« Dans la vie professionnelle ou dans la vie familiale, il y a des personnes qui ont tendance à s’imposer sans même se rendre compte combien cette attitude les use. Et de son côté, celui qui a toujours quelqu’un sur le dos en train d’ordonner : « fais ceci, ne fais pas cela », trouve que c’est aussi très fatigant. Il le supporterait mieux s’il connaissait les méthodes grâce auxquelles il pourrait transformer ces courants émissifs. Comment les transformer ? En adoptant consciemment une attitude de passivité : extérieurement ne pas réagir, mais faire intérieurement un travail de la pensée, jusqu’à sentir dans le plexus solaire que ces énergies brutes que l’autre personne est en train de déverser sur lui deviennent un courant d’énergies constructives, vivifiantes. 
Apprendre à supporter est un art. Pourquoi croyez-vous que les hommes vivent moins longtemps que les femmes ? Parce qu’ils ont toujours besoin de s’imposer. Tandis que les femmes sont davantage habituées à supporter, et souvent, même inconsciemment, en observant une attitude passive elles se renforcent. »

« Vers la fin de leur vie, quand ils ont tout perdu, tout gâché, et qu’ils ne sont plus capables de quoi que ce soit, des hommes et des femmes décident de se consacrer au Seigneur. Comment des gens qui n’oseraient jamais se présenter devant le plus petit patron d’entreprise peuvent-ils penser que le Seigneur sera tellement content de les embaucher ? Quand ils étaient dans la force de l’âge, ils ne pensaient qu’à profiter des plaisirs de la vie, pas question pour eux de consacrer du temps et des énergies à un travail divin. Mais quand ils sont perclus de rhumatismes, paralysés ou gâteux, ils se présentent pour servir le Seigneur.
Et il ne faut même pas croire qu’ils se soient assagis avec l’âge. Non, c’est seulement qu’ils n’ont plus de forces pour continuer leur ancienne vie, ils ont même perdu le goût des choses. Et ils attendent d’en arriver là pour dire : « Seigneur, est-ce que Tu veux de moi ? » Et le Seigneur se gratte la tête : même Lui se demande à quoi Il pourrait les employer. Il ne faut pas attendre la décrépitude pour se mettre au service de Dieu, mais y penser quand on est encore jeune, en pleine vitalité. »

« Oubliez un peu tout ce qui vous manque. Quand on a la possibilité d’embrasser par la pensée l’univers entier, de communier avec toutes les entités lumineuses qui le peuplent, comment se sentir pauvre et démuni ? Que vous faut-il encore pour comprendre que vous êtes riche et qu’avec cette abondance vous pouvez aussi aider les autres ? Essayez au moins de les regarder avec amour, d’arracher de votre cœur quelques particules bénéfiques pour les projeter sur eux. À ce moment-là, non seulement vous n’éprouverez plus de manque, mais vous vous sentirez heureux, comblé.
Pour s’enrichir, il faut commencer à donner, alors qu’en prenant on s’appauvrit. Si en donnant on s’enrichit, c’est qu’on déclenche en soi des forces inconnues qui somnolaient, stagnaient quelque part dans les profondeurs. Dès l’instant où vous décidez de projeter ces forces, elles commencent à jaillir, à circuler. Vous allez même vous demander : «  Comment est-ce possible ? J’ai donné, et je suis plus riche…  » Eh oui, c’est cela, le mystère de l’amour. »

« Les religions monothéistes ont présenté le Seigneur comme un maître implacable, vindicatif, jaloux, qui voit tout et punit la moindre faute. En réalité, le Seigneur ne veut même pas voir les fautes des humains, Il est tout amour, Il ne vit que dans la splendeur. Mais Il a fondé le monde sur des lois, et ces lois punissent ceux qui les transgressent.
Vous avez commis une faute et vous souffrez… Alors, vous priez et vous sentez que grâce à cette prière vous commencez à échapper à vos tourments… Soudain vous avez la sensation d’atteindre le Trône de Dieu. Même si vous êtes poussiéreux, déguenillé, vous êtes accueilli, Dieu ordonne qu’on vous lave, qu’on vous habille, Il vous invite à son festin en compagnie des anges et des bienheureux. Quand vous redescendez (parce que, bien sûr, vous êtes obligé de redescendre, vous ne pouvez pas vous maintenir très longtemps si haut), les tourments recommencent… Et ils continueront jusqu’à ce que vous compreniez comment vous devez corriger vos erreurs pour pouvoir un jour rester définitivement auprès de Dieu. »

« Les hommes et les femmes qui obéissent aveuglément à leurs pulsions sexuelles ne savent pas à quels dangers psychiques ils s’exposent. On peut les comparer aux alcooliques : le vin est une bonne chose, mais ils en ont abusé, et les voilà maintenant dans un état pitoyable. L’énergie sexuelle est aussi une bonne chose, mais si on en abuse…
Vous direz que vous connaissez des personnes qui mènent une vie dissolue sans que cela les gêne dans leurs activités. En effet, la sensualité est compatible avec certaines facultés intellectuelles ou artistiques. Mais s’ils veulent un jour faire un travail spirituel, ils ne pourront pas, car ils auront perdu leurs quintessences les plus précieuses. Et d’ailleurs ils n’auront même plus le désir de s’élever : les abeilles qui se sont gorgées de miel sont trop lourdes pour pouvoir voler. Il en est de même avec les hommes et les femmes qui n’ont pas appris à maîtriser leurs instincts sexuels : ils ne peuvent pas s’envoler, les régions célestes leur sont interdites… »

« Le communisme et le capitalisme ne sont pas seulement des idéologies politiques, mais deux tendances qui existent depuis toujours dans l’être humain. Et elles sont toutes les deux indispensables, car complémentaires : il faut être capitaliste pour mieux devenir communiste. Et voici comment.
L’être humain possède un capital : la vie, et il a la propriété de ces « moyens de production » que sont ses membres et ses organes des sens. Il les exerce, les entretient, les perfectionne et les garde pour lui : il est « capitaliste ». Mais quand son capital commence à produire, il peut organiser cette production afin d’en faire profiter les autres; il vivifie, il éclaire, il réchauffe : il devient « communiste » ! Cela signifie donc qu’on ne peut pas être communiste si on ne sait pas d’abord être capitaliste afin de faire fructifier son capital. Et on n’est pas non plus un bon capitaliste si on ne fait pas ensuite circuler ses richesses, car à ce moment-là tout ce que l’on possède stagne et pourrit. Communisme et capitalisme, les deux vont ensemble : ils sont absolument nécessaires pour le bon développement de l’individu et la bonne marche du monde. »

« La Science initiatique vous apporte de nouvelles connaissances ; mais si vous ne vivez pas en harmonie avec les lois divines, au fur et à mesure ces connaissances vous quitteront. Vivre en harmonie avec les lois divines, c’est posséder la véritable science de la vie. À ce moment-là, oui, le savoir éternel, universel, cosmique, se révèle à vous, et chaque jour vous faites de nouvelles découvertes, de nouvelles lumières s’allument en vous.
Ce savoir, vous le possédez déjà, vous l’avez toujours possédé, mais il est si profondément enfoui en vous que vous pouvez difficilement en prendre conscience. Seule la vie harmonieuse, la vie divine, peut le faire remonter à la surface ; mieux qu’aucune lecture, c’est cette vie qui vous fera connaître l’essentiel. C’est pourquoi, ne comptez pas sur vos connaissances livresques : si vous ne vivez pas en harmonie avec le Ciel, tout s’effacera, tout vous quittera ; même vos dons et vos facultés vous quitteront. Mettez-vous seulement en harmonie avec le monde divin, et vous découvrirez le vrai savoir, un savoir qui ne vous quittera jamais. »

« Si un clairvoyant est capable de prédire les événements à venir, c’est qu’il les a déjà vus annoncés dans le monde invisible. Car les événements qui se produisent sur la terre ont leur origine plus haut, dans les plans subtils. Il faut un certain temps pour qu’ils descendent jusque dans le plan physique ; mais puisqu’ils sont déjà inscrits en haut, ils se produisent nécessairement. Leur réalisation n’est que l’aboutissement d’un long processus.
Regardez un serpent : quelle que soit sa longueur, sa queue passera toujours par où sa tête est déjà passée. Car la queue suit toujours la tête. Comme la queue, le plan physique suit logiquement le mouvement déclenché dans les plans subtils : les plans éthérique, astral, mental. En nous, la tête représente la pensée, et la queue les actes. Donc, celui qui a la patience de nourrir un idéal spirituel sans jamais se décourager, arrivera un jour à entraîner la queue, c’est-à-dire à changer ses actes, son comportement, et même à transformer son corps physique. »

« Parce que l’homme a été créé à l’image de Dieu, quel que soit le degré de déchéance ou de désespoir où il puisse tomber, il est impossible qu’il se perde définitivement : il sera toujours retenu sur le bord de l’abîme. Par moments, on peut penser qu’un être est en train de se précipiter la tête la première vers le néant. Mais en réalité, quoi qu’il fasse, quels que soient les dangers auxquels il s’expose, il finira par être sauvé. Car lui aussi porte profondément gravée en lui l’empreinte divine: c’est elle qui, même au moment où on le croit en train de se perdre pour toujours, le retient comme une main puissante et lui donne la possibilité de reprendre le chemin de la lumière.
Retenez bien cela : même si un être humain est la proie de forces obscures qui l’entraînent vers les gouffres, rien n’est jamais irrémédiablement perdu. Car le Créateur a mis en lui une sorte de verrou de sécurité : cette étincelle qui, pour l’éternité, témoignera de son appartenance divine. »

« Même s’ils aiment leur métier, les hommes et les femmes ne sont que superficiellement touchés par leur activité professionnelle. Aller à l’usine, au bureau, vendre dans un magasin, faire des recherches dans un laboratoire, instruire des enfants, cela ne met en action qu’une partie de leurs facultés. C’est pourquoi si souvent leur métier les fatigue, les ennuie. Le seul moyen de vaincre la fatigue et l’ennui, c’est de faire en même temps un travail par la pensée, le sentiment, la volonté. Ce travail donnera un sens plus vaste à votre activité et touchera les racines de votre être. Et ce sens, on ne peut le découvrir que par l’idée de perfectionnement.
Il s’agit désormais de penser à faire converger toutes vos activités vers un but unique : votre perfectionnement. C’est ainsi que vous déclencherez en vous des puissances qui vous transformeront en profondeur. Ce travail, le seul véritablement utile, ne vous causera jamais ni fatigue ni ennui. Tâchez d’y prendre goût au point de ne jamais laisser passer une journée sans sentir qu’à travers vos différentes activités, vous avez pu déclencher des forces bénéfiques en vous et autour de vous. »