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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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Alexandre le Grand ou Alexandre III de Macédoine (Alexandros III o Makedôn, Alexandros signifiant « protecteur de l'homme ») (21 juillet -356–13 juin -323).
Il portait le surnom de dikoros en raison d'une évidente hétérochromie.
Fils de Philippe II de Macédoine, élève d'Aristote et roi de Macédoine en -336. Il fut l'un des plus grands conquérants de l'Antiquité et fonda notamment Alexandrie en -331.
Le mythe d'Alexandre s'explique principalement par ses prétentions à la conquête universelle (du monde entier). Cette aspiration, à la fois impossible et presque réalisée avant qu'il ne soit foudroyé à l'âge de 33 ans, eut comme conséquence — durant un temps très court — une unité politique jamais retrouvée ensuite entre l'Occident et l'Orient.
L'héritage d'Alexandre, également marqué par les cultures grecque, occidentale, et orientale, fut partagé entre ses généraux : il s'agit des différents royaumes et dynasties de la période hellénistique.
Famille
Alexandre est le fils de Philippe II de Macédoine et d'Olympias, princesse d'Épire, sa troisième femme. Par sa mère, il est le neveu d'Alexandre le Molosse, roi d'Épire, territoire qui se situerait de nos jours entre la région grecque d'Épire et le Sud de l'actuelle Albanie.
La légende veut qu'Olympias n'ait pas été fécondée par Philippe, qui avait peur d'elle et de son habitude à dormir en compagnie de serpents, mais par Zeus. Alexandre se servit de ces contes populaires à des fins politiques, faisant référence au dieu plutôt qu'à Philippe quand il évoquait son père. Une autre légende, d'origine égyptienne celle-là, (Roman d'Alexandre) veut qu'Alexandre soit le fils du dernier pharaon égyptien de la XXXe dynastie, Nectanébo II.
Par son père Philippe II, Alexandre descendrait de Téménos d'Argos, lui-même descendant d'Héraclès, fils de Zeus — pour cette raison, la dynastie macédonienne s'appelle dynastie des Argéades ou des Téménides. Par sa mère, Olympias, Alexandre pensait descendre de Néoptolème, fils d'Achille et de Déidamie.
Enfance et éducation
Située dans le Nord de la Grèce actuelle, la Macédoine est l'une des régions pélasgiques antiques. La langue parlée est alors l'un des nombreux dialectes grecs, cependant, dès l'époque du roi Archélaos (fin du Ve siècle av. J.-C.), la langue officielle de la cour et de la chancellerie macédonienne devient l'attique. Philippe, qui a séjourné à Thèbes comme otage (entre -369 et -367), le parle pour sa part couramment.
Après avoir été éduqué par Léonidas et Lysimaque d'Acarnanie, Alexandre reçoit pour précepteur le philosophe Aristote de -343 à -340. Ce dernier est le fils de Nicomaque, médecin d'Amyntas, le grand-père d'Alexandre. Il rédige une édition annotée de l'Iliade pour son élève. Alexandre lit également Hérodote et Xénophon, auteurs qu'il sut exploiter lors de ses conquêtes.
Plusieurs compagnons d'enfance d'Alexandre se retrouveront à ses côtés lors de la conquête de l'Asie.
Le roi de Macédoine
Bien que considéré comme barbare par les Athéniens, le royaume de Macédoine a, sous le règne de Philippe, étendu son hégémonie sur la Grèce classique. Il vainc Athènes aux Thermopyles en -352, intervient dans un conflit entre Thèbes et Phocis, triomphe d'une coalition d'Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée, en -338. Alexandre y fait ses preuves en commandant la cavalerie. Philippe est également l'initiateur de la ligue de Corinthe, rassemblant toutes les cités grecques, à l'exception de Sparte, sous son commandement. La ligue doit porter la guerre contre l'Empire perse. En -340, en l'absence de son père, Alexandre devint régent de Macédoine.
À la mort de son père, Alexandre reprend le flambeau et est reconnu hégémon (« commandant en chef ») de la ligue. Il n'est pas seulement roi des Macédoniens, mais aussi, comme son père, archonte à vie des Thessaliens et hégémon stratège autocrate de la ligue de Corinthe. De, fait la politique de la Ligue est entièrement dictée par les Macédoniens Philippe puis Alexandre.
Au final, Alexandre est assez peu présent comme souverain dans son royaume.
Le Conquérant
Durant l'hiver -338/-337, Philippe de Macédoine a constitué la ligue de Corinthe qui avait déclaré la guerre à la Perse. Alexandre est le continuateur de l'œuvre de son père.
En -334 Alexandre passe en Asie et, dès le mois de mai, remporte la bataille du Granique. Dans la foulée Sardes se rend ; Halicarnasse à son tour est assiégée et prise. Durant l'hiver, il se rend à Gordion où, selon la légende, il tranche le nœud gordien.
En -333 il vainc Darius III à la bataille d'Issoset s'empare de la famille du Grand Roi, ainsi que de ses attributs royaux.
En -332 il conquiert la Phénicie et assiège Tyr pendant sept mois. À l'automne il entre en Égypte et se rend à Memphis où il est peut-être intronisé comme pharaon.
En -331 il fonde Alexandrie d'Égypte, se rend à l'oasis de Siwa où se trouve un sanctuaire oraculaire de Zeus-Ammon ; il y est salué par le grand prêtre à la manière d'un pharaon, c'est-à-dire appelé fils d'Ammon. Cette salutation, conforme à l'étiquette égyptienne, sera très largement exploitée par la propagande du Conquérant. Cette anecdote est rapportée ainsi par Plutarque:
Quelques-uns affirment que le prophète, voulant le saluer en grec d'un terme d'affection, l'avait appelé « mon fils » , mais que, dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant au nu un sigma: «fils de Zeus» ; ils ajoutent qu'Alexandre goûta fort ce lapsus et que le bruit se répandit qu'il avait été appelé « fils de Zeus » par le dieu.
Plutarque (46-120), Vies Parallèles
Il quitte ensuite l'Égypte pour n'y jamais revenir.
Après un nouveau passage à Tyr, il se dirige vers l'Assyrie et rencontre l'armée du Grand Roi Darius III, le 1er octobre à Gaugamèles. Le succès du combat lui ouvre la route de Babylone, qui se rend suite à des négociations. Il entre en vainqueur dans la capitale de l'Empire perse et y demeure près d'un mois. Tandis que Darius, en fuite, tente de réunir une nouvelle armée royale dans les hautes satrapies, Alexandre prend la direction de Suse, laquelle se rend à son tour.
La campagne se poursuit en direction de la Perse proprement dite. Après avoir été un temps arrêté par la résistance aux Portes persiques, il parvient dans la ville la plus symbolique du pouvoir perse, Persépolis. La ville est livrée au pillage, puis quelques temps après, pour un geste symbolique mûrement réfléchi, à la fois en direction des Perses et des Grecs de la Ligue, les palais de la terrasse sont livrés aux flammes.
En -330 la Médie et le pays des Parthes sont conquis. Courant juillet, Darius est assassiné.
En -329, Alexandre traverse le Caucase indien (Hindu-Kuch) et parvient en Bactriane. Puis passant le fleuve Amou-Daria poursuit en Sogdiane.
En -328, il épouse Roxane.
En -327, il poursuit son trajet vers la vallée de l'Indus, où régnent des rois anciennement tributaires des Achéménides. Après avoir soumis un certain nombre d'entre eux et battu le roi Poros dans un combat terrible sur l'Hydaspe (affluent de l'Indus), Alexandre pense franchir l'Hyphase (affluent le plus oriental de l'Indus) pour atteindre la vallée du Gange et l'Océan extérieur. Mais à l'automne -326, sur les rives de ce fleuve, les troupes se révoltent et le roi ne parvient pas à les convaincre d'aller plus loin. Le Conquérant est obligé de se plier aux volontés de la troupe et donne l'ordre du retour. Il fait ériger douze autels marquant le point extrême de sa progression à l'Est.
En -324 il est de retour à Suse, et à Babylone au printemps -323. C'est là qu'il meurt subitement des conséquences d'un mal qui pourrait avoir été une forme de paludisme, probablement aggravé par l'épuisement.
Le pharaon
Quand Alexandre entre en Égypte en -332, il semble être accueilli en libérateur. Il est même possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s'exerce sur le pays depuis deux siècles. Toujours est-il qu'il ne rencontre que peu de résistance, et qu'il étend rapidement son royaume jusqu'à la première cataracte du Nil.
Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis la même année. Il sacrifie au taureau Apis — gage de respect des traditions égyptiennes — et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte meditérannéenne où il choisira l'emplacement de la future Alexandrie qui ne sera achevée que sous Ptolémée Ier ou II. La légende veut qu'Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l'oasis de Siwa où il rencontre l'oracle d'Amon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.
Son cheval
Alexandre le Grand sur son cheval Bucéphale
Bronze Museo Nazionale di Villa Guilia, Rome, Italie.
Bucéphale était le cheval favori d'Alexandre. Selon la tradition, avant lui, personne n'avait pu le dresser. Ayant remarqué que l'animal était ombrageux — c'est-à-dire avait peur de son ombre —, Alexandre parvint à le maîtriser en le plaçant face au soleil. Bucéphale mourut lors de la bataille de l'Hydaspe (-326). En son honneur, Alexandre fonda sur son tombeau la ville de Bucéphalie (ou Boukêphalia).
L'héritage
Selon Plutarque, lorsqu'Alexandre, mourant, reçoit la question de Perdiccas : « À qui entends-tu léguer l'Empire ? », il lui fait cette réponse : « Au plus digne ». La scène — réelle ou non — laisse en tous cas augurer des déchirements qui vont opposer ses généraux après que son corps a été rapporté à Alexandrie. Dans un premier temps Philippe III Arrhidée et Alexandre IV lui succèdent avec pour régent Antipater. Cependant l'appétit de pouvoir des généraux sera plus forte que la fidélité dynastique.
Alexandre a eu deux fils avec Roxane. Il est dit du premier qu'il est mort en bas âge. Cependant, certaines traditions helléniques pontiques font oralement référence à la mise en scène de la mort de ce dernier, qui aurait engendré une descendance. Le second, posthume, qui se prénomait aussi Alexandre, Aegos, a été assassiné en -310.
Les Diadoques
Les Diadoques sont les généraux d'Alexandre qui se partagèrent sa succession : Antigone le Borgne (ancêtre des Antigonides), Ptolémée Lagos ou Sôter (ancêtre des Lagides) et Séleucos (ancêtre des Séleucides). Les différentes composantes de l'empire d'Alexandre — pour leur partie occidentale — ne seront plus réunies sous la même puissance pendant deux siècles, jusqu'à l'Empire romain.
Les Lagides
Ptolémée Lagos, général d'Alexandre et son frère naturel selon Pausanias, s'approprie à la mort d'Alexandre l'Égypte dont il est alors satrape en 305 avant notre ère, et ouvre la période dire lagide, c'est-à-dire la Dynastie des Ptolémées, sous le nom de Ptolémée Ier. Cette dynastie pharaonique, la dernière, s'éteindra en l'an 30 avant notre ère avec la mort de Ptolémée XV Césarion (fils de Cléopâtre et de Jules César) et l'avènement de la domination romaine. Durant cette période, 16 Pharaons (dont deux femmes) se succéderont sur le trône d'Égypte et auront pour principal objectif de faire ressurgir la grandeur passée du pays.
Les Séleucides
Les Séleucides, à qui échut la Babylonie, furent — avec la dynastie des Ptolémées en Égypte — la plus puissante des dynasties héréditaires qui se partagèrent l'empire d'Alexandre.
Les royaumes indo-grecs
Lors de la conquête de l'Inde, Alexandre institua des satrapies : satrapie de l'Indus supérieur (Gandhâra) gouvernée par Nikanor, l'Indus Moyen comprenant le royaume de Taxila et l'ouest du Penjab, dirigée par Philippos, et l'Indus inférieur couvrant le Sind et la côte dont le pouvoir est partagé entre son beau-père Oxyartès et Péithon. Des royaumes et principautés indépendants s'intercalent, dont le royaume de Pôrôs.
Au milieu du IIIe siècle av. J.-C. les satrapies orientales se trouvent coupées de l'Empire séleucide par l'avancée des Parthes. Vers -240 Diodote, satrape de Bactriane prend le titre de roi. Vers -230, Euthydème s'empare du trône et son fils Démétrius lui succède. Euthydème initie un accroissement vers le sud mais c'est son fils, profitant de l'effondrement de l'Empire maurya, qui accroît le plus le royaume en ajoutant l'Arachosie, la Gédrosie et la Carmanie.
Se constitue alors un royaume indépendant dans le Gandhâra avec Agathocle et Pantaléon (vers -190/-180) puis Appolodote (vers -180/-160).
En Bactriane, un dénommé Eucratide (-170/-145) s'empara du pouvoir et parvint à créer une « Grande Bactriane » incluant la Sogdiane, la Margiane et l'Arie. Puis il conquit l'Arachosie, le Gandhâra et une partie du Penjab. Il fut assasiné par son fils et son empire s'effondra.
Ménandre — ou Milinda pour les Indiens — (vers -155/-130), souverain dans le Penjab, représenta alors une nouvelle puissance. Mais son royaume lui survécut peu.
Ensuite les connaissances sont fragmentaires : Antialcidas, souverain de Taxila vers -100, Archébios son successeur vers -90/-80 soumis par les Saces. Vers -55 les souverains grecs du Penjab oriental Apollodote II et Hippostrate reprennent Taxila. Le dernier souverain grec connu est Straton II, roi de Sâgala, vaincu par les Scythes.
Villes fondées par Alexandre
Selon Plutarque et Appien, Alexandre aurait fondé 70 villes, seules 13 d'entre elles étant aujourd'hui identifiées.
Alexandrie d'Égypte : l'actuelle Alexandrie, la plus connue de ses fondations.
Alexandrie d'Arachosie : l'actuelle Kandahar
Alexandrie d'Asie :
Alexandrie de Margiane : sans doute à l'emplacement de l'actuelle Mary au Turkménistan.
Alexandrie Eschate : Léninabad.
Alexandrie Prophthasia : Farah.
Alexandrie Areion : Hérat.
Alexandrie Sogdiane :
Alexandrie Susiane : Harax.
Alexandrie de Carmanie :
Alexandrie du Caucase :
Alexandrette : Iskenderun dans la province du Hatay en Turquie.
Bucéphalie
Anecdotes
L'incendie du temple d'Artémis à Éphèse
Le jour même de la naissance d'Alexandre le Grand, le temple d'Artémis à Éphèse, l'une des sept merveilles du monde antique, était victime d'un incendie criminel. En effet, le 21 juillet -356, Érostrate mit le feu à un monument vénéré par toute la Grèce pour sa beauté : il voulait ainsi s'assurer que son nom resterait dans l'histoire. Pour ce méfait, il fut torturé puis mis à mort et les autorités interdirent que soit prononcé son nom. Mais les consignes n'ont pas été respectées par tous, et le nom d'Érostrate nous est parvenu. Ses vœux ont donc finalement été exaucés.
L'ambassade de Gaule à Alexandre le Grand
Suivant Strabon et Arrien, des émissaires celtes — les ancêtres des Scordisques du milieu du IIIe siècle — rencontrèrent Alexandre sur le Danube, où il combattait d'autres peuples en -335. L'anecdote suivante est rapportée à cette occasion :
« Quand Alexandre eut vaincu les Gètes et rasé leur ville, sur le Danube, il lui vint des ambassades de tous côtés et entre autres des Gaulois, qui sont (dit-il) de grands hommes. Alexandre leur demanda alors ce qu'il craignaient le plus au monde, en s'attendant à ce que ces gens disent qu'ils ne craignaient rien plus que lui : mais il fut détrompé car il avait affaire à des gens qui ne s'estimaient pas moins que lui ; ils lui dirent que la chose de ce monde qu'ils craignaient le plus était que le ciel ne tombât sur eux, ce qui signifiait qu'ils ne craignaient rien. »
La construction du mythe
Onésicrite et Callisthène compagnons d'Alexandre sont à l'origine de la légende dans leurs récits des campagnes d'Asie. Au IVe siècle avant J.-C., l'historien grec Clitarque d'Alexandrie écrit une Histoire d'Alexandre déjà remplie de fables. Ce fut le premier ouvrages a construire le mythe.
En Égypte, sous le règne des Ptolémées, se crée la plus grande part du mythe. Pour légitimer leur dynastie, ils inventent un Alexandre égyptien de caractère divin par une assimilation à des dieux ou à des héros comme Héraclès. L'admiration pour le conquérant gagne progressivement Rome. Pendant la deuxième guerre punique, Plaute y voit le modèle parfait du héros. Mais à Alexandrie, on entend rester maître de la légende. Une Histoire d'Alexandre le Grand, écrite par un pseudo Callisthène vers 222, raconte qu'Alexandre n'est pas le fils de Philippe de Macédoine mais le fils d'Olympias et du dernier pharaon d'Égypte qui va se réfugier à Pella, capitale de la Macédoine, pour fuir l'armée Perse. Le héros du pseudo Callisthène parcourt tout l'univers connu et mythique, agrémentant ses déplacements d'aventures merveilleuses. Ces voyages et ces récits sont repris et enjolivés dans des versions postérieures de ce premier « roman » d'Alexandre. Une des dernière est écrite en France au XIIe siècle.
Les récupérations
Les juifs:
Le pseudo-Callisthène leur a déjà ouvert la voie, narrant une rencontre entre Alexandre et le grand prêtre de Jérusalem. Le Talmud reprenant cette tradition, fait d'Alexandre un héros sémitique, défenseur et propagateur de la religion du Dieu unique.
Les chrétiens d'orient:
Une version syriaque du pseudo Callisthène (vers 514) insiste sur le voyage au pays des ombres et la construction de la muraille destinée à contenir les assauts de Gog et Magog.
Les musulmans:
La Sourate de la caverne (Sourate XVIII) mentionne Dhû'l-Qarnâ' «le Bicornu».
Dans cette Sourate, le Coran s'inspire de l'histoire légendaire d'Alexandre.
Alexandre dans le Coran
Le Coran fait d'Alexandre un de ses héros, de ses prophètes, sous le nom de Dhû'l-Qarnâ'
« Ils t'interrogent au sujet de Dhû'l-Qarnâ'. Dis: «Je vais vous raconter une histoire qui le concerne.» Nous avions affermi sa puissance sur la terre et nous l'avions comblé de toutes sortes de biens. »
Le Coran (XVIII, 83)
Tabarî a tenté une explication sur l'origine de la relation aux cornes. Cette thèse n'est cependant appuyée par aucune preuve concrête :
« Alexandre est appelé Dhû'l-Qarnâ' pour cette raison qu'il alla d'un bout à l'autre du monde. Le mot qarn veut dire une corne, et on appelle les extrémités du monde cornes. Lui, étant allé aux deux extrémités du monde, tant à l'orient qu'à l'occident, on l'appelle Dhû'l-Qarnâ'.[...] »
Tabarî, La Chronique (De Salomon à la chute des sassanides), Actes Sud / Sindbad
On considère généralement que le nom de Dhû'l-Qarnâ' donné à Alexandre le Grand a une explication plus simple. En effet, on peut voir Alexandre, portant les cornes du dieu Ammon, sur le tétra-drachme frappé à son effigie. Cette pièce a circulé dans tout l'orient et a servi de modèle aux monnaies arabes ( [dirham], vient du grec drachme, drakhmê).
bonjour mimi et ben dis donc je ne sais pas ce que tu faisais ou fai comme metier mais ton blog est digne d un proffesseur d histoire geo tres bien
felicitation
je passe te souhaiter un bon debut de semaine
chez moi plein de soleil
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gros bisous
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