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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Parcs, réserves... - La péninsule de Valdès -

Publié à 14:08 par acoeuretacris Tags : réserves parcs
Parcs, réserves... - La péninsule de Valdès  -

Découverte en 1779, la péninsule de Valdès a été baptisée ainsi par l’Italien Antonio Malaspina en l’honneur d’Antonio Valdès.
Unie au continent par un isthme de 35 kilomètres de long, la péninsule a une superficie de 400 kilomètres carrés environ.

La péninsule de Valdès est composée d’une succession de golfes, de baies et de falaises formés de sédiments marins datant du miocène.

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Les traces de faune marine fossile y sont donc très nombreuses. Aujourd’hui, les eaux tranquilles des golfes offrent un refuge pour la baleine franche et à d’autres mammifères marins comme l’éléphant de mer.
On peut également observer l’orque et sa technique de chasse perfectionnée.

La péninsule de Valdès
A la fin du 19e siècle, on exploitait le sel de Salina Grande. Mais, aujourd’hui, elle compte à peine 220 habitants qui vivent de l’élevage du mouton.
Depuis qu’elle a reçu le statut de réserve naturelle en 1983, la péninsule est devenu une destination touristique.

Ce tourisme grandissant ne semble pas, pour l’instant, perturber l’équilibre naturel.

Exposée aux vents glaciaux de l’Atlantique, la péninsule de Valdès est caractérisée par une végétation basse de la steppe patagonienne désertique.

La réserve naturelle de l’Isla de los Pajaros (l’île des oiseaux), créée en 1967, a permis de protéger les aires de nidification des oiseaux marins.

L’accès en est interdit aux touristes depuis 1975. Cet îlot constitue en effet l’habitat idéal pour 181 espèces d’oiseaux.
Une colonie de manchots de Magellan y a également élue domicile.

Un sanctuaire pour la baleine franche

Appartenant au sous-ordre des mysticètes, la baleine franche australe (Eubalaena australis) mesure jusqu’à 18 m de long pour un poids qui peut atteindre 90 tonnes.

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C’est l’un des mammifères marins les plus menacés de la planète.

Sur sa tête, couverte de plaques de kératine, s’ouvrent les deux évents par où elle exhale les souffles de vapeur d’eau caractéristiques.

Le terme « baleine franche » a été donné par leurs exterminateurs. En effet, ce terme ne dévoile que l’extrême facilité avec laquelle les chasseurs pouvaient les approcher et les tuer. En effet, totalement inoffensives, ces baleines ne coulaient pas, une fois mortes ce qui permettait de les dépecer sans problème.

Rare et vulnérable, la baleine australe est aujourd’hui protégée et l’on en comptabilise entre 2 500 et
4 000.
On est très loin de la surpopulation d’antan mais l’on a évité de justesse l’extinction.

500 d’entre elles se reproduisent dans les eaux du golfe de San José qui échancrent la péninsule de Valdès.
Elles arrivent au début de l’hiver austral et, après 12 mois de gestation, les femelles donnent naissance à un seul baleineau de 5 mètres entre juin et septembre.

L’orque en pleine chasse

Sur les côtes de la péninsule, chaque année, le même spectacle se déroule. L’orque, prédateur patient, nous démontre son ingéniosité quand il s’agit de chasser les mammifères tels que le lion de mer.

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Sa technique de chasse est incroyablement perfectionnée. L’orque patrouille le long de la côte.

Elle se laisse entraîner hors de l’eau par les vagues, mais pas trop pour ne pas s’échouer. Puis, comme un éclair, elle s’empare de sa proie, et retourne avec son butin dans l’eau en profitant du ressac.

L’agression est fulgurante et le timing parfaitement orchestré.

Pour bien savourer sa victoire, l’orque ne tue pas immédiatement sa victime mais s’amuse un peu avec en la lançant en l’air comme un ballon.

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La colonie de lions de mer assiste alors impuissante à ce jeu cruel.

L’orque, très puissant, peut également s’attaquer à de plus grosses proies comme l’éléphant de mer.
Des colonies d’éléphants de mer se prélassent également sur les plages de la péninsule. Ils y viennent pour se reproduire entre décembre et février.

Ils s’installent alors au pied des promontoires protégés par de hautes falaises qui en interdisent l’accès aux prédateurs terrestres.


La faune terrestre

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Mammifère herbivore de la famille des camélidés, le guanaco (Lama guanicoe) est l’habitant le plus caractéristique de la Patagonie argentine.
La péninsule de Valdès en compte environ 2 200.

Répandu dans une grande partie de l’Amérique du Sud, le renard s’aventure jusqu’aux landes désolées de la Patagonie.

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Il prolifère d’ailleurs sur la péninsule grâce à l’abondance de gibier.

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La faune de la péninsule est riche d’autres espèces comme le pichi, un petit tatou nocturne.

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Introduit à la fin du 19e siècle par l’homme, le lièvre commun a colonisé cet habitat. Il menace d’ailleurs sérieusement le lièvre de Patagonie, le mara.

Actuellement, c’est l’homme qui constitue la plus grande menace pour toute cette faune, quelle soit marine ou terrestre.
Il ne s’agit plus de la menace de la chasse impitoyable mais plutôt de l’occupation progressive des habitats par l’homme.