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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour :
08.02.2013
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L'origine des arbres et leurs noms
Avant les arbres (organismes ligneux, capables de produire un tronc ramifié), il y a 450 millions d'années, il y avait les algues, les mousses, les fougères, et toutes les plantes "cryptogames", sans fleurs, sans ovules, sans graines. Ces pratiques de reproduction primaires en limitaient l'expansion (l'espèce se reproduisait sur place) et la pérennité (la plantule n'avait pas de réserve pour survivre en dormance). Les arbres sont apparus sur terre à la fin du devonien (360 millions d'années) et plus abondamment à l'ère carbonifère (qui tire son nom de la capacité des arbres à fabriquer une matière carbonée), il y a 250 millions d'années. Ils résultent d'une évolution capitale, puisqu'ils se reproduisent avec des fleurs et des graines. La graine, transportée par le vent ou les oiseaux, étend l'ère de peuplement. Le pollen résiste aux agressions, à tel point que la microscopie électronique parvient à identifier des pollens très anciens.
Les espèces se côtoyaient sur des continents qui n'étaient pas encore séparés. La dérive des continents isola les espèces qui évoluèrent désormais en parallèle, avec de nettes ressemblances par exemple entre les espèces nord-américaines et les asiatiques (par exemple les platanes d'Occident et d'Orient). L'Europe était isolée.
Quand l'hémisphère nord a été recouvert de glaces au pliocène, jusqu'il y a 10.000 années, les espèces asiatiques et américaines ont eu la possibilité de repousser toujours plus au sud, car la terre était continue. Les arbres européens ont buté sur la mer Méditerranée ou la chaîne pyrénéenne, et, la plupart des espèces se sont éteintes. Seuls survécurent les espèces qui réussirent à gagner l'Asie mineure. Ceci explique que les espèces endémiques européennes sont moins nombreuses que les espèces américaines ou asiatiques. On retrouve des fossiles de liquidambar, de magnolia ou de séquoia, qui attestent de la richesse perdue de la flore européenne. Le platane disparaît d'Europe, et ce sont les platanes d'Occident et d'Orient qui reviendront d'abord dans des jardins, ensuite à travers une espèce hybride, qui se répandit rapidement dans nos villes.
L'introduction des arbres, d'abord utilitaires (comme le figuier, le noyer ou le cerisier), débute avec les conquêtes romaines (les Romains ramènent le cerisier du Pont-Euxin, le pommier et le noyer de Grèce où ils avaient été implantés). Elle se poursuit avec les Croisades (les Croisés ramènent, aux côtés des reliques saintes, le pêcher et l'oranger, dont les fruits étaient connus et fort chers). L'implantation d'arbres exotiques s'accélère avec les grandes expéditions maritimes à partir du XVIIe siècle, non seulement pour leur aspect utilitaire (ailante introduit pour l'élevage du vers à soie) mais aussi pour leur aspect décoratif (platane d'Occident).
Les noms français sont issus soit de noms gréco-latins pour les arbres connus et introduits par les Gréco-latins (ex : cerisier, cytise), soit de mots plus anciens encore, d'origine indo-européenne, pour les arbres indigènes (ex : aulne, alisier et orme qui dérivent de "al"), soit de mots arabes (abricotier, oranger, sophora) ou de leur nom local pour des arbres importés (araucaria, aralia, jacaranda, ...), soit encore d'un nom construit pseudo-scientifiquement (ex : cladrastis, liquidambar, ptérocarier) ou par analogie (ex : cyprès chauve, qui n'a rien d'un cyprès !), soit enfin du nom du découvreur ou d'un botaniste célèbre (Albizia, Parrotia, Magnolia). Pour distinguer les espèces d'un même genre, on associe un qualificatif, un peu comme le prénom associé au nom de famille, d'où le chêne "sessile", chêne "chevelu", etc. qualificatif qui précise une particularité de l'arbre (le chêne sessile a un gland sessile, c'est à dire sans pédoncule, le chêne chevelu a un gland couvert de poils épais). D'autres qualificatifs de couleur (blanc, noir, rouge) ou de forme (verruqueux) décrivent un aspect particulier des feuilles, des fruits ou du tronc. Enfin les qualificatifs "fastigié", "pleureur", "doré" désignent souvent des variétés ou des hybrides dont le port (fastigié, pleureur) ou la couleur du feuillage (doré) est spécifique (et recherché pour la décoration d'un jardin).
Les noms latinsou latinisés (avec parfois des origines grecques) ont été donnés afin de préciser les espèces dans un langage universel, par delà les noms vernaculaires. Le principe en a été établi par Carl von Linné et publié en 1753 : il s'apparente aux systèmes "nom de famille-prénom", où le "nom de famille" serait ici le nom du genre en latin, avec la première lettre en majuscule (exemple : Betula,pour le genre des Bouleaux), suivi d'une caractéristique écrite avec une minuscule (ex : verrucosa, pour verruqueux), le tout suivi de l'initiale du botaniste qui a décrit le genre le premier. Le genre se réfère au classement en familles, lui-même établi en fonction de critères sur les fleurs.
Il arrive que deux botanistes aient décrit, sans le savoir, la même espèce et on a conservé les deux noms. Exemple : Betula verrucosa Ehrh = Betula pendulaRoth (bouleau verruqueux). Eventuellement un second botaniste a rectifié la description. Dans ce cas, le premier est mis entre parenthèse. Exemple : Alnus glutinosa(L) Gaern. Pour les arbres inconnus des Latins, et ils sont nombreux, des noms ont été formés d'apparence latine, comme "Camelia", "Grevillea" ou "Magnolia", dérivés de noms propres (Georg Josef Kamel, missionnaire jésuite en Chine, M. Greville et M. Magnol, tous trois botanistes).
BONSOIR MIMI JE TE SOUHAITE UNE TRES BONNE SOIREE
BISOUUUUUUUUUUU
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