Sa queue aplatie est un signe d’adaptation au mode de vie aquatique. Elle fait office de gouvernail. Un réseau sanguin lui confère un rôle d’évacuation de la chaleur interne en été.
L’architecte des rivières
Le castor édifie et entretient des barrages, creuse des canaux et abat des arbres, tout cela en pleine nuit.
Cette activité a un triple objectif :
Se protéger des prédateurs
Augmenter la stabilité de l’habitat
Exploiter au maximum les ressources
Un castor en train de construire un barrage.
Si la journée, il dort, par contre, la nuit, il travaille avec acharnement. Tout d’abord, il construit son gîte qui est toujours souterrain.
A cet effet, il creuse avec ses pattes antérieures un terrier dans la berge, avec une entrée sous la surface de l’eau.
Sous les climats plus rudes, il bâtit une véritable petite hutte au-dessus du niveau de l’eau.
Le castor est un grand architecte.
Son terrier est un véritable petit appartement. L’accès au terrier est submergé. Ce tunnel d'environ 10 m de long mène à un plancher où le castor se sèche. Surélevé, on trouve la mezzanine qui fait office de chambre. Elle est douillettement garnie de copeaux de bois et de brindilles.
Une cheminée d’aération pallie l’éventuelle formation de glace hivernale et fait également office de sortie de secours.
Barrage de castor. By Daily Invention .
Près de leur terrier, les castors aménagent, sous l’eau, un grand garde-manger. L’eau fait office de réfrigérateur. L’été, les castors prennent leur repas au réfectoire, une plage voisine aménagée à cet usage.
Des barrages monumentaux
L’objectif du castor quand il construit un barrage est d’assurer une profondeur d’eau suffisante pour stocker sa nourriture.
De plus, ce barrage permet de maintenir l’entrée de son terrier sous l’eau. La construction est décidée dès que le niveau de l’eau baisse.
Un barrage de castor en France. By Daniel Paquet
A cet effet, il achemine des rondins de bois qu’il plante dans le fond de la rivière. Il y adjoint des branches transversales entrecroisées. L’ensemble est consolidé par de la boue et des matériaux divers.
La moyenne des barrages est de 23 m de long mais en Amérique du Nord, on peut en observer d’une longueur de 700 m, pour plus de 3 m de haut !
Le castor peut adapter son barrage au sens du courant et le modifier si nécessaire. Il colmate la moindre fuite et si le niveau de l’eau monte, il pratique une ouverture temporaire.
Le castor : un vrai bûcheron
Ses constructions amènent le castor à débiter du bois en permanence. Pour cela, il utilise ses quatre formidables incisives comme scie. Les incisives inférieures rongent activement.
Arbre scié par un castor. By Crcollins .
Comme chez tous les rongeurs, les incisives poussent en permanence. En une demi-heure, un castor peut abattre un arbre au tronc de douze centimètres de diamètre.
Quand l’arbre est gros, il tourne autour comme s’il taillait un énorme crayon.
Au premier craquement, il se met à l’abri. Parfois, le pauvre bûcheron périt mais c’est assez rare.
Le castor est un vrai bûcheron. By Bernt Rostad
Le castor est strictement herbivore. Il se nourrit de plantes aquatiques mais aussi de trembles (peuplier aux feuilles mobiles). Le bois rentre dans son alimentation l'hiver. En effet, lors des hivers rigoureux, nos castors restent au chaud dans leurs huttes ou terriers. Pour se nourrir, ils comptent sur le bois stocké sous l'eau et sur les réserves de graisse de leur queue.
La vie sociale du castor
La structure sociale est matriarcale. Quand la femelle disparaît, la cellule se dissout. Chaque famille possède son territoire individuel et chaque membre participe aux différents travaux. Chaque cellule familiale délimite son domaine en laissant des traces odorantes.
Les glandes sécrètent une substance appelée « le castoréum » dont l’odeur est acre et musquée.
Les agressions entre familles sont extrêmement rares.
Une famille de castors.
Le castor choisit un partenaire pour la vie entière. La vie de famille est basée sur un faible taux de reproduction : une portée de un à cinq petits pour l’espèce eurasiatique, jusqu’à 8 petits pour l’espèce américaine.
La femelle est dominante dans la vie sociale sauf au moment du rut. L’accouplement s’effectue dans l’eau. La gestation dure 100 à 120 jours.
L’accouplement des castors s’effectue dans l’eau.
Le bébé castor pèse 450 à 750 grammes. Il est déjà couvert de poils. Il peut nager au bout de quelques heures seulement. Cependant, son poil n’est pas encore isolant.
Les six premières semaines, les bébés tètent leur mère.
Dès le sevrage qui intervient vers deux à trois mois, tous les membres se relaient pour apporter de la nourriture aux petits.
Cet environnement hyper protégé explique le faible taux de mortalité. Lors des premières sorties aquatiques, les parents restent à proximité. La queue sert de moyen de transport pour les jeunes.
Le castor choisit un partenaire pour la vie entière
L’espérance de vie d’un castor est de 15 à 20 ans. Les jeunes se font dorloter deux ans puis doivent quitter le logis familial. Ils le font d’ailleurs de mauvaise grâce.
Le castor et l’homme
Après un véritable massacre qui a failli faire disparaître ce merveilleux animal, de nombreux programmes de réhabilitation et de réinsertion ont été mis en place.
Aujourd’hui, grâce à la protection dont il est l’objet, on compte environ 600 000 castors au Canada et 200 000 aux Etats-Unis.
Le castor est très habile de ses mains.
Les populations ont surtout reculé en Europe à cause de l’activité humaine. A partir du 12e siècle, la chasse intensive a fait disparaître le castor de nombreux pays de l’Ancien Monde. Il ne subsistait au début du 20e siècle que de petites colonies en France, en Allemagne, en Pologne ou en Russie.
On a donc tenté d’introduire l’espèce américaine. Malheureusement, cette espèce se reproduit beaucoup plus vite et a donc colonisé rapidement le biotope de l’espèce locale.
Les deux espèces ne se reproduisent pas entre-elles.
En Finlande, cette introduction a fait disparaître le castor eurasiatique.
Cependant, on peut dire que grâce à la protection, le castor a encore de beaux jours devant lui. Mais, la pollution risque de devenir son principal ennemi.
La pollution est le principal ennemi du castor. By Keven Law
Si le castor est accusé de causer des dommages dans les zones d’arboriculture, il faut rappeler qu’il apporte de nombreux bienfaits à son environnement.
L’édification des barrages, qui relèvent le niveau de l’eau, se répercute sur l’ensemble de la chaîne alimentaire aquatique. La croissance de plancton est favorisée et donc les poissons disposent d’une nourriture abondante.
Enfin, le barrage régule le débit de l’eau. Les crues diminuent d’intensité ce qui est favorable à l’homme.
Grâce aux castors, la végétation environnante est irriguée tout l’été.
Classification
Règne: Animalia
Phylum: Chordata
Subphylum: Vertebrata
Classe: Mammalia
Ordre: Rodentia
Sous-ordre: Sciurognathi
Famille: Castoridae
Genre: Castor
Espèces:: Castor canadensis . Castor fiber
Bonjour mimi je te souhaite un tres beau week-end et bon repos
tres impressionnant les castors mais ca fait des barrages monstres aussi lol puisque c'est arriver dans le nord du quebec ou ya eue des innondations a cause de barrages de ces petites betes mais bon la nature c'est ainsi ....
jte fais gros bisou
Amitié Ennia gros gros merci pour tes visites ma mimi xxxx
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je viens de parcourir l'histoire des textes sur les castors impressionnantes et ces photos qui le reprèsentes extra danielle
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