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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Mérenptah, 13e fils de Ramsès II, exercait des responsabilités éminentes à la tête du royaume dès l'an 40 de son père. Il est déjà âgé lorsqu'il devient roi.
L'Egypte en péril
En l'an 2 de son règne, il mandate un recensement général des biens des temples.
En l'an 5, l'Egypte doit faire face à une invasion menée par les Libou, dirigés par leur chef, Meryey. Ceux-ci viennent probablement du Sud-Ouest, pénètrent en Moyenne Egypte et traversent le Nil. Ils trouvent des alliés parmi les "Peuples de la mer", et peut-être aussi parmi des populations déjà installées dans le Delta. Ils sont en tout plus de 10 000. Des villes sont assiégées. Dans le même temps, des révoltes éclatent en Nubie et au Levant.
Il faut un an pour que les armées égyptiennes parviennent à vaincre. Aucun envahisseur n'avait atteint la Vallée du Nil depuis le règne d'Ahmosis.
Une victoire éternisée dans la pierre
Au cours de ses 9 ou 19 années de règne (plus haute date des documents : an 10), Mérenptah se réattribue un nombre considérable d’œuvres antérieures (notamment d'Amenhotep III), peut-être afin d'invoquer la puissance d'ancêtres prestigieux.
Memphis, que Mérenptah affirme avoir délivré d'un siège, fait l'objet d'une attention particulière : des constructions sont attestées dans le temple de Ptah ; un palais, découvert en 1914, y est aussi édifié. A Héliopolis, deux colonnes en granit rose, sans doute purement décoratives, ont été retrouvées. Elles commémoraient la victoire sur les Libou. Plusieurs monuments ont également été mis au jour à Athribis, dont une stèle sur le même thème. La capitale dynastique, Pi-Ramsès, a dû aussi être embellie ; quelques restes transportés à Tanis par la suite en témoignent.
En Haute Egypte, il fait bâtir à el-Babeyn et Hermopolis Magna (Achmouneïn). Dans le temple d'Amon-Rê à Karnak, il décore la cour du VIIe pylône, notamment par une grande inscription datée de l'an V, relatant la victoire du roi. A Thèbes-Ouest, Mérenptah fait édifier un temple funéraire aujourd'hui presque entièrement arasé, découvert par W. M. F. Petrie en 1896. Ce temple contenait une version complète de la stèle dite "d'Israël", fameuse car comportant ce qui est encore aujourd'hui la plus ancienne référence à Israël, dont le nom figure simplement dans une longue énumération de nations vaincues.
Cependant, l'éclat du règne ne se limite pas aux prouesses guerrières et à leur mise en scène. Les oeuvres littéraires sont particulièrement florissantes : Pentaour chante la bataille de Qadesh, le Conte des Deux Frères est composé.
Mérenptah est enterré dans la tombe n°8 de la Vallée des Rois. Ses reliefs sont peints et particulièrement soignés. Son troisième sarcophage, en granit rose, a plus tard été transporté à Tanis pour être réutilisé par Psousennès I, à la XXIe dynastie.
A sa mort, le royaume entre en crise de succession. Le prince héritier, Séthy II, est contesté par un rival, Amenmès.