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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Croyances, superstitions... - Le Mokele Mbembe

Publié à 11:08 par acoeuretacris Tags : croyances le mokele mbembe
Croyances, superstitions... - Le Mokele Mbembe

Le Mokele Mbembe

 

Cette étrange créature mesure 8 à 10 mètres et possède un long cou de girafe. Elle vit au Congo où très peu d'hommes se sont aventuré à part les Pygmées. On pourrait la comparer à un dinosaure. Alors le mokele mbêmbe est-il un survivant du monde de la préhistoire ou une figure de l'imaginaire moderne ?

 

Dans cette région mal connue vivent de nombreux animaux comme les éléphants, les buffles, les chimpanzés, et beaucoup d'autres espèces de singes. La tradition locale raconte que, au fond du marécage, vivrait le mokele mbêmbe (" celui qui arrête le cours des rivières "), un énorme animal dont l'existence hypothétique a d'autant plus stimulé l'imagination des voyageurs occidentaux que sa description par les indigènes évoque celle d'un dinosaure. Avait-on affaire à un " fossile vivant " ?

 

Comme l'écrit Armand de Ricqlès " il existe souvent un laps de temps de plusieurs millions d'années entre le dernier représentant d'un groupe connu à l'état fossile et son représentant actuel, si bien que ce groupe, tenu pour disparu, semble surgir brusquement du passé. " La première fois que l'on a parlé du mokele mbêmbe ce fut en 1776 lorsque des missionnaires français, découvrirent de mystérieuses empreintes. Mais d'autres explorateurs vinrent apporter des éléments supplémentaires ; ainsi, à la fin du XIXe siècle, Alfred A. Smith, recueillit au Gabon des récits du même type. Carl Hagenbeck, un collectionneur allemand, en avait également entendu deux en Rhodésie. En 1913, le capitaine Freiher von Stein, un officier de l'armée allemande, s'aventura dans la région du Likouala, qui faisait alors partie de la colonie allemande du Cameroun et qu'il avait reçu ordre d'explorer. Là aussi, les indigènes lui racontèrent qu'ils avaient vu un énorme animal amphibie qu'ils appelaient le mokele mbêmbe ; ses campagnes d'exploration furent interrompues par la Première Guerre mondiale et ce n'est qu'en 1948 que fut traduit et publié son rapport d'expédition. En réalité, c'est seulement après la guerre que l'existence hypothétique du mokele mbêmbe fut connue du public.

 

Mesurant, entre 5 et 7 mètres de long, le mokele mbêmbe a fait l'objet de nombreuses spéculations concernant son corps d'éléphant, la finesse et la longueur de son cou et sa petite tête de reptile - une description qui correspond tout à fait à celle d'un petit dinosaure sauropode. Le problème, c'est que tous les dinosaures - à l'exception peut-être des groupes qui ont évolué vers les oiseaux modernes - sont supposés avoir disparu il y a environ soixante-cinq millions d'années, à la fin du crétacé. Pourtant, la thèse d'un dinosaure survivant est très populaire ; ce qui n'est pas surprenant quand on sait l'immense fascination qu'exercent ces animaux préhistoriques sur le public. Aujourd'hui, on peut voir des dinosaures un peu partout, dans les livres, au cinéma ou à la télévision. Et la découverte de n'importe quelle nouvelle espèce de dinosaure déclencherait une émeute.

 

En 1970, l'explorateur James Powell procéda à une étude des récits concernant le mokele au Gabon. Chose surprenante, lorsqu'il montra aux indigènes des illustrations d'animaux divers, c'est celle d'un dinosaure tel le brontosaure qu'ils considérèrent comme étant le plus proche du mokele mbêmbe. James Powell s'associa alors au biochimiste Roy Mackal, de l'Université de Chicago, pour aller explorer les marécages de Likouala. Ils découvrirent que les indigènes y évoquaient eux aussi un animal similaire, qu'ils appelaient aussi le mokele mbêmbe. Cette découverte mena, au début des années 80, à une expédition plus importante, conduite par Mackal.

 

Cette expédition a d'abord atteint la rivière Lakouala-aux-Herbes, a continué vers le sud puis est remontée par la rivière Bai vers le Nord, là où l'homme blanc n'avait jamais mis les pieds. Ils s'enfoncèrent dans la forêt tropicale et, à l'aide d'un sonar, sondèrent les trous de la Bai où le mokele mbêmbe était censé se trouver. A cet endroit, ils firent deux observations : la végétation alentour était passablement endommagée et d'étranges empreintes de pas apparaissaient au sol ; ensuite ils aperçurent un large sillage provoqué par la plongée d'un gros animal. Pouvait-il s'agir d'un mokele mbêmbe qui aurait été alerté par le bruit ? Les assistants de la région ne voulurent pas les suivre plus au devant de leur parcours, mais de toute manière ils ne purent continuer à cause de la détérioration du climat.

 

Le seul témoignage oculaire que l'on puisse prendre au sérieux est celui du zoologiste congolais Marcellin Agnagna. En 1983, il affirme avoir observé, dans le lac Tele, un gros animal avec un long cou, qu'il a approché à moins de 250 mètres avant de le voir plonger. La créature ne ressemblait à aucun animal connu en Afrique.

 

En définitive, deux questions demeurent : le mokele mbêmbe existe-t-il vraiment ? Et si oui, à quelle espèce animale peut-il appartenir ? Ceux qui contestent l'existence de grands animaux inconnus invoquent souvent leur permanence dans les récits mythologiques : c'est le cas par exemple du monstre du loch Ness. Même si ces affirmations ne sont pas insensées, elles ne reposent sur aucune démonstration scientifique. De plus, il est fréquent que des animaux, aujourd'hui bien connus, aient par le passé appartenu au folklore, comme le gorille. Le fait donc que toute une mythologie entoure sans aucun doute le mokele mbêmbe ne constitue pas un véritable argument pour ou contre son existence en tant qu'espèce biologique. Mais si le mokele mbêmbe existe, quelle sorte d'animal est-il ? L'hypothèse la plus attrayante, invoque l'existence d'une population réduite de dinosaures sauropodes qui aurait survécu. Mais comment de tels animaux auraient-ils pu échapper à l'exploration zoologique, même dans l'immensité des marécages du Likouala ? Si tel était le cas, les restes fossilisés de leurs ancêtres auraient eux-mêmes échappé à l'exploration paléontologique. Certes, on pourrait expliquer cette absence de fossiles par le manque de chance ou par le fait que les sites de fouilles à la recherche des dinosaures se trouvent en Afrique du nord, de l'Est et du Sud, mais pas en Afrique centrale. En effet, les paléontologues préfèrent effectuer leurs fouilles là où ils peuvent bénéficier de l'appui logistique des institutions locales ; or l'Afrique centrale, très pauvre et politiquement instable, ne peut leur fournir cela ; il y a, en conséquence, un vide sur la carte des sites. Concernant cette région, on ne peut donc qu'extrapoler à partir de ce que l'on sait du reste de l'Afrique, mais sans savoir si des dinosaures ont vécu dans cette partie du continent ni s'ils en ont disparu. Il est indéniable que la forêt congolaise est restée presque intacte depuis le crétacé ; elle n'a jamais connu de très grand bouleversement géologique. Rien n'interdit donc de penser que des dinosaures sauropodes, qui auraient survécu à la grande extinction du crétacé, aient " suivi " la forêt, y soient restés cachés et n'aient que fort peu évolué. Si cette éventualité ne contredit aucune des lois de l'évolution, elle reste tout de même très spéculative.

 

Certains scientifiques ont émis l'hypothèse que le mokele mbêmbe, sans être un dinosaure, pourrait être une espèce inconnue de gros lézards, tels les varans. Le plus grand varan vivant est le dragon de Komodo, qui vit en Indonésie et mesure 3 à 4 mètres de long ; pourrait-il en exister une espèce encore plus grande dans les marécages du Likouala ? Cette hypothèse semble susciter beaucoup plus d'intérêt chez les zoologistes que celle d'un dinosaure car un varan géant, le Megalamia, a vécu en Australie au pléistocène.....

Commentaires (1)

coeurdelouve
Coucou
Je viens avec le soleil te souhaiter un bon lundi, bisous.
http://coeurdelouve.centerblog.net


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