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Dernière mise à jour :
14.03.2020
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Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
En ce 29ème dimanche du Temps ordinaire, nous entendons des textes bibliques qui nous interpellent. Ils nous rappellent l’importance que nous avons aux yeux de Dieu et le rôle que nous avons auprès des autres ; ce sont les paroles de la première lecture : « Je t’ai appelé par ton nom. Je t’ai donné un titre ; je suis le Seigneur et il n’en est pas d’autre. » Cette bonne nouvelle a été annoncée à un peuple qui vient de passer 50 ans en exil sur une terre étrangère. Ce peuple anéanti et humilié va pouvoir retrouver sa dignité et sa fierté. Ce qui est extraordinaire, c’est que Dieu se sert d’un roi païen pour réaliser son projet de salut. Cyrus, roi de Perse est devenu l’homme providentiel qui permettra au peuple d’Israël de retrouver sa terre.
À travers ce texte du prophète, nous entrevoyons un autre libérateur : il s’agit de Jésus lui-même. Avec lui, ce n’est pas seulement Israël qui est sauvé. Il est venu pour tous les peuples du monde. Il nous voit plongés dans notre péché, loin de Dieu. Il a livré son Corps et versé son Sang pour nous et pour la multitude. Il veut associer tous les hommes à sa victoire sur la mort et le péché. La journée missionnaire est là pour nous rappeler à être missionnaires.
Nous sommes envoyés pour annoncer « la joie de l’Évangile » ; c’est l’appel que nous adresse le pape François : « la joie de l’Évangile remplit le cœur de ceux qui rencontrent Jésus. » C’est cette joie que nous avons à communiquer et à rayonner dans ce monde qui en a bien besoin. Devant ce désert spirituel, la tentation est grande de se décourager et de dire que ça ne sert à rien. Mais dans ce désert, « il faut des hommes de foi, qui par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi, tiennent en éveil l’espérance ». (Pape François)
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous voyons les pharisiens et les partisans d’Hérode se mettre d’accord pour tendre un piège à Jésus; ils commencent par faire l’éloge de sa franchise, de sa rectitude et de son intégrité ; mais ce langage flatteur vire progressivement vers un complot contre Jésus : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur César ? »
Ces oppositions à l’Évangile sont toujours d’actualité : la tentation est grande de mettre hors circuit ceux qui nous remettent en question et nous poussent à changer. Quand la parole de l’Église nous dérange, on fait tout pour la discréditer. Mais rien ne doit arrêter l’annonce de la bonne nouvelle. Le Christ compte sur chacun de nous pour être les témoins et les messagers de ces paroles de la Vie Éternelle.
Dans cet Évangile, Jésus remet les choses « à l’endroit » : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Certains pourraient croire que Jésus nous invite à un partage clair entre les deux domaines. Pour beaucoup c’est « la semaine à César et le dimanche à Dieu». Mais ce n’est pas cela que Jésus nous demande. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, « c’est reconnaître, face à n’importe quel type de pouvoir que Dieu est le Seigneur de l’homme et qu’il n’y en a pas d’autre » (pape François).
Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est s’ouvrir à sa volonté et coopérer à son Royaume de miséricorde, d’amour et de paix. »
Rendez à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui lui revient. Nous savons que les empereurs romains se faisaient vénérer comme des dieux. C’est vrai encore aujourd’hui. Des hauts placés se prennent pour le « Bon Dieu ». Parfois, on fait appel à eux ; on accepte des compromissions qui ne sont pas toujours en accord avec notre conscience. Quand l’argent est roi, les règles du jeu sont faussées.
Rendre à césar ce qui est à césar, c’est participer à l’organisation de la société dans laquelle nous vivons, c’est assainir les relations en les fondant sur la loyauté, c’est assumer nos tâches dans les divers domaines de la vie sociale, économique et familiale. Nous avons tous à lutter pour que la dignité des plus pauvres soit reconnue et respectée. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes envoyés comme messagers de l’Évangile. À l’occasion de cette semaine missionnaire, nous sommes mis devant nos responsabilités. Le Christ nous veut en état de mission quelle que soient notre vie et notre situation.
En célébrant cette Eucharistie, nous voulons, Seigneur, te rendre ce qui te revient. Nous t’offrons tous les actes de foi, d’espérance et de charité qui émaillent de nos vies et de celles de tous nos frères. Avec toi nous nous engageons à tout faire pour que l’amour l’emporte sur la haine et la violence. Sois avec nous pour que l’Évangile soit annoncé dans le monde entier. Amen !
En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
Les textes de ce dimanche nous parlent d’un banquet de fête. L’Évangile nous parle de notre réponse à cette invitation de Dieu. Cette invitation revêt troiscaractéristiques : la gratuité, la générosité et l’universalité. Les invités sont nombreux, mais quelque chose de surprenant se produit : aucun des élus n’accepte de prendre part à la fête. Ils ont tous quelque chose à faire. Ils s’en vont l’un à son champ, l’autre à son commerce. Certains vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs.
Le grand message de cet Évangile, c’est la bonté de Dieu envers nous. Il nous offre gratuitement son amitié et sa joie. Mais trop souvent, nous n’accueillons pas ses dons. Nous n’avons pas le temps ; nous plaçons au premier plan nos préoccupations matérielles et nos intérêts personnels. Quand Dieu appelle, nous nous sentons souvent dérangés. Nous vivons dans une société qui cherche à le mettre en dehors de sa vie.
Mais Dieu ne se décourage pas dans son projet. Face au refus des invités, il n’annule pas la fête. Il propose l’invitation en l’étendant au-delà de toutes les limites du raisonnable. Il envoie ses serviteurs sur les places et aux carrefours des chemins pour rassembler tous ceux qu’ils trouveront. Les bons comme les mauvais sont tous invités. La salle est remplie d’exclus. L’Évangile rejeté par certains trouve un accueil inattendu dans de nombreux cœurs.
La bonté de Dieu n’a pas de limite. Personne n’est laissé de côté. Le banquet du Seigneur est universel ; il est offert à tous. Tous ont la possibilité de répondre à cette invitation.Personne n’a le droit de se sentir privilégié ni d’en revendiquer l’exclusivité. Les chefs des prêtres et les pharisiens se plaçaient confortablement au centre. Le Christ vient nous rappeler à tous que cela ne doit pas se faire. Le pape François ne cesse de nous ouvrir aux « périphéries ». Même les exclus, même ceux qui sont rejetés par la société sont l’objet de la générosité de Dieu. Ils ont la première place dans son cœur.
Nous sommes tous appelés à ne pas réduire l’invitation de Dieu aux limites de notre « petite église ». Nous devons l’élargir aux dimensions de l’amour universel de Dieu. Il n’existe qu’une condition : « revêtir l’habit nuptial » en témoignant de la charité envers Dieu et le prochain. Il s’agit du disciple qui accueille l’enseignement de Jésus. Celui qui ne l’a pas accueilli se voit plongé dans « les ténèbres du dehors ». Ce n’est pas Dieu qui l’a rejeté ; c’est lui qui s’est exclu car il était étranger à la joie et à la vie offerte. Il aurait pu dire : « c’est vrai Seigneur, je n’ai pas ce vêtement mais je compte sur toi pour me le remettre ».
En célébrant l’Eucharistie, nous demandons au Seigneur de nous revêtir de cet habit nuptial et de sa grâce. Nous devons l’avoir pour recevoir la communion. Cet habit nuptial nous est fourni par le sacrement de la réconciliation. C’est là que nous retrouvons notre dignité d’enfants de Dieu. N’oublions jamais que le Seigneur est toujours là pour nous revêtir de sa lumière et de sa gloire.
En ce mois du Rosaire, nous nous tournons aussi vers la Vierge Marie. Qu’elle nous accompagne sur ce chemin de conversion. Confions-lui les drames et les espérances de nos frères et sœurs exclus, faibles, rejetés et méprisés. Prions-la aussi pour ceux qui sont persécutés à cause de leur foi. Elle sera toujours là pour nous renvoyer au Christ. « Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. »
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
Pour la troisième fois consécutive, la liturgie nous parle de la vigne. À travers les textes de ce jour, nous entendons des questions de la plus haute importance : Qu’avons-nous fait de la vigne du Seigneur ? Ne savons-nous pas que nous en sommes tous responsables ? Certes c’est bien Dieu qui nous a créés ; c’est lui qui nous a donné la vie. Mais n’oublions jamais qu’il nous a donné la responsabilité de la création et donc de nous-mêmes. Un jour, nous aurons à rendre des comptes.
Nous savons tous que la vigne demande beaucoup de travail ; il faut s’en occuper toute l’année. Pour le livre d’Isaïe (1ère lecture), cette vigne, c’est le peuple d’Israël. Dans le texte d’aujourd’hui, le prophète nous montre le vrai visage de Dieu. Il a tout fait pour sa vigne. Mais cet amour passionné de Dieu est déçu : il attendait de son peuple le droit et la justice. Or voilà qu’il se trouve pourri par le mensonge, la violence et la trahison.
Mais malgré ses lourdes déceptions, Dieu continue à aimer son peuple. Tout au long de notre vie, nous sommes invités à reconnaître sa tendresse à notre égard. Malheureusement, notre réponse n’est pas toujours à la mesure de cet amour : la violence, la trahison, les accusations injustes continuent à empoisonner notre vie et celle de notre monde. C’est un affront à l’égard de Celui qui nous a aimés jusqu’à mourir sur une croix. Mais cet amour du Seigneur est bien plus grand que tous les péchés du monde. Il ne cesse de nous appeler revenir vers lui de tout notre cœur. C’est à cette condition que notre vie pourra produire du fruit.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à la confiance. Malgré les épreuves, rien ne peut empêcher le Seigneur de nous aimer. C’est en restant en communion avec lui que notre vie pourra produire du fruit. Saint Paul insiste sur la prière, la supplication et l’action de grâce. Lui-même sait de quoi il parle : à partir du moment où il a rencontré Jésus, sa vie a été complètement bouleversée ; l’Évangile a été annoncé aux païens ; des communautés chrétiennes sont nées et se sont développées. Cela n’a été possible que parce que toute sa vie est restée centrée sur le Christ. À la suite de Paul et de bien d’autres, nous sommes envoyés pour être des témoins et des messagers de l’Évangile.
L’Évangile de ce jour nous parle aussi de la vigne ; mais aujourd’hui, Jésus nous raconte l’histoire d’un patron qui part en voyage et qui confie sa vigne à des vignerons. Au moment de la vendange, il envoie des serviteurs pour se faire remettre le fruit de la vigne. Nous avons vu ce qui s’est passé : les serviteurs se sont fait malmener, lapider et tuer. Et même le fils du patron n’y échappera pas ; et pourtant, en raison de son rang, il aurait dû jouir d’une impunité. Cette parabole se termine par une question : « Le maître, à son retour, que fera-t-il ? »
En racontant cette parabole, Jésus s’adresse aux grands prêtres, aux scribes et aux pharisiens. Les uns et les autres se comportent comme s’ils étaient les propriétaires de la vigne. Tout au long de l’histoire, ils se sont montrés particulièrement odieux. Ils sont même allés jusqu’à tuer le fils du propriétaire. Il faut se rappeler que Jésus raconte cette parabole juste avant sa Passion et sa mort sur la croix.
Cet Évangile est aussi pour chacun de nous. Le Seigneur nous a confié les biens du Royaume. Il nous a confié la bonne nouvelle de l’Évangile. Elle doit être proclamée partout dans le monde entier. Il fait de nous ses enfants ; il met à notre disposition d’immenses richesses spirituelles ; il a mis sur notre route des frères et des sœurs à aimer. Si nous ne sommes pas fidèles à cette mission, elle sera confiée à d’autres.
Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes envoyés pour témoigner de l’Évangile du Christ. Mais nous ne devons pas oublier que nous ne sommes pas à notre compte. La mission n’est pas d’abord notre affaire mais celle du Seigneur. Nous vivons dans un monde qui cherche à le mettre dehors. Mais son amour crucifié sera plus fort que tout. C’est avec lui que notre vie portera du fruit.
Dans l’Eucharistie, le Seigneur adopte une attitude totalement opposée à l’égoïsme possessif : « Ceci est mon Corps livré pour vous… Ceci est mon sang versé pour vous… » Demandons-lui qu’il soit toujours avec nous et nous toujours avec lui pour vivre pleinement de ce don.
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »
Les textes bibliques de ce dimanche dénoncent les incohérences qui peuvent exister dans nos jugements. C’est ce qui se passait au temps d’Ézéchiel (1ère lecture). Le prophète s’adresse à un peuple déporté loin de sa terre natale. La nation juive a été disséminée en terre païenne. Beaucoup pensent que c’est à cause des fautes des générations précédentes qu’ils subissent une telle catastrophe. Le prophète réagit contre cette mentalité : il rappelle à chacun ses responsabilités ; c’est également important pour nous : nous sommes tous appelés à réorienter notre vie vers le Seigneur et à le suivre.
Mais en lisant l’Évangile de ce jour, nous voyons bien que ce n’est pas gagné, du moins pour certains. Aujourd’hui, Jésus s’adresse à des gens qui prétendent être les meilleurs : ils se considèrent comme l’élite du peuple : c’est vrai qu’ils respectent la loi jusque dans les moindres détails. Mais derrière ce paravent de scrupuleuse perfection, Jésus dénonce une grave infidélité à l’essentiel de la Parole de Dieu : ils sont persuadés de leur qualité religieuse ; ils se sont fermés aux appels à la conversion de Jean Baptiste et à ceux de Jésus. De plus, ils n’ont que mépris à l’égard des pécheurs.
Au même moment, nous avons des mal-croyants notoires, des gens de mauvaise vie, voleurs et tricheurs, des femmes qu’on disait perdues : les uns et les autres étaient considérés comme irrécupérables. Or voilà qu’ils accueillent l’annonce du Salut : ils se convertissent et changent de vie. Leur « non » est devenu un « oui » parce qu’ils ont cru à l’amour de Dieu qui les ouvrait à un avenir nouveau.
Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun : il accueille le pécheur qui revient à Dieu.Les publicains et les prostituées ont commencé par répondre non à cet appel, mais ils se sont convertis. Ils ont accueilli Celui qui pouvait donner un sens à leur existence. Cette rencontre avec Dieu a complètement changé leur vie. Tout au long des Évangiles et dans l’histoire de l’Église, nous découvrons que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés.
Au-delà des grands prêtres et des anciens, Jésus s’adresse aussi à chacun de nous ; c’est à nous qu’il pose la question : « Lequel des deux a fait la volonté du Père ? » La réponse nous appartient mais il ne faut pas oublier d’en tirer les conséquences : nous ne pouvons pas nous contenter de bons sentiments, de superbes résolutions, d’ardentes prières… il en faut bien sûr, mais si les actes ne suivent pas, nous ne sommes pas convertis. Une simple visite à un malade compte plus qu’un beau discours sur la maladie ; un pardon donné a plus de poids qu’une dissertation sur la paix.
En ce jour, nous entendons la Parole du Père : « Mon fils, va travailler aujourd’hui à ma vigne ! » Cette vigne c’est le Royaume de Dieu, Royaume d’amour, de justice et de paix. C’est là que Dieu veut rassembler tous les hommes, y compris ceux qui sont loin de lui. Cette bonne nouvelle que nous accueillons chaque dimanche doit être proclamée dans le monde entier.
Travailler à la Vigne du Seigneur, c’est participer à cette œuvre de rassemblement, c’est témoigner de la foi et de l’espérance qui nous habitent. Nous sommes tous envoyés dans ce monde pour y être des messagers de l’Évangile. C’est à notre amour que ns serons reconnus comme disciples du Christ.
Nous allons célébrer ensemble cette Eucharistie : qu’elle soit pour chacun de nous le lieu du repentir qui précède un engagement plus vrai dans la vigne du Seigneur.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Ces textes bibliques de ce 25ièm dimanche ordinaire sont porteurs d’espérance. Ils nous disent l’amour gratuit de Dieu qui nous est offert à tous, sans mérite de notre part. Même quand tout va mal, il est là. C’est ce qui est annoncé par le prophète Isaïe dans la première lecture. Il s’adresse à un peuple très éprouvé par de longues années d’exil. Dieu l’invite à se nourrir de sa Parole dans un festin où tout est donné gratuitement.
Le Seigneur se veut proche de tous. Mais il faut le chercher, l’invoquer et le désirer. Il appelle les pécheurs que nous sommes à convertir leur pensée et leur conduite.Nous sommes tous invités à revenir vers Dieu qui est riche en pardon et en miséricorde. Sa sainteté et sa transcendance le placent à une immense distance entre le ciel et la terre. C’est le péché qui a creusé cet écart entre l’homme et le Dieu trois fois saint. Mais Dieu ne cesse de faire le premier pas vers nous. Son amour nous est toujours offert. Il nous rapproche ainsi de ses pensées et de ses chemins.
Dans l’Évangile, nous lisons la parabole des ouvriers de la 11ème heure. Il y aura toujours quelqu’un pour dire : « Je ne suis pas d’accord ; il n’est pas normal que les ouvriers de la 11ème heure soient payés comme ceux de la première ». C’est vrai, mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit dans l’Évangile de ce jour. Le vrai message est ailleurs.
On nous a appris qu’il faut faire beaucoup d’efforts pour chercher Dieu, le rencontrer, le « mériter » et ainsi pouvoir accéder à son Royaume. Aujourd’hui, l’évangile voudrait nous aider à corriger notre manière de voir les choses.Ici, c’est le Maître du domaine c’est-à-dire Dieu qui fait le premier pas vers l’homme. Lui-même sort cinq fois pour embaucher des ouvriers pour sa vigne. C’est Dieu qui, le premier, se met à la recherche de l’homme. Il le fait inlassablement sans jamais se décourager.
L’important c’est d’entendre cet appel que le Seigneur nous adresse inlassablement tout au long des jours et des années : « Allez, vous aussi, à ma vigne. »Cette vigne, c’est un symbole très fort que nous retrouvons tout au long de la Bible. Pour l’Évangile, c’est le Royaume de Dieu. Jésus en est le cep et nous sommes les sarments. Il faut absolument que cette vigne produise du fruit. C’est en vue de cette mission que Dieu appelle des ouvriers. Travailler à la vigne du Seigneur c’est témoigner de l’espérance qui nous anime. Nous sommes envoyés vers ceux et celles qui nous entourent, en particulier vers ceux qui sont blessés par les épreuves de la vie, la violence, la maladie, les catastrophes naturelles.
Travailler à la vigne du Seigneur, c’est tout faire pour redonner joie et espérance à ceux qui en manquent, c’est être artisan de paix, d’unité et de réconciliation, c’est tout faire pour que nos communautés deviennent plus vivantes et plus fraternelles. À travers notre accueil, nos paroles et nos actes, ceux qui nous entourent doivent pouvoir découvrir quelque chose de la bonté de Dieu. Ils sont nombreux ceux et celles qui doutent et qui cherchent un sens à leur vie. Ils ont besoin de rencontrer sur leur route de vrais témoins de la foi.
En réponse à cet engagement, le Christ nous promet « ce qui est juste. » Dans notre esprit, il s’agit d’un salaire proportionnel au travail accompli. Celui qui travaille plus doit gagner plus. Mais la justice de Dieu n’a rien à voir avec cette conception distributive. Elle est fondée sur l’amour, un amour sans limite qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Le salaire qu’il promet, c’est d’être avec Jésus dans son Royaume. De ce fait, il est forcément le même pour tous. Il ne faudrait pas croire qu’en raison de nos mérites, nous avons des droits sur Dieu. Dieu ne nous donne pas en fonction de nos mérites mais en fonction de son amour qui sans limite.
En célébrant l’Eucharistie, nous demandons au Seigneur de nous ajuster à cet amour qu’il ne cesse de nous porter. Qu’il nous apprenne à regarder les autres comme des frères et des sœurs. Il n’y a pas de premiers ou de derniers. Nous sommes tous appelés à la même table de famille, tous enfants du même Père.
En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »
Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent du pardon. Bien avant la venue de Jésus, Ben Sirac écrivait : « Rancune et colère, voilà des choses abominables ou le pécheur s’obstine ». L’auteur dénonce la vengeance et recommande le pardon. C’est un combat de tous les jours contre nos tendances naturelles. Mais la Bible nous dit que Dieu ne pourra pas nous pardonner si nous-mêmes nous ne pardonnons pas aux autres.
L’apôtre Pierre pensait être très généreux en pardonnant jusqu’à sept fois (sept est un chiffre symbolique qui signifie « sans limite »). Mais Jésus va bien plus loin : il nous dit qu’il faut pardonner jusqu’à 70 fois 7 fois. La mesure du pardon c’est d’être sans mesure. Le vrai pardon ne compte pas ; on n’a jamais fini de pardonner et d’être pardonné. Le Christ ne tolère aucune concession sur ce point : c’est absolument incontournable. Pour y parvenir c’est vers la croix de Jésus que nous nous tournons : livré aux mains des hommes, il a été torturé, bafoué et mis à mort, mais il a pardonné. Lui seul peut nous donner la force et le courage d’aller jusqu’au bout du pardon.
Pour nous aider à mieux comprendre cet appel, Jésus nous raconte une parabole. Il compare Dieu à un roi qui décide de régler ses comptes avec ses serviteurs. On lui en amène un qui devait dix mille talents (soixante millions de pièces d’argent). C’est une somme énorme, absolument impossible à rembourser. En nous racontant cette parabole, Jésus veut nous faire comprendre où nous en sommes envers Dieu. Cette démesure de la dette n’est qu’une image de ce qui se passe entre Dieu et nous. Devant lui, nous sommes tous des débiteurs incapables de rembourser.
Et pourtant, quand nous le supplions, Dieu ne se contente pas de nous accorder un délai. Il va jusqu’à nous faire grâce, tout cela au nom de l’amour qu’il nous porte. L’Évangile nous dit qu’il est « saisi de pitié ». C’est une expression que nous rencontrons souvent, par exemple quand Jésus se trouve devant un malade, un lépreux, un paralysé. C’est le cœur qui parle. Le pardon est donné pour permettre un avenir à celui qui n’en a pas d’autres possibles.
Tous l’Évangile nous dit que Dieu est « pardonneur ». Ce mot n’existe pas dans nos dictionnaires mais il définit très bien qui est Dieu. « Nos péchés les plus graves, disait le curé d’Ars, ne sont qu’un grain de sable face à la montagne de miséricorde du Seigneur. » Oui, Dieu pardonne ; il n’en finit pas de pardonner ; il ne fait pas payer. Jésus n’a pas fait payer à la femme adultère, ni à la samaritaine, ni à Pierre qui l’a renié, ni à ses bourreaux. Ce qu’il nous demande aujourd’hui, il l’a vécu jusqu’au bout.
Si le Seigneur se comporte ainsi à l’égard des hommes c’est pour nous apprendre à suivre son exemple en pardonnant à ceux qui nous ont fait souffrir. C’est vrai que l’offense d’un frère nous fait mal. Mais elle est bien peu de choses par rapport à tous nos manques envers Dieu. Cent euros, c’est insignifiant par rapport aux soixante millions que je dois. Malheureusement, trop de gens sont fâchés jusqu’à la mort. On enferme l’autre dans son passé et sa réputation. On ne lui laisse aucune chance de faire un geste de paix. Mais quand on reste enfermé dans la rancœur, ça ne donne rien de bon : on souffre et on fait souffrir.
Comprenons bien : il ne s’agit pas d’oublier mais de tendre la main à l’offenseur pour l’aider à se relever. Pardonner c’est aimer, c’est repartir ensemble sur de nouvelles bases. Dieu est un Père qui aime chacun de ses enfants. Le grand désir d’un père et d’une mère c’est que leurs enfants s’entendent bien et qu’ils soient unis et solidaires. C’est pour cela que Jésus nous a laissé son grand commandement : « aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés » (autant que je vous ai aimés, jusqu’au pardon).
En parlant du pardon, nous n’oublions pas que Jésus nous a donné un sacrement pour l’accueillir. Chaque fois que nous nous adressons à un prêtre pour le demander, c’est Jésus qui est là pour nous tendre la main. Il ne demande qu’à nous décharger de nos fautes pour nous rapprocher de Dieu. Il vient renouveler en nous la grâce du baptême. C’est ainsi que nous retrouvons notre place d’enfants de Dieu.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous dit que « nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes » ; nous vivons et nous mourrons pour le Seigneur. Avec lui, tout est cadeau. Sa miséricorde est source de joie, de sérénité et de paix. Elle nous ouvre à l’espérance d’être aimés pour toujours malgré nos limites et nos péchés. Pour toutes ces merveilles, nous pouvons chanter : « Gloire à Dieu, paix aux hommes, joie du ciel surla terre.» AMEN !
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
Les textes bibliques de ce jour veulent nous aider à mieux vivre en Église. Ils nous parlent de la correction fraternelle qui est une composante de la vie fraternelle. Dans la première lecture, nous lisons que le prophète Ézéchiel reçoit la mission de guetteur pour la Maison d’Israël. Dieu ne lui demande pas d’espionner ni de surveiller ses proches. Il lui demande simplement d’être attentif. Le vrai guetteur veille sur les autres, en particulier sur ceux qui risquent de s’orienter vers des chemins de perdition. La mission de l’Église, notre mission, n’est pas de se sauver mais de sauver le monde.
Dans son Évangile, saint Matthieu nous parle de la correction fraternelle à l’intérieur de la communauté des croyants. Il nous dit ce que nous devons faire quand un chrétien a mal agi. Jésus nous enseigne que si mon frère commet une faute contre moi, s’il m’offense, je dois faire preuve de charité envers lui. Je dois lui parler personnellement en lui expliquant que ce qu’il a fait n’est pas bien. Il ne s’agit pas de le corriger ni de lui faire la morale. Le Seigneur nous envoie vers lui pour témoigner de l’amour qui est en Dieu. Notre mission n’est pas d’épier le pécheur mais de lui montrer le chemin qui peut le sauver.
Et s’il ne m’écoute pas, Jésus suggère une intervention progressive, d’abord deux ou trois personnes, puis la communauté de l’Église. « S’il n’écoute pas la communauté, considère-le comme le païen et le publicain. » Non, ce n’est pas la condamnation finale qui exclut le pécheur. C’est lui qui s’est mis en dehors. Mais la communauté va tout faire pour le porter dans sa prière et le ramener à Dieu. Nous connaissons tous la parabole de la brebis perdue. L’Évangile nous dit que son maître fait tout pour la retrouver. Notre mission c’est de participer activement à cette œuvre du Seigneur.
Tout cela suppose une attitude de délicatesse, de prudence, d’humilité et d’attention à l’égard de celui qui a péché. Nous devons éviter les mots qui peuvent tuer ou blesser notre frère. Quand je dis du mal, quand je dis une critique injuste, quand j’écorche mon frère avec ma langue, cela signifie que je peux tuer la réputation de l’autre. C’est vrai, les paroles peuvent tuer. Nous devons tout faire pour éviter la clameur du fait divers et le commérage de la communauté.
Le but c’est d’aider la personne à se rendre compte de ce qu’elle a fait : par sa faute, elle n’a pas seulement offensé une personne. C’est toute la communauté qui est éclaboussée par le contre témoignage qu’elle a donné. Mais nous devons faire preuve d’humilité en nous rappelant que nous aussi, nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous besoin du pardon. La correction fraternelle est un service que nous pouvons nous rendre les uns aux autres. Nous en avons tous besoin car nous aussi, nous commettons souvent des erreurs.
C’est pour cette raison qu’à chaque messe, nous sommes invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs. Nous le disons avec des mots et des gestes : « Prends pitié de nous, Seigneur ». Nous ne disons pas : « prends pitié de celui qui est à côté de moi parce qu’il est pécheur » mais « prends pitié de moi ». Nous sommes tous pécheurs et nous avons tous besoin du pardon du Seigneur. Et surtout, n’oublions pas cette parole de saint Paul : « Là où le péché a abondé, la miséricorde a surabondé ».
Cet Évangile se termine par un appel à nous unir dans la prière. Quand nous sommes réunis en son nom, Jésus est là. Il est présent aujourd’hui dans l’Eucharistie qui nous rassemble. Il nous rejoint pour mettre son amour en nos cœurs. C’est avec lui que nous pourrons refaire la communion qui est cassée. Et surtout, n’oublions jamais que pour gagner tous ses frères, Jésus s’est donné jusqu’au bout, jusqu’à la mort sur une croix. Alors « aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur». Amen !
En ce temps-là, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »
Les textes bibliques de ce dimanche sont un appel à suivre les pensées de Dieu qui ne sont pas celles des hommes.Avec l’Évangile, nous arrivons à un moment crucial de la vie de Jésus : il vient de vérifier que Pierre et les autres disciples croient en lui comme Messie. Mais nous nous rappelons que cet évangile se terminait par la consigne du silence. Aujourd’hui, nous comprenons mieux pourquoi. C’est vrai, Jésus est le Messie, le Fils du Dieu vivant. Mais dans l’esprit de Pierre, il y a une confusion : Comme la plupart des gens de son pays, Pierre attendait un Messie qui prendrait le pouvoir et chasserait l’occupant romain de son pays. Or voilà que Jésus annonce qu’il doit « partir à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des prêtres et des scribes, être tué et le troisième jour ressusciter ». Jésus est un Messie qui va mourir de mort violente. Le supplice de la croix était la torture la plus terrifiante. Pour les juifs, c’était le sommet de la honte. C’était le signe visible de la malédiction divine.
Nous comprenons la réaction de Pierre. Peu de temps auparavant, il avait vu Jésus transfiguré « sur la montagne sainte » et il avait entendu la voix du Père disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »Aujourd’hui, Pierre ne comprend plus. Il refuse le destin tragique d’un Messie promis à la croix et il le dit. Jésus le réprimande car ses pensées ne sont pas « celles de Dieu mais celles des hommes ». Sans se rendre compte, il joue le rôle de Satan, le tentateur. Il barre la route à Jésus au lieu de le soutenir et de marcher avec lui. Et nous trouvons là ce qu’on pourrait appeler le premier reniement de Pierre.
Comprenons bien : La tentation d’aujourd’hui est terrible : Jésus doit se défendre contre ses amis les plus chers, en particulier contre Pierre. Croyant bien faire, ces derniers l’appellent sur un autre chemin que le chemin pascal. C’est alors que Jésus élargit son propos : Si Pierre a cette réaction c’est parce qu’il n’a pas compris ce que veut dire « être disciple ». Une mise au point s’impose. Il est impossible d’être sauvé sans accepter de « perdre sa vie » et de s’en remettre à Dieu. Ce sont les paroles mêmes de Jésus. Nous vivons dans un monde qui recherche la gloire, les honneurs et surtout l’argent. Mais le risque est grand d’oublier que nous sommes nés pour aimer. Dieu qui est amour nous a créés pour nous rendre participants à son amour. Il nous appelle à progresser dans l’amour et à offrir notre vie par amour pour Jésus.
Cet évangile nous rejoint dans ce que nous vivons, en particulier dans nos tentations. Comme Pierre, il nous arrive souvent de nous éloigner des pensées de Dieu. Nous rêvons un peu trop d’une Église triomphante. Le pape François nous met en garde contre le risque d’être des « mondains » en nous laissant entraîner par les idées du monde. À ce moment-là, nous devenons comme le sel qui vient à s’affadir. C’est ce qui se passe quand le chrétien dans la mentalité du monde. Là encore, le pape nous dit que ces chrétiens ressemblent à du vin coupé avec de l’eau. On ne sait pas s’ils sont chrétiens ou mondains. Ils sont comme le sel qui perd de sa saveur parce qu’ils sont livrés à l’esprit du monde.
Voilà ces textes bibliques qui nous provoquent à nous ajuster à Dieu et à son projet. C’est une conversion de tous les jours qui ne sera possible que dans la méditation de l’Évangile chaque jour et dans la prière. Si nous le voulons bien, le Christ sera toujours là pour nous guider sur le chemin de la vie et nous accompagner dans notre lutte contre la tentation. Avec lui, les forces du mal n’auront jamais le dernier mot. Il en a été victorieux et il veut nous associer tous à sa victoire.
C’est pour mieux répondre à cet appel du Seigneur que nous nous réunissons chaque dimanche pour célébrer l’Eucharistie. C’est là que nous nous nourrissons de la Parole et du Corps du Christ. Grâce au don qu’il nous fait, nous apprenons à ne pas nous conformer au monde mais à lui et à son amour. En lui, nous entrons dans une vie féconde source de joie et de partage, source de paix et d’amour. La Vierge Marie nous précède sur ce chemin; laissons-nous guider par elle.
En ce temps-là, Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »« Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ».Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
L’oraison d’ouverture de ce dimanche nous introduit magnifiquement à la prière du roi Salomon : « Tu protèges Seigneur, ceux qui comptent sur toi… afin que sous ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent ». C’est là tout un programme qui est toujours d’actualité, même en ce temps de vacances. C’est aussi un autre style de vie.
Le roi Salomon est encore un jeune homme quand il est choisi pour conduire le peuple de l’alliance. La prière qu’il adresse à Dieu ne concerne pas ses avantages personnels mais sa nouvelle responsabilité : « Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ». C’est ainsi que le nouveau roi demande le don de la sagesse et du discernement. Cette question se pose aussi chaque jour aux politiques, mais aussi aux parents, aux éducateurs, aux pasteurs. Comme Salomon, nous sommes tous invités à découvrir que notre seul vrai trésor est en Dieu.
L’Évangile nous parle également de trésors de grande valeur, celui qui est découvert par hasard dans un champ et celui qui est trouvé après une longue recherche. A travers ces deux paraboles, Jésus veut nous révéler que le Royaume de Dieu est notre seul vrai trésor. On peut le trouver à l’improviste ou le chercher inlassablement, peu importe : ce qui compte c’est de tout faire pour lui donner la première place dans notre vie.
C’est vraiment important car ce trésor dont parle Jésus vaut plus que toutes les autres richesses. L’agriculteur et le marchand dont nous parle la parabole de l’Évangile renoncent à tous les autres biens pour les acquérir. Notre trésor c’est le Royaume de Dieu. Celui qui le trouve n’a pas de doute : il sent que c’est ce qu’il cherchait, ce qu’il attendait. Quand on a vraiment rencontré Jésus, plus rien ne peut être comme avant : on reste fasciné, attiré par tant de bonté et de vérité. Chercher Jésus et le rencontrer c’est cela notre trésor.
Pour nous rendre compte de la grandeur de ce cadeau, il suffit de lire les témoignages de nombreuses personnes et de nombreux saints. En lisant les Evangiles avec le cœur ouvert, ils ont été tellement frappés qu’ils se sont convertis à lui. Même des délinquants de la pire espèce ont fait cette rencontre avec lui. Leur vie en a été complètement bouleversée. Et maintenant, ils témoignent dans les écoles et même dans les prisons. Ils ont compris que ce cadeau qui les a comblés est fait pour être partagé.
Le pape François nous recommande de lire l’Évangile chaque jour. Et si nous n’en avons pas, il faut absolument s’en procurer un de toute urgence. C’est important car l’Évangile nous fait connaître le vrai Jésus. En le lisant chaque jour, c’est lui que nous trouverons ; nous découvrirons ce trésor que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Ce Dieu ne demande qu’à régner dans nos vies pour nous combler de son amour. Le plus extraordinaire c’est que Jésus s’est donné jusqu’à mourir sur une croix pour nous libérer du pouvoir des ténèbres et nous transporter dans le Royaume de la vie, de la bonté et de la joie. Lire l’Évangile c’est trouver Jésus et être comblé de cette joie qui est un don de l’Esprit Saint.
Quand on a trouvé ce trésor du Royaume de Dieu, cela transparaît, cela se voit ; le chrétien ne peut garder sa foi cachée car elle transparaît dans chaque parole, chaque geste. L’amour que Dieu nous a donné à travers Jésus transparaît dans nos vies. C’est ce qu’avait bien compris une petite fille en regardant les vitraux d’une église : « un saint c’est quelqu’un qui laisse passer la lumière ». Prions ensemble le Seigneur par l’intercession de la Vierge Marie et de tous les saints : que vienne à nous ce Royaume d’amour, de justice et de paix.
Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? ' Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' » Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !
Cette parabole du bon grain et de l’ivraie, nous la connaissons bien parce que nous l’avons entendue souvent ; cet homme qui sème le bon grain c’est Dieu. Nous n’oublions pas ce qui est dit dans le premier récit de la Création : « Dieu vit que cela était bon ». Tout ce qui vient de Dieu est beau et bon. Le bon grain est mis en terre par Dieu. Il faut le dire et le redire, Dieu ne nous donne que du bon grain. Le problème c’est qu’au lieu de « veiller au grain », nous dormons. Nous nous installons dans la routine, la facilité ; nous oublions le Seigneur et son Evangile. Pendant que les gens dormaient, l’ennemi est venu. Il vient toujours pendant que nous dormons. Ce n’est pas pour rien que Jésus nous demande de veiller et de prier pour ne pas succomber à la tentation. C’est ce qui est arrivé à Pierre,Jacques et Jean au Jardin des Oliviers, la veille de la mort de Jésus. Nous ne devons jamais oublier que notre vie chrétienne est un combat de tous les jours contre « l’ennemi ». La priorité c’est le bon grain semé par le Seigneur.
L’ennemi, lui, ne dort pas. Il est toujours à l’affût pour semer l’ivraie. En grec, l’ivraie se traduit par « zizania ». Ce que l’ennemi sème, c’est toujours la zizanie, c’est le trouble, la discorde, les bagarres, les calomnies. C’est tout ce qui est contraire à la communion. Tout cela est semé par l’ennemi. Nous le voyons dans nos paroisses, nos communautés, nos familles : on s’endort tranquillement, on n’est pas vigilant ; et quand on se réveille, on s’aperçoit qu’il y a de la zizanie partout. Ce mal, nous le voyons tous les jours : à côté du pape François, ardent défenseur des pauvres, nous avons des extrémistes qui tuent et massacrent. Le pire, c’est qu’ils prétendent agir au nom de Dieu. Nous voudrions faire le ménage en enlevant l’ivraie. Mais Jésus nous demande de ne pas le faire. Ce serait ajouter de la haine à la haine, de l’ivraie à l’ivraie. Cet Evangile nous dit l’immense patience de Dieu. Il ne veut pas risquer d’arracher le bon grain avec l’ivraie. Il ne veut pas nous abimer. Et il nous demande de faire preuve de la même patience envers les autres. Il nous laisse discerner ce qui ne va pas dans notre vie. Lui-même nous accompagne jusqu’à la moisson.
Saint Pierre nous parle lui aussi de l’infinie patience de Dieu. Nous ne devons pas nous décourager quand nous avons l’impression qu’il y a de l’ivraie partout et que Dieu ne fait rien. Le Seigneur use depatience envers tous. Il veut absolument que personne ne périsse mais que tous arrivent au repentir. Il est important que nous méditions sur cette patience de Dieu et sur le fait qu’il faut être rempli d’espérance : l’ivraie et la zizanie n’auront pas le dernier mot. Mais bien que ce soit les vacances, il ne faut pas passer son temps à dormir. Nous devons rester dans la vigilance.
Dans la seconde lecture,Rm 8,26-27, saint Paul nous invite à nous tourner vers notre Dieu. Mais laissés à nous-mêmes, nous en sommes bien incapables. C’est alors que le Seigneur intervient pour nous donner son Esprit Saint. Avec lui, nous devenons capables de nous ouvrir à l’amour du Père et à répondre à sa volonté. Le vrai Dieu n’est pas celui qui écrase ses ennemis. Il se présente à nous comme un Dieu plein d’amour qui veut le salut de tous les hommes.
Seigneur, nous te prions : apprends-nous à te suive sur le chemin de l’accueil et de la tolérance. Par cette Eucharistie, viens renouveler notre foi et notre confiance en ton amour. Amen