« En entendant parler d’actions malhonnêtes ou criminelles commises par d’autres, combien de gens s’exclament : « Jamais, moi, je ne ferai des choses pareilles ! » Et ils sont fiers de pouvoir se dire qu’ils sauront, eux, résister aux tentations du pouvoir, de l’argent, de la gloire… Mais celui qui prétend être capable de résister aux tentations doit avoir la foi en un monde supérieur, et par-dessus tout aimer ce monde de lumière, de pureté, de beauté, sinon il succombera comme tous les autres. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas d’alliés pour le soutenir.
Celui qui veut triompher des séductions que l’existence ne cesse de nous présenter, doit mettre dans sa tête, dans son cœur, dans son âme, tout ce qu’il y a de plus noble, de plus grand. Alors les forces obscures seront obligées de se soumettre et d’obéir, à cause de la présence en lui de ces habitants du monde divin. Sinon comment s’imaginer qu’il fera face à ces puissances millénaires de l’instinct : le besoin de posséder, de s’imposer, de se venger ?… Personne ne peut résister seul. Il faut être aidé. »

« La nature est vivante et nous devons la considérer avec respect. Vous direz peut-être que vous ne voyez pas en quoi notre respect peut changer quelque chose pour elle. Admettons que cela ne change rien pour elle, alors faites-le au moins pour vous. Si vous êtes attentif envers les pierres, les plantes, les animaux, les humains, et même envers les objets qui vous entourent, votre conscience se développe, s’élargit et vous vous enrichissez de toute cette vie qui respire et vibre autour de vous. Tant que vous n’aurez pas compris cela, ne vous étonnez pas de sentir qu’il vous manque toujours quelque chose.
Vous voulez donner un sens à votre vie ? Pensez chaque jour que vous êtes lié aux forces et aux entités lumineuses de la nature et que vous pouvez communier avec elles. Dans cette communion ininterrompue avec une multitude de créatures, vous goûterez la vraie vie. Respectez la nature et aimez-la, elle parlera alors en vous, parce que vous aussi, vous êtes une partie de la nature. »

« Les hommes ont plutôt tendance à suivre la ligne droite et les femmes la ligne courbe. La femme sait qu’elle aura difficilement le dessus en cherchant à s’imposer : mise depuis longtemps dans une situation de dépendance par rapport à l’homme, elle a appris à développer la perspicacité, la souplesse, la diplomatie, et elle est capable de se tirer des situations les plus embarrassantes. Tandis que l’homme, qui a tendance à avancer tout droit, rencontre fatalement des obstacles. Mais il est vrai aussi que grâce à toutes les luttes qu’il a menées, il se renforce et peut devenir un être exceptionnel à qui on confie de grandes responsabilités.
Il faut savoir marcher suivant la ligne droite, mais cela ne signifie pas que la ligne droite soit toujours préférable à la ligne courbe : tout dépend des domaines et des circonstances. Le mouvement de la lumière est à la fois rectiligne et sinusoïdal. Il nous enseigne qu’il faut savoir avancer suivant ces deux principes masculin et féminin : successivement rigide, inflexible, et aussi souple, conciliant. »

« Qu’est-ce qu’une guerre ? Un déséquilibre qui se produit dans la balance de la vie. Sur un plateau de cette balance, des hommes, des pays ont mis leurs rancunes, leurs ambitions, leur avidité, sans rien placer sur l’autre plateau pour faire contrepoids. Il arrive alors un moment où la disproportion est telle que la violence l’emporte. Il est, bien sûr, impossible d’empêcher les malentendus, les affrontements entre les individus ou les peuples, mais pourquoi le plateau négatif de la balance doit-il pencher jusqu’au point où une guerre finit par éclater ?
Et une fois que les hostilités sont déclenchées, des ministres, des ambassadeurs, des chefs d’État se réunissent, on porte le problème devant l’ONU, etc., mais c’est un peu tard. La Science initiatique enseigne qu’avant qu’une guerre n’éclate dans le plan physique, elle a déjà été déclarée en haut, dans le plan psychique ; ce sont les entités psychiques collectives, les égrégores des pays qui se font la guerre. Les humains ne mesurent pas la puissance de leurs pensées et de leurs sentiments. Quand trop d’incompréhensions, de rancunes s’accumulent dans le plan psychique, fatalement un jour les actes suivent. Les actes sont toujours la conséquence des pensées et des sentiments. »

« Dans cette incarnation, un être ne peut pas changer grand chose en soi, ni par conséquent dans sa destinée. Sa matière psychique actuelle résiste, et tant qu’elle n’est pas usée, elle ne peut pas être remplacée. Mais chacun a de grandes possibilités d’amélioration pour l’incarnation suivante, à condition de le désirer et de travailler dans ce sens.
Pourquoi certains ont-ils une existence tellement déplorable ? Parce qu’ils ne savaient pas, dans leur précédente incarnation, ce qu’ils devaient demander, sur quoi ils devaient travailler pour être dans cette vie plus riches de dons et de vertus. Et si maintenant ils continuent à l’ignorer, la prochaine incarnation sera aussi difficile, ou pire encore. Mais ceux qui sont instruits des lois de la destinée, s’efforcent dès aujourd’hui de souhaiter les meilleures choses pour la prochaine incarnation et de vivre en harmonie avec ces souhaits. Tout ce qu’ils auront commencé ainsi à créer par leur esprit, dans leur âme, se cristallisera peu à peu, et quand ils reviendront, leur travail intérieur sera facilité. »

« La graine ou le noyau, rien n’est plus important dans un fruit ; car grâce à eux, vous pouvez avoir un jour des hectares entiers d’arbres fruitiers. C’est pourquoi la nature en fait ne s’occupe que des graines et des noyaux. Du point de vue symbolique, la graine, ou le noyau, c’est l’esprit ; la chair du fruit est l’espace où circule la vie : l’âme ; et la peau est l’enveloppe matérielle, le corps physique.
Le corps physique a son importance : il est comme le flacon qui empêche le parfum de s’évaporer, il retient l’âme et l’esprit. Mais l’homme véritable n’est pas le corps, ni même l’âme qui est périssable, mais ce point imperceptible qui est là, quelque part en lui : l’esprit, grâce auquel il pense, il aime, il crée. L’Intelligence cosmique n’accorde pas une grande importance au corps physique puisqu’elle le laisse mourir et enterrer. L’âme elle-même disparaît un jour car elle est matérielle. Seul l’esprit est immortel, et l’Intelligence cosmique le fait retourner vers les régions célestes, d’où il redescendra un jour pour prendre un nouveau corps. En mangeant un fruit, méditez quelquefois sur ce qu’il nous révèle de notre propre vie. »

« Des générations d’êtres humains ont très bien vécu sans connaître l’écriture ni la lecture. Mais nous, nous vivons dans une culture qui exige que nous sachions lire et écrire, et il est impensable maintenant que nous puissions nous en passer. Seulement nous ne devons pas nous arrêter là, car lire et écrire sont deux activités qu’il est important d’apprendre à exercer sur d’autres plans.
Dans la Science initiatique, lire, c’est pouvoir déchiffrer le côté subtil, caché, des êtres et des choses, interpréter les symboles et les signes placés partout par l’Intelligence cosmique dans le grand livre de l’univers. Et écrire, c’est marquer ce grand livre de notre empreinte, agir sur les pierres, les plantes, les animaux et les humains par la force magique de notre esprit. Même si nous apprenions à lire et à écrire dans toutes les langues du monde, ce serait insuffisant : c’est dans toutes les régions de l’univers que nous devons nous préparer à la lecture et à l’écriture. »

« Combien de gens disent : « C’est vrai, on sent qu’une pratique spirituelle nous aiderait, mais on n’a pas le temps d’étudier et de faire des exercices : la famille, le travail, les relations… on est surchargé. » Et ils se sentent ainsi justifiés. Pourquoi se sont-ils mis dans des situations qui les limitent tellement ? Parce qu’ils n’ont pas fait dans leurs précédentes incarnations l’évolution qui leur permettrait de bénéficier maintenant de la lumière et des bienfaits de la Science initiatique.
Certains, depuis leur enfance déjà, sentent qu’ils doivent se garder libres pour servir un idéal. C’est qu’ils ont des réminiscences d’un passé lointain, ou qu’avant de se réincarner, déjà ils savaient ce qu’ils auraient à faire sur la terre. Les autres se croient toujours justifiés de se laisser enfoncer dans la matière. Ils disent : « Qu’est-ce que tu veux, mon vieux, c’est comme ça, c’est la vie ! » Non, la vie n’est que ce qu’on en fait. Et si certains sont tellement submergés par leurs soucis matériels, c’est qu’intérieurement ils ne savent pas se libérer. »

« Il est rare que les humains sachent aller au-devant des autres, faire le premier pas. Ils se disent : « Je ne suis pas bête, je laisserai les autres venir me chercher, et puis, suivant la façon dont les choses se présentent, je verrai comment agir. » Très bien, mais ils doivent savoir qu’on viendra les chercher à condition qu’ils soient utiles, qu’ils aient quelque chose à donner, sinon ils resteront seuls. Pourquoi tellement de personnes entrent chaque jour chez le boulanger ? Parce qu’il fait du pain. Le jour où il n’en fera plus, il ne recevra plus autant de visites.
Dans quelque domaine que ce soit, pour être recherché, aimé, il faut toujours avoir quelque chose à donner : une attention, un regard, un sourire, une parole, une main tendue. Celui qui est terne, éteint, fermé, crispé, on l’évite. Regardez une rose qui s’est ouverte : elle répand un parfum délicieux que tous sont heureux de respirer ; et les abeilles, les papillons sont aussi attirés. Alors vous, si vous restez là fermé, sans parfum, vous attendrez longtemps que les autres viennent vers vous. Ayez toujours quelque chose à donner et vous ne serez jamais seul. »

« L’amour n’est pas uniquement ce sentiment que les humains éprouvent les uns pour les autres. L’amour est une énergie qui vient de très haut, une énergie qui est de la même quintessence que l’énergie solaire. Les hommes et les femmes ont pour tâche de recevoir cette énergie et de la faire circuler à travers tout leur être de telle sorte qu’elle retourne ensuite vers les hauteurs d’où elle est venue. Si cette circulation ne se fait pas correctement, si elle rencontre des obstacles, c’est que beaucoup d’impuretés se sont entassées en eux à cause de leurs instincts et de leurs passions incontrôlés. Alors, au lieu de remonter, cette énergie descend, s’enfonce dans les régions souterraines où elle se perd.
Quand l’être humain aura travaillé à se purifier, quand il sera maître de lui-même et véritablement lié à Dieu, cette énergie qui descend chaque jour sans arrêt, reprendra à travers lui son chemin vers le haut. Car dans l’univers tel qu’il a été pensé, édifié par le Créateur, le point de départ est le Ciel et le point d’arrivée est aussi le Ciel. »