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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Etats-unis - La conquête de l'Ouest -

Publié à 15:44 par acoeuretacris Tags : conquete de l ouest etats unis
Etats-unis - La conquête de l'Ouest -
En colonisant les terres inconnues de l’Ouest, les Etats-Unis commencent une conquête territoriale décisive pour leur histoire. C’est en 1804 que cette conquête va démarrer avec l’exploration des terres vierges qui s’étendent à l’ouest du Mississippi.

Il ne faut pas confondre la conquête de l’Ouest qui s’achève en 1860 et la colonisation du Far West qui démarre après la guerre de Sécession en 1865.

En effet, lors de la conquête de l’Ouest, les pionniers vivent en relative harmonie avec les Indiens. Par contre, la colonisation définitive de l’Ouest va passer par l’élimination des Indiens et donc un génocide.

Un royaume de terres vierges

Le 30 avril 1803, les Américains achètent la Louisiane au Premier consul Bonaparte. Le président Jefferson demeure convaincu qu’à l’ouest du Mississippi s’étend un royaume de terres vierges qui, cultivées, pourraient apporter la prospérité à la jeune nation américaine.

Thomas Jefferson. Image Jim Bowen 0306

Au printemps 1804, le président confie à Meriwether Lewis et William Clark la mission d’explorer l’Ouest et de reconnaître le tracé d’une voie transcontinentale jusqu’au Pacifique.

De 1804 à 1806, ces premiers pionniers vont parcourir  près de 13 000 km dans un monde nouveau. Ils y découvrent d’immenses plaines, des déserts et bien sûr les Indiens.

Lewis est le secrétaire particulier du président. Bon écrivain, il va conter son aventure d’une telle manière que bientôt la fertilité de l’Ouest va enflammer les esprits.
L’Oregon apparaît comme une nouvelle « terre promise ».

Oregon, Mount Hood. Image KM. Photography

Soutenu par la presse et l’opinion publique, le gouvernement engage de nouvelles explorations. Zebulon Pike et Stephen Long parcourent le Sud-Ouest et les plaines centrales.

Cette fois-ci, leurs rapports ne suscitent guère d’enthousiasme.
Ils décrivent des terres arides, sans végétation, un grand désert qui se dresse au cœur du continent. Ils concluent qu’une partie de l’Ouest n’est pas propice à une colonisation.

Désert de l'Oregon en 1966. Image Gbaku

Mais, le mythe de l’Ouest est déjà bien ancré dans les esprits. John Frémont qui a parcouru les Rocheuses et la Californie est le plus ardent défenseur de l’expansion.

Le problème mexicain

Le Mexique souhaite entretenir de bonnes relations avec les Américains. Le gouvernement autorise donc l’installation du colon Mosen Austin et de 300 familles américaines catholiques au Texas.

Mais, le flot migratoire ne s’arrête pas là. Attirés par ces nouvelles terres, excellentes pour la culture du coton, les colons américains sont  30 000 en 1830.

Ces colons désirent que le Texas, qui fait partie du Mexique, rejoigne l’Union américaine. Mais, ils se heurtent au général Santa Anna. La bataille de Fort Alamo, de février à mars 1836, s’achèvera par la mort des 187 américains.

Quelques semaines plus tard, les colons américains battent à leur tour l’armée mexicaine à San Jacinto, au cri de « Remember the Alamo ! ».

Davy Crockett (Monument commémoratif d'Alamo). Image The Jacobin

En 1846, les Américains se lancent dans une guerre contre le Mexique.

Deux ans plus tard, le Mexique, par le traité de Guadalupe-Hidalgo, cède à l’Union américaine le Texas mais aussi la Californie, l’Arizona, le Nevada, l’Utah et le Nouveau-Mexique.
C’est au début de cette même année, 1848, qu’un employé d’une scierie de Californie, découvre des dizaines de pépites d’or.

La ruée vers l’or et les pionniers

L’annonce de la découverte d’or attire des milliers de colons en quête d’un nouvel Eldorado. C’est avant tout la pauvreté qui pousse ces gens à tenter leur chance en Californie.

Le romantisme littéraire dresse un tableau idyllique de la vie des chercheurs d’or en Californie. La vérité est bien différente. Misère, maladie et meurtres sont le lot quotidien de ces hommes qui pour la plupart ne connaîtront jamais la richesse.

La grande épopée des pionniers est également loin d’être aussi idyllique que ce que le cinéma nous décrit.
Les pionniers doivent effectuer un voyage de plus de 3 000 km à travers les Grandes Plaines et les Rocheuses.
Environ 10% des 350 000 pionniers ne sont jamais arrivés dans l’Oregon.

Des pionniers dans l'Oklahoma en 1893

Une multitude de tombes jalonnent le chemin emprunté par les lourds chariots bâchés. Ces femmes, ces enfants et ces hommes ne sont pas tombés sous les flèches des Indiens mais sont morts d’épuisement ou de maladie.

Les pionniers ont beaucoup plus à redouter des bandits que des Indiens avec lesquels ils troquent du café ou du sucre contre des peaux.

"Hostile Indian Camp" Image John C. Grabill, 1891

Le départ des convois a lieu en mai afin d’éviter les Rocheuses pendant la mauvaise saison. Les jours se suivent dans une chaleur écrasante. Une fois atteinte la South Pass, les convois descendent la rivière Columbia vers le Pacifique. Et, enfin, c’est l’Oregon.

Une fois arrivé, il faut se battre pour occuper les meilleures terres et du moins celles qui restent.
Ensuite, commence l’épuisant travail de défrichement des parcelles pour pouvoir les cultiver.

Les trappeurs

Entre 1820 et 1860, c’est l’âge d’or de la fourrure. 2 000 à 3 000 trappeurs vivent dans les Rocheuses.
Les « Moutain Men » traquent le castor, le lynx et l’ours.

Trappeurs dans l'Oregon en 1908

Au printemps, ils descendent dans une vallée pour « le rendez-vous ». Ce mot d’origine française traduit l’importante présence de Canadiens français parmi les trappeurs.
Là, ils échangent les fourrures contre tout le nécessaire à leur survie.

Famille de Seminoles (entre 1910 et 1920).

Fascinés par le mode de vie des Indiens, ces hommes deviennent des traceurs de piste remarquables et épousent souvent des Indiennes.

Les civilisations indiennes

Avant l'arrivée des colons blancs, les Indiens se répartissent en trois zones géographiques. Sur la côte nord-ouest du Pacifique se dressent les villages de pêcheurs de saumon et de chasseurs de baleine. Tlingits, Haidas, Chinooks, Kwakiutls vivent en clans, dont chacun est symbolisé par un animal totem.

Le totem est un emblème rituel. Chaque tribu possède le sien et adopte les qualités de l'animal fétiche. Image BaylorBear78

Au sud-ouest, les villages hopi,zuni et pueblo sont construits sur les mesas, des plateaux qui permettent de se protéger des pillards apaches et commanches.

Indiens Kwakiutl. Curtis, Edward S.

Dans les plaines vivent les nomades, Sioux, Apaches, Cheyennes, qui tirent du bison l'essentiel de leur subsistance.

Les Mormons

La famille protestante est éclatée en une multitude de groupes qui ont chacun leurs spécificités.

L’Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours, dont les membres sont connus sous le nom de Mormons, est l’un de ses groupes.

Quelles que soient les divergences entre les Eglises protestantes, les croyances fondamentales des protestants sont celles des chrétiens.

Cette Eglise a été fondée en 1830 par Joseph Smith. D’abord établis dans l’Ohio et dans le Missouri (1838), les mormons émigrèrent avec Brigham Young jusqu’en Utah (1847) où ils fondèrent Salt Lake City, en plein désert.

Joseph Smith. Image Benmckune

Mais, dès 1846, les mormons ont fondé plusieurs cités dans l’Utah dont Provo City.

Las des persécutions dont ils sont victimes, ils se sont lancés à la conquête du désert de l’Utah, sous la conduite de Brigham Young.

Par un travail acharné, aboutissant à la réalisation de centaines de canaux d’irrigation, les mormons fertilisent 60 000 hectares.

Salt Lake City, Utah, 1891 Image H. Wellge.

Les mormons vivent alors en totale autarcie. Le Congrès refuse d’admettre dans l’Union un territoire où la polygamie est autorisée.

L’autonomie théocratique à laquelle ils aspirent provoque en 1857 une intervention armée du gouvernement fédéral.
En 1890, la polygamie est supprimée et c’est alors que l’Utah va rejoindre, en 1896, les Etats américains, devenant ainsi le 45e Etat de l’Union.

Temple mormon à Salt Lake City. Image dougtone

Dotée d’une organisation ecclésiastique très hiérarchisée, l’« Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours », comptait environ 12 millions de membres en 2004.

Cette Eglise connaît une forte progression en Amérique latine, en Asie et en  Afrique. Cette progression en Afrique est d’ailleurs assez surprenante car l’Église a  refusé jusqu’en 1978 d’ordonner des personnes noires à la prêtrise.

L’expansion territoriale américaine

Jusqu’en 1803, l’expansion vers l’Ouest avait été empêchée par la présence du Canada britannique au nord, de la Louisiane à l’ouest, de la Floride au sud.

Avec l’achat de la Louisiane aux Français, la superficie de l’Union est doublée. Cette acquisition permettra la création de treize nouveaux États, dont la frontière avec le Canada sera fixée en 1818, entre le lac Supérieur et les montagnes Rocheuses, au 49e parallèle.

Totem Aigle. Image Wolpix

D’autre part, déjà maîtres de la Floride occidentale (1810), les États-Unis, après la guerre victorieuse menée par le général Jackson contre les Séminoles, aux confins de l’Alabama et de la Géorgie (1818), contraignent Ferdinand VII d’Espagne à leur céder le reste de la Floride, à renoncer à l’Oregon, dont le sort sera contesté jusqu’au règlement définitif de 1846, et à fixer la frontière septentrionale du Mexique.

From Grabill Collection Image John C. Grabill, 1891

Ayant enfin accès au golfe du Mexique et aux bouches du Mississippi, les États-Unis poursuivent leur expansion territoriale au détriment du Mexique.

En même temps qu’ils achèvent leur expansion territoriale vers le sud et le sud-ouest, les États-Unis obtiennent que soient précisées leurs frontières avec le Canada, d’abord entre l’océan Atlantique et le Saint-Laurent (1842), ensuite entre les montagnes Rocheuses et l’océan Pacifique (1846).