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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Australie : un surfeur repousse l’attaque d’un requin à coups de planche
Le requin a sérieusement blessé le surfeur à la jambe
Quand il a été attaqué, l'homme, âgé de 43 ans, était en train de surfer à Shelly Beach, un spot touristique à 750 km au nord de Sydney. Un surfeur a été attaqué, mercredi, sur la côte est de l’Australie, par un requin qui l’a sérieusement blessé à la jambe. Cet accident survient deux jours après le décès d’un nageur dans une autre attaque.
L’homme âgé de 43 ans était en train de surfer à Shelly Beach, un spot touristique de Ballina, à 750 km au nord de Sydney, quand le requin lui a mordu le mollet gauche, a indiqué la police de l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud. « Il lui a attrapé la jambe et l’a fait tomber de sa planche. Il a utilisé son surf pour repousser le requin », a déclaré à la radio 2GB le maire de Ballina, David Wright. Une blessure de 20 centimètres de long à la jambe Le surfeur, qui souffre d’une blessure de 20 centimètres de long, est parvenu à regagner la plage et à se bander la jambe avant d’être hospitalisé, dans un premier temps à Ballina puis à Lismore.
Selon le maire de Ballina, le requin mesurait probablement 1,5 mètre. Shelly Beach et les plages voisines ont été fermées pour 24 heures, les autorités tentant de déterminer quel type de requin est à l’origine de l’attaque. Les policiers ont entamé une surveillance des plages et tenté de le localiser avec l’aide d’un drone, précise l’inspecteur de police Bill Mc Kenna, interrogé sur ABC. Cette attaque est intervenue deux jours après le décès, lundi soir, d’un nageur qui avait été blessé dans l’après-midi dans l’archipel des Whitsundays, au large du Queensland, au nord-est du pays.
Il s’agissait de la troisième attaque du genre en deux mois dans ce secteur. Une fillette de 12 ans et une femme de 46 ans avaient été grièvement blessées dans des attaques de requin à 24 heures d’intervalle en septembre dans les Whitsundays. Six requins de grande taille avaient été tués dans la foulée sur ordre des autorités.
Tadashi Nakahara, un surfeur japonais, est mort à Ballina en février 2015 après avoir eu les jambes arrachées par un grand blanc, une espèce protégée. Les derniers incidents ont ravivé les débats sur le meilleur moyen d’éviter les rencontres entre les requins et des amateurs de sports nautiques de plus en plus nombreux. «Un requin est capable d'attaquer dans un mètre d'eau», rappelle un expert Bon nombre de spécialistes de la biologie marine sont contre l’abattage des requins.
https://youtu.be/fTQz-MmmGdM
Californie : pour défendre leurs prises, les pêcheurs tirent sur les otaries
Bien que les otaries soient protégées, les pêcheurs recourent aux armes pour empêcher ces mammifères de « voler » leurs prises. Les pêcheurs professionnels et amateurs se plaignent de la présence des mammifères, qui « volent » leurs prises de poissons. Il n'existe aucune solution efficace et humaine de lutter contre ce phénomène.
Chaque matin, les soigneurs de l'Aquarium Shedd de Chicago signalent à Cruz, une otarie mâle d'une centaine de kilos, que l'heure du petit-déjeuner a sonné en secouant des hochets et en donnant des coups de sifflet. Comme l'animal est aveugle, ses soigneurs stimulent son ouïe, son toucher et son odorat pour le guider dans son enclos.
L'histoire de Cruz débute en 2013, lorsqu'une équipe de sauveteurs le trouve échoué sur une plage bondée de Santa Cruz en Californie, épuisé, émacié et sans défense. L'état de ses yeux était particulièrement préoccupant : son œil gauche était voilé et il ne lui restait plus d'œil droit. L'otarie, blessée à la tête par au moins un tir d'arme à feu, a été amenée en urgence au Centre pour Mammifères marins de Sausalito, où un examen radiologique a révélé la présence de plusieurs éclats métalliques logés dans son crâne. Grâce aux soins qui lui ont été prodigués, Cruz a vite recouvré la santé. N'étant plus capable de se débrouiller seul dans la nature, l'Aquarium Shedd a décidé de l'accueillir. Aujourd'hui, ses soigneurs confient que Cruz se porte très bien.
« Il faisait partie des otaries chanceuses », confie Madelynn Hettiger, responsable des mammifères marins de l'aquarium. « S'il ne s'était pas échoué sur la plage, nous ne l'aurions peut-être jamais trouvé. » Cette photo de Cruz, une jeune otarie mâle, a été prise peu de temps après avoir été secouru sur une plage de Santa Cruz en Californie. Touché par un tir d'arme à feu, il est complètement aveugle et incapable de se débrouiller seul à l'état sauvage. L'Aquarium Shedd de Chicago a décidé de l'accueillir.
Cette année, plus d'une dizaine de mammifères marins, le corps criblé de balles, se sont échoués sur les plages américaines. Parmi eux se trouvait un grand dauphin femelle en gestation. Selon le département de la pêche de l'Agence national océanique et atmosphérique (NOAA), qui veille au respect des lois protégeant les mammifères marins, 700 otaries de Californie présentant des blessures infligées par des coups de couteau et des armes à feu ont été retrouvées entre 1998 et 2017.
Seuls quelques individus ont été condamnés pour ces crimes ; tous sont pêcheurs. Les otaries sont des animaux très intelligents, capables de voler du saumon, des sardines et des calamars accrochés à un appât ou même pris dans un filet. Brand Little, pêcheur, en a fait l'expérience. Nous avons discuté avec lui le 3 mai dernier, lors de la deuxième journée de la saison de pêche commerciale au saumon. Alors qu'il déchargeait dans le port de Santa Cruz sa prise du jour, 37 saumons royaux valant près de 4 000 €, il nous a confié que la sortie en mer avait été bonne : « Je n'ai perdu qu'un poisson. »
Ce poisson ne s'était pas sauvé du filet : c'est une otarie qui l'avait volé. Brand Little explique que les otaries suivent les pêcheurs peu importe où ils vont. « Vous ne pouvez pas leur échapper. Une fois, nous sommes sortis pendant six heures et ils nous ont suivi du début à la fin. Il y avait trois otaries de chaque côté du bateau. »
Interrogé sur la façon dont il empêche les otaries de se nourrir de sa prise, un autre pêcheur de Santa Cruz nous dit sans détour : « J'utilise une arme. » L'homme, qui a accepté de parler sous couvert de l'anonymat par crainte de procédures judiciaires, explique que les otaries menacent son activité. « Je continuerai à agir ainsi jusqu'à ce que mon épaule soit couverte de bleus », confie-t-il en faisant référence au recul de l'arme. « C'est ma prise. J'ai le droit de la défendre. »
Depuis plusieurs années, les stocks de saumons le long de la côte ouest des États-Unis s'amenuisent. Le changement climatique et la réduction de leur habitat expliquent en partie ce phénomène. Mais à cause de cela, les pêcheurs ne peuvent plus se permettre de perdre du poisson au profit de ce qu'ils appellent « la taxe de l'otarie. » « Cela devient frustrant », poursuit le pêcheur. « Parfois, vous partez la journée, pendant huit heures et vous ne trouvez pas de poisson. Vous avez déjà dépensé 130 € en carburant. Finalement, la chance vous sourit et vous jetez votre filet. Vous le remontez et là, vous voyez une otarie qui vous l'arrache. » Neil Guglielmo pêche des sardines, des anchois et des calamars dans la Baie de Monterey. Il nous montre un « pétard à phoque », un explosif peu puissant censé effrayer les otaries. Selon lui, les pétards ne sont pas très efficaces.
Les pêcheurs sportifs se plaignent également des otaries. « Ils volent sans arrêt notre appât », explique Evan Wagley, propriétaire de Guardian Charters, une entreprise de San Diago qui propose des sorties en mer pour pratiquer la pêche sportive. Les otaries sont attirées par les sardines et les calamars qui servent d'appâts et les mammifères ont appris à les voler.
« Ils ne mordent que le corps de l'appât car ils savent que s'ils l'avalent tout entier, l'hameçon restera planté dans leur gueule », indique Evan Wagley. Les pêcheurs ont tout essayé pour tenir les otaries à distance, utilisant des pistolets de paintball, des pétards peu puissants censés effrayer les animaux et même des aiguillons électriques.
« J'ai essayé le lance-pierre », confie résigné le pêcheur de Santa Cruz, qui a demandé à ce que son nom ne soit pas révélé. « J'ai essayé plusieurs techniques, mais elles s'en fichent. » Il estime que la seule façon d'éloigner les otaries affamées est d'avoir recours aux armes à feu. Des scientifiques de NOAA ont mesuré l'efficacité de nombreuses méthodes censées éloigner les mammifères marins, des tirs de balles en caoutchouc, en passant par les fusées volantes et les enregistrements des vocalises d'orques. Ils sont parvenus à la conclusion suivante : « il n'existe aucune méthode non-létale capable d'empêcher les otaries et les veaux marins d'avoir ce type de comportements. »
UNE ESPÈCE PROTÉGÉE SUR LE PAPIER
Jusqu'à la fin des années 1950, les pêcheurs de la côte ouest de l'Amérique du Nord n'éprouvaient aucun remord à tuer des otaries. Pour chaque animal abattu, l'État de l'Oregon versait même jusqu'à 8 € de prime au pêcheur qui l'avait tuée. Mais au début des années 1960, le nombre d'otaries avait fortement chuté et la population vivant dans la région était quasiment décimée. L'espèce a alors été classée comme très rare par l'Union internationale pour la conservation de la nature, qui établit le statut de conservation des espèces.
Cette diminution de la population a en partie influencé l'adoption en 1972 de la loi américaine sur la protection des mammifères marins (MMPA), qui considère illégal de tuer, de blesser ou de harceler des mammifères marins. Suite au passage de cette loi, le nombre d'otaries a quasiment été multiplié par trois, passant de moins de 90 000 individus en 1975 à près de 260 000 en 2014. « La population d'otaries se porte bien, ce qui témoigne du succès de la MMPA et des autres lois qui aident au rétablissement des écosystèmes », a déclaré Penny Ruvelas, à la tête de la Division des ressources protégées du département de la pêche de NOAA située à Long Beach.
Selon les scientifiques, l'habitat des otaries le long de la côte ouest des États-Unis peut supporter jusqu'à 300 000 individus. Au-delà, la population se régulera de façon naturelle. Le Centre pour Mammifères Marins de Sausalito en Californie conserve les fragments de balle retirés des otaries comme preuve. Celui-ci provient de Funsey, une femelle otarie baptisée ainsi par les sauveteurs qui l'ont trouvée en juillet 2015. Ses blessures étant trop importantes, elle a dû être euthanasiée
Avec l'augmentation de la population d'otaries, les tirs à l'encontre de ces animaux n'ont pas cessé, comme nous pouvions nous y attendre. Dans le sous-sol faiblement éclairé du Centre pour Mammifères Marins, les classeurs à tiroirs renferment des balles et des plombs prélevés au fil des années sur les otaries et autres mammifères marins blessés. Entre 2003 et 2015, 165 otaries, deux veaux marins, une otarie à fourrure du Nord et une otarie de Steller ont été amenés au centre. Des fragments de balle ont été prélevés sur l'ensemble de ces mammifères, morts ou vivants.
C'est l'été, lorsque la saison de la pêche au saumon bat son plein que la plupart des animaux arrivent au centre. Ils viennent en majorité de la Baie de Monterey. Les tirs surviennent le plus souvent en mer, à l'abri des regards. Les balles qui criblent le corps d'une otarie constituent la seule preuve d'un tel acte. L'animal peut s'échouer des jours, voire des semaines après s'être fait tirer dessus ou bien couler et ne jamais être retrouvé.
Les auteurs de ces actes n'utilisent pas uniquement des armes à feux. En 2003, à Morro Bay en Californie, deux hommes ont été accusés d'avoir tenter de tuer une otarie de cinq mois à l'aide d'une arbalète. En 2007, à Newport Beach en Californie, un homme a poignardé à mort une otarie femelle avec un couteau à viande pour avoir volé l'appât accroché à l'hameçon de sa canne à pêche. « Nous savons que les cas recensés de mortalité causés par l'homme ne représentent qu'une estimation minimale de l'impact qu'un tel comportement pourrait avoir », confie Lynne Barre, qui dirige la Division des ressources protégées du département de la pêche de NOAA situé à Seattle.
Des otaries criblées de balles sont parfois sauvées, soignées et relâchées dans la nature, mais d'autres ne peuvent survivre seules : c'est le cas de Cruz et de Silent Knight, une otarie mâle de presque 320 kilos, devenue aveugle après avoir été touchée par une balle en pleine tête. Silent Knight va passer le reste de sa vie au zoo de San Francisco.
CRIME ET CHÂTIMENT
Un individu surpris en train de tuer une otarie risque jusqu'à un an de prison et/ou une amende pouvant atteindre plus de 21 500 €. Mais selon Lynne Barre, il est quasiment impossible de retrouver les auteurs de ces crimes, sauf si les enquêteurs disposent d'enregistrements vidéos, d'un témoin ou d'une confession. Depuis 2003 en Californie, seuls cinq personnes ont été condamnées pour avoir blessé ou tué une otarie. Leur condamnation a été rendue possible par la présence d'un témoin.
Ce fut notamment le cas pour John Gary Woodrum, propriétaire de 22nd Street Sportfishing à San Pedro, qui a été condamné en mars 2005. Dans le cadre d'une opération secrète, deux agents travaillant pour le service chargé de l'application de la loi du département de la pêche de NOAA se sont fait passés pour des pêcheurs sportifs et ont témoigné qu'ils avaient vu John Gary Woodrum tirer sur des otaries au large de l'île de Santa Catalina. Ce dernier a reconnu avoir fait usage de sa carabine calibre 22 pour tirer sur plusieurs otaries.
Les documents de procédure révèlent qu'il a été condamné à plus de 4 300 € d'amende, à deux mois de prison ferme et à 250 heures de travaux d'intérêt général au Centre pour mammifères marins de San Pedro. Il a également été placé en liberté conditionnelle pendant un an. Arrêter les individus qui tuent les otaries est si difficile, encore plus lorsque les pêcheurs travaillent de nuit, que les agences gouvernementales dépendent fortement de la sensibilisation des populations à ce sujet pour réduire les représailles violentes dont sont victimes les animaux. Grâce à l'adoption de la loi sur la protection des mammifères marins en 1972, les otaries de Californie ont échappé à l'extinction et leur nombre est reparti à la hausse. Plus de 250 000 de ces pinnipèdes très intelligents vivent désormais le long des côtes, de l'Alaska au centre du Mexique.
Ces dernières années, les scientifiques de NOAA ont redoublé d'efforts pour mettre au point des méthodes non-létales destinées à éloigner les otaries et autres pinnipèdes des quais, des barrages et autres structures construites par l'Homme, laissant de côté les méthodes censées les tenir à distance en mer. La NOAA diffuse sur son site internet des informations sur les méthodes non-létales, tandis que les spécialistes des mammifères marins comme Lynne Barre expliquent aux pêcheurs locaux comment utiliser au mieux les solutions existantes censées éloigner les otaries, telles que les pétards, les sifflets et les répliques d'airsoft.
« Nous essayons de donner le plus d'informations possible aux pêcheurs pour qu'ils essayent les options non-létales existantes, en particulier lorsque nous constatons une hausse du nombre d'animaux qui ont été tirés », explique Lynne Barre. La campagne de sensibilisation menée par l'agence a rencontré quelques petits succès : le nombre de pêcheurs qui se sont renseignés sur les méthodes d'éloignement non-léthales a notamment augmenté. Mais Lynne Barre prévient que tant que les scientifiques n'auront pas trouvé un moyen pour tenir les otaries à distance, les pêcheurs continueront de leur tirer dessus, même si c'est illégal.
Comment les requins-baleines sont-ils devenus l'attraction préférée des touristes ?
Aux Philippines, nager au côté des requins-baleines est une activité en plein essor. Cette pratique soulève toutefois des interrogations quant à son impact potentiellement néfaste sur les animaux. De Kennedy Warne À Oslob, haut lieu du tourisme des Philippines, la distribution de nourriture, notamment de crevettes, à la main aux requins-baleines permet de les observer facilement. Les conséquences de cette pratique sur le long terme demeurent toutefois méconnues.
Bienvenue à Oslob, haut lieu des selfies aux côtés des requins-baleines. Dans cette ville située à proximité de la pointe sud de l'île de Cebu, aux Philippines, les requins-baleines constituent une attraction majeure. Les touristes qui souhaitent observer, prendre des photos ou encore nager aux côtés de ces mastodontes des mers affluent. Depuis son lancement en 2011, l'activité d'observation des requins-baleines d'Oslob est devenue la plus grande entreprise de ce type au monde, non sans susciter la controverse.
En effet, les requins-baleines ne s'y rassemblent pas naturellement, à l'inverse d'autres sites similaires dans le pays. Ici, ils sont nourris à la main, les attirant hors des eaux, pour le plus grand bonheur des invités qui peuvent alors les photographier de près.
Cette activité soulève toutefois des questions délicates, notamment sur l'impact qu'ont l'alimentation et les interactions humaines sur les animaux, le caractère durable d'une telle pratique ainsi que son intérêt pour la sauvegarde de l'espèce. Les avantages compensent-ils les inconvénients potentiels ?
Les requins-baleines étant menacés d'extinction à l'échelle mondiale et en net déclin aux Philippines, ces questions ne sont pas purement théoriques. Avant 1998, année où les requins ont obtenu une protection juridique nationale, des centaines de requins-baleines étaient massacrés chaque année aux Philippines pour leur viande et leurs ailerons.
Le braconnage continue toutefois de sévir aux Philippines et ailleurs, à cause de la demande et du marché toujours existants, avec pour principale destination la Chine. Un seul spécimen peut rapporter des dizaines de milliers de dollars : tandis que leur viande, leurs ailerons et leur huile sont vendus pour être consommés, leur peau est utilisée dans la confection de sacs.
LEVER DE SOLEIL SUR OSLOB
À Oslob, les journées débutent dès six heures du matin, heure à laquelle les premiers touristes écoutent un rapide briefing leur résumant quelques instructions : interdiction de toucher et de chevaucher les animaux, d'utiliser le flash, et obligation de se tenir en permanence à au moins deux mètres des requins. Les visiteurs portent des masques, des tubas ainsi que des gilets de sauvetage avant de monter à bord de pirogues les conduisant aux requins. Arrivés dans la « zone d'interaction » située à près d'une cinquantaine de mètres du rivage, les bateaux s'alignent et le spectacle peut commencer.
Depuis de petits kayaks, des nourrisseurs jettent des poignées de crevettes décongelées aux requins impatients, dont la majorité afflue quelques minutes après. Si l'on appelle cela de « l'observation » des requins, il s'agirait plutôt en fait de prendre la pose. Ce qui offre un drôle de spectacle : une file de touristes dans l'eau s'accrochent au longeron du bateau, leur dos face aux requins tandis qu'ils posent au son du cliquetis de leurs téléphones portables déclenchés par le conducteur du bateau.
Les créatures marines font office de toile de fond. Bien que les visiteurs soient informés du risque d'emprisonnement qu'ils encourent s'ils touchent ou s'approchent trop près des requins, selon les chercheurs, plus de 95 % des nageurs enfreignent les règles, généralement par inadvertance. Au milieu de l'agitation et du tumulte, le contact n'est pas exclu. La majorité des requins-baleines qui passent par Oslob sont de jeunes mâles. Si la plupart d'entre eux ne sont que des visiteurs temporaires, quelques-uns finissent par y élire domicile à l'année.
Certains requins nagent à un angle de 45 degrés, léthargiques, comme si leurs queues les retenaient. D'autres demeurent quasi immobiles, à la verticale, engloutissant les crevettes à coup de bouchées musclées, un tourbillon d'eau et de nourriture disparaissant dans leur bouche à la manière d'une enveloppe dans une boîte à lettres. À midi, l'heure du repas touche à sa fin. Les requins s'éloignent et les bateliers se dispersent. Le spectacle est terminé, du moins jusqu'au lendemain.
À QUI PROFITE CETTE ACTIVITÉ ?
L'observation des requins est un secteur en plein essor de l'industrie touristique. D'autres acteurs, notamment dans des pays différents, ont recours aux appâts ou à la nourriture afin d'attirer les animaux. Bien que souvent étiqueté comme de l'écotourisme, ce qualificatif peut parfois sembler exagéré. L'écotourisme consiste à, tout au plus, amener les humains au sein de l'environnement des créatures dont ils vont à la rencontre. Son impact sur les écosystèmes est faible et il possède une valeur non négligeable en matière de conservation.
Ce qui, selon de nombreuses personnes, n'est pas le cas ici. Il existe plusieurs avantages pour l'entreprise. D'une part, les requins-baleines d'Oslob sont toujours dans les parages. « C'est un véritable chaos à Oslob et la controverse est justifiée », reconnaît David Doubilet, photographe en mission aux Philippines pour un reportage de National Geographic à venir. « Mais les requins sont en vie et ne gisent pas morts, les ailerons arrachés, dans un entrepôt frigorifique quelque part en Asie. »
Autre point positif, la réduction de la pression de la pêche autour d'Oslob. Les 170 membres de l'association locale des pêcheurs qui nourrissent les requins et transportent les visiteurs n'ont plus besoin de pêcher au sein de ces récifs de plus en plus appauvris. De même, les pêcheurs des environs peuvent désormais gagner leur vie grâce aux centaines de kilos de crevettes dédiés à l'alimentation des requins chaque jour, réduisant ainsi la pression sur les stocks de poissons
Ces géants des mers bénéficient également à l'économie locale. Le soir, le littoral d'Oslob se pare des lumières de plus de 50 auberges, hôtels, chambres d'hôtes et habitations. « Les requins-baleines nous ont apporté la lumière », m'a dit l'un des résidents. Qui aurait imaginé que de simples poignées de crevettes jetées à des requins vagabonds auraient apporté la prospérité à Oslob ?
OPTIMISME ET INQUIÉTUDE
Mark Rendon, un batelier de 26 ans, travaille au sein de l'exploitation d'Oslob depuis trois ans. Avant, il travaillait comme employé du gouvernement loin de chez lui, dans la ville de Cebu. Désormais, il gagne mieux sa vie, part moins loin, a moins de charges et vit chez lui avec sa famille. Selon lui, 60 % des revenus du tourisme bénéficient aux pêcheurs, 30 % à la municipalité et 10 % au village local. Les pêcheurs ne sont pas les seuls à profiter de cette activité. « Les femmes au foyer se sont transformées en entrepreneures », explique le batelier. Elles vendent des colliers de fleurs, des souvenirs, des smoothies, des en-cas... La majorité des requins, quant à eux, ne restent que quelques jours, voire quelques semaines, avant de repartir.
Mais 4 % des requins y élisent domicile à l'année, suscitant l'inquiétude des scientifiques qui craignent que les conséquences ne soient désastreuses, que ce soit sur le plan physiologique ou comportemental, sur les requins bénéficiant de nourriture offerte à long terme. Malgré la protection nationale dont bénéficient les requins-baleines aux Philippines depuis 1998, le braconnage persiste, aussi bien dans la région qu'au sein des autres habitats de l'animal.
Tandis que des recherches ont été amorcées, notamment par le Large Marine Vertebrates Research Institute Philippines, des questions essentielles relatives aux conséquences de cette nourriture sur les animaux demeurent sans réponse. Les crevettes qui leur sont servies constituent un repas moins diversifié que les créatures planctoniques qu'ils ont l'habitude de consommer. Elles ne s'apparentent certes pas à de la malbouffe, mais ne font pas nécessairement partie d'une alimentation saine.
Les requins-baleines associent les bateaux à de la nourriture offerte, un lien qui pourrait les mettre en danger dans d'autres zones. Près de la moitié des requins-baleines examinés à Oslob présentent des coupures d'hélice sur le corps, des blessures qui ont dû se produire ailleurs puisque l'exploitation d'Oslob n'a recours qu'à des bateaux à pagaies.
En outre, ces animaux risquent davantage de s'approcher d'un bateau de pêche. Bien que les requins-baleines bénéficient d'une protection nationale aux Philippines depuis 1998, le braconnage continue, aussi bien là qu'au sein des autres habitats de l'animal, où ils ne sont pas nécessairement préservés par la loi.
PLAISIR COUPABLE ?
On ignore également les effets que pourrait avoir la « sédentarité » à long terme sur ces animaux migrateurs, notamment les répercussions sur leurs interactions sociales et leurs déplacements. Sur les 650 requins-baleines identifiés aux Philippines, un quart a été aperçu à Oslob, ce qui représente une importante partie de la population est exposée à des risques encore indéterminés. Certains diront que les requins-baleines — à l'instar des baleines, pandas, ours polaires, tigres et éléphants — sont les ambassadeurs du monde sauvage, des créatures charismatiques qui nous incitent à prendre soin de notre planète et de ses formes de vie multiples.
À chaque touriste souriant qui prend la pose avec un requin à Oslob correspondrait-il un autre visiteur qui voit en ce géant tacheté un animal d'une valeur inestimable, dont l'existence doit être protégée ? Ou ces requins ne sont-ils que des faire-valoir narcissiques ? Selon une étude récente sur la perception qu'ont les touristes de l'activité des requins-baleines d'Oslob, de nombreux visiteurs reconnaissent que nourrir une espèce menacée à des fins touristiques pose un problème éthique, mais y participent malgré tout. Certains chercheurs qualifient ces justifications de « plaisir coupable».
Les pêcheurs que j'ai interrogés craignaient que le gouvernement décide que les risques en matière de sauvegarde ne l'emportent sur les retombées économiques et interdise de nourrir les requins. Une telle décision, de fait, mettrait un terme à leur activité. Ils espèrent que les avantages contrebalanceront les risques encourus par les requins. Pour Mark Rendon, son destin est tout tracé : « Je veux faire ça toute ma vie », affirme-t-il. Les défenseurs des requins sont, eux aussi, univoques : on ne doit pas nourrir des espèces sauvages. En attendant, le tourisme autour des requins-baleines, aux effets encore inconnus sur ces animaux, semble avoir de beaux jours devant lui.
L'emballage d'un paquet de cigarettes retrouvé dans une méduse La lisibilité de la marque nous rappelle l’omniprésence du plastique dans les océans. Lundi, 24 septembre De Sarah Gibbens Une étiquette de la société de tabac Philip Morris est encore lisible à travers une méduse.
Cet article a été écrit dans le cadre de notre campagne Planète ou plastique ?
destinée à sensibiliser le public à la crise mondiale des déchets plastiques. Vous aussi, réduisez votre consommation d'objets en plastique jetables et engagez-vous à nos côtés. Si vous regardez attentivement ce cliché, vous pourrez distinguer les mots « Philip Morris International ».
L'inscription de la célèbre marque de tabac a été identifiée sur l'emballage d'un paquet de cigarettes photographié à l'intérieur d'une méduse pélagique en mer Méditerranée. Les membres de la faune sous-marine naviguent dans un véritable champ de mine et doivent se montrer très vigilants s'ils veulent éviter le plastique présent dans les océans.
Chaque année, près de huit milliards de kilos de plastique se déversent dans l'océan. Une telle quantité empêche les animaux de les éviter, comme c'est le cas pour cette méduse. En avril dernier, une étude publiée dans la revue Scientific Reports a révélé la découverte de plastique dans une méduse. La méduse a été trouvée en mer Méditerranée en 2016 par un groupe de scientifiques qui participaient à l'Aquatilis Expedition, un voyage de recherche de trois ans visant à explorer les océans du monde.
Dans leur étude, les chercheurs ont affirmé que de nombreuses méduses pélagiques avaient ingéré différents types de déchets plastiques, ces derniers restant piégés sous leurs capuches ou tissés dans leurs corps. Vingt d'entre elles ont été nettoyées et inspectées de près : du plastique était présent dans le système digestif de quatre d'entre elles, ce qui a poussé les scientifiques à penser qu'elles avaient confondu le plastique avec de la nourriture.
« Elles aiment vraiment le plastique semble-t-il », explique l'un des auteurs de l'étude, Armando Macali, un écologiste de l'université Tuscia en Italie. Il explique que lui et ses collègues sont fermement convaincus que la méduse s'est accrochée au plastique parce qu’elle essayait de s'en nourrir. Des études antérieures ont montré que l'ingestion de matières plastiques par des animaux marins est un problème répandu.
Les scientifiques estiment que le plastique est facilement consommé car il s'assimile aux proies : les tortues mangent des sacs plastique ressemblant à des méduses et les poissons mangent de petits plastiques de la taille d’un grain riz ressemblant à leur nourriture habituelle. Le plastique s'avère également appétissant pour d'autres créatures marines.
En 2016, une étude publiée dans la revue Science Advances a montré que les algues se développent facilement sur les plastiques des océans et, en se décomposant, émettent une odeur appelée sulfure de diméthyle qui attire les animaux affamés. Macali explique que la raison pour laquelle la méduse a été attirée par le plastique n'a pas encore été clairement établie. Une fois que les déchets plastiques pénètrent dans l'océan, ils commencent à se détériorer et de fines couches de biofilm l'enrobent.
Macali soupçonne le biofilm ou une molécule générée à la décomposition du plastique d'avoir attiré les méduses. Lors de futures expériences, il prévoit d'exposer des méduses à divers types de débris plastique en laboratoire. Si les scientifiques sont capables d'identifier spécifiquement ce qui attire les animaux, ils pourraient éventuellement collaborer avec les fabricants pour imaginer un plastique moins attractif pour les organismes marins. Pour les scientifiques, le fait que cette méduse pélagique tente de manger l'emballage plastique est de mauvais augure pour la santé de l'animal. Les méduses pélagiques peuvent consommer jusqu'à 50 % de leur poids, et il a été démontré que l'ingestion de trop de plastique peut provoquer la mort lente des animaux.
Étant des proies pour d'autres animaux de la mer Méditerranée, les méduses ayant ingéré du plastique pourraient se révéler tout aussi dangereuses pour la santé des animaux qui les consomment. Le thon rouge, l'un des prédateurs les plus abondants de la méduse pélagique, est généralement capturé et consommé par les humains et les mammifères marins. Cela signifie que les morceaux microscopiques de de plastique présents dans les méduses peuvent se retrouver dans le ventre de plus grandes espèces, nous compris. D'après Macali, c'est un problème compliqué dont les chercheurs tentent encore de saisir l'ampleur. Comprendre comment les méduses interagissent avec le plastique ne sera que l'une des pièces d’un plus grand puzzle, ajoute-t-il.
« Si nous voulons comprendre les conséquences du plastique dans l'océan, nous devons commencer au bas de la chaîne alimentaire. » National Geographic s'engage à réduire la pollution du plastique à usage unique. Pour en savoir plus sur nos activités à but non lucratif, rendez-vous sur natgeo.org/plastics. Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
Sauvée, l’écume est toute proche , la vie va triompher et la petite tortue glissera dans les vagues ..pour accomplir son destin sans renoncement, porteuse d’espérance ..
Il y a peut-être du requin dans votre crème solaire
Les requins d'eau profonde pourraient disparaître à cause de l'industrie cosmétique.
Le squalane, une huile extraite du foie des requins, entre dans la composition de toutes sortes de produits, comme la crème solaire.
Le requin-pélerin est largement chassé pour l'huile produite par son foie. Les foies de ces requins peuvent peser jusqu'à 25 % du poids total de l'animal. Ils valent donc une belle somme d'argent.
Chaque année, des millions de requins rares et vivant en eau profonde sont tués pour une industrie au chiffre d'affaires de plusieurs millions d'euros. Une industrie à laquelle vous ne pensiez certainement pas. Partout dans le monde, dans les régions reculées, les pêcheurs remontent des requins des profondeurs de l'océan pour récupérer leur foie.
Ce dernier renferme une huile, le squalane, qui entre fréquemment dans la composition des crèmes solaires, rouges à lèvres, fonds de teint, lotions et de nombreux autres produits cosmétiques. Riche en acides gras et en antioxydents, le squalane possède des vertus hydratantes remarquables. Les olives, les germes de blé et d'autres plantes en contiennent, mais il est moins cher et plus simple de l'obtenir à partir du foie des requins.
L'origine du squalane dans les produits varie selon la marque de produits cosmétiques. En 2012, BLOOM, une organisation française de protection des océans à but non lucratif, a publié un rapport qui révèle que 90 % du squalane provenant des requins est vendu à des fabricants de produits cosmétiques. Le reste est destiné à la fabrication d'autres produits, comme les vitamines et les vaccins.
Face à l'inquiétude grandissante du public concernant la protection des requins, de nombreuses entreprises occidentales ont choisi d'abandonner le squalane extrait des foies de requins pour celui obtenu à partir des plantes, même si son extraction est 30 % plus chère. Andriana Matsangou, porte-parole de l'entreprise anglo-néerlandaise Unilever, a indiqué que la société « n'utilisait que du squalane obtenu à partir de plantes, pour éviter d'acheter celui extrait des requins. » Le porte-parole de L’Oréal, Alexander Habib, a également déclaré que l'entreprise française avait cessé d'utiliser du squalane de requin il y a 10 ans, avant d'ajouter que depuis ce changement, L'Oréal a « mis en place des mesures rigoureuses pour contrôler l'origine du squalane acheté auprès de nos fournisseurs. »
UNE INDUSTRIE AUX CONSÉQUENCES INCONNUES
David Ebert, directeur du Pacific Shark Research Center (centre de recherche dédié aux requins du Pacifique) au Laboratoire maritime de Moss Landing, a indiqué que la majorité des entreprises de cosmétiques dans le monde utilise du squalane de requins. Il estime que les conséquences de cette pêche sur l'équilibre de la vie au fond des océans sont inconnues. « Nous ne savons pas vraiment ce qu'il se passe dans le fond des océans, et c'est bien ça le problème », a confié David Elbert. « La plupart des navires qui pêchent les requins pour leur foie le font dans deszones reculées. » 60 espèces de requins sont pêchées pour l'huile de leur foie. 26 d'entre elles, comme le squale-chagrin de l'Atlantique, sont considérées comme vulnérables à l'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature. Les requins sont déjà menacés par la pêche : une centaine de millions de requins de différentes espèces seraient tués chaque année, principalement pour répondre à la demande de la Chine, très friande des ailerons de requins pour en faire de la soupe.
Les requins d'eau profonde, comme les squales-chagrin de l'Atlantique, les requins-pélerins et les requins-hâ, sont les cibles privilégiées de l'industrie cosmétique. David Ebert indique que leur foie renferme plus d'huile que ceux des autres espèces, ce qui leur permet de rester dans les profondeurs de l'océan, malgré la forte pression qui y règne. Il ajoute que ces poissons sont particulièrement vulnérables à la surpêche car ils atteignent leur maturité sexuelle très tard et se reproduisent rarement. La plupart des bateaux qui pêchent les requins pour leur foie, et donc le squalane, le font dans les océans Indien et Atlantique, ainsi que dans la partie ouest de l'océan Pacifique.
Selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture publié en 2011, cette pêche ne fait l'objet d'aucune réglementation. Le squalane pouvant être obtenu en l'extrayant d'autres ressources, « sa demande est certainement moins importante qu'il y a 50 ans, mais je pense que personne ne contrôle ce qu'il se passe », confie David Elbert. Des organisations de protection des océans, à l'instar d'Oceana, réclament un renforcement de la réglementation concernant la pêche des requins pour le squalane, ainsi que plus de protections pour les requins d'eau profonde. En 2006, l'Union Européenne a imposé des quotas plus stricts de pêche aux requins d'eau profonde dans le nord-est de l'océan Atlantique, mais peu de pays les ont respectés.
Si ces poissons ne sont pas plus protégés, David Ebert, qui a découvert plus d'une vingtaine de requins d'eau profonde au cours des vingt dernières années, redoute « la création d'une situation où des espèces de requins disparaissent sans que nous nous en apercevions. »
Des raies venimeuses signalées très près des côtes méditerranéennes
Les raies « Pteroplatytrygon » auraient été stimulées par la hausse des températures, venant en bord de côte à la recherche d’eau encore plus chaude. Wiki/imnakashima Lorsqu’ils se sentent en danger, les spécimens de cette espèce peuvent piquer et diffuser un venin susceptible de causer des troubles neurologiques graves.
Plus d’une vingtaine de raies potentiellement dangereuses ont été signalées près des plages de la côte méditerranéenne, un phénomène rare lié au pic de température, a-t-on appris vendredi auprès du Groupement phocéen d’étude des requins.
« Je n’ai jamais reçu autant d’appels en trois jours », relate Nicolas Ziani, biologiste et fondateur de l’association spécialisée dans l’étude des requins et des raies, s’alarmant d’une présence « anormale » près des côtes. Vivant habituellement au large, des raies femelles « pastenagues violettes » de 80 à 90 cm d’envergure ont été repérées par de baigneurs au Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales), à Marseille et dans ses environs, à Saint-Mandrier-sur-Mer et Cogolin (Var) ou encore en Corse.
Venin neurotoxique
« Ces raies qui mettent bas en été sont stimulées par la hausse des températures et viennent en bord de côte où elles viennent chercher une eau encore plus chaude », estime le scientifique. Dotées de 1 à 3 aiguillons sur la queue, les raies « Pteroplatytrygon », de leur nom scientifique, « ne sont pas des espèces agressives, mais peuvent piquer si elles se sentent en danger et diffuser un venin neurotoxique », met en garde le biologiste qui enjoint les baigneurs à ne pas toucher les animaux.
Si la piqûre n’est pas mortelle chez l’adulte, elle peut provoquer des troubles neurologiques graves, prévient-il, comme des paralysies.
Non loin de l'île de Key Largo, dans le sanctuaire marin national des Florida Keys, un trio de tortues caouannes, une espèce menacée d'extinction, s'accouple au fond de la mer. Comme toutes les tortues marines, elles sont en voie de disparition, bien que les résultats de mesures de conservation commencent à poindre.
Des lions de mer d'Australie jouent dans des herbiers marins, non loin des îles Hopkins du golfe Spencer, en Australie-Méridionale. Ces otaries sont endémiques à l'Australie et comptent parmi les pinnipèdes les plus menacés au monde.