Pour pouvoir admirer cet oiseau, il faut grimper au sommet des canyons. Le canyon de la Colca, au Pérou, est réputé pour abriter les dernières populations assez importantes.
Ce canyon forme un à-pic de 3 300 mètres, soit près de deux fois la profondeur du Grand Canyon du Colorado.
Canyon de la Colca. image nerdcoregirl
Avec de la patience, vous verrez alors tournoyer avec le premier courant d’air chaud un condor au corps massif d’environ 12 à 15 kilos pour trois mètres d’envergure.
Des taches blanches étincellent sur ses larges ailes noires. Sa collerette duveteuse et immaculée le protège du froid en altitude.
Condor des Andes.Colca Canyon . image Matito
Le mâle se distingue de la femelle par sa crête charnue et son iris brun clair.
La plume et la peau sont les deux éléments essentiels au condor pour maîtriser les courants. Certaines de ses plumes fonctionnent comme des gouvernes d’avion.
La peau ultrafine et rosée de son crâne peut ressentir les variations atmosphériques.
Le condor mâle mature arbore avec fierté une collerette immaculée parfaitement remontée sur son cou rose.
Habitat et mode de vie du condor
Aujourd'hui, l'oiseau géant figure dans les armoiries de quatre pays andins, la Colombie, l'Équateur, la Bolivie et le Chili.
Pourtant, on sait peu de chose de lui, sinon que son nombre décroît de manière alarmante dans son fief ancestral.
À l'époque de la conquête espagnole, le condor était une apparition fréquente, des côtes Caraïbes de l'Amérique du Sud aux sommets tempétueux de la Patagonie, et partout dans la cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes du monde (7200 kilomètres).
Condor des Andes. image belgianchocolate
Puis la désertification rurale, la réduction de ses ressources alimentaires et la persécution implacable dont le condor a fait l'objet, ont créé des espaces vides de plus en plus vastes sur la carte de ses anciens territoires.
L'espèce a disparu au Venezuela. En Colombie, la population native ne cesse de se réduire. En Equateur, il ne resterait que 80 à 100 individus.
Quelques falaises escarpées au Pérou, au Chili et en Argentine protègent encore le condor de la persécution des hommes.
Au Pérou, il niche dans les hautes falaises surplombant la mer. On peut le voir sur les plages péruviennes où il se nourrit de poissons et de cétacés morts.
Condor des Andes en plein vol. image Bluelemur
Dans les Andes, il vit entre 3 000 m et 5 000 m d’altitude.
C’est un rapace sociable qui aime à se regrouper entre congénères la nuit. Ils se rassemblent sur les corniches rocheuses.
Les jeunes, au plumage sombre, s’exercent à des piqués et organisent de véritables combats aériens.
Les couples, imposants, se croisent parfaitement synchrones.
Il existe une hiérarchie développée chez les condors. Selon la tradition andine, un vieux mâle baptisé « Apu » (le sage) donne le signal à ses congénères pour attaquer une carcasse.
Les légendes racontent que les condors, aussi affamés soient-ils, n’attaquent jamais un cadavre avant que l’Apu ait décidé si elle était saine ou non.
La légende semble rejoindre l’observation scientifique sur un point puisque l’on sait que lors des repas, les « dominants » se servent toujours les premiers, les autres attendant leur tour.
La hiérarchie est établie lors de combats d’intimidation.
Le condor : un charognard
Le condor des Andes est un formidable charognard. Où que la mort frappe, ce fossoyeur de la nature n'est jamais loin pour nettoyer au plus vite une carcasse. Ce qui permet de prévenir la propagation des maladies parmi les grands mammifères.
Seigneur de son territoire, il arrive à point nommé aux endroits les plus inattendus pour se repaître.
L'un des spectacles les plus saisissants que l'on puisse observer au Pérou est de le voir plonger du haut du ciel et piquer au ras des vagues qui se fracassent sur la côte désertique du pays. Son arrivée coïncide avec la migration des lions de mer, venus par milliers du sud de l’Amérique, donner naissance à leurs petits sur la terre ferme, au mois de décembre.
Le condor parcourt plusieurs centaines de kilomètres pour aller se repaître du placenta.
Le condor des Andes est un charognard.
Comment sait-il que les lions de mer arrivent à cette époque ? Nul ne le sait. Il semblerait que le condor soit doué d’une mémoire exceptionnelle qu’il transmet à sa descendance.
Toujours est-il qu’il navigue sans problème jusqu’à sa destination et ne rate jamais ce rendez-vous.
Le condor a la réputation d’être un tueur de bétail ce qui lui a valu d’être presque exterminé.
On l’accuse d’attaquer les jeunes alpagas ou de tuer des vaches en les précipitant dans le vide. Cette dernière affirmation paraît douteuse.
Il suffit d'observer l'anatomie du condor pour comprendre que les extrémités de ses pattes le rendent physiquement incapable d'un tel exploit.
Pattes d'un condor des Andes. image cj berry 2009
L'accusation n'en persiste pas moins. D'autant que la subsistance des condors dépend de plus en plus du bétail laissé à pâturer dans les montagnes. Depuis que le gibier sauvage, le daim, la vigogne, un camélidé andin, et le guanaco, l'ancêtre sauvage du lama, ont quasiment été anéantis par les chasseurs, le condor se nourrit des dépouilles d'animaux domestiques.
S'il n'est pas impossible que le condor sème la panique dans les troupeaux en les survolant à très basse altitude, au point que les bêtes se précipitent dans le vide, il se peut aussi que son habileté à découvrir une carcasse fraîche lui fasse endosser la mort de l'animal.
La reproduction du condor des Andes
Le rapace est connu pour vivre cinquante ans ou plus en captivité. Il fait partie des oiseaux terrestres qui ont la plus grande longévité.
Les condors, dont la mortalité naturelle est extrêmement basse à l'état sauvage, ont rarement besoin de faire leur nid. Et quand ils le font, la totalité du cycle de reproduction dure plus d'une année.
La seule incubation de l'oeuf, unique et énorme, prend deux mois. Une fois l'oeuf éclos, le petit ne vole pas avant six mois. La mère et le père le nourrissent et le guident pendant encore plusieurs mois, jusqu'à ce qu'il acquière le savoir nécessaire pour survivre.
Un condor des Andes peut vivre plus de 50 ans en captivité. image cj berry 2009
Son apprentissage consiste à mémoriser la configuration du terrain, à savoir débusquer la nourriture, à éviter les dangers. Mais pour devenir indépendant, il doit avant tout perfectionner sa technique de vol par une longue pratique. Ce n’est pas avant six ans que le jeune condor perd ses plumes d'un marron sale pour se parer de l'étonnant plumage blanc et noir de l'adulte.
Entre-temps, il aura pris sa place dans la société de ses semblables et noué un lien privilégié avec la congénère qui sera probablement sa compagne d'une vie.
Alors viendra le moment de trouver la grotte idéale où élever le premier petit.
La reproduction étant particulièrement lente, si trop d’adultes sont tués, la population décroît très rapidement.
Classification
Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Aves
Ordre: Ciconiiformes ((anciennement Falconiformes)
Famille: Cathartidae
Genre: Vultur
Lesson, 1842
Espèce: Vultur gryphus
coucou mimi désolée pour hier moi été malade gastro pas cooool aujourd'hui ca va mieux et j'en profite pour te souhaiter une bonne soirée bisous
http://lilimay.centerblog.net
sur le dernier on dirait que ses yeux sont des rubis.
à la télé j'avais vu que ton cou était nu pour ne pas salir les plumes, et que pour se laver les pattes, il se pissait dessus, mais je ne sais pas si c'est cette espèce là...
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d'accord mais je pense que ce n'était pas la même espèce...
je sais pas...
http://leschauvessouris.centerblog.net
Ah que coucou!
En recherchant des photo de condors, je suis tombée sur cet article très bien renseigné, félicitation!
Bisous,
Sab
http://sab1703.centerblog.net
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