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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour : 04.08.2023
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amphibien

amphibien

À peine découvert, le plus grand amphibien au monde est déjà menacé d'extinction

Les salamandres géantes de Chine seraient en fait trois espèces distinctes, une découverte qui devrait permettre de mieux organiser les efforts fournis pour sauver cet animal en danger critique d'extinction

n danger critique d'extinction, cette salamandre géante de Chine, Andrias davidianus, a été photographiée au zoo d'Atlanta. Selon une nouvelle étude, il existe au moins trois espèces de salamandres géantes de Chine. 

Quel est le plus grand amphibien sur Terre ? Les scientifiques viennent tout juste d'apporter une nouvelle réponse à une question qui semblait pourtant être une affaire classée. De manière générale, nous savions déjà que le plus grand amphibien était la salamandre géante de Chine. En longueur, ces animaux peuvent dépasser les 1,50 m et peser plus de 45 kg. À peine quelques décennies en arrière, il était possible de les croiser sur l'ensemble du territoire chinois, des régions subtropicales au sud aux montagnes du centre-nord en passant par la partie orientale du pays. Malgré une présence aussi étendue, dans des zones séparées par des chaînes de montagnes et composées de rivières indépendantes, les chercheurs ont toujours considéré que ces animaux n'appartenaient qu'à une seule et même espèce : Andrias davidianus.

Cependant, de nouvelles recherches menées sur des spécimens de musée montrent que les salamandres géantes de Chine ne formeraient pas une, mais plutôt trois espèces différentes, au minimum. Un nouveau nom a d'ailleurs été donné à celle qui serait la plus imposante des trois : Andrias sligoi, ou salamandre géante de Chine méridionale, d'après une nouvelle étude publiée le 17 septembre dans la revue Ecology and Evolution.

« C'est étonnant à cette époque d'avoir dû attendre aussi longtemps pour savoir quel était le plus grand amphibien au monde, » déclare l'auteur principal de l'étude, Samuel Turvey, scientifique spécialiste de la conservation au sein de la Société zoologique de Londres. La nouvelle arrive alors que le temps presse pour ces animaux. Andrias davidianus est déjà considéré en danger critique d'extinction et ces créatures se rapprochent sérieusement de l'extinction à l'état sauvage, rapporte Turvey. Il est presque certain que la situation des deux nouvelles espèces est encore plus grave, ajoute-t-il. Une identification précise de ces animaux pourrait aider à mieux adapter les efforts de conservation.

LE TEMPS PRESSE

Ces amphibiens sont principalement menacés par la perte d'habitat, le braconnage et par-dessus tout, l'élevage intensif. Des millions de salamandres géantes sont en effet conservées à travers toute la Chine dans des fermes mais ces spécimens semblent être des membres de l'espèce la plus répandue, Andrias davidianus. Cela est en partie dû au fait que cet élevage a débuté en Chine centrale, où vit cette espèce, il y a quelques dizaines d'années avant de se propager au reste du pays. Ces animaux sont considérés comme un met raffiné et leur viande peut se revendre à prix d'or. Dans le passé, ces fermes remettaient souvent de nombreux animaux en liberté dans une tentative malavisée d'aider l'espèce.

Cette stratégie a probablement fait plus de mal que de bien ; en raison de la variation géographique, seules les espèces natives d'une zone spécifique devraient y être réintroduites, explique Turvey. Ces remises en liberté hasardeuses ont pu propagé des maladies et introduire une compétition ainsi qu'une hybridation entre les animaux.

« On peut parler de mauvaises espèces au mauvais endroit, » résume-t-il. Turvey et ses collègues ont recherché des salamandres géantes de Chine dans la nature entre 2013 et 2016 et n'en ont trouvé que sur quatre sites. Cependant, tous ces spécimens avaient probablement été relâchés par les élevages car leur patrimoine génétique ne correspondait pas à celui de la région. « C'est un brusque rappel à la réalité, particulièrement déprimant, personne n'avait réalisé que la situation était d'une telle gravité, » confie Turvey. Les résultats de leur enquête ont fait l'objet d'un article publié dans la revue Current Biology en mai 2018.

ANALYSE GÉNÉTIQUE

Pour mener cette étude, les chercheurs ont examiné des spécimens de musée collectés il y a plusieurs dizaines d'années, avant l'élevage intensif et la diffusion anarchique des amphibiens à travers le pays orchestrée par l'Homme. Leur analyse montre que les salamandres ont commencé à diverger il y a 3,1 millions d'années alors que s'élevait le plateau tibétain aux côtés des montagnes de Nanling, au centre-sud de la Chine.

Ces mouvements géologiques ont contribué à séparer géographiquement les animaux en au moins trois lignées, donnant chacune naissance à une espèce différente, endémique du fleuve Yangzi Jiang au nord, de la rivière des Perles au sud-ouest et de divers cours d'eau au sud-est. Ces résultats découlent des spécificités géographiques et génétiques des différents groupes mais les scientifiques n'ont pas pu examiner les différences anatomiques qui distinguaient les espèces en raison de la méthode de conservation des animaux.

Certains spécimens ont été conservés dans un liquide et d'autres au sec, certains animaux sont donc devenus au fil du temps de véritables morceaux séchés de « papier amphibien, » indique Turvey. De nombreux échantillons proviennent par ailleurs de jeunes salamandres qui ne présentent pas l'ensemble des caractéristiques observées chez les individus plus âgés.

La pression infligée par le braconnage a eu un impact sur la croissance des animaux qui se gardent bien d'atteindre des tailles immenses à l'état sauvage, ajoute-t-il. À l'heure actuelle, il est impossible de savoir comment se distingueraient par leur taille les salamandres adultes de chaque espèce. En ce qui concerne la troisième espèce, le groupe n'a pas encore eu l'occasion de la décrire ou de la nommer car il ne dispose que de l'ADN extrait d'un échantillon de tissus, sans aucun spécimen complet à analyser, explique Turvey

Les chercheurs espèrent que leur travail permettra de prendre les mesures de conservation appropriées. Idéalement, les salamandres d'élevage pourraient être contrôlées et faire l'objet d'une identification génétique avant une possible reproduction suivie d'une remise en liberté. « Nous sommes à deux doigts de perdre le plus grand amphibien au monde, » conclut Turvey.

personne

Publié à 16:23 par fandeloup
personne

Ne laisse personne détruire tes rêves....

pangolin

pangolin

Menacé par le braconnage, incapable de vivre en captivité : la dure vie du pangolin

Convoité pour ses prétendus bienfaits en médecine traditionnelle chinoise, le pangolin fait l’objet d’un important trafic illégal. Malheureusement, on ne sait pas l’élever en captivité. De Rédaction National Geographic Au centre de soins de la Fondation Tikki Hywood, au Zimbabwe, chaque pangolin (comme Tamuda, sur la photo ) se voit attribuer un soigneur. Les pangolins nouent des liens étroits avec ces gardiens, qui les aident à apprendre à se nourrir de fourmis et de termites.

 Il a la taille d’un chiot de labrador et est recouvert d’écailles. La queue tendue parallèlement au sol pour se maintenir en équilibre, Tamuda tient ses petits bras en avant, à la façon d’un tyrannosaure. Le jeune pangolin est guidé par un soigneur vers un tas de terre, que l’homme entame avec une pioche. Il encourage Tamuda : regarde, des fourmis.

Le pangolin comprend et commence à manger. Sa langue, presque aussi longue que son corps, fouille les fissures, et ses longues griffes imitent la pioche. Il mange pendant quelques minutes, puis, d’un pas lourd, s’en va un peu plus loin. Enfin, il se laisse tomber sur le côté comme un petit enfant sur le point de pleurer, et s’enroule autour de la botte du soigneur.

Celui-ci se penche et essaie de le retirer doucement, mais Tamuda veut qu’on s’occupe de lui. Levant les yeux vers son soigneur, le pangolin tend ses pattes antérieures dans sa direction, pour être pris dans les bras. Le soigneur tente de rester ferme : il est censé apprendre à Tamuda à se débrouiller seul. Mais il lui est impossible de résister à la demande du petit mammifère.

Comme le ferait toute mère pangolin, il soulève Tamuda et le berce. L’apprentissage de Tamuda a lieu à la Fondation Tikki Hywood, un centre de sauvetage près de Harare, au Zimbabwe. Là se rétablissent des pangolins sauvés du trafic d’animaux sauvages. Proche de l’ours et du chien, le pangolin a son propre ordre taxonomique et, s’il disparaît, il ne restera rien de semblable sur Terre. Garder en vie des pangolins en captivité représente une tâche phénoménale.

Outre une alimentation spéciale, ils exigent des soins particuliers, car ils sont sujets aux ulcères gastriques et à la pneumonie, en général causés par le stress. En 2016, aux États-Unis, six zoos et une ONG ont importé quarante-six pangolins du Togo, afin de les étudier dans des conditions contrôlées et d’établir une population autonome.

Au début de mars 2019, seize d’entre eux étaient morts. Au Zimbabwe, les agents de la force publique savent que, lorsqu’ils saisissent un pangolin, ils doivent l’amener à Lisa Hywood. Elle est l’une des rares personnes dans le monde capables de maintenir en vie des pangolins en captivité. Ces animaux sensibles et difficiles ne consomment que certaines espèces de fourmis et de termites – un mode d’alimentation très compliqué à reproduire.

En les laissant se promener plusieurs heures par jour dans la propriété avec des mères de remplacement pour les protéger, la Fondation Tikki Hywood a aidé de nombreux pangolins, comme Tamuda et sa mère, à se rétablir suffisamment pour pouvoir retourner dans la nature. L’ONG Save Vietnam’s Wildlife s’occupera de ce jeune jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour être relâché dans la nature. Un grand nombre de pangolins sauvés au Viêt Nam étaient destinés à la Chine, où sont vendus des remèdes traditionnels à base d’écailles. Les experts affirment que, pour réduire la demande de ces animaux en voie de disparition, les praticiens et les acheteurs doivent être informés des substituts existant dans la pharmacopée chinoise.

 Problème : dans la nature, justement, les huit espèces de pangolins (quatre en Afrique, quatre en Asie) sont menacées d’extinction à cause du commerce illégal. Elles sont utilisées dans une série de remèdes traditionnels chinois, allant de traitements qui favorisent la montée de lait à d’autres censés soulager l’arthrite et les rhumatismes. Les écailles sont présentes sur les marchés de médicaments dans toute l’Asie, en particulier au Viêt Nam, en Thaïlande, au Laos et au Myanmar (Birmanie). En Chine, plus de 200 sociétés pharmaceutiques fabriquent une soixantaine de remèdes traditionnels contenant des écailles de pangolin, selon un rapport de 2016 de la Fondation chinoise pour la conservation de la biodiversité et le développement vert (CBCGDF).

Les provinces du pays délivrent collectivement des permis aux entreprises pour l’utilisation de 26 tonnes d’écailles par an en moyenne, ce qui représente quelque 73 000 pangolins. Traffic, le réseau international de surveillance du commerce des espèces de faune et flore sauvages, estime que 1 million de pangolins ont été braconnés entre 2000 et 2013. L’animal serait ainsi le mammifère non humain faisant l’objet du plus important trafic à travers le monde. Le pangolin à la recherche de nourriture

LE PANGOLIN À LA RECHERCHE DE NOURRITURE

Les entreprises chinoises tenteraient de mettre en place des élevages de pangolins à grande échelle, pour disposer d’un approvisionnement régulier. Selon la CBCGDF, le gouvernement a accordé dès 2016 dix autorisations d’élevage de pangolins à des structures hétéroclites allant de centres de soins à des sociétés d’investissement. Vingt autres sociétés pharmaceutiques, ainsi que des entreprises en Ouganda, au Laos et au Cambodge ont lancé un « partenariat d’élevage » en 2014. Seul bémol, personne ne sait comment élever des pangolins à l’échelle commerciale. La plupart des pangolins ne survivent pas plus de deux cents jours en captivité, affirme Paul Thomson, biologiste de la conservation et cofondateur de l’association Save Pangolins, sans même parler de se reproduire. Cela n’a pas dissuadé des entrepreneurs chinois d’essayer.

En 2013, l’une d’entre eux, Ma Jin Ru, a lancé un élevage de pangolins, l’Olsen East Africa International Investment Co. Ltd., à Kampala, en Ouganda. Peu après, une autre entreprise, AsiaAfrica Pangolin Breeding Research Center , a également été enregistrée et autorisée à Kampala. Mais, en 2016 et 2017, les deux sociétés ont été perquisitionnées par les autorités ougandaises : celles-ci soupçonnaient les établissements de servir de couverture pour le trafic de pangolins capturés à l’état sauvage.

paysage

Publié à 15:27 par fandeloup
paysage

Si il te faut suivre une route où personne n'a encore cheminé , ne crains rien , dis toi que tu ouvres la voie à des milliers de pas.....

zèbre

Publié à 15:13 par fandeloup Tags : sur afrique chez photos animaux jeune animal
zèbre

Au Kenya, rencontre avec un zèbre noir à pois blancs

Cet animal à l'allure originale aperçu dans la réserve nationale du Masai Mara au Kenya aurait vraisemblablement développé une mutation génétique appelée pseudo-mélanisme.vendredi 20 septembre 2019 De Katie Stacey Tira, c'est le nom donné à ce jeune zèbre, pourrait être plus vulnérable aux piqûres de taons en raison de l'absence des traditionnelles zébrures.

Ce ne sont pas les rayures qui font le zèbre, la preuve en est avec ce spécimen à la robe noire mouchetée de blanc aperçu au Kenya, dans la réserve nationale du Masai Mara. Le photographe Frank Liu était à la recherche de rhinocéros lorsque ses yeux se sont posés sur cet excentrique zèbre des plaines, a priori âgé d'une semaine. « Au premier regard, il semblait être d'une toute autre espèce, » raconte Liu. Antony Tira, le guide massaï qui a aperçu le zèbre en premier, lui a donné son nom, Tira. Les rayures des zèbres sont aussi uniques que nos empreintes digitales mais selon Liu, l'étrange coloration de Tira pourrait bien faire de ce jeune zèbre le premier du genre à être observé dans la réserve du Masai Mara.

Des poulains semblables ont déjà été observés au Botswana, à proximité du Delta de l'Okavango. Tira et ces autres poulains sont atteints d'une pathologie appelée pseudo-mélanisme, une mutation génétique rare qui génère chez ces animaux une sorte d'anomalie dans leurs rayures, explique Ren Larison, biologiste spécialiste de l'évolution des rayures de zèbre au sein de l'université de Californie à Los Angeles. Les zèbres peuvent également présenter d'autres variations de couleur, comme un albinisme partiel qui a déjà été observé chez un zèbre « doré » extrêmement rare photographié plus tôt cette année en Tanzanie, dans le parc national du Serengeti.

Il est utile pour la science de garder une trace de ces aberrations équines dans l'objectif plus étendu de surveiller les changements qui interviennent au sein d'une espèce et la façon dont ils sont gérés par les communautés locales.

DÉFILÉ RAYÉ

Des cellules spécialisées appelées mélanocytes produisent de la mélanine, le pigment rouge, jaune, brun ou noir qui détermine les couleurs des cheveux et de la peau chez les mammifères. « Il existe toute une gamme de mutations capables d'altérer le processus de synthèse de la mélanine et pour tous ces troubles, on pense que les mélanocytes sont normalement distribués mais que la mélanine qu'ils produisent est anormale, » indique par e-mail Greg Barsh, généticien au HudsonAlpha Institute for Biotechnology. Chez les zèbres, les mélanocytes sont uniformément distribués à travers leur peau de telle sorte qu'un zèbre rasé serait totalement noir. Dans le cas de Tira et des autres zèbres atteints de pseudo-mélanisme, Barsh pense que les mélanocytes sont bien là mais que la mélanine elle-même ne se manifeste pas correctement en rayures pour une raison inconnue. Sur cette photographie récente, Tira se promène au cœur de la réserve nationale du Masai Mara, au Kenya, en compagnie de sa mère.

 L'avenir de Tira reste cependant incertain, la plupart des zèbres arborant ce type de coloration ne survivent probablement pas très longtemps, observe Larison. « Des études réalisées sur d'autres espèces ont montré que même s'il était plus difficile pour un prédateur de cibler un individu au sein d'un groupe, la même opération était plus facile lorsque cet individu était différent », explique-t-elle. (À voir : Une girafe blanche et d'autres animaux inhabituellement pâles.) « J'ai vu plusieurs photos de poulains présentant ce même motif au fil du temps, mais une seule sur laquelle l'individu était juvénile ou adulte, et elle datait des années 1950. »

UN OBSTACLE À LA SURVIE

Malheureusement pour Tira, de récentes recherches conduites par Larison et d'autres scientifiques suggèrent que les zèbres auraient développé des rayures en évoluant afin d'éviter les piqûres de taons. Avec le camouflage et la thermorégulation, c'est l'une des cinq théories établies quant à l'origine de ces rayures. Des expériences réalisées sur le terrain ont montré que les taons n'aimaient pas se poser sur des surfaces rayées. Si cette étude dit vrai, à l'inverse de ses congénères normalement rayés, Tira ne réussira pas à échapper aux piqûres de taons, des insectes porteurs de maladies comme la grippe équine, indique Tim Caro, biologiste au sein de l'université de Californie à Davis.Toutefois, si Tira parvient à franchir ces nombreux obstacles et à atteindre l'âge adulte, il n'y aucune raison de penser qu'il ne s'intégrera pas au troupeau. Des recherches menées en Afrique du Sud ont montré que pour deux cas au moins de zèbres des plaines aux colorations singulières, ces animaux établissaient des relations normales avec les autres zèbres, y compris en ce qui concerne la reproduction.

tristesse

Publié à 14:27 par fandeloup
tristesse

IL y a des jours de tristesse , quand il passe je les accueille comme on accueille un ami, car celle ci libère mon âme , aujourd’hui c est un jour triste

éléphants de mer

Publié à 14:20 par fandeloup Tags : image sur vie course mer amour enfants mode histoire animaux jeune animal
éléphants de mer

La population d'éléphants de mer en hausse grâce à des super-mamans

Après avoir frôlé l'extinction au début du 20e siècle à cause de la chasse dont ils étaient victimes, les éléphants de mer reviennent en force et ces formidables parents pourraient bien expliquer pourquoi.mardi 24 septembre 2019 De Carrie Arnold Une maman éléphant de mer du nord câline son petit.

 Chaque année en décembre, plus de 3 000 éléphants de mer du nord se hissent hors des eaux glacées du Pacifique pour s’échouer sur les rives du nord de la Californie, dans le parc d'état d'Año Nuevo. Pour les mères de la colonie, c'est une véritable course contre la montre. Ces animaux de près de 700 kg n'ont qu'un mois pour donner naissance, allaiter leurs nourrissons et les sevrer avant de regagner l'océan pour se nourrir et reprendre des forces. Avec ce mode de vie extrêmement rude, de nombreuses femelles ne donnent le jour qu'à quelques petits avant de mourir. Cependant, d'après une nouvelle analyse d'un demi-siècle de données relatives à plus de 7 700 mamans éléphants de mer du nord, seule une petite proportion de « super-mamans » longévives sont responsables de la majorité des petits de la colonie.

Certaines de ces mères ont élevé 17 bébés sur une durée de vie de 23 ans. Ces super-mamans commencent à avoir des bébés un peu plus tard que la moyenne qui se situe autour de quatre ans, ce qui fait d'elles des mères plus fortes, en meilleure santé et plus expérimentées qui donnent naissance à des bébés plus robustes et plus susceptibles d'avoir à leur tour des petits. « C'était une surprise pour nous, » témoigne Burney Le Boeuf, écologiste à l'université de Californie à Santa Cruz, et auteur principal de la nouvelle étude parue dans la revue Canadian Journal of Zoology. « Mais ce sont bien ces animaux reproducteurs qui détermineront le futur de la colonie. » Les éléphants de mer du nord avaient presque disparu en raison de la surchasse au début du 20e siècle et comprendre la structure de leur population pourrait aider les scientifiques à saisir comment ils ont pu se rétablir. 

Burney Le Boeuf et ses collègues avaient remarqué que la plupart des femelles aperçues à Año Nuevo étaient jeunes, âgées de quelques années seulement. Et puisqu'elles constituaient la majorité de la population, les scientifiques pensaient que ces mères étaient responsables de la plupart des naissances de la colonie. D'un autre côté, les données indiquaient une tout autre réalité. Lorsque les scientifiques se sont intéressés au nombre de femelles suffisamment âgées pour se reproduire et engendrer des petits-enfants, ils ont réalisé que seul 6 % des femelles donnaient naissance à 10 petits ou plus mais étaient responsables d'environ 55 % des nourrissons de la colonie. Une part encore plus réduite de ces super-mamans (moins d'un pour cent de toutes les femelles) produisaient jusqu'à 20 petits pendant leur vie.

Aujourd'hui semi-retraité, Burney Le Boeuf n'a jamais cessé d'étudier cette rookerie d'éléphants de mer depuis que ses yeux se sont posés sur eux en 1967, alors qu'il était un tout jeune professeur de l'université de Californie à Santa Cruz. « Je me souviens avoir été émerveillé. J'écrivais déjà une demande de subvention sur le chemin du retour au campus, » raconte Le Boeuf, devenu ensuite l'un des premiers scientifiques à reconstituer l'histoire de vie d'une espèce qui passe le plus clair de son temps à l'eau. Pour traquer ces individus, Le Boeuf a mis au point une étiquette colorée en plastique sur laquelle était inscrite une unique combinaison de chiffres et de lettres et qui pouvait être accrochée sans douleur à la nageoire arrière de l'animal. Les données initiales de ce projet au long terme ont permis de confirmer certaines hypothèses : une fois les femelles arrivées à maturité, vers 4 ans, elles commencent généralement à donner naissance à un nourrisson par an jusqu'à ce qu'elles meurent. Certaines deviennent mères avant l'âge de 4 ans mais elles n'ont d'autre choix que d'allouer à leur grossesse l'énergie qu'elles devraient utiliser pour leur propre croissance et leur développement ; ce qui implique que leurs bébés sont plus petits et ont moins de chance de survivre. Des mères aussi jeunes ont également un poids inférieur et sont plus susceptibles de mourir jeunes

 L'AMOUR TOUJOURS NAISSANCE D'UN BÉBÉ ÉLÉPHANT DE MER

La mortalité des petits est également élevée en raison des prédateurs, de la faim et de l'abandon. Dans l'étude, 75 % des bébés meurent avant d'avoir pu donner naissance à leur propre progéniture. Ce chiffre est tout simplement astronomique, surtout lorsqu'on connaît les bien meilleurs taux de survie de leurs plus proches parents, les éléphants de mer du sud, indique Elena Salogni, doctorante en biologie marine à la Memorial University de Newfoundland, auteure d'études sur les deux groupes d'éléphants de mer mais non impliquée dans ces récents travaux. D'un autre côté, les super-mamans ont tendance à élever des petits qui survivent.

« Ces mères sont plus imposantes et expérimentées. Elles peuvent mieux protéger leurs petits, » déclare Salogni. Ces travaux soulignent l'importance des études au long terme sur les populations animales, dit-elle, avant d'ajouter : « La plupart des études à court terme ne rendent pas compte de la longévité. »

Et dans cette étude, c'est une variable cruciale, lorsque vous ne pouvez avoir qu'un petit par an, l'unique moyen d'en avoir plus est de vivre plus longtemps. En revanche, pour ce qui est des caractéristiques d'une super-maman, Burney Le Boeuf admet qu'il ne peut pas se prononcer. « Si l'on me demandait de déterminer qui sont les super-mamans simplement en regardant un groupe d'éléphants de mer, je ne pense pas que j'y parviendrais, » avoue-t-il. Mais « d'une manière ou d'une autre, ils y arrivent. »

éclipse

Publié à 11:22 par fandeloup
éclipse

effet...d'éclipse et de mouvements....

hyène et un hippopotame

 hyène et un hippopotame

Une hyène et un hippopotame partagent un rare moment d'intimité

Cet événement singulier offre une nouvelle perspective sur les relations entre ces deux formidables espèces africaines.

Une hyène tachetée fait des roulades à côté d'un hippopotame sur les berges de la rivière Luangwa en juillet. C'était une patrouille ordinaire pour Patrick Njobvu, guide du parc national de Luangwa Sud en Zambie, jusqu'à ce qu'il soit témoin d'un événement qu'il n'avait jamais observé au cours de ses 23 ans de carrière. Un matin du mois de juillet, alors qu'il observe la scène depuis sa voiture avec un groupe de touristes, un hippopotame émerge de la rivière Luangwa et s'approche d'une hyène tachetée endormie… qui ne tarde pas à se réveiller.

« La hyène ne s'est pas enfuie et les deux animaux ont commencé à se renifler, nez contre nez, comme s’ils s’embrassaient, » nous raconte par e-mail Njobvu, chef guide pour la société Shenton Safaris. Pendant près de 20 minutes, les jeunes animaux ont sympathisé en se touchant le nez et au bout d'un moment, la hyène a même commencé à se rouler sur le dos. « C'était vraiment insolite, » commente-t-il.

Peu de temps après, Njobvu rapportait l'événement sur le blog du safari en l'intitulant « histoire d'amour entre une hyène et un hippopotame » mais selon les experts, la scène relèverait plutôt de la curiosité juvénile. « Si l'on me demandait, je dirais que le jeune hippopotame s'est simplement montré curieux envers la hyène qui en retour ne se sentait pas suffisamment menacée pour déguerpir car il ne se montrait pas agressif, » suggère Rob Heathcote, écologiste du comportement à l'université d'Exeter au Royaume-Uni. Chez les jeunes animaux, la curiosité sert en partie à tester leurs limites et à apprendre de l'inconnu dans leurs environnements. « Cela dit, nous ne pouvons que spéculer sur la nature de cette interaction car ce type d’événement est bien trop rare pour être étudié correctement, » précise-t-il.

LE FACTEUR PEUR

Arjun Dheer étudie les hyènes tachetées du cratère de Ngorongoro en Tanzanie ; selon lui, « il est certain qu'il y avait de la curiosité mutuelle dans cet échange, » mais il ajoute que les deux animaux avaient probablement peur l'un de l'autre.« Le langage corporel de la hyène, oreilles en arrière et tête penchée, indique une réaction de crainte ou de soumission, » fait remarquer Dheer, doctorant au sein de l'Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo en Allemagne. De la même façon, sur l'une des photos de la rencontre on constate que l'hippopotame bâille, ce qui est signe de menace. « Les hippopotames sont territoriaux et celui-ci n'a peut-être pas apprécié que la hyène se repose près de son point d'eau, » indique Dheer par e-mail. Les hyènes sont peut-être le prédateur le plus performant d'Afrique mais les hippopotames peuvent également être très dangereux et sont responsables de nombreux décès humains chaque année.

BONS BAISERS DE ZAMBIE ?

Il est également possible que les animaux soient en train de jouer, un comportement que l'on observe chez différentes espèces, des crocodiles aux loutres en passant par les chiens. Les guerres de territoires chez les hippopotames

LES GUERRES DE TERRITOIRES CHEZ LES HIPPOPOTAMES

Biologiste à l'université du Tennessee à Knoxville, Gordon Burghardt a mis au point une définition scientifique du jeu : « Un comportement répété, agréable, adopté pour son propre intérêt, qui est similaire à d'autres comportement régulièrement adoptés par l'animal sans leur être identique. Il doit également se produire lorsque l'animal et en bonne santé et ne subit pas de pression extérieure. » Cependant, « le comportement joueur est encore très peu étudié et nous ne savons pas vraiment quelle est sa véritable fonction, » ajoute Heathcote. Quoi qu'il en soit, Dheer est sûr d'une chose : aucune de ces espèces ne donne de baiser. « C'est toujours tentant d'anthropomorphiser les animaux, mais je ne vois pas cela comme une histoire d'amour, » conclut-il.

Mais surtout, n'en parlez pas à ce buffle et ce léopard.

pas

Publié à 10:18 par fandeloup
pas

Il en faut des pas pour atteindre la destination , bien des routes sont sinueuses , mais le but ne doit pas disparaître de ton esprit......