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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Un vendredi treize (ou vendredi 13) est un vendredi qui tombe le treizième quantième du mois.
Ce jour a pour particularité d'être associé à une superstition, présente dans certaines cultures, qui en fait un jour de malheur pour certains (on parle alors de paraskevidékatriaphobie) ou un jour de chance pour d'autres.
Les origines
La croyance associant le vendredi 13 au malheur aurait des origines bibliques. D'après le Nouveau Testament, lors de la Cène, dernier repas du Christ, les participants auraient été au nombre de 13 : Jésus et ses 12 apôtres, "Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. » (Evangile de Matthieu).Pour ce qui est de la crainte du vendredi, elle viendrait du fait que le Christ aurait été crucifié un vendredi.
La Cène - Tableau de ASSERETO Gioacchino
Les croyances nordiques
Selon la mythologie nordique, Odin, dieu des guerriers, avait un jour réuni onze de ses amis dieux pour un diner, dans sa demeure de Valhalla. Loki, dieu de la guerre et du mal, vexé de ne pas être de la fête, décida de s'inviter malgré tout. Seulement, ce treizième invité surprise n'était pas le bienvenu. Le fils d'Odin, le beau Balder, dieu de l'amour et de la lumière, tenta de chasser l'intrus. Une bataille éclata entre les deux dieux qui se vouaient une haine depuis toujours. Loki, dieu jaloux et malveillant, lui décocha une flèche empoisonnée en plein coeur, abattant Balder le "bien aimé". Depuis cette légende, dans les pays scandinaves, le chiffre 13 est considéré comme maudit et être 13 à table porterait malheur.
Loki se querellant avec les dieux, illustration de Lorenz Frolich (1895).
Frigga ou la diabolisation des croyances païennes
Dans la mythologie nordique, Frigga (ou Freya) était la reine des dieux, déesse de l'amour et de la fertilité. Elle était célébrée par ses adorateurs le vendredi. Le mot "friday",vendredi en anglais, viendrait d'ailleurs de cette célébration et signifierait "Freya's day". Mais aux Xe et XIe siècles, les pays du nord sont progressivement convertis au christianisme. On se met alors à raconter que Frigga est en réalité une sorcière et qu'elle a été bannie au sommet d'une montagne. Pour se venger, elle inviterait, tous les vendredis, le diable et 11 sorcières pour maudire les hommes et leur jeter de mauvais sorts.
Freyja dans son char tiré par ses chats, entourée d'angelots, par Nils Blommér (1852).
Mythologies gréco-romaines
Les Grecs et les Romains donnent au chiffre 13 une connotation négative. Ces deux mythologies, qui comportent de grandes similitudes, associent toutes deux le chiffre 12 à la régularité et la perfection. Ainsi, il y a 12 dieux olympiens, 12 constellations, 12 signes du zodiaque, 12 heures du jour et de la nuit. Le nombre 13, qui implique d'ajouter une unité au 12 parfait, vient rompre ce cycle régulier et introduit le désordre. Détruisant l'harmonie, il est synonyme de malheur. Pour ce qui est du vendredi, il est associé aux événements malheureux puisque c'est ce jour-là, dans la Rome antique, que se déroulent généralement les exécutions des comdamnés à mort.
La paraskevidékatriaphobie
Le vendredi 13 a généré sa propre phobie : la paraskevidékatriaphobie, forme de triskaïdékaphobie ou peur irraisonnée du nombre 13. Certaine pratiques comme les mariages, les naissances ou la navigation sont évitées en Occident les 13 du mois. Dans de nombreuses villes, il n'y a pas d'habitations portant le n°13. Les grands immeubles, également, évitent de nommer le 13e étage (qui devient un 12 bis ou un 14a) et certains hôtels n'ont pas de chambre 13 pour éviter d'y loger un client supersticieux. Les vendredis 13, les paraskevidékatriaphobes ne vont pas travailler, ne partent pas en voyage, ne font pas leurs courses, bref, ne sortent pas de chez eux. Un économiste américain a d'ailleurs relevé l'impact économique des vendredis 13 : ces jours-là connaissent en effet une baisse importante de la consommation.
C'est arrivé un vendredi 13
Vendredi noir pour les Templiers
En octobre 1307, tous les baillis et prévôts de France reçoivent une ordonnance cachetée du roi Philippe le Bel, avec ordre de ne l'ouvrir que le vendredi 13. Le pli leur demande d'arrêter tous les Templiers de France. Le jour même, 2 000 Templiers sont arrêtés simultanément par les sénéchaux (gardes du roi) et les baillis du royaume. Ils sont interrogés sous la torture avant d'être remis aux inquisiteurs dominicains. Parmi les 140 Templiers de Paris, 54 sont brûlés après avoir avoué des crimes hérétiques, tels que cracher sur la croix ou pratiquer des baisers impudiques.
Frères Templiers sur le bûcher, manuscrit anonyme, 1384.
Crash dans les Andes
Le plus célèbre crash advenu un vendredi 13 est le vol T-571 qui s'est écrasé dans les Andes en 1972. Le vendredi 13 octobre, l'avion décolle de Montevideo et fait route vers Santiago au Chili, transportant l'équipe de rugby Old Christians. Mais l'avion, qui percute un pic andin, s'écrase dans les montagnes à plus de 12 000 pieds. Les survivants, qui ne seront retrouvés que 2 mois plus tard, ont dû recourir au cannibalisme pour rester en vie. Au total, 29 des 45 personnes à bord ont été tuées, dont 5 passagers morts dans une avalanche le 30 octobre 1972.
Dans d'autres pays
- En Espagne et dans les pays d'Amérique latine, on ne craint pas le vendredi 13 mais le mardi 13. En effet, le mardi est placé sous le signe de Mars, dieu de la guerre dans la mythologie romaine. Ce jour est également associé à la planète rouge, synonyme de destruction et de violence.
le Dieu Mars
- En Italie, c'est le chiffre 17 et non le 13 qui est associé à la malchance. En effet, en chiffres romains, 17 s'écrit XVII. Ce chiffre est l'anagramme de VIXI, qui signifie en latin "j'ai vécu", interprété, par extension, comme "je suis mort"!
- En Chine, c'est le 4 (qui se prononce, "shi", la mort) qui est effrayant et non le 13. Ce dernier chiffre est, au contraire, associé à la vie.
Vendredi 13 :
les origines d'une superstition
Les croyances nordiques
Mythologies gréco-romaines
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des vendredis 13
La paraskevidékatriaphobie
Ça s'est passé un vendredi 13...
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» En Espagne et dans les pays d'Amérique latine, on ne craint pas le vendredi 13 mais le mardi 13. En effet, le mardi est placé sous le signe de Mars, dieu de la guerre dans la mythologie romaine. Ce jour est également associé à la planète rouge, synonyme de destruction et de violence.
Le loup-garou : un personnage de légende
Le loup, qui a de tous temps inspiré aux hommes une crainte mêlée de fascination, apparaît dans les folklores de nombreux peuples sous la forme d'un personnage légendaire : le loup-garou. Voici les caractéristiques et les légendes associées à cet être mythique.
Le loup-garou ou lycanthrope (du grec lycos,"loup" et anthropos, "être humain") est un être de légende.
Dans les récits et les mythes, il est présenté comme un être humain capable de se transformer en loup et d’acquérir les caractéristiques propres à cet animal, notamment sa puissance musculaire, son agilité, sa ruse et sa férocité.
Le loup-garou est un personnage qui nourrit depuis longtemps notre imaginaire. Il est utilisé aujourd’hui encore dans la littérature et le cinéma fantastique.
On le retrouve par exemple dans la série des Harry potter avec le personnage du Professeur Lupin.
Les origines de ce personnage mythique ne sont pas connues précisément, mais elles sont de toute évidence très anciennes et communes à de nombreux peuples européens.
Dans la mythologie, les loups-garous ont longtemps été associés aux vampires, avec lesquels ils partagent de nombreux points communs et qui sont leurs ennemis naturels. On pense cependant que le mythe du loup-garou est beaucoup plus ancien que celui du vampire.
De nombreuses légendes font référence aux loups-garous en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale. Dans la tradition scandinave, ce personnage est appelé vargúlfr.
A noter : le terme slave qui sert à désigner le loup-garou (vukodlak) est aussi utilisé en Bulgarie et en Serbie pour parler des vampires.
En Europe occidentale, des textes faisant référence à la lycanthropie sont attestés dès l’Antiquité : au Ve siècle av. J.-C., Hérodote parle de magiciens habitant les contrées des bords de la mer Noire capables de se métamorphoser à volonté en loups, puis de reprendre leur apparence humaine.
Dans la mythologie grecque, Léto, la mère d'Artémis et Apollon, s’est protégée de la colère d’Héra en se transformant en louve.
L’écrivain latin Ovide raconte aussi que Lycaon, le roi d'Arcadie, a été puni par Zeus pour son impiété et transformé en loup.
Le mythe de l’homme se transformant en animal sauvage est commun à plusieurs cultures.
On trouve ainsi dans la mythologie pyrénéenne et basque un être mi-homme, mi-ours : le Basajaun. En Afrique, il existe aussi des légendes concernant l’homme-léopard (au Congo), l’homme-chacal et l’homme-hyène (en Abyssinie).
Au Mexique, les nahuals et les tlahuelpuchi sont des hommes-coyotes doués de pouvoirs magiques.
Le mythe du loup-garou se caractérise tout d’abord par la métamorphose animale : selon la légende, lors des nuits de pleine lune, les loups-garous se transforment en loups énormes. Dans certaines légendes, ces êtres malfaisants se tiennent debout sur leurs pattes arrière, comme l'être humain.
Ils se mettent en chasse et, ne contrôlant plus leurs faits et gestes, peuvent tuer de nombreuses victimes en une seule nuit.
Pour s’en protéger, il faut utiliser de l'eau bénite car les loups-garous sont considérés comme des créatures du Diable et ont la même répulsion que les vampires pour les choses sacrées.
Il est également possible de les tuer avec une balle en argent ou avec des pieux d'argent.
La transmission par morsure est une invention récente du cinéma américain, par rapprochement avec le mythe du vampire. Dans la tradition, on peut devenir loup-garou à cause d’une malédiction prononcée par un sorcier ou par un prêtre ou encore, selon une croyance lituanienne, en trinquant (sans le savoir) avec un loup-garou qui prononce une formule de transmission.
C’est à partir du XVe siècle que les légendes, en Scandinavie, en Russie occidentale et en Europe centrale, font état de l’existence de philtres magiques permettant aux loups-garous de retrouver leur aspect humain.
La garache est un loup-garou femelle que l'on trouve en Vendée et dans le Poitou. Sa métamorphose, ayant lieu exclusivement la nuit, est toujours associé à une pénitence, conséquence de quelque crime commis par la garache lorsqu' elle était sous sa forme humaine.
On distingue les " garaches à sauter ", qui sautent au-dessus des haies, des " garaches à percer ", qui traversent les buissons épineux.
Lorsqu 'elles sont blessées sous leur forme animale, les garaches redeviennent instantanément femmes, et meurent. Parfois les garaches apparaissent non pas sous la forme de louves, mais de sorcières courant le sabbat ou se mêlant au démons de la chasse infernale, ou encore de Dames Blanches évanescentes que l'on voit envelopper les maisons dans leur brumes voilées de leurs manteaux de nuages.
Dans les pays européens, le chat noir est toujours marqué par une vieille superstition venue du Moyen Age. Cette superstition est tenace et la vue d’un chat noir est encore aujourd’hui ressentie comme un mauvais présage. Mythes et légendes entourent la couleur noire depuis la nuit des temps. Malheureusement, le chat a été l'une des principales victimes de ces superstitions souvent meurtrières.
Incarnation du Diable, le chat noir a souffert de l'ignorance des hommes principalement au Moyen Age.
Le chat noir : du héros au martyr
La multiplication du nombre de races de chats domestiques est un phénomène récent qui remonte à peine à une centaine d’années.
L’Européen est une race qui comporte de multiples variétés, résultat d’une sélection, parmi nos chats de gouttières.
L’Européen noir est considéré comme un chat porte-bonheur par les Britanniques. Ce chat a une robe d’un noir profond et possède des yeux orange foncé ou cuivre.
Mais, si ce chat représente parfaitement le Malin, ce n’est pas lui qui est l’origine de la légende.
Regard perçant d'un chat noir. image Galerie de W2 a-w-f-i-l
A l’origine, le chat est un félin sauvage. En Europe, le chat sauvage d’Eurasie (Felis sylvestris) était autrefois très répandu.
Les yeux vert-doré du chat sauvage lui ont valu d’être persécuté au Moyen Age, tout comme les hommes ayant des yeux verts et des cheveux roux, signes de relation avec le diable.
Un chat en colère. image Keven Law.
Les Romains adoptèrent le chat qu’ils appelaient felis ou catus. Certaines légions romaines arboraient son effigie sur leur bannière, symbolisant l’indépendance.
Ce sont peut-être elles qui introduisirent le chat en Gaule.
Chat sauvage d'Europe. image Nick Lawes .
Il est probable que les Croisés ont ramené de nombreux chats pour lutter contre les invasions de rats noirs qu’ils avaient eux-mêmes importé sur leurs bateaux en revenant d’Orient.
Le chat se propagea. Il devint alors le protecteur de l’homme car il décimait les rats porteurs de la peste.
Pendant les grandes épidémies, le chat était un allié précieux. Pourtant, loin d’être adulé, en Europe, il fut assimilé par l’Eglise à des croyances diaboliques.
Croisade contre le chat noir
Dès le Moyen Age, l’Inquisition et l’Eglise traquèrent le chat noir. Elles l’associaient aux sorcières, elles-mêmes victimes de la persécution chrétienne.
L’Eglise voulait lutter contre les rites païens, encore très ancrés et inventa le chat démoniaque.
Ce chat symbolisait le monde des ténèbres qui éloignait le bon chrétien du droit chemin. On le soupçonnait des pires forfaits. Il participait à des sabbats mystérieux en compagnie du diable. C’était donc la parfaite représentation de Satan.
Très beau regard vert d'un chat noir. image ƒernando
A cette époque, le chat, surtout noir, était souvent mêlé à des procès de sorcellerie. Dans le procès des Templiers, il est fait mention d’adoration de Lucifer qui apparaissait à ses adeptes sous la forme d’un chat.
En 1561, un procès eut lieu où l’on accusa des femmes de se transformer en chattes pour tenir leurs sabbats.
Ces procès se finissaient toujours par la mort des accusés mais également des pauvres animaux. Ces derniers étaient jugés comme des personnes.
Chat persan. image JRW 930
Il est évident que l’Eglise avait trouvé là un bouc émissaire idéal pour lutter contre ses ennemis et frapper l’imaginaire populaire qui avait besoin d’une victime en chair et en os pour croire au Malin.
Obscurantisme et cruauté
Le chat, surtout quand sa robe était noire, attira tout au long du Moyen Age un déchaînement de violence.
Il devint la victime de la cruauté collective. Dans de nombreuses villes d’Europe, souvent en période de Carême, on organisait des bûchers pour y sacrifier des centaines de chats.
Les malheureux chats étaient suspendus par la foule en haut d’un mât, sur le bûcher ou jetés dans des paniers d’osier au milieu du brasier.
Quand le rituel était terminé, chacun prenait une poignée de cendres pour la répandre dans sa maison et dans les champs, afin de se préserver de la disette et des épidémies.
Le chat était apparenté au Diable au Moyen-Age. image HiggySTFC .
La ville de Metz pratiqua ce type d’autodafé pour les feux de la Saint Jean jusqu’en 1777.
Le roi de France, lui-même, participa jusqu’au 18e siècle à ces autodafés de chats qui se déroulaient sur la place de Grève.
Le roi devait enflammer le tas de fagots au-dessus duquel était accroché un sac rempli de chats.
Le martyr public des chats ne fut interdit que sous louis XV.
L’Europe en plein délire
Cette cruauté stupide envers les chats ne concerne pas que la France. A travers toute l’Europe, des rites sacrificiels étaient organisés.
En Belgique, le sinistre « Kattestoët » ou « jets de chats » s’est poursuivi jusqu’en 1817. Le bourreau jetait du haut de la tour trois chats vivants. Si l’un des chats survivait à la chute, il était poursuivi par la foule hystérique jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le chat noir a été la principale victime des bûchers au Moyen Age. image paul+photos=moody
On a découvert un groupe de chats momifiés, emmurés dans une aile de la Tour de Londres. En effet, on emmurait souvent des chats vivants, dans une maison ou un édifice, pour s’attirer les faveurs de Dieu et conjurer les maléfices.
La réhabilitation du chat
En Europe, c’est au 18e siècle que les mentalités commencent à évoluer lentement. Cette évolution est sans doute due à l’importation d’Orient de chats Angoras et de chats Persans dont étaient friands les nobles de la cour à Versailles.
Louis XV avait une passion pour les chats et cet engouement s’étendit au royaume.
Le Chat Botté, conte de Charles Perrault a également favorisé la réhabilitation du chat. Il devient peu à peu un compagnon et n’est plus cantonné aux campagnes.
La réhabilitation du chat s'est effectuée progressivement à partir du 18e s. image fazen
En 1765, on fonde l’école vétérinaire de Maisons-Alfort. C’est une véritable révolution car l’idée de soigner un animal est tout à fait nouvelle.
L’étude du monde animal marque la fin de plusieurs siècles d’obscurantisme où l’animal était méprisé et sans âme.
Il est amusant de constater que Napoléon Ier détestait les chats. Sous son influence, le code civil définit juridiquement le chat, ainsi que tous les animaux, comme un meuble.
Avant une bataille, la vue d’un chat provoquait chez lui une véritable crise d’allergie.
Napoléon Ier détestait les chats. image faeryboots
De même, bien avant Napoléon, Jules César ne supportait pas la présence d’un chat.
Le 19e siècle fut l’ère de la rédemption du chat. Tout au long de ce siècle, le chat domestique va conquérir sa place dans les foyers.
Le chat est aujourd'hui un animal de compagnie. image Dr. Hemmert
C’est un Anglais qui établit la première classification des races connues de chats qui va servir de référence à toutes les expositions à partir de 1925.
Le chat de gouttière, appelé chat européen, s’est vu récemment reconnu comme race à part entière.
Notre chat noir aux yeux orange est aujourd’hui une star.
C’est un animal fabuleux dont la corne divine neutralise les actions maléfiques et le poison, sépare les eaux polluées et elle a le mystérieux pouvoir de relever ce qui est impur, même la moindre altération de l’éclat du diamant.
Un dicton populaire souligne sa valeur de talisman : quand la licorne apparaît, le diable disparaît. La dénomination de Licorne (« inorog » en roumain) a été imposée dans la littérature roumaine par Dimitrie Cantemir, dans son œuvre « Histoire hiéroglyphique ».L dénomination d’« Inorog » est slave. D’autres synonymes connus sont: unicorne, licorne (du latin « unicornis »). Grâce à l’influence française, dans notre vocabulaire une forme féminine est entrée aussi: « licorna ».
Le mythe européen de la Licorne a été soutenu surtout par les croyances du Moyen Age. Ce mythe a rejoint son apogée dans les romains chevaliers du Moyen Age.
Dans la mythologie, la licorne apparaît comme un cheval blanc comme la neige, qui a au milieu de son front une corne longue, mince et à spirale, blanche entrelacée de noir. Dans la forêt où il vit l’été est éternelle. Seulement une vierge peut le rattraper et apprivoiser. L’allégorie indique un cérémonial qui se déroule dans la forêt, sans doute près les monuments mégalithiques : la captation d’une force cosmique trouvée sous le signe du Sagittaire qui se concrétisait dans une vierge – médium. Celle-ci devenait ensuit l’âme d’un ordre chevalier. Une tapisserie du XVe siècle, « Dama à la licorne » raconte, par des images, la réincarnation dans une vierge de cette force invincible.
Le symbole du cheval céleste est associé à celui du lion « cœur du ciel ». La licorne doit être comprise comme une force émise par la constellation du lion et reflétée par celle du sagittaire. On considère que Jeanne D'Arc est l’une des incarnations de cette force. La licorne médiévale est un symbole du pouvoir mai aussi des événements fastes, de la pureté. Dans l’ancienne Chine, elle est l’emblème de l’empereur et symbolise les virtus de celui-ci. De bun augure et justicière en même temps, la licorne punit les coupables en les frappant avec sa corme. La corne de la licorne symbolise aussi la flèche spirituelle, le rayon solaire, le sabre de Dieu, la révélation divine, la pénétration de la lumière divine dans les êtres.
Dans l’iconographie chrétienne, la licorne représente la vierge sur laquelle le Saint Esprit descend. Au Moyen Age elle devient même le symbole de l’incarnation du verbe divin au sein de la Vierge. Les alchimistes voient dans la Licorne une image de l’hermaphrodite mais qui, au lieu de comprendre les deux sexes, transcende la sexualité.
« Ces êtres renoncent à l’amour à cause du dévouement envers l’amour pour le sauver à l’inéluctable extinction », Yves Bergen. « Que l’amour meurt pour que l’amour vive » évoquait l’idée de la sublimation miraculeuse de la vie corporelle et la force surnaturelle qui émane de ce qui est bon. Le mythe de la licorne représente la fascination que la pureté continue à exercer même sur les plus corporels cœurs.
On dit que le premier à voir une licorne ait été Adam même, dans le Jardin de l’Eden. Quoi que personne n’ait plus vu de licornes pendant les derniers siècles, pourtant leur foi est fortement répandue dans le monde. Pour certaines personnes, le fait que les licornes n’ont plus été vues ne fait qu’augmenter leur mystères, pendant qu’il y a d’autres personnes qui croient que les licornes existent encore dans des régions très lointaines, elles pouvant être vues seulement par les gens qui ont une exceptionnelle pureté de l’âme et de la vertu.
Dans la mythologie chinoise, la licorne est un animal bénéfique qui venait parmi les gens seulement avec d’importantes missions. Son apparition était interprétée comme un bon signe, et le fait qu’elle n’a plus été vue pendant les derniers siècles montre qu’on vit dans une époque de déchéance. Elle apparaîtra de nouveau quand il sera le temps et quand la bonté régnera de nouveau parmi les gens. Le nom chinois de la licorne, Ki Lin, est similaire à Yin Yang.
On dit que c’est l’une des premières licornes qui ont relevé à l’empereur Fu His les secrets de l’écriture, plus de 5000 ans auparavant. Les chinois croyaient aussi que les licornes pouvaient prédire la naissance ou la mort des personnes spéciales, comme le sage Confucius. En 551 a.C., la mère de Confucius a rencontré, quand elle était enceinte, une licorne dans la forêt, qui lui a donné un morceau de jade et elle a posé sa tête sur ses genoux. Elle a su alors que c’était un signe des dieux. Il y avait sur ce morceau de jade une inscription qui parlait de la grande sagesse dont son fils aurait fait preuve. Confucius a été le plus respecté philosophe chinois. On dit qu’à la vieillesse, il a vu, lui-même, une licorne, en comprenant ainsi que sa fin était proche.
On dit dans la Genèse que Dieu a donné à Adam la tâche de donner des noms à tout ce qui l’entourait. Dans certaines traductions de la Bible, la licorne a été le premier animal qui a reçu un nom d’Adam, en l’élevant ainsi au-dessus de tous les autres animaux du monde. Quand Adam et Eve ont quitté le Paradis, la licorne les a accompagnés, en devenant ainsi un symbole de la chasteté et de la pureté.
Il y a dans le Vieux Testament sept références à la licorne, même si, en présent, il y a des discussions sur ce sujet. Le Talmud fait aussi référence à la Licorne. Le long de l’histoire, l’Eglise a interprété la licorne dans des diverses modalités. A l’époque médiévale, elle est devenu même le symbole de Jésus Christ, sa corne en symbolisant l’union entre Jésus et Dieu le Père. Le fait que la licorne est indiquée dans la Bible signifie qu’aucun vrai chrétien ne peut mettre en doute son existence. La licorne apparaît dans certaines planches des traités alchimiques. Cet animal fabuleux, dont le symbolisme est en étroit lien avec le troisième œil et Nirvana, avec le retour à l’Unité, était destiné à indiquer aux initiés occidentaux la voie vers l’or philosophale, c’est-à-dire la transmutation intérieure qui a lieu dans le procès de la reconstruction de l’androgyne primordial.
Par sa corne unique qui se trouve juste au milieu de son front, la licorne symbolise la flèche spirituelle, le rayon solaire, le sabre divin du discernement, la révélation de la pénétration de l’esprit dans la nature, mais aussi un pont entre les mondes. Elle réunit en soi les deux polarités sexuelles et les transcende, d’où il résulte l’idée de pureté et de virginité. La licorne évoque toujours l’idée d’une sublimation miraculeuse de la vie corporelle et de la force surnaturelle qui émane de ce qui est pur. Sa corne a des vertus magiques : elle sépare les eaux polluées, elle guérit les maladies, elle identifie et élimine les poisons et elle peut être touchée seulement par une vierge. Au British Museum de Londres il y a une corne dont ont dit qu’appartenait à une licorne et que les scientifiques n’ont pas eu encore la permission de l’étudier (au moins à niveau officiel).
On dit que la Licorne retournera. Cette-ci peut être seulement une métaphore de ce que les gens cherchent en présent: la vérité, la pureté et l’amour qui se sont perdus à l’ombre de la technologie. Pour pouvoir trouver la licorne tel qu’elle a été trouvée par nos ancêtres, on devrait retourner à ce que nous avons appris, renoncer à notre orgueil de maîtriser la nature. C’est la seule possibilité de la rencontrer, comme les autres êtres extraordinaires qui attentent impatiemment de pouvoir courir le monde sans peur...
Le Mokele Mbembe
Cette étrange créature mesure 8 à 10 mètres et possède un long cou de girafe. Elle vit au Congo où très peu d'hommes se sont aventuré à part les Pygmées. On pourrait la comparer à un dinosaure. Alors le mokele mbêmbe est-il un survivant du monde de la préhistoire ou une figure de l'imaginaire moderne ?
Dans cette région mal connue vivent de nombreux animaux comme les éléphants, les buffles, les chimpanzés, et beaucoup d'autres espèces de singes. La tradition locale raconte que, au fond du marécage, vivrait le mokele mbêmbe (" celui qui arrête le cours des rivières "), un énorme animal dont l'existence hypothétique a d'autant plus stimulé l'imagination des voyageurs occidentaux que sa description par les indigènes évoque celle d'un dinosaure. Avait-on affaire à un " fossile vivant " ?
Comme l'écrit Armand de Ricqlès " il existe souvent un laps de temps de plusieurs millions d'années entre le dernier représentant d'un groupe connu à l'état fossile et son représentant actuel, si bien que ce groupe, tenu pour disparu, semble surgir brusquement du passé. " La première fois que l'on a parlé du mokele mbêmbe ce fut en 1776 lorsque des missionnaires français, découvrirent de mystérieuses empreintes. Mais d'autres explorateurs vinrent apporter des éléments supplémentaires ; ainsi, à la fin du XIXe siècle, Alfred A. Smith, recueillit au Gabon des récits du même type. Carl Hagenbeck, un collectionneur allemand, en avait également entendu deux en Rhodésie. En 1913, le capitaine Freiher von Stein, un officier de l'armée allemande, s'aventura dans la région du Likouala, qui faisait alors partie de la colonie allemande du Cameroun et qu'il avait reçu ordre d'explorer. Là aussi, les indigènes lui racontèrent qu'ils avaient vu un énorme animal amphibie qu'ils appelaient le mokele mbêmbe ; ses campagnes d'exploration furent interrompues par la Première Guerre mondiale et ce n'est qu'en 1948 que fut traduit et publié son rapport d'expédition. En réalité, c'est seulement après la guerre que l'existence hypothétique du mokele mbêmbe fut connue du public.
Mesurant, entre 5 et 7 mètres de long, le mokele mbêmbe a fait l'objet de nombreuses spéculations concernant son corps d'éléphant, la finesse et la longueur de son cou et sa petite tête de reptile - une description qui correspond tout à fait à celle d'un petit dinosaure sauropode. Le problème, c'est que tous les dinosaures - à l'exception peut-être des groupes qui ont évolué vers les oiseaux modernes - sont supposés avoir disparu il y a environ soixante-cinq millions d'années, à la fin du crétacé. Pourtant, la thèse d'un dinosaure survivant est très populaire ; ce qui n'est pas surprenant quand on sait l'immense fascination qu'exercent ces animaux préhistoriques sur le public. Aujourd'hui, on peut voir des dinosaures un peu partout, dans les livres, au cinéma ou à la télévision. Et la découverte de n'importe quelle nouvelle espèce de dinosaure déclencherait une émeute.
En 1970, l'explorateur James Powell procéda à une étude des récits concernant le mokele au Gabon. Chose surprenante, lorsqu'il montra aux indigènes des illustrations d'animaux divers, c'est celle d'un dinosaure tel le brontosaure qu'ils considérèrent comme étant le plus proche du mokele mbêmbe. James Powell s'associa alors au biochimiste Roy Mackal, de l'Université de Chicago, pour aller explorer les marécages de Likouala. Ils découvrirent que les indigènes y évoquaient eux aussi un animal similaire, qu'ils appelaient aussi le mokele mbêmbe. Cette découverte mena, au début des années 80, à une expédition plus importante, conduite par Mackal.
Cette expédition a d'abord atteint la rivière Lakouala-aux-Herbes, a continué vers le sud puis est remontée par la rivière Bai vers le Nord, là où l'homme blanc n'avait jamais mis les pieds. Ils s'enfoncèrent dans la forêt tropicale et, à l'aide d'un sonar, sondèrent les trous de la Bai où le mokele mbêmbe était censé se trouver. A cet endroit, ils firent deux observations : la végétation alentour était passablement endommagée et d'étranges empreintes de pas apparaissaient au sol ; ensuite ils aperçurent un large sillage provoqué par la plongée d'un gros animal. Pouvait-il s'agir d'un mokele mbêmbe qui aurait été alerté par le bruit ? Les assistants de la région ne voulurent pas les suivre plus au devant de leur parcours, mais de toute manière ils ne purent continuer à cause de la détérioration du climat.
Le seul témoignage oculaire que l'on puisse prendre au sérieux est celui du zoologiste congolais Marcellin Agnagna. En 1983, il affirme avoir observé, dans le lac Tele, un gros animal avec un long cou, qu'il a approché à moins de 250 mètres avant de le voir plonger. La créature ne ressemblait à aucun animal connu en Afrique.
En définitive, deux questions demeurent : le mokele mbêmbe existe-t-il vraiment ? Et si oui, à quelle espèce animale peut-il appartenir ? Ceux qui contestent l'existence de grands animaux inconnus invoquent souvent leur permanence dans les récits mythologiques : c'est le cas par exemple du monstre du loch Ness. Même si ces affirmations ne sont pas insensées, elles ne reposent sur aucune démonstration scientifique. De plus, il est fréquent que des animaux, aujourd'hui bien connus, aient par le passé appartenu au folklore, comme le gorille. Le fait donc que toute une mythologie entoure sans aucun doute le mokele mbêmbe ne constitue pas un véritable argument pour ou contre son existence en tant qu'espèce biologique. Mais si le mokele mbêmbe existe, quelle sorte d'animal est-il ? L'hypothèse la plus attrayante, invoque l'existence d'une population réduite de dinosaures sauropodes qui aurait survécu. Mais comment de tels animaux auraient-ils pu échapper à l'exploration zoologique, même dans l'immensité des marécages du Likouala ? Si tel était le cas, les restes fossilisés de leurs ancêtres auraient eux-mêmes échappé à l'exploration paléontologique. Certes, on pourrait expliquer cette absence de fossiles par le manque de chance ou par le fait que les sites de fouilles à la recherche des dinosaures se trouvent en Afrique du nord, de l'Est et du Sud, mais pas en Afrique centrale. En effet, les paléontologues préfèrent effectuer leurs fouilles là où ils peuvent bénéficier de l'appui logistique des institutions locales ; or l'Afrique centrale, très pauvre et politiquement instable, ne peut leur fournir cela ; il y a, en conséquence, un vide sur la carte des sites. Concernant cette région, on ne peut donc qu'extrapoler à partir de ce que l'on sait du reste de l'Afrique, mais sans savoir si des dinosaures ont vécu dans cette partie du continent ni s'ils en ont disparu. Il est indéniable que la forêt congolaise est restée presque intacte depuis le crétacé ; elle n'a jamais connu de très grand bouleversement géologique. Rien n'interdit donc de penser que des dinosaures sauropodes, qui auraient survécu à la grande extinction du crétacé, aient " suivi " la forêt, y soient restés cachés et n'aient que fort peu évolué. Si cette éventualité ne contredit aucune des lois de l'évolution, elle reste tout de même très spéculative.
Certains scientifiques ont émis l'hypothèse que le mokele mbêmbe, sans être un dinosaure, pourrait être une espèce inconnue de gros lézards, tels les varans. Le plus grand varan vivant est le dragon de Komodo, qui vit en Indonésie et mesure 3 à 4 mètres de long ; pourrait-il en exister une espèce encore plus grande dans les marécages du Likouala ? Cette hypothèse semble susciter beaucoup plus d'intérêt chez les zoologistes que celle d'un dinosaure car un varan géant, le Megalamia, a vécu en Australie au pléistocène.....