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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Archéologie - Les momies en Amérique du Sud

Publié à 10:13 par acoeuretacris Tags : momie amerique du sud archeologie
Archéologie - Les momies en Amérique du Sud
Les momies en Amérique du Sud

L’Egypte est sans conteste la terre des momies. Pourtant, les premiers embaumeurs ne sont pas égyptiens. Dans le monde entier, des cultures ont pratiqué la momification.
En Amérique du Sud, on a embaumé les corps pendant au moins 6 500 ans, bien plus longtemps que dans le reste du monde.

Les premiers à créer des momies furent les Chinchorros, un peuple chilien, qui vidait les corps avant de les remodeler.
L’Amérique du Sud est le lieu de naissance de la momification et l’un des derniers endroits où l’on perpétua cette tradition.

On y trouve aussi bien des momies naturelles qu’artificielles.

Momie naturelle

L’Amérique du Sud possède un climat qui a facilité la conservation de momies naturelles. Le long des côtes du Pérou et du Chili, le climat est chaud et sec toute l’année. De ce fait, les corps séchaient lentement et au bout du processus ne restait qu’une peau tendue sur les os.

Momie mexicaine. Image drini .

Au sommet des montagnes, il fait sec et il gèle en permanence. Les corps ne se décomposent donc pas.
Congelés, ils laissent apparaître chaque détail de l’anatomie intérieure et extérieure.

Les Incas sacrifiaient des enfants à leurs dieux et l’on a retrouvé certaines vicitmes qui sont devenues des momies naturelles.

Ce rituel s’appelait « capacocha ». En 1995, on a découvert le corps congelé d’une de ces jeunes victimes qu’on a baptisé « Juanita », la Vierge des glaces.

Jeune enfant momifié découvert au Pérou. Image Hesselink

Elle fut tuée au sommet du mont Ampato au Pérou. Elle a peut-être été frappée à la tête ou droguée puis laissée sur place où elle est morte gelée.

Enveloppée de tissus, l’enfant a été enterrée avec des statuettes en or et en argent, des pots en terre glaise et des sacs de maïs.
Outre les sacrifices effectués, les Incas momifiaient les corps de leurs empereurs. Ces momies étaient exposées lors des fêtes. On les faisait « défiler » dans les rues comme des morts vivants.

Momie inca découverte près de Nazca. Image leander.canaris

Leur présence était la preuve de la toute puissance de l’empereur dans le passé comme dans le présent.
Malheureusement, les espagnols ont détruit la plupart des momies du Pérou.

Les premières momies

Les momies chinchorros sont connues des archéologues depuis 1917.

Ce n’est cependant qu’en 1983 que la plus grande découverte fut effectuée. Cette année là, des ouvriers ont mis au jour un cimetière. On y déterra 96 momies. La plus ancienne remonte à 7000 ans, soit 5000 ans avant notre ère.

C’est donc devenue la plus ancienne momie connue jusqu’à présent.

Momie chinchorros recouverte d'argile.

Les Chinchorros étaient des pêcheurs qui vivaient le long de la côte nord du Chili. Chinchorro est un ancien mot espagnol qui signifie « filet de pêche ».

On ignore en fait comment ce peuple s’appelait réellement. Le nom provient de la plage où l’on a retrouvé des vestiges de leur culture.

L’écriture n’existant pas, ils ne nous ont laissé comme vestiges que leurs momies qui sont les plus vieilles du monde.

Momie péruvienne. Image quinet

On sait que ce peuple a ainsi conservé ses morts jusqu’en 1 700 avant notre ère environ. A partir de là, ils commencèrent à réaliser des fardos c’est-à-dire des ballots funéraires.
La technique d’embaument de ce peuple est unique. En effet, ils incisaient l’abdomen, ôtaient les viscères puis enlevaient la peau et la chair des os.

Ils conservaient uniquement la peau.

Fardo funéraire du Pérou . Image An en Alain

Ils extrayaient le cerveau. Jusque là, rien d’extraordinaire. C’est le processus de reconstitution du corps qui est unique.

Ils redonnaient sa forme initiale au corps en se servant de bâtons pour renforcer la colonne vertébrale, les jambes et les bras.
Ils appliquaient ensuite sur les os une épaisse couche d’argile et de fibres végétales pour remodeler la silhouette.

La reconstitution achevée, ils tendaient la peau du mort, mise de côté, en complétant si besoin avec de la peau d’otarie.

Momies Chinchorros.

Les embaumeurs enduisaient la peau d’une mince couche de pâte à base de cendres qui durcissait au séchage.
La momie n’avait plus qu’à être peinte et parée de quelques atouts pour lui donner une apparence « vivante ».

Les momies étaient peintes en noir ou en rouge selon les époques. Elles portaient des perruques faites de cheveux humains, des casques ou des masques.

Les momies chinchorros n’étaient pas enterrées tout de suite. Elles étaient d’abord exposées un certain temps puis on les plaçait dans des tombes.

Les fardos funéraires et la culture de Paracas

Vers 400 avant notre ère, dans le sud du Pérou, la mode fut aux fardos. Cette pratique dura plus de 1 000 ans.

Le principe consistait à conserver le corps par des moyens naturels. On laissait les organes en place. Les genoux étaient repliés contre la poitrine, puis le corps était lié à l’aide de cordes et de couches de tissu pour former une masse compacte.

Une fausse tête était placée au-dessus de ce cocon de tissus.
Les fardos étaient composés de couches successives de pièces de tissu appelées "mantos". Leur nombre était peut-être proportionnel à l'importance du défunt.

Au fil du temps, le tissu absorbait les substances liquides et le corps se desséchait.

Momie de Nazca (Musée régional de Cuzco). Image Exfordy

C’est en 1925 qu’on a découvert, sur une presqu’île désertique de la côte sud du Pérou, l’un des plus surprenants trésors de l’Amérique précolombienne.

Ce trésor est constitué de milliers de pièces de tissu. Ces pièces appartiennent à une civilisation baptisée Paracas du nom du lieu de la découverte.

Certains tissus datent de 1 400 avant notre ère.

Pièce de tissu Paracas.

Tous les textiles de Paracas proviennent de chambres funéraires. Ces dernières abritent des corps momifiés qui ont été trouvés en position fœtale, bras croisés sur la poitrine.

Toutes les momies sont enveloppées dans de la toile et du tissu.
L’examen des crânes a révélé, dans de nombreux cas, des traces de trépanation ainsi que des déformations de la tête, qui est souvent en forme de « pain de sucre ».

Le démaillotage des fardos a montré que les corps avaient été habillés de vêtements ainsi que d’immenses pièces de tissu mesurant jusqu’à 20 mètres de long et 6 mètres de large.
Les fibres utilisées sont le coton et la laine de camélidés, notamment l’alpaga et la vigogne, des cousins du lama.

Cela démontre d’ailleurs qu’à cette époque il existait déjà des échanges commerciaux entre les régions côtières et la montagne, ces animaux vivant sur les hauts plateaux andins.
Les corps étaient ensevelis avec de nombreux objets du quotidien et des produits alimentaires. On retrouve là des rites très proches de ceux pratiqués en Egypte.

Commentaires (1)

lilimay+
bonjour mimi moi ca va toujours je viens de finir mon hachis parmentier pour ma petite famille et le soleil brille alors tout baigne et toi tu as fait la grasse matinée je te souhaite un bon weekend et te fait de gros bisous
http://lilimay.centerblog.net


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