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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Parcs, réserves... - L’Alaska en Danger -

Publié à 17:01 par acoeuretacris Tags : réserves parcs
Parcs, réserves... - L’Alaska en Danger -
Forage pétrolier dans une réserve protégée

L’Artic National Wildlife Refuge (ANWR) est une réserve protégée depuis 1960 en Alaska. Or, le Président George W.Bush est décidé à effectuer un forage pétrolier sur la plaine côtière.

L’Alaska a été achetée aux Russes par les Etats-Unis en 1867. Cette grande presqu’île est devenue le 49e état en 1958.
Situé à l’extrémité nord-ouest du continent américain, l’Alaska couvre 1 518 775 km². Les ressources minières y sont importantes : or, argent, cuivre, houille.
Les gisements de pétrole et de gaz naturel, considérables, ont été exploités de façon accrue et très onéreuse à partir de 1968.

On est nombreux à avoir encore en mémoire la catastrophique marée noire de 1989.

Une faune massacrée pour quelques barils de pétrole

Le Sénat américain s’est déclaré favorable aux forages pétroliers dans la réserve naturelle. Le Président Américain a appuyé sa demande en affirmant que cette nouvelle ressource de pétrole permettrait à son pays de renforcer son indépendance énergétique.

Depuis, quelques années, la Chine achète énormément de pétrole. Cette demande accrue a fait monter le prix du baril.
C'est tout l'Alaska qui a besoin d'être protégé de l'activité industrielle humaine.

Oléoduc qui achemine le pétrole. image Rickz
En 1994, un pipeline sibérien s'est rompu, déversant des milliers de tonnes de pétrole brut dans les rivières qui se jettent dans la mer de Barents. Cette catastrophe écologique risque de se reproduire car le réseau de pipelines russe est dans un état de délabrement avancé

Il faut souligner que depuis 1991 déjà, le parti républicain, largement soutenu par l’industrie pétrolière, tente de soulever l’interdiction dans la réserve de l’ANWR pour en exploiter les gisements pétroliers.

Alaska. image B.Mully

Jusqu’à présent, les sénateurs démocrates et certains républicains, avaient réussi à bloquer ce projet.
Face à l’opposition des organisations de défense de l’environnement, M.Bush a assuré : « Le forage se limitera à un « petit coin » de quelques hectares au milieu des 200 000 hectares protégés ».

Or, on sait très bien qu’une telle activité industrielle est une source de pollution supplémentaire et perturbera gravement la faune locale.

Pour acheminer pétrole et gaz, d'immenses oléoducs franchissent les hautes montagnes de l'Alaska. Ces oléoducs font obstacles à la migration de la faune. image Rickz
Cette mesure a été introduite dans le projet de budget 2005-2006. Elle nécessitait pour passer 51 voix contre 60.
L’incertitude est grande quant à l’avenir de cette réserve naturelle.

La faune à protéger
La seule présence humaine dans cette zone située au nord du cercle polaire est une population de 210 esquimaux du village de Kaktovik. Ils vivent essentiellement de pêche et de chasse.
Cette réserve abrite une faune qui est déjà menacée par le réchauffement de la planète.
L'Alaska vu du ciel. image Jack French

Sur la surface immaculée de la banquise, l’ours polaire est parfaitement adapté à l’environnement hostile de l’arctique. Pourra t-il encore longtemps sillonner nonchalamment son domaine ?

Un ours polaire se déplace sur de grandes distances. Toute activité humaine est une menace pour cette espèce.

Ours polaire.
L’extrême arctique est un désert blanc recouvert de calotte glaciaire. Elle abrite une faune très spécifique et très fragile à tout changement, notamment climatique.
Canis lupus.

Le loup, le renard arctique et l’hermine sont les principaux prédateurs terrestres avec, au sommet de la chaîne alimentaire, l’ours polaire qui se nourrit essentiellement de phoques.

Le renard polaire .image Izzie.whizzie

L’avifaune est très variée.


Le sterne arctique est un migrateur au « long cours ». De l’arctique, il migre en Antarctique puis revient.
On y trouve également le Harfang des neiges qui se nourrit principalement de lemmings. On peut également citer la mouette blanche qui, elle, vit en permanence dans l’antarctique. Elle se nourrit des restes de phoques laissés par l’ours polaire.
Hermine . image Law Keven
Aujourd’hui, les atteintes à l’environnement arctique se multiplient : pollutions industrielles, déversement de déchets radioactifs, marées noires et pluies acides.
Toutes ces agressions constituent une véritable menace pour l’avenir de la faune.

L’ours polaire souffre particulièrement des déchets toxiques. Certains ours sont atteints de rachitisme. Un ours adulte recueilli par un chercheur ne pesait plus que 90 kg !

Réchauffement : Danger !

Le réchauffement de la planète est une menace à moyen terme pour la faune polaire mais également pour l’homme.
Un réchauffement, même minime, ferait fondre les glaces des pôles, fractionnant les territoires. Ce fractionnement perturbera le cycle de reproduction des espèces déjà fragilisées.

La réserve abrite également le grizzli . image Chascar.

De plus, les immenses masses glacées assureront moins bien leur fonction de « réfrigérateur » terrestre. Cela accélèrera encore plus le réchauffement planétaire.

Ces phénomènes doivent être pris très au sérieux si on ne veut pas que d’ici moins de 50 ans, la jeune génération actuelle vit dans une fournaise.

L’arctique doit être absolument protégé pour l’homme comme pour la faune.