiie siècle ne portaient pas d'armure de mailles, objet très cher, mais un gambison, protection la plus répandue au Moyen Âge, mais pourtant absente du film. Les costumes civils sont, quant à eux, complètement extravagants.
Erreurs recensées chez les Templiers
Au cours du grand conseil, ainsi que sous la tente du Grand-Maître de l'Ordre, on voit Gérard (ou Girard) de Ridefort porter les cheveux longs alors que la Règle ordonnait aux frères de porter "le cheveu ras et la barbe hirsute". De plus, lors de la Bataille du Hattin, le-même Ridefort porte le manteau blanc des chevaliers alors que son titre l'obligeait à porter un habit noir et blanc démontrant qu'il commandait aux destinées de tous les membres de l'Ordre, qu'ils soient chevaliers (au manteau blanc) ou sergents (au manteau noir).
La croix pattée rouge comprenant une croix blanche en son centre arborée par les "dignitaires" templiers (dont Arn) est en fait la croix de l'Ordre du Christ, crée au Portugal en 1319 (donc 7 ans après la dissolution de l'Ordre par le Pape) pour "remplacer" l'Ordre du Temple dans ce pays.
Au niveau des tentes, ce sont des tentes actuelles militaires déguisées et teintées.
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Film américain | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film espagnol | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film français | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film hongkongais | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
Film italien | 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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| 0-9 | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
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