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horrible ils n'ont vraiment aucune humanité ni de coeur je les déteste
Par Anonyme, le 01.08.2023
ça le fait chez moi
Par Anonyme, le 20.06.2023
bonjour
de passage sur votre blog , quoi de plus beau que l'imaginaire cela laisse libre court
a plein d'idé
Par béchard josé, le 12.06.2023
joli loup. joli texte dessous.
Par Anonyme, le 10.06.2023
mes sincère condoléance
Par Anonyme, le 14.05.2023
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Date de création : 24.08.2008
Dernière mise à jour :
04.08.2023
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Protection des orques en Russie : un premier pas et des doutes
La tristement célèbre « prison des baleines » aura permis de mettre la lumière sur le sort des orques en Russie
Quelques mois après la fermeture de la cruelle « prison des baleines » (10/11/2019), où 11 orques et 93 bélugas étaient entassés, le gouvernement russe a inscrit les orques nomades et les phoques de la Caspienne dans le « Livre Rouge de la Fédération de Russie » (3/4/2020).
Sur le papier , cela signifie que ces animaux ne peuvent plus être chassés ou capturés. Dans les faits, c'est un peu plus compliqué qu'il n'y parait. 30millionsdamis.fr fait le point. L'onde de choc était mondiale. La tristement célèbre « prison des baleines », que la Fondation 30 Millions d'Amis a dénoncé à maintes reprises, aura au moins permis de mettre en lumière le sort des cétacés en Russie.
Et - peut-être - de faire un pas vers la protection de l'ensemble des cétacés : depuis le 3 avril 2020, les orques dites nomades et les phoques de la Caspienne ont été inscrits dans le « Livre Rouge » des espèces menacées. « Nous créons les conditions nécessaires pour rétablir l'équilibre naturel, ainsi que pour éliminer tout risque de réduction de la population d'animaux particulièrement rares », a justifié Viktoria Abramchenko, vice-Premier ministre russe, responsable des affaires écologiques. Une décision forte pour ces orques, particulièrement malmenées par les pêcheurs depuis des années avant d'être vendues à des delphinariums, ainsi que les phoques de la Caspienne considérés comme menacés par l'IUCN depuis 2008.
« C'est historique, se réjouit Charles Vinick, directeur exécutif de l'ONG Whale Sanctuary Project. C'est une réussite énorme pour les orques ainsi que pour les milliers de militants russes qui ont attiré l'attention du monde sur la prison des cétacés. [...] C'est la première fois en 23 ans que des animaux sont ajoutés à la liste des espèces en voie de disparition russe et cette décision montre le leadership du gouvernement russe. » « Une décision historique », mais...
Si en France quelques associations - toujours promptes à crier victoire trop tôt, quitte au passage à s'en approprier directement les mérites - se sont hâtivement félicitées de cette décision, la crainte demeure pour une majorité d'ONG plus mesurées et qui ont une meilleure connaissance du terrain. « Bien que nous nous réjouissons de cette nouvelle qui pourrait offrir une protection accrue aux orques nomades dans les eaux russes, nous avons toujours des inquiétudes sur la façon dont les captures seront surveillées, tempère Liz Sandeman, directrice de l'ONG Marine Connection. Le gouvernement russe n'a pas mis en place de législation pour stopper la prise d'orques et de bélugas dans la nature en Russie. Il y aura bien une meilleure protection pour une famille d'orques mais cela ne signifie pas nécessairement que ce sera respecté. »
Autrement dit, difficile de guetter des captures éventuelles en raison de l'éloignement des zones généralement visées. Il y aura une meilleure protection mais cela ne signifie pas que ce sera respecté. Liz Sandeman - Marine Connection Par ailleurs, il faut bien distinguer les orques résidentes qui se nourrissent de poissons et qui restent dans les eaux intérieures dans le Pacifique Nord-Ouest, des orques nomades qui se nourrissent de mammifères marins et qui se déplacent. Ce sont ces dernières qui sont concernées par le Livre Rouge. « La protection des orques nomades est une bonne nouvelle, confirme Oxana Fedorova, fondatrice de Save Dolphins et particulièrement active aux côtés de la coalition Free Russian Whales contre la "prison des baleines". Toutefois, nous verrons si les chasseurs ne trouveront pas des failles.
Aujourd'hui, c'est loin d'être clair. » Un coup de comm' du gouvernement russe ? Un manque de transparence qui fait craindre "un coup de comm'" de la part du gouvernement russe. « Par exemple, avant la fermeture de la prison des cétacés, la branche Pacifique de l'Institut russe de recherche scientifique sur les pêches et l'océanographie (VNIRO) avait prévu de discuter des futures captures de 4 orques et 10 bélugas pour la recherche scientifique en 2021, révèle Liz Sandeman. La méthode de capture, les installations dans lesquelles les animaux seront détenus ou le temps de cette détention ne sont pas précisés. »
Les ONG de protection animale les plus sérieuses s'accordent aujourd'hui pour dire que la prochaine étape doit être la généralisation de l'interdiction de la capture de toutes les espèces de cétacés. « Nous accueillons favorablement ce premier pas du gouvernement russe sur les orques nomades. Mais nous les exhortons à aller plus loin. À empêcher la capture sauvage de tous les cétacés dans les eaux russes. Et introduire une législation interdisant la pratique de la captivité de ces animaux . », nuance la directrice de Marine Connection. Quelques cétacés ont rejoint les eaux libres
En France , l'association « C'est Assez ! » qui se bat notamment pour la fin des delphinariums - partenaire de la Fondation 30 Millions d'Amis - salue le travail de toutes les organisations ayant oeuvré à la fermeture de la prison des « baleines » et reste prudente.
« C'est évidemment un pas très important qui a été réalisé, reconnaît Christine Grandjean, sa directrice. Néanmoins il faut rester vigilant quant à l'application des mesures. Par expérience nous savons que derrière une bonne nouvelle, il y a parfois de mauvaises surprises. » Un pas très important qui a été réalisé. Néanmoins, il faut rester vigilant ! Christine Grandjean - C'est Assez ! S'il est présomptueux de parler de "grande victoire", les progrès en matière de protection des cétacés en Russie sont évidents si l'on se réfère à l'été 2018 où 11 orques et 93 bélugas ont été capturés puis enfermés par quatre compagnies dans des prisons à ciel ouvert dans des conditions terribles. Notamment durant l'hiver qui a suivi et qui a provoqué la mort de certains animaux . De nombreuses associations de protection animale - dont la Fondation 30 Millions d'Amis - se sont unies pour faire pression sur le gouvernement russe.
Une pression mondiale qui a permis le jugement des entreprises fautives et la libération des orques et bélugas survivants (10/11/2019). Selon les informations de 30millionsdamis.fr, les orques et belugas munis de balises (malheureusement une minorité des animaux relâchés), vont bien et se trouvent désormais en eaux libres. Une bonne nouvelle dans ce contexte !
S'émouvoir , se laisser imprégnée , et ne jamais cesser de voir la beauté dans ce qu il y a de plus simple.....N'est ce pas cela savoir être heureux ?
Parfois on se sent si petit face à la vie et ses embûches.... Mais ne perdez jamais espoir. Car tout est mouvement et transformations.
Les pêcheurs de Corse inquiets de la prolifération du crabe bleu
Après avoir fait des ravages dans le sud de la Méditerranée, l’envahissant crabe bleu d’Amérique arrive sur les plages de l’île de beauté.
Le crabe bleu d’Amérique mange tout sur son passage : coquillages, petits poissons, algues, poulpes…
L'Afrique du Nord lui a déjà donné des surnoms inquiétants, les Espagnols en ont fait un plat de paella. Et les Corses, à leur tour, assistent avec inquiétude à l'arrivée sur leurs plages du crabe bleu d'Amérique. Un redoutable prédateur marin, jadis connu pour vivre entre le Canada et l'Argentine.
« Le crabe bleu est l'une des pires espèces invasives ! Il mange tout : coquillages, petits poissons, algues et même les poulpes. En colonisant une niche écologique, il peut se reproduire à grande vitesse », explique Daniel Buron, spécialiste en biologie marine. Avec l'association Mask, il a mis en place un réseau pour signaler chaque crabe bleu trouvé en Corse.
« On demande aux gens de le prendre en photo, le mesurer et de ne surtout pas le relâcher. L'idéal étant de le manger. » « Il coupe tous nos filets »
En Espagne, pour contrer le fléau, une industrie du crabe a vu le jour. Aujourd'hui, le kilo se vend 15 euros. « Chez nous, ça risque d'être plus compliqué de transformer le problème en richesse, il va falloir se rapprocher de chefs pour tenter de valoriser le produit », assure Laurent Briançon, pêcheur à l'étang de Biguglia.
« La grosse problématique de ce crabe, c'est qu'il coupe tous nos filets et détruit notre équipement. Et ça va être de pire en pire car la population va augmenter. »
Sans cadre législatif, il sera très difficile d'éradiquer l'espèce sur l'île. Seule solution pour le moment : convaincre les restaurants de remplacer les langoustes par le crabe bleu sur leur menu. Pas gagné.
Plus elle vit en profondeur, plus cette pieuvre a une peau rugueuse
Les pieuvres lisses et rugueuses des profondeurs du Pacifique sèment depuis longtemps la confusion chez les scientifiques : sont-elles de la même espèce ?
Cette question pourrait bien avoir trouvé une réponse
la version Atlantique de la pieuvre verruqueuse du Pacifique, a ici été photographiée au large de la côte nord-est des États-Unis en 2013. Toutes les espèces Graneledone ont des verrues, mais certaines sont plus lisses que d'autres.
Dans les abysses de l'océan Pacifique, des pieuvres mauve pâle affublées de deux yeux géants dignes de personnages de dessin-animé arpentent le plancher océanique. Certaines sont recouvertes d'excroissances prononcées alors que d'autres semblent avoir une peau presque lisse ; une énigme sur laquelle les scientifiques se creusent la tête depuis fort longtemps.
Ces animaux à l'apparence différente seraient-ils en fait de la même espèce ?
La réponse est oui, selon une nouvelle étude qui va même plus loin en affirmant que plus la pieuvre est verruqueuse, plus elle vit profondément, déclare l'auteur principal de ladite étude Janet Voight, conservatrice adjointe de la zoologie des invertébrés au musée Field de Chicago. L'équipe a également découvert que les pieuvres verruqueuses du Pacifique les plus cabossées (Graneledone pacifica), qui peuvent vivre jusqu'à 2,7 km sous la surface, ne seraient pas plus grandes qu'un clavier d'ordinateur, bien plus petites que celles à la peau plus lisse vivant à 1,1 km de profondeur et dont la taille serait proche du mètre.
C'est surprenant, notamment parce que ça ne colle pas avec un phénomène biologique appelé gigantisme abyssal selon lequel les créatures vivant dans les profondeurs sont généralement plus grandes que leurs homologues de surface. La théorie voudrait que la fraîcheur des températures augmente la taille des cellules et leur durée de vie, ce qui donnerait naissance à des corps plus grands. Les eaux froides ralentissent également le métabolisme de certaines espèces, comme les isopodes géants ou bathynomes, afin qu'un environnement aux réserves minimalistes de nourriture ne soit pas tant problématique. Cependant, pour ces pieuvres, il est possible que la petite taille des profondeurs soit liée au manque de nourriture, suggère Voight.
Nos connaissances de leur régime alimentaire sont minces mais d'après les résidus qu'elle a trouvés sur certains spécimens, Voight pense que ces pieuvres pourraient se nourrir en « passant leurs petites ventouses sous les sédiments pour ramasser de petits escargots, des vers et des palourdes qu'elles portent directement à leur bouche. » La diversité des espèces de pieuvres est incroyable. On en trouve depuis les tropiques jusqu’aux pôles. …
Il est également possible que les pieuvres femelles au régime restreint produisent des œufs plus petits qui engendrent des adultes de taille moins importante. Nous ne savons également pas pourquoi elles sont verruqueuses, déclare Voight, illustrant au passage à quel point nous en savons peu sur les océans qui représentent 71 % de notre planète mais sont encore si peu étudiés.
EMPLACEMENT, EMPLACEMENT, EMPLACEMENT !
Pour cette étude, Voight a capturé huit pieuvres au large de la côte Ouest des États-Unis à l'aide de véhicules contrôlés à distance et ALVIN, un minuscule sous-marin conçu pour embarquer 1 pilote et 2 scientifiques. Les spécimens conservés, notamment ceux du musée Field, ont porté le nombre total d'individus à 50. Voight et ses collègues ont ensuite étudié la structure physique des animaux en analysant les ventouses de leurs tentacules, leurs verrues et leurs tubercules, ces petites excroissances à l'intérieur des verrues qui leur confèrent leur texture.
Une fois les structures corporelles des animaux cataloguées, une analyse informatique sophistiquée en trois dimensions a conclu que la profondeur était le facteur responsable de l'apparence lisse ou verruqueuse des pieuvres. Une analyse plus approfondie de l'ADN a permis de montrer que les deux types de pieuvres étaient de la même espèce, selon l'étude parue le 08 octobre dans la revue Bulletin of Marine Science.
Experte des pieuvres rattachée à l'université de Lethbridge à Alberta, Jennifer Mather a été impressionnée par le nombre de spécimens étudiés. Lorsqu'il s'agit de se cacher, les pieuvres sont bourrées de talent et le simple fait de les débusquer exige d'utiliser un équipement complexe, et ce, plus particulièrement dans les profondeurs des océans. (À lire : Découverte de la plus grande nurserie de pieuvres au monde.) Spécimen particulièrement verruqueux de l'espèce Graneledone verrucosa évoluant dans l'océan Atlantique
La détermination est un autre facteur essentiel. « La patience du Dr Voight a été récompensée, » déclare Mather, qui n'a pas pris part à l'étude. Elle ajoute que certaines pieuvres évoluant dans les eaux peu profondes peuvent également présenter des excroissances temporaires lorsqu’elles cherchent à se camoufler sur une surface cabossée et d'ailleurs, cette explication avait déjà été avancée par certains pour expliquer l'apparence des pieuvres verruqueuses du Pacifique. Toutefois, grâce à son étude portant sur des animaux vivants et morts, Voight a pu confirmer que la « sculpture de leur peau » était définie dès la naissance.
DES ANCÊTRES VERRUQUEUX ?
L'utilité des verrues reste inconnue bien que toutes les espèces du genre Graneledone en possèdent. Il est possible que cet aspect verruqueux soit une structure vestigiale, « elle est donc présente chez tous les membres du groupe qu’elle offre ou non un avantage, » explique Voight. La prochaine mission de Voight sera de déterminer pourquoi ces invertébrés deviennent plus petits et plus verruqueux à mesure que l'on descend en profondeur. Elle souhaite par exemple analyser l'intérieur des verrues à la recherche d'indices : le « quoi » pourrait mener au « pourquoi », indique-t-elle. Plus généralement, son étude s'ajoute aux efforts actuellement fournis pour déterminer comment la vie parvient à s'épanouir à de telles profondeurs océaniques, dans l'obscurité totale et avec aussi peu de nourriture, ajoute-t-elle. « Comment font ces animaux pour vivre dans les abysses ? Je pense que c'est une question que se posent tous les biologistes des fonds marins, » conclut Voight.
Ce poisson de 112 ans bat tous les records de longévité
D'après la datation au carbone 14, quand ce buffalo à grande bouche est né, la Première Guerre mondiale n'avait pas encore commencé.mardi 6 août 2019 De Sean Landsman
Ce buffalo à grande bouche (Ictiobus cyprinellus) a été photographié au Gavins Point National Fish Hatchery and Aquarium, dans le Dakota du Sud.
La datation carbone a permis de confirmer que cette espèce était le poisson d'eau douce le plus longévive connu à ce jour
Les scientifiques viennent d'ajouter un poisson à la bouche en ventouse à la liste grandissante d'animaux centenaires qui vivront très certainement plus longtemps que vous et moi. En s'appuyant sur la technique de datation au carbone 14, une nouvelle étude vient de présenter un buffalo à grande bouche d'un âge canonique, 112 ans, soit plus de quatre fois l'âge maximal observé jusque-là pour cette espèce (26 ans).
Une découverte qui fait de cet animal le plus vieux des poissons osseux d'eau douce. Ce groupe rassemble 12 000 espèces dont celle des buffalos à grande bouche, une espèce native d'Amérique du nord dont le poids peut atteindre les 36 kg. « Un poisson vivant depuis plus de 100 ans ? C'est une sacré trouvaille ! » déclare Solomon David, professeur assistant à l'université d'État Nicholls en Louisiane, non impliqué dans l'étude. Ces dernières années, grâce au progrès réalisé par les techniques de datation, les scientifiques ont mis au jour de nombreuses espèces de poissons capables de vivre bien plus longtemps que prévu. Le requin du Groenland, par exemple, peut vivre plus de 270 ans. Bien que l'âge soit une donnée essentielle de la biologie des poissons, les connaissances sur leur durée de vie sont souvent très minces.
DATATION CARBONE
Avant même d'avoir eu l'occasion de déterminer l'âge d'un spécimen, les auteurs de l'étude avaient le pressentiment que ces poissons, que l'on retrouve principalement au nord des États-Unis et au sud du Canada, vivaient plus longtemps que quiconque n'avait osé l'imaginer. L'équipe a prélevé de fines lamelles d'otolithes, ces structures calcifiées grâce auxquelles les poissons gardent l'équilibre en nageant, sur 386 buffalos à grande bouche capturés à l'état sauvage, en grande partie par des pêcheurs à l'arc. Les chercheurs ont ensuite utilisé un microscope pour compter les anneaux de croissance de chaque lamelle d'otolithe. Suite à ce premier décompte, les âges estimés par les scientifiques étaient compris entre 80 et 90 ans.
Lorsque Alec Lackmann, étudiant et auteur principal de l'étude, a découvert ces chiffres, sa réaction fut immédiate : « C'est impossible ! » Afin de confirmer ces estimations extraordinaires, Lackmann et ses collègues de l'université d'État du Dakota du Nord se sont tournés vers la datation au carbone bombe, une méthode éprouvée qui permet de comparer la quantité d'isotope carbone 14 dans un tissu animal aux concentrations en carbone 14 relâchées par les essais nucléaires du milieu du 20e siècle. Cette technique a été utilisée pour dater toute sorte de chose, des restes humains aux requins. Ces poissons appartiennent à l'espèce vulnérable Etheostoma wapiti, elle-même comprise dans la famille des percidae.
Ils ont ensuite recoupé ces données avec les résultats obtenus à partir des lamelles d'otolithe et ont découvert que les deux techniques donnaient des résultats cohérents, validant au passage les durées de vie estimées de 80 à 90 ans, selon l'étude publiée récemment dans la revue Communications Biology. Au total, cinq buffalos à grande bouche dépassaient les 100 ans mais la doyenne était une femelle âgée de 112 ans et pesant 10 kg attrapée près de Pelican Rapids, dans le Minnesota, un véritable record. « Elle faisait pourtant partie des plus petits chez les individus adultes, » fait remarquer Lackmann.
UNE POPULATION VIEILLISSANTE
L'âge des 16 premiers poissons étudiés par Lackmann était systématiquement supérieur à 80 ans, ce qui a amené les chercheurs à faire une autre découverte intéressante : la plupart de ces spécimens étant nés avant 1939, il semblerait donc qu'un problème de reproduction soit apparu il y a plusieurs dizaines d'années et ait persisté. La cause de ces difficultés est probablement la construction de barrages qui entravent ou bloquent la remontée du courant pour atteindre les frayères, ces zones où les poissons déposent leurs œufs. Les buffalos à grande bouche sont souvent considérés comme des « poissons de rebut » car ils ne sont généralement pas consommés par l'Homme et sont souvent mis dans le même panier que des espèces invasives comme les carpes communes. Des son côté,
Lackmann adopte une approche différente : « Nous devrions arrêter d'employer cette expression car elle dénigre de nombreuses espèces natives. » David le rejoint sur ce point et ajoute que l'expression « dévalorise automatiquement l'organisme même de l'espèce. » Par exemple, le buffalo à grande bouche joue un rôle important dans le maintien des rivières en bonne santé, celui de déplacer les carpes invasives. Bien qu'il ait pendant longtemps été méprisé par la pêche sportive, le buffalo à grande bouche est de plus en plus ciblé par les pêcheurs à l'arc, qui, comme leur nom l'indique, pêchent à l'arc et à la flèche, généralement de nuit et équipés de projecteurs
. « J'espère que cette impressionnante caractéristique incitera plus de monde à s'intéresser de près à cette espèce, » conclut David.
À peine découvert, le plus grand amphibien au monde est déjà menacé d'extinction
Les salamandres géantes de Chine seraient en fait trois espèces distinctes, une découverte qui devrait permettre de mieux organiser les efforts fournis pour sauver cet animal en danger critique d'extinction
n danger critique d'extinction, cette salamandre géante de Chine, Andrias davidianus, a été photographiée au zoo d'Atlanta. Selon une nouvelle étude, il existe au moins trois espèces de salamandres géantes de Chine.
Quel est le plus grand amphibien sur Terre ? Les scientifiques viennent tout juste d'apporter une nouvelle réponse à une question qui semblait pourtant être une affaire classée. De manière générale, nous savions déjà que le plus grand amphibien était la salamandre géante de Chine. En longueur, ces animaux peuvent dépasser les 1,50 m et peser plus de 45 kg. À peine quelques décennies en arrière, il était possible de les croiser sur l'ensemble du territoire chinois, des régions subtropicales au sud aux montagnes du centre-nord en passant par la partie orientale du pays. Malgré une présence aussi étendue, dans des zones séparées par des chaînes de montagnes et composées de rivières indépendantes, les chercheurs ont toujours considéré que ces animaux n'appartenaient qu'à une seule et même espèce : Andrias davidianus.
Cependant, de nouvelles recherches menées sur des spécimens de musée montrent que les salamandres géantes de Chine ne formeraient pas une, mais plutôt trois espèces différentes, au minimum. Un nouveau nom a d'ailleurs été donné à celle qui serait la plus imposante des trois : Andrias sligoi, ou salamandre géante de Chine méridionale, d'après une nouvelle étude publiée le 17 septembre dans la revue Ecology and Evolution.
« C'est étonnant à cette époque d'avoir dû attendre aussi longtemps pour savoir quel était le plus grand amphibien au monde, » déclare l'auteur principal de l'étude, Samuel Turvey, scientifique spécialiste de la conservation au sein de la Société zoologique de Londres. La nouvelle arrive alors que le temps presse pour ces animaux. Andrias davidianus est déjà considéré en danger critique d'extinction et ces créatures se rapprochent sérieusement de l'extinction à l'état sauvage, rapporte Turvey. Il est presque certain que la situation des deux nouvelles espèces est encore plus grave, ajoute-t-il. Une identification précise de ces animaux pourrait aider à mieux adapter les efforts de conservation.
LE TEMPS PRESSE
Ces amphibiens sont principalement menacés par la perte d'habitat, le braconnage et par-dessus tout, l'élevage intensif. Des millions de salamandres géantes sont en effet conservées à travers toute la Chine dans des fermes mais ces spécimens semblent être des membres de l'espèce la plus répandue, Andrias davidianus. Cela est en partie dû au fait que cet élevage a débuté en Chine centrale, où vit cette espèce, il y a quelques dizaines d'années avant de se propager au reste du pays. Ces animaux sont considérés comme un met raffiné et leur viande peut se revendre à prix d'or. Dans le passé, ces fermes remettaient souvent de nombreux animaux en liberté dans une tentative malavisée d'aider l'espèce.
Cette stratégie a probablement fait plus de mal que de bien ; en raison de la variation géographique, seules les espèces natives d'une zone spécifique devraient y être réintroduites, explique Turvey. Ces remises en liberté hasardeuses ont pu propagé des maladies et introduire une compétition ainsi qu'une hybridation entre les animaux.
« On peut parler de mauvaises espèces au mauvais endroit, » résume-t-il. Turvey et ses collègues ont recherché des salamandres géantes de Chine dans la nature entre 2013 et 2016 et n'en ont trouvé que sur quatre sites. Cependant, tous ces spécimens avaient probablement été relâchés par les élevages car leur patrimoine génétique ne correspondait pas à celui de la région. « C'est un brusque rappel à la réalité, particulièrement déprimant, personne n'avait réalisé que la situation était d'une telle gravité, » confie Turvey. Les résultats de leur enquête ont fait l'objet d'un article publié dans la revue Current Biology en mai 2018.
ANALYSE GÉNÉTIQUE
Pour mener cette étude, les chercheurs ont examiné des spécimens de musée collectés il y a plusieurs dizaines d'années, avant l'élevage intensif et la diffusion anarchique des amphibiens à travers le pays orchestrée par l'Homme. Leur analyse montre que les salamandres ont commencé à diverger il y a 3,1 millions d'années alors que s'élevait le plateau tibétain aux côtés des montagnes de Nanling, au centre-sud de la Chine.
Ces mouvements géologiques ont contribué à séparer géographiquement les animaux en au moins trois lignées, donnant chacune naissance à une espèce différente, endémique du fleuve Yangzi Jiang au nord, de la rivière des Perles au sud-ouest et de divers cours d'eau au sud-est. Ces résultats découlent des spécificités géographiques et génétiques des différents groupes mais les scientifiques n'ont pas pu examiner les différences anatomiques qui distinguaient les espèces en raison de la méthode de conservation des animaux.
Certains spécimens ont été conservés dans un liquide et d'autres au sec, certains animaux sont donc devenus au fil du temps de véritables morceaux séchés de « papier amphibien, » indique Turvey. De nombreux échantillons proviennent par ailleurs de jeunes salamandres qui ne présentent pas l'ensemble des caractéristiques observées chez les individus plus âgés.
La pression infligée par le braconnage a eu un impact sur la croissance des animaux qui se gardent bien d'atteindre des tailles immenses à l'état sauvage, ajoute-t-il. À l'heure actuelle, il est impossible de savoir comment se distingueraient par leur taille les salamandres adultes de chaque espèce. En ce qui concerne la troisième espèce, le groupe n'a pas encore eu l'occasion de la décrire ou de la nommer car il ne dispose que de l'ADN extrait d'un échantillon de tissus, sans aucun spécimen complet à analyser, explique Turvey
Les chercheurs espèrent que leur travail permettra de prendre les mesures de conservation appropriées. Idéalement, les salamandres d'élevage pourraient être contrôlées et faire l'objet d'une identification génétique avant une possible reproduction suivie d'une remise en liberté. « Nous sommes à deux doigts de perdre le plus grand amphibien au monde, » conclut Turvey.
Saviez-vous qu'une orque arrive à faire des sauts de 5 mètres au-dessus de l'eau?