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bonjour ma chère amie yvonne,
je suis enchantée de venir prendre un p'tit café chez toi, nous parlerons de ch
Par MARITE, le 10.06.2021
dors bien petit bonhomme ... ton ange veille ! à 22:17 par yvonne92110
. .. et j'espère qu'un c
Par Anonyme, le 07.06.2021
21/05/2013... le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend".... ils savaient parler... à
Par Anonyme, le 06.06.2021
06.06.2021. ..j'ai des goûts de luxe et mes amis sont en or.... c'est parce que ton blog est un trésor...
Par Anonyme, le 06.06.2021
13/05/2012 ... que ta bonne humeur peut égayer la vie des autres ...que tu peux, en tout temps, dire un mot
Par Anonyme, le 06.06.2021
· Poème très émouvant ... sur la maladie d' Alzheimer !
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· Humour ... Breton !
· DALI ... peintre surréaliste, sculpteur, scénariste !
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· humour ... le Nez !
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Date de création : 28.09.2009
Dernière mise à jour :
29.05.2021
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La plus ancienne salle d'Armes de France ... Quartier Latin !
Il fut un temps où elles étaient omniprésentes en France. Les salles d’armes mêlant discipline sportive, art de vivre et philosophie, se font de plus en plus précieuses.
Voici l’une des dernières, rare témoin de l’âge d’or de l’escrime.
En plein quartier latin, les claquements des fleurets se font entendre depuis 1886. La salle d’armes Coudurier, d’où proviennent ces bruits, est la plus ancienne salle d’armes en activité de France !
L’escrime a toujours eu une place de choix dans les sports nationaux.
Avant le XXème siècle, les duels au fleuret étaient monnaie courante.
Ainsi, plusieurs grands hommes s’y sont risqués, à l’image de Georges Clemenceau et Paul Deschanels, le 27 juillet 1894.
À cette époque, se rendre à la salle pour « tirer » était une activité quotidienne, ou presque, pour beaucoup d’hommes.
Si bien que, dans ce sport, la langue officielle est le français et que notre pays excelle particulièrement dans cette discipline.
Avec 115 médailles olympiques, il s’agit du premier sport national en nombre de titres remportés au J.O.
Cette salle atypique a été fondée en 1886 par Alexandre Coudurier, son premier maître d’armes avec une devise :
« Le culte de nos ancêtres est la prolongation des relations sociales terrestres à l’au-delà, c’est la détermination de notre destin ».
L’histoire du lieu et de l’escrime est toujours mise en avant aujourd’hui.
Ainsi, les murs sont parsemés de trophées, d’une cuirasse de l’ancien propriétaire, de vieilles rapières, de masques de fer, d’un vieux tableau de bois pour les scores et même un portrait du fondateur. Tout est authentique.
Transmis de génération en génération, les Coudurier vendent toutefois la salle aux Maîtres Cazotte et de Pinel.
Mais le ton reste toujours dans la même lignée. Ici, on y enseigne l’escrime et la belle.
Depuis plus de 131 ans, l’esprit noble s’y pratique entre fervents passionnés.
Le lieu adopte un esprit convivial. Le propriétaire est un véritable passionné ravi de transmettre sa passion.
La salle d’armes Couturier – 6, rue Gît-le-cœur 75006 Paris
Ouvert tous les soirs de 17h à 21h sauf le dimanche.
Métro : Ligne 4 - Saint-Michel Notre-Dame, ou ligne 10 - Odéon
tél : 01 43 54 49 97
Tarifs : 690 € par an pour deux, comprenant des entraînements toutes les semaines
Rome : pour la première fois depuis 40 ans, il est désormais possible de visiter le dernier étage du Colisée ...
Depuis des années, le mythique Colisée de Rome figure dans la liste des lieux les plus visités du monde. En moyenne, 6 millions de touristes entrent chaque année dans ce qui est encore aujourd’hui le plus grand amphithéâtre de la planète. On y admire la beauté de l’endroit et on s’imagine souvent les batailles de gladiateurs d’autrefois.
Cependant, si le Colisée est ouvert au public, depuis plus de 40 ans, il était impossible d’accéder à son dernier étage, perché à plus de 40 mètres du sol. Les touristes de passage dans l’enceinte antique ne pouvaient donc pas profiter de la vue spectaculaire sur l’arène, mais également sur la totalité de la ville. La cause ? Un manque de fonds pour réaliser sa restauration.
Heureusement, l’entreprise italienne mondialement connue Tod’s, par le biais de son CEO Diego Della Valle, a accepté de débloquer le budget pour venir en aide à ce bijou de la culture locale. Interviewé en janvier dernier par nos confrères de Condé Nast Traveler, il avait déclaré : « Dès que j’ai entendu parler du fait que le Colisée avait besoin d’un sponsor pour être rénové, en tant qu’Italien, je me suis senti obligé de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour que ça se fasse. »
Seul problème, afin d’accéder aux gradins du dernier étage au cours de la visite, il vous faudra payer un supplément de 9 euros. Résultat, le ticket d’entrée qui coûte habituellement 12 euros vous reviendra à 21 euros. Autre élément à avoir dans un coin de la tête : si vous décidez d’opter pour un tour complet de l’édifice, pensez à réserver assez tôt car la visite du haut du Colisée se fait uniquement par petits groupes de 25 personnes.
Voici le lac Génin, dans l’Ain, que le photographe capture à l’aube, pour en montrer le magnifique manteau automnal, entre brume et feuilles mortes ... - (crédit photos : Aurélien Billois) -
Un jardin alpin à Paris ...
Peu de Parisiens le savent mais, au beau milieu du célèbre Jardin des Plantes, se trouve un véritable jardin alpin, regroupant près de 2000 espèces de plantes montagnardes. Un pari audacieux que de faire vivre des plantes d’altitude dans notre cher environnement parisien.
Le jardin alpin au coeur du Jardin des Plantes… © MNHN
Pour reconstituer un environnement favorable à cette végétation issue de régions plus ou moins froides, il a été fait appel aux meilleurs jardiniers qui ont ainsi créé de réels micro-climats, aidés par la localisation naturelle du jardin. De fait, ce joli coin de verdure est situé dans une cuvette abritée par la forêt environnante, ce qui le protège des vents, du froid et de la chaleur.
Rocailles, îlots de verdure, tunnel de pierre, petits escaliers, toutes les conditions sont réunies pour nous couper du bitume parisien. Sachez par ailleurs que les plantes, fleurs, arbres et herbes du jardin alpin ne proviennent pas uniquement de l’hexagone mais bien du monde entier : Japon, Himalaya, Maroc, Palestine …
Ouvert au public depuis 1931, ce vallon de verdure, s’étalant sur plus de 4000m2, se présente comme le lieu idéal pour prendre un bon bol d’air en plein Paris. Toutefois, on vous conseille d’éviter d’y aller le week-end puisque la visite est payante (2 euros) et que l’endroit est bien souvent bondé.
Ce parc floral et botanique de 25 hectares est situé en Ille et Vilaine à 10 km au nord de Fougères, il acclimate des essences de tous les continents dans 24 jardins thématiques contemporains » inspirés par des poèmes, des souvenirs de voyages ou encore l’histoire des jardins … Ce parc de rêve, ce dédale de plaisir est ouvert sur la beauté désarmante du paysage breton.
La diversité des plantes, des fleurs, des points de vue offre au visiteur une promenade de charme éternellement dépaysante. »…
Trois ensembles de jardins évoquent les trois saisons d’une vie : le printemps, l’été, l’automne.
Une riche palette de couleurs au printemps :
Le bleu du ciel et des hortensias à l’été :
L’embrasement des feuillages à l’automne :
Ce jardin est ouvert aux visiteurs sauf l’hiver où il est au repos, et pendant cette période les végétaux se couvrent de givre ou revêtent leur manteau blanc…
Les Monuments historiques les plus mystérieux ...
(ci-dessus) Stonehenge, Angleterre :
La légende raconte que Stonehenge a été construit par un magicien et sorcier Merlin Merlin. En fait, le complexe de pierre est apparu avant l'ère fictive du roi Arthur. Incroyable est la façon dont les énormes rochers sont venus de la carrière à l'endroit actuel, brisant la distance de 100 kilomètres.
Baalbek, Liban.
On ignore encore comment les constructeurs pouvaient ériger des colonnes pesant 1.000 tonnes.
Newgrange, Irlande.
Étonnamment, cet âge de ce monticule est plus grand que celui des pyramides égyptiennes.
Dolmens du Caucase, Russie.
Si le but de votre itinéraire est Adygea, ici sur les pentes de la montagne, vous trouverez de petits bâtiments de pierres plates. Le fait surprenant est que le poids des plaques est calculé en tonnes, mais elles sont si étroitement ajustées l'une à l'autre qu'il n'est même pas possible de pousser la lame du couteau entre elles.
Tikal, Guatemala.
L'un des plus grands établissements mayas cachés dans la jungle verte, où il y a des étangs artificiels et même un terrain pour jouer avec le ballon. Mais une attention particulière est accordée aux pyramides.
Labyrinthes de pierres sur l'île de Bolshoy Zayatsky, Russie.
Les îles Solovetsky rencontrent les voyageurs avec ces motifs bizarres. On pense que ce sont des constructions rituelles pour la communication avec le monde des esprits.
Petra, Jordanie.
Structure étonnante, qui est à une altitude de 900 mètres d'altitude. Il n'est pas clair comment les maîtres pourraient le construire sans échafaudage.
Boules de pierre du Costa Rica.
On pensait à l'origine que la forme ronde des sphères donnait de l'eau, mais les scientifiques réfutèrent cette théorie.
Armée de terre cuite, Chine.
Dans le mausolée de Qin Shi Huang, il y a plus de 8 000 statues de soldats chinois. Chaque statue est unique et il n'y en a pas une identique.
Angkor Wat, Cambodge.
Le chien du Raid tué à Saint-Denis - Asnières offre une place au cimetière pour Diesel.
L'île des Ravageurs fait alors face aux bords de Seine tant appréciés. Selon la légende, l'île longtemps inoccupée, aurait abrité un repaire de brigands au XIXème siècle. En fait, il s'agissait de chiffonniers qui ramassaient tissus, métaux et autres objets abandonnés pour les revendre.
Après avoir obtenu l'assurance que la loi du 21 juin 1898 sur l'enfouissement des animaux domestiques serait respectée, le Préfet ne s'oppose pas à la création du cimetière. A la fin de l'été 1899, le Cimetière des Chiens d'Asnières est officiellement ouvert au public.
L'architecte parisien Eugène Petit, dont plusieurs immeubles du XIVème arrondissement portent la signature, est chargé de dessiner l'entrée du cimetière. Il concevra le portail de style Art Nouveau, flanqué de deux portes pour le passage des piétons.
En 1976, le comblement du bras de Seine, rendu possible par la disparition d'une seconde île, l'île Robinson, fait perdre au cimetière son caractère insulaire.
Les Locataires du Cimetière : Avec les années, le cimetière se peuple de monuments et de sépultures importantes. Dès 1900, la direction fait ériger, face à l'entrée du cimetière, un monument à la gloire de Barry. Ce chien, qui vécut au début du XIXème siècle, appartenait aux moines de l'hospice du Grand Saint Bernard. Les jours de tempête de neige, il recherchait les voyageurs égarés. La légende veut qu'après avoir "sauvé la vie de 40 personnes, il fut tué par la 41ème ! ..."
Autre témoin du lien unissant hommes et animaux, le monument dressé à la mémoire des chiens policiers victimes du devoir. Érigé en 1912, quelques années après que les commissariats de banlieue furent dotés de chiens de police, il abrite Dora (1907-1920) du commissariat d'Asnières ; Top, plusieurs fois médaillé ; Papillon, huit ans de service dans le XVIème arrondissement ; Léo, tué en service.
Mais le cimetière d'Asnières ne serait rien sans la multitude des anonymes, chiens, chats, oiseaux, lapins, tortues, souris, hamsters, poissons, chevaux et même lions, singe, gazelle, fennec, maki, dont les sépultures richement sculptées ou simplement fleuries, témoignent de l'affection de leurs maîtres.
Aussi au hasard d'une promenade, peut on découvrir la reconnaissance d'une mère à qui le chien Loulou "rendit son enfant qui en 1895 se noyait dans la Garonne. Le brave Loulou n'avait que neuf mois et de plus une patte cassée ..." Plus loin, un petit chien de pierre tend la patte à un soldat casqué. C'est Mémère, née en 1914 et qui resta quinze ans durant la mascotte des chasseurs à pied.
Enfin, anonyme parmi les anonymes, un chien errant vint mourir, le 15 mai 1958, aux portes du cimetière. La direction lui érigea un monument. C'était le 40.000ème animal a être enterré dans la nécropole.
L'avenir du cimetière : Le 29 septembre 1987, la commission départementale des Hauts de Seine, à la demande du ministre de l'équipement, Pierre Mehaignerie, inscrit le site du cimetière des chiens compte tenu de : "son intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire ".
En mai 1989, la mairie d'Asnières rachète à la Société Française anonyme du cimetière pour chiens et autres animaux domestiques le terrain et en confie la gestion à une société indépendante. Enfin, le 1er février 1997, la mairie d'Asnières reprend en main la gestion du cimetière pour aborder sereinement son second siècle d'existence. Des travaux de restauration ont lieu en 2001.
On considère généralement le cimetière des chiens d'Asnières comme le premier du genre créé dans le monde. Il a été fondé en 1899 par le publiciste Georges Harmois et Marguerite Durand, directrice du journal féministe La Fronde.
On y trouve bien sûr des chiens et autres animaux domestiques, mais aussi des chevaux, des singes et même des lions, dont celui de la fondatrice.
Comme dans tout cimetière, on y trouve des célébrités, tels Rintintin, le chien du feuilleton éponyme, des chevaux de course, Barry, un Saint-Bernard qui sauva 40 personnes au début du 19ème siècle, et des animaux de célébrités : ceux de Sacha Guitry, Alexandre Dumas, Courteline ou Camille Saint-Saëns (auteur, bien sûr, du Carnaval des Animaux).
On peut aussi lire les épitaphes de tous les autres animaux anonymes, se promener dans les jardins, admirer le portail de style Art Nouveau conçu par l'architecte Eugène Petit, visiter la nécropole.
Adresse : 4, pont de Clichy - 92600 Asnières
Tél. : 01 40 86 21 11
Horaires d'ouverture :
(Bibliographie : L'Ile aux Chiens - Laurent Lasne - Editions Val Arno )
10 monuments français inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO ...
(photo ci-dessus) Le pont du Gard :
Les arènes d’Arles :
La citadelle de Vauban :
Le Mont-Saint-Michel :
La cathédrale Notre-Dame de Reims :
La cité de Carcassonne :
Le palais des Papes à Avignon :
Le château de Chambord :
Le centre historique de Strasbourg :
Les quais de Seine à Paris :
Le fabuleux destin de la manufacture des Gobelins ...
A la manufacture nationale des Gobelins, dans le XIIIème arrondissement de Paris, on emploie encore des méthodes ancestrales pour fabriquer des œuvres modernes.
Des meubles, tapis et tapisseries, parfois dessinés par des designers ou des artistes contemporains, qui habillent les lieux de pouvoir français. A chaque élection présidentielle, les nouveaux locataires changent la déco. Président de la République, ministres et ambassadeurs font leur marché dans le catalogue du Mobilier national. « A ce moment-là, la manufacture des Gobelins a beaucoup de travail ! » souligne Edith Gaune, la guide conférencière.
Si la teinturerie ne se visite pas, à cause des vapeurs chimiques, on peut profiter de belles expositions* et assister au travail minutieux des liciers dans des ateliers cachés derrière la magnifique bâtisse du XVIIème siècle. Peu de Franciliens savent que la manufacture des Gobelins, à deux pas d’un cinéma UGC du même nom et du centre commercial Italie2, est toujours en activité. Elle est pourtant réputée dans le monde entier pour ses tapisseries.
Son histoire remonte au XVème siècle. À cette époque, pour préserver l’eau de la Seine, on relègue les activités sales et polluantes aux confins de la capitale, dans le XIIIème arrondissement. Boucheries, tanneries, teintureries jouent des coudes dans le bourg Saint-Marcel, un immense bidonville d’où émanent d’atroces odeurs.
Age d’or sous Louis XIV :
Un jour, un certain Jehan Gobelin découvre les propriétés tinctoriales de la Bièvre, une rivière qui coulait au sud de la capitale. Là, au bord de l’eau, il monte un atelier de teinture. Avec son rouge à l’écarlate, le petit teinturier de Reims se tisse une bonne réputation dans le milieu. Son succès éclabousse même sa descendance. La famille Gobelin bâtit des ateliers de plus en plus grands dans le quartier Saint-Marcel.
Deux siècles plus tard, la politique d’Henri IV tourne en leur faveur. « On importait les tapis et tapisseries depuis les Flandres, parce qu’on ne savait pas les faire en France. Ça ne plaisait pas du tout à Henri IV, qui était un peu le Montebourg de l’époque », explique Edith Gaune. Le « bon roi » loue alors les bâtiments des Gobelins pour y créer des ateliers de tapisseries en 1601, dirigés par des Flamands.
Mais le véritable âge d’or arrive avec Louis XIV et sa folie des grandeurs. Sous son règne, les liciers produisent jusqu’à 775 tapisseries, dont 500 rehaussées de fils d’or ! Un chiffre vertigineux, quand on sait qu’il faut quatre à six ans pour achever une œuvre… Il faut imaginer une fourmilière de cinq hectares, où s’activent des milliers d’ouvriers (orfèvres, graveurs, ébénistes, etc.) et 250 liciers. « Tout le monde vivait sur place avec sa famille. Les Gobelins, c’était une ville dans la ville ».
Aujourd’hui, il n’y a plus beaucoup de vie dans la cour intérieure de la manufacture. Seuls 80 professionnels sont encore en activité ... Les anneaux fixés aux murs des bâtiments, qui servaient à exposer les tapisseries au grand public, demeurent vides. Mais le nom de Jehan, petit teinturier champenois, reste à jamais associé à la tapisserie et au quartier tout entier, comme une tache rouge indélébile.
42, avenue des Gobelins à Paris (XIIIème). * Exposition « Sièges en société, du Roi Soleil à Marianne », tous les jours jusqu’au 22 octobre de 11 heures à 18 heures. Tarifs : 6 à 8 €. Visite guidée tous les mercredis à 15 heures. Tarif : de 9,50 à 15,50 €, (dont accès libre à l’exposition). Renseignements : www.cultival.fr
Exposition « Sièges en société, du Roi Soleil à Marianne » LP/Frédéric Dugit
Cour royale du Danemark
Tout ce qui sort de la manufacture des Gobelins appartient à l’Etat. C’est la règle. Tout, sauf dix-sept tapisseries... Pour les cinquante ans de la reine Margrethe II de Danemark, en 1990, un groupe d’entreprises danoises décide d’offrir à Sa Majesté une série de tapisseries retraçant 1 000 ans d’histoire du Danemark et du monde, des Vikings à la fin du XXème siècle. On y voit même la reine et son mari, le prince Henrik, en Adam et Eve (habillés, tout de même) !
Le travail est confié aux manufactures françaises des Gobelins et de Beauvais. Sous le crayon de l’artiste danois Bjorn Norgaard, les tapisseries sont colorées, modernes et foisonnantes de détails. L’ouvrage commence dès 1989, mais il faudra plus de dix ans et des dizaines de petites mains pour achever l’ensemble.
Finalement, les tapisseries sont posées sur les murs du château de Christiansborg… pour les 60 ans de la reine. Et pour la première fois depuis 1601, des tapisseries Gobelins ne rejoignent pas les ors de la République. Avec cet argent, la manufacture a pu rénover l’un de ses bâtiments parisiens.
La plus vieille pharmacie de Paris a près de 300 ans ! |
" A deux pas de la place de la Concorde et du Louvre, on tombe devant une devanture hors du temps dans la rue Saint-Honoré. Cette vitrine faite d'or et de bois sculpté nous indique que l'on fait face à une pépite de l'histoire. Et pour cause ! Cette pharmacie date du début du XVIIIème siècle et en a vu passer du beau monde. Elle aurait même joué un rôle dans la correspondance de Marie-Antoinette " ... |
Avec près de 1000 pharmacies au sein de ses arrondissements, la ville de Paris est sans aucun doute parée contre toute forme de maladies. Parmi tous ces établissements, la plupart ont de riches histoires à raconter. C’est le cas notamment de la pharmacie, située au 115 rue Saint-Honoré. Et pour cause, il s’agit de la plus vieille pharmacie de la capitale.
Une vitrine du 18ème siècle :
Parmi les rues historiques de Paris, celle de Saint Honoré, dans le 1erarrondissement, est incontestablement l’une des plus anciennes. Bâtie aux alentours du 12ème siècle, cette artère a la chance de se trouver dans l’un des quartiers phares de la capitale, à deux pas de la place de la Concorde et duLouvre. Avec un tel potentiel historique, rien d’étonnant donc à ce que l’on trouve des vestiges du passé parisien. Bien qu’on ne connaisse pas la date précise de sa création, la pharmacie 115 rue Saint Honoré était déjà présente en 1715. En 300 ans, l’établissement a donc vu défiler un nombre important de pharmaciens, mais pas que ... Parmi les propriétaires, on retient la présence de Louis Claude Cadet de Gassicourt (1731-1789), chimiste réputé et membre de l’Académie des Sciences.
Quant aux clients, ils furent évidemment bien plus nombreux mais l’un des plus éminents fut le comte de Fersen. Issu de la noblesse suédoise, Axel de Fersen est célèbre pour avoir été l’un des favoris de Marie-Antoinette et l’un de ses plus proches correspondants. Pour s’entretenir avec la reine de France, le comte se rendait donc dans cette pharmacie pour y acheter de l’encre sympathique, aussi connue comme encre invisible. Inutile de préciser que cette relation ne manquera pas de susciter de nombreuses rumeurs et polémiques. L’histoire retiendra aussi que, dans la pharmacie, on pouvait se procurer de l’eau minérale de Passy, réputée pour ses bienfaits laxatifs !
Malgré le temps qui passe et l’arrivée de nouvelles boutiques et restaurants, la pharmacie tient bon. Elle fait partie d’un immeuble datant lui aussi du 18èmesiècle, voire du 17eèmesiècle. Au premier étage, on peut d’ailleurs y lire une inscription gravée dans la pierre « Fabrique d’extraits évaporés dans la vapeur et dans le vide ». Quant à la devanture de la pharmacie, elle témoigne, elle aussi, de la portée historique du lieu. La façade faite de bois sculpté et de dorures renvoient inévitablement au siècle des Lumières. Une inscription est d’ailleurs placée à l’entrée pour rappeler l’histoire de l’établissement. La preuve qu’on peut toujours se cultiver… Même en allant à la pharmacie.