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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Monuments - Paris - Le Panthéon - 1-

Publié à 15:34 par acoeuretacris Tags : monument paris panthéon
Monuments - Paris - Le Panthéon - 1-
Panthéon, terme désignant à la fois l'ensemble des dieux d'une religion ou d'une mythologie et l'édifice consacré par les Grecs et les Romains à toutes leurs divinités. Le monument où reposent les grands hommes d'une nation est également appelé panthéon. 
 
 
Le Panthéon surplombe la montagne Sainte-Geneviève, au cœur du cinquième arrondissement de Paris. Cette "montagne" tient son nom de l'héroïne légendaire qui sauva Paris des invasions barbares du Ve siècle, et qui y fut inhumée en 512. 
Son tombeau devint immédiatement l'objet d'un pèlerinage, et l'entretien des reliques de la sainte patronne de Paris était bientôt confié à un chapitre de chanoines réguliers, les génovéfains. 
Une abbaye sera construite en 508, sous le règne de Clovis, destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse Clotilde, qui renfermera la dépouille de la sainte, avant de recevoir celle de Clovis lui-même. 
Tout d'abord dédiée à Saint Pierre et à Saint Paul, cette abbaye prendra finalement le nom de sainte Geneviève au XIIème siècle. 
L'histoire du Panthéon se rapproche de celle de la Madeleine. Tous deux furent commandés par Louis XV. 
 
 
 
Histoire 
 
Gravement malade à Metz en 1744, Louis XV fait le vœu qu'en cas de guérison, il fera remplacer l'abbaye de Sainte-Geneviève tombant en ruine par une nouvelle église votive. Rétabli, il tint parole en 1754. Ce vœu marque donc le début de l'histoire du Panthéon. L'architecte désigné pour la réalisation de cet ambitieux projet ne fut pas Jacques Ange Gabriel, Premier Architecte du roi, mais Jacques Germain Soufflot, imposé par Marigny, directeur des Bâtiments du roi. Esprit cultivé, fin connaisseur de l'Italie, il se signalait également par son intérêt pour l'architecture médiévale. Les premiers projets de Soufflot datent de 1757. 
 
 
 
Louis XV, accompagné du dauphin, pose la première pierre en 1764, au cours d'une grande cérémonie. 
 
 
Au fur et à mesure que s'élevait l'édifice, sa hardiesse le rendait vulnérable, il se fendillait, et l'on dit que Soufflot en serait mort de chagrin. Son œuvre fut menée à bien par ses disciples Maximilien Brémion, Jean-Baptiste Rondelet et Soufflot le Romain au prix de modifications qui alourdirent le monument. Cette fragilité était due à la nature du sol, miné par de nombreux puits et carrières. D'ailleurs, quand je suis allée au Panthéon, j'ai été intriguée par les filets accrochés au-dessus de nous et du fait que nous ne pouvions pas circuler au centre de l'édifice, mais seulement sur les côtés. J'ai compris ensuite en visitant la crypte que cette sécurité est due au fait que certaines parties du plafond s'en sont déjà détachées et que les gérants ne veulent donc pas prendre le risque qu'un touriste soit assommé. J'en déduis que malgré les changements apportés par ceux qui achevèrent le bâtiment, celui-ci est tout de même resté fragile. 
 
 
Comme il fallut d'abord prendre le temps de consolider le sous-sol, l'église était à peine achevée quand éclata la Révolution française. La Constituante décida d'affecter l'église à une nécropole des Grands Hommes capables, par leur vertu réelle ou supposée, d'édifier le peuple et ses nouveaux maîtres tels que Voltaire ou Rousseau. En 1791, elle chargea Antoine Quatremère de Quincy d'effacer tous les attributs religieux et de murer 38 des 47 fenêtres pour accentuer l'"effet sépulcral" : on en voit les traces de l'extérieur. Disparurent également les deux clochers du chevet et le lanternon du dôme. En effet, dès l'entrée, on remarque que les murs sont aveugles ; l'intérieur est éclairé artificiellement et par quelques fenêtres situées dans la partie supérieure. 
 
 
Le XIXe siècle ne cessa d'hésiter entre la vocation civique (Louis-Philippe) et la vocation religieuse (les deux Empires) : en 1806, le Panthéon, rendu au culte, redevenait l'église Sainte-Geneviève qui redevint Panthéon de 1831 à 1852, puis de nouveau église Sainte-Geneviève. Les funérailles de Victor Hugo en 1885 consacrent définitivement l'édifice aux liturgies républicaines. Toutefois, ces changements successifs n'ont pas remédié à l'appauvrissement que lui imposa la Révolution, lui conférant un aspect oppressant, contraire au vœu de Soufflot. 
 
 
 
L'architecture 
 
Emblématique d'un renouveau architectural tout autant que d'une recherche expérimentale dans l'esprit de la démarche du siècle des Lumières, le projet de Soufflot tient de la synthèse de deux systèmes esthétiques très différents : le classicisme grec et le style gothique. 
 
 
 
De l'architecture grecque, Soufflot utilise l'ordonnance, le vocabulaire ornemental et l'emploi des ordres classiques. Ainsi, la façade de l'église est conçue à la manière des temples antiques, avec un portique à colonnes cannelées supportant un fronton triangulaire. 
 
En revanche, le plan centré en forme de croix grecque (quatre bras égaux, celui de l'entrée étant précédé d'un grand portique à fronton) s'inspire des grands exemples de la Renaissance. 
 
 
 
 
 
Du gothique, l'architecte exploite le système des voûtes, et surtout la légèreté de la structure comme en témoigne sa volonté d'allègement maximum des piles triangulaires de la croisée du transept. Il choisit d'inonder l'édifice de lumière en perçant 45 hautes fenêtres cintrées le long des bas-côtés, d'immenses lunettes semi-circulaires au niveau des tribunes et encore 16 baies au dôme qui coiffe la croisée du transept et culmine à 92 mètres. 
 
 
Toute les maçonneries sont renforcées par l'utilisation systématique d'armatures métalliques pour l'assemblage des pierres, technique héritée, là encore, de l'architecture antique et à nouveau employée depuis le XIIIe siècle. 
La conception architecturale devait offrir une vaste église haute -niveau principal de l'édifice- destinée au culte, lumineuse, transparente et magnifique, au centre de laquelle trônerait la châsse de sainte Geneviève, et une église basse en sous-sol, réservée aux chanoines desservant la basilique, sépulcrale et dépouillée. 
 
 
Dès 1764, ce plan un peu rigide fut assoupli à la demande du clergé. Soufflot allongea alors d'une travée le bras du cœur, ce qui permit de créer une abside flanquée de deux tours abritant des chapelles au rez-de-chaussée et des clochers en élévation. Le bras de la nef principale, prolongé lui aussi, présentait désormais une sorte de pronaos (vestibule qui précède la salle centrale d'un temple antique). Pour autant, ces aménagements ne modifièrent pas le plan en croix grecque (inédit en France à cette échelle), puissamment inscrit dans le sol de la montagne Sainte-Geneviève. Simple et claire, cette distribution se retrouve dans les solides sous-sols qui abritent la crypte, située sous le cœur, dont l'appareil des voûtes est d'une merveilleuse précision. 
 
 
Second élément qui ne changera pas au cours des différentes phases du travail de Soufflot : le grand portique à colonnes corinthiennes sous entablement, couronné d'un vaste fronton triangulaire. Par la pureté de ses proportions et son ampleur, ce morceau est une citation directe de l'antiquité, unique à l'époque. Caractéristique du monument, ce frontispice impliqua d'ailleurs presque immédiatement une mise en scène urbaine. Le percement d'une rue axiale et la réalisation d'une place semi-circulaire à l'échelle du portail situent l'église dans un cadre monumental à sa mesure. Ce caractère confère au Panthéon un aspect particulier, qui le rend facilement reconnaissable et empêche une quelconque confusion avec un autre monument de Paris. 
 
 
Enfin, dernier élément : l'élévation intérieure et le couvrement des quatre bras de la croix où Soufflot innove d'une façon remarquable. L'architecte a préféré une ample colonnade sous entablement, disposée parallèlement aux murs, aux arcades et aux piliers massifs de l'architecture de la Contre-Réforme. 
 
 
La colonne sous entablement, héritée de l'Antiquité, n'apparaissait alors que dans quelques monuments du siècle de Louis XIV, comme la colonnade du Louvre ou la chapelle royale de Versailles. Mais, dans ces deux prestigieux modèles, la colonnade proprement dite ne régnait qu'au second niveau de l'élévation. Léger et lumineux, ce parti libère l'espace intérieur et laisse le regard appréhender le vaisseau d'un coup d'œil. 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commentaires (1)

invention
bonsoir mimi tu vois je ne savais pas que tu avais parle de paris aujourd hui c est beaucoup recherche mathieu a du faire un expose l annee derniere
gros bisous et continu a nous mettre de jolis billets
http://invention.centerblog.net


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