monde marin mouche verte insecte animaux
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Animaux - Oiseaux - (58)
· Mythologie Greco-romaine- (74)
· La(les)mode(s) - (17)
· Années 50 - (37)
· Arbres et arbustes (22)
· Préhistoire - (25)
· Au Jardin - (27)
· Parcs , réserves naturelles, zoos... (49)
· Bonjour + texte (589)
· Cadeaux de mes ami(e)s - (582)
Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
5848 articles
Parmi les insectes qui provoquent notre répulsion, la mouche bleue et la mouche verte sont en bonne place. Ce nom commun de mouche bleue ou mouche verte regroupe en réalité de nombreuses espèces de mouches de la famille des Calliphoridae.
Ces mouches sont réputées pour pondre leurs œufs dans les charognes ou les excréments.
La mouche domestique (Musca domestica) est une autre espèce, également très répandue, mais qui ne fait pas partie de la même famille.
La famille des Calliphoridae
Cette famille qui appartient à l’ordre des Diptera comprend plus de 1 500 espèces de mouches.
Leur taille varie de 5 à 20 mm. Elle regroupe notamment la mouche bleue et la mouche verte. Elles sont présentes un peu partout dans le monde surtout dans les régions tempérées et tropicales.
Les femelles pondent leurs œufs sur les substances organiques en décomposition, la viande, le fumier ou les excréments.
De nombreuses espèces pondent sur l’homme ou le bétail et transmettent des maladies.
Lucilia sericata, par exemple, pond sur la laine des moutons et ses larves percent la chair.
Il existe plus de 1500 espèces de mouches de la famille des Calliphoridae. Ici, des Lucilies bouchères. USDA
On en a utilisé en chirurgie pour enlever les tissus morts et beaucoup d’espèces ont une grande importance du point de vue médical.
L’asticothérapie consiste à soigner les plaies au moyen d'asticots de l’espèce Lucilia sericata.
Les larves, saprophages, peuvent vivre en parasites dans les blessures ouvertes des vertébrés, y compris l’homme. Selon les espèces, les larves peuvent être hématophages c’est-à-dire qu’elles sucent le sang.
Portrait de la mouche bleue ou verte
Ces mouches sont trapues et présentent un reflet métallique bleu ou vert. Nous connaissons particulièrement bien, Calliphora vicina, qui fréquente davantage les villes. A la campagne, l’espèce de mouche bleue la plus commune est Calliphora vomitoria.
Calliphora vomitoria. image Freebird 4
Calliphora vicina mesure de 5 à 12 mm. Son thorax est recouvert de soies. Elle possède au bout des pattes de minuscules griffes. Ses joues (genae) rousses sont garnies de poils noirs.
Calliphora vomitoria est une espèce très proche mais un peu plus grande. Ses joues ont des poils roux.
La distribution de ces deux espèces est très cosmopolite.
Dès qu’une mouche bleue ou verte se pose sur un morceau de viande ou sur un cadavre, les pièces buccales aspirent les sucs nutritifs.
Ces mouches sont omnivores. Elles sont attirées par les fleurs, les charognes ou les aliments frais.
Cochliomyia hominivorax
L’existence d’un adulte est très brève et ne dépasse pas une quinzaine de jours. C’est donc un insecte éphémère mais qui peut proliférer d’une façon prodigieuse quand les conditions sont remplies.
Une nourriture abondante est l’un des critères de cette prolifération.
Bien que mal-aimées par l’homme, ces mouches jouent un rôle dans l’équilibre de leur environnement. En effet, elles recyclent les matières animales mortes.
Le cycle biologique
Ce n’est pas seulement pour se nourrir que la mouche bleue recherche la viande. En réalité, c’est surtout pour y pondre ses très nombreux œufs.
Calliphora vomitoria peut pondre des centaines d’œufs durant sa courte existence.
Ces œufs sont déposés par paquets de 10 ou 20 collés les uns aux autres à la surface de la viande ou près d’un orifice sur un cadavre.
Les larves, appelées asticots, sont d’ailleurs utilisées par les pêcheurs. Elles se nourrissent pendant une semaine de cette viande putréfiée puis s’éloignent. Leur peau s’épaissit jusqu’à former une sorte de tonnelet qui constitue le cocon dans lequel s’effectue la métamorphose.
Le développement est très rapide. Un mois après la ponte, l’adulte sort de sa chrysalide.
On peut rencontrer cette mouche bleue toute l’année, sauf l’hiver, car plusieurs générations se succèdent. Elles pénètrent dans les maisons car elles savent qu’elles y trouveront toutes les substances organiques en décomposition nécessaires à leur cycle de reproduction.