Monuments -
Emblème de New York
Lors de son ouverture, le 1er mai 1931, l'Empire State Building était le plus haut gratte-ciel du monde. Situé à New York au numéro 350 de la 5e Avenue, il reste le symbole du XXe siècle et de ses prouesses technologiques. Il représente aussi un des bâtiments les plus emblématiques de la skyline de la Grosse Pomme. Du haut de ses 443 m, antenne comprise, sa lumière brille sur la ville.
L'Empire State Building en 1934.
A la fin des années 1930, la ville de New York se passionne pour la compétition entre deux hommes : Walter Chrysler et John Jakok Raskob. Ils s'affrontent pour bâtir le plus haut gratte-ciel de la ville. Le premier garde secrète la hauteur finale de sa tour, qui deviendra le Chrysler Building. En 1929, John Raskob achète la parcelle de l'ancien hôtel Waldorf-Astoria, qui a été démoli et qui sera reconstruit sur Park Avenue. Il engage les architectes Shreve, Lamb and Harmon qui dessinent les plans. Prévu pour 80 étages, le building en fera finalement 85 car son concurrent, terminé en mai 1930, risquait de le dépasser. Mais Raskob, pas assez rassuré, décide lui-même de doter sa tour d'une antenne, une sorte de chapeau, qui lui assure la possession du titre de plus haute tour pour un bon moment. Sa tour mesure 381 m contre 319 pour celle de Chrysler.
L'Empire State building a été construit en un temps record : 1 an et 45 jours.
La construction du building démarre le 17 mars 1930 mais d'ores et déjà, les équipes savent qu'elles ne pourront pas atteindre l'objectif de son propriétaire John Raskob. L'homme veut battre un double record, celui de la hauteur et de la vitesse de construction : une tour érigée en 18 mois. Pour accélérer le processus, les poutres, les châssis des fenêtres et d'autres éléments sont assemblés dans une usine de Pennsylvanie et montées sur place. Au plus fort de son assemblage, 3 400 ouvriers étaient présents sur le chantier. 57 000 tonnes d'acier ont été nécessaires pour réaliser le squelette d'acier autour duquel est construite la tour. Au 21 juillet 1930, le 40e étage est atteint et le 3 octobre, la tour en possède 88. Elle grandit au rythme de 4 étages et demi par semaine. En réalité, le building sera terminé après un an et 45 jours de travail; soit le 13 novembre 1930. Ce qui constitue un exploit pour l'époque.
Les quatre façades de l'Empire State Building sont visibles depuis la rue.
L'Empire State Building a été dessiné en pleine vague Art Déco. Il ne possède pas d'ornements sur ses parois mais sa forme traduit résolument ce style : avec plusieurs niveaux, comme une pyramide. Sa façade élégante recouverte de pierre de taille, avec de larges fenêtres pour une luminosité naturelle optimale, reflète de nombreuses formes géométriques typiques de ce mouvement architectural. Le bâtiment se compose d'une grande cavité centrale, qui comporte les ascenseurs, escaliers et les conduits nécessaires, autour de laquelle sont disposés les étages. Leur superficie diminue à mesure que l'on s'élève dans la tour. Il se distingue des autres gratte-ciel car ses quatre façades sont toutes visibles depuis la rue. Enfin, son hall d'entrée, lui aussi d'inspiration Art Déco, se compose de trois étages de marbres polychromes et de granit. Son plafond est décoré d'aluminium, de platine et de feuille d'or.
L'ombre de l'Empire State Building sur Manhattan.
S'il accueille aujourd'hui des touristes en son sommet et abrite des entreprises dans ses étages, l'Empire State Building n'a pas toujours été occupé. Pire, son avenir s'est sérieusement assombri. Sa construction a coûté 24,7 millions de dollars et au total, John Raskob a déboursé 40,9 millions avec l'achat du terrain. Et à cause de la Grande Dépression qui a suivi la crise de 1929, la moitié des bureaux sont longtemps restés vides. A tel point que l'immeuble était surnommé l'Empty State Building. Revendu par Raskob en 1951 suite aux déconvenues financières et à l'absence de rentabilité de son projet, le bâtiment a été au centre d'une bataille judiciaire sans précédent. Le Prudential Trust, qui souhaitait le vendre, a vu s'affronter plusieurs personnalités américaines pour l'acheter dont le célèbre magnat de l'immobilier Donald Trump. Celui-ci l'emporte en 2000 mais à la suite des attentats du 11 septembre 2001, l'immeuble perd de sa valeur et change à nouveau de propriétaire en mars 2002. Depuis 2006, il est détenu par l'entreprise W&H Properties.
L'Empire State Buildong a longtemps été le plus haut gratte-ciel du monde.
Pendant 41 ans, l'Empire State Building est resté le plus haut building du monde. De 1931 jusqu'à 1972, il a régné sur New York et sur le monde du haut de ses 102 étages et de ses 381 m. Dans son antenne, c'est-à-dire du sol jusqu'au plancher du 102e et dernier étage, il mesure 320 m. Mais en 1972, il est détrôné par les tours jumelles du World Trade Center, qui le dépassent allègrement du haut de leur 415 et 417 m. Depuis le 11 septembre 2001 et leur effondrement, l'Empire State Building retrouve son titre de plus haute tour... de la ville. Toutefois, la future One World Trade Center, ex Freedom Tower, construite sur les ruines du World Trade Center, devrait atteindre les 541 mètres lors de son achèvement prévu en 2013. Après les Willis et Trump Tower de Chicago, l'Empire State Building demeure le troisième gratte-ciel le plus élevé des Etats-Unis.
La vue imprenable sur New York depuis le 86e étage de l'Empire State Building.
Depuis son inauguration par le président Herbert Hoover le 1er mai 1931, à l'ouverture des tours du World Trade Center en 1972, l'Empire State Building était le plus haut gratte-ciel du monde. Sa plateforme d'observation au 86e étage voit défiler entre 10 et 20 000 personnes chaque jour. Les visiteurs, qui grimpent les étages grâce à un des 76 ascenseurs ultra rapides, bénéficient d'une vue à 360° sur Manhattan et sa région depuis la terrasse qui se trouve à 320 m d'altitude. Une deuxième plateforme, au 102e étage, plus petite accueille également les curieux. Par beau temps, on peut voir à 130 km à la ronde. A l'origine, le haut de l'Empire State Building était surmonté d'un mât pour accrocher des dirigeables, la terrasse étant prévue pour l'embarquement des passagers. Mais un seul dirigeable s'y est arrêté le 16 septembre 1931 car après plusieurs essais dangereux, le système a été abandonné. L'antenne de télévision du building a été ajoutée en 1952.
En 1945, un avion s'est écrasé dans l'Empire State Building et a provoqué un dramatique incendie.
Le gratte-ciel connaît son lot de drames. Le 28 juillet 1945, un bombardier américain B25 piloté par le Lieutenant Colonel William Smith se dirige vers l'aéroport de Newark. Mais à cause du mauvais temps, un brouillard épais recouvre la ville, le pilote survole avec difficulté l'île de Manhattan. A 9h49, l'appareil s'encastre dans le 79e étage de la façade nord du building, créant un trou large de 5 m de diamètre. L'accident a causé l'explosion du réservoir de l'avion et l'embrasement d'une partie du bâtiment jusqu'au75e étage. Comme les Etats-Unis avaient instauré la semaine de six jours de travail pour soutenir l'effort de guerre, l'immeuble était très fréquenté ce samedi là. Le crash a fait 14 victimes, dont 11 personnes travaillant dans la tour. Malheureusement, l'Empire fait régulièrement la une des journaux avec des suicides malgré les barrières de protection installées aux terrasses d'observation. Enfin, le 24 février 1997, un militant propalestinien tire sur la foule avec une arme à feu depuis la passerelle d'observation. La fusillade fait 8 victimes dont l'assaillant. Depuis, les mesures de sécurité ont été renforcées.
L'Empire State Building a été représenté à de nombreuses reprises dans le cinéma et la littérature.
On estime à 110 millions le nombre de personnes qui ont visité l'Empire State Building depuis son ouverture au public. Parmi eux, de prestigieuses personnalités comme la Reine Elizabeth II, Fidel Castro ou encore le footballeur Pelé. Le gratte-ciel, qui a très vite passionné les foules, est présent dans des centaines de publicités et de films; le plus célèbre étant le King Kong de 1933. Les cinéphiles ont pu également le contempler dans Superman, Taxi Driver ou plus récemment Independance Day. Le building fait l'objet d'un véritable culte avec des jouets et des cartes postales à son effigie. Son sommet, illuminé depuis 1932, possède depuis 1976 un éclairage en couleurs. En 1984, son antenne lumineuse se colore à son tour lors d'événements particuliers. Rouge par exemple pour le 60e anniversaire de la République communiste chinoise. Après le 11 septembre 2001, le bâtiment retrouve un regain d'intérêt des touristes pour son panorama unique.
La manifestation annuelle attire des centaines de participants.
Chaque année, une course à pied réunit des centaines de personnes courageuses. Leur but : gravir le plus vite possible les 1 576 marches qui séparent le bâtiment du sol à son 86e étage. Cette course reste particulièrement difficile du fait de son lieu : les escaliers de service de l'immeuble sont très étroits. La première course a été organisée en 1978 et depuis, elle est devenue un des événements phares de la vie sportive new-yorkaise. Le 2 février 2010, la 33e édition a passionné plus de 300 participants originaires de 17 pays. Le gagnant, un Allemand âgé de 25 ans, a affiché un temps de 10 minutes et 16 secondes. Le premier gagnant, lui, avait mis plus de 12 minutes. Le record absolu est détenu par l'Australien Paul Crake, avec 9 minutes et 33 secondes en 2003. Mais victime de son succès, seuls les participants sélectionnés peuvent y participer. Certaines années, ils sont jusqu'à mille à postuler pour quelques 300 places.
L'Empire State Building possède 6 500 fenêtres.
Chaque Saint Valentin, 14 couples d'amoureux, sélectionnés selon l'histoire d'amour la plus originale, se marient à plus de 300 m de haut depuis le 80e étage. L'événement existe depuis 1994.
Le gratte-ciel doit son appellation au surnom de l'Etat de New York qui est The Empire State. Le président George Washington l'aurait ainsi donné à New York digne, selon lui, d'accueillir la capitale d'un empire.
Chaque année, l'immeuble subit 100 impacts de foudre.
Il possède 1860 marches du rez-de-chaussée au 102e étage.
Le bâtiment a 6500 fenêtres.
Depuis 1950, l'antenne sur son toit est utilisée par 19 stations de radio et près de 25 chaînes de télévision.
L'Empire State Building à New York.
La chronologie de l'Empire State Building
1930: Les fouilles commencent sur le site du futur l'Empire State Building.
17 mars 1930 : la construction commence. L'Empire State Building grandit de 4,5 étages par semaine.
1er mai 1931 : inauguration par le président Hoover qui déclenche l'éclairage de l'Empire State Building.
28 juillet 1945 : un B-25 de l'US Army s'écrase au 79e étage. Quatorze personnes meurent dans l'accident.
1986 : L'Empire State Building est reconnu comme National Historic Landmark par l'Etat américain.
La Thaïlande est réputée pour ses nombreux temples. Wat Phra That Doï Suthep est un temple bouddhiste situé à une quinzaine de kilomètres de Chiang Maï.
Le temple trône à 1 000 m d’altitude sur le Doï Suthep.
Régulièrement, des fêtes bouddhiques sont célébrées dans le Wat Phra That Doï Suthep qui renferme plusieurs Bouddhas.
Structure classique d’un temple thaï
Un wat thaïlandais est le cœur d’un village qui remplit plusieurs fonctions : lieu de culte, centre d’enseignement, lieu de rassemblement …
Wat Chedi Luang à Chiang Maï. Image g-na
Le bâtiment principal est l’ubosot, salle d’ordination, qui renferme la statue principale du Bouddha.
Les baï sema sont des bornes de pierre qui marquent l’enceinte sacrée.
Bouddha de Wat Chiang Man à Chiang Maï. Image gi + cri
Le wihan, salle d’assemblée ou chapelle, est le lieu de culte.
Le chedi est une tour-reliquaire souvent en forme de cloche qui contient des reliques du Bouddha, d’un saint homme ou d’un personnage royal.
Visite de Wat Phra That Doï Suthep
L’origine de l’édification de ce temple n’est pas connue. Il aurait été fondé au 14e siècle (1383 ?). Par contre, plusieurs restaurations et aménagements ont été effectués depuis sa création.
Wat Phra That Doi Suthep. image Michael Brandon
L’accès au temple peut s’effectuer soit par chemin de fer à crémaillère, soit en montant le vaste escalier qui comporte 306 marches.
Escalier de Wat Phra That Doi Suthep. Image Alcguy
Une statue de Thorani, déesse de la Terre, monte la garde au bas des marches. Ces dernières sont ornées d’une rampe somptueuse en forme de naga, qui symbolise la quête de l’illumination par l’homme.
Rampe en forme de naga de Wat Phra That Doi Suthep. Image Vtveen
L’escalier abrupt mène le visiteur à une terrasse où sont installées quatre cloches de bronze.
On peut faire le tour de cette terrasse et en profiter pour admirer la vue panoramique sur Chiang Maï.
Vue panoramique sur Chiang Maï. image Adrian Whelan
De nombreuses statues démoniaques défendent l’accès au temple. Il est impératif de retirer les chaussures avant de pénétrer dans le temple.
Wat Phra That Doi Suthep. Image Vtveen
Le chedi, tour-reliquaire, est haut de 20 m. Il est entouré de quatre parasols de filigrane doré ajoutés au 18e siècle par le roi Kawila.
A l’origine le chedi était différent. Il a été restauré et remanié dans le style du Lan Na en 1478. Par la suite, on lui a rajouté sa flèche dans le style birman.
Chedi de Wat Phra That Doi Suthep. Image Cindy Andrie
Le wihan (vihara) est le lieu de culte des laïcs et des moines. Il renferme des représentations du Bouddha.
Le wihan de ce temple comporte des portes richement décorées et sculptées.
Wat Phra That Doi Suthep. Image Cindy Andrie
Les Bouddhas en bronze sont de différentes périodes. Bouddhisme et hindouisme sont mélangés et vous pourrez observer une statue du Dieu indou Ganesh.
Bouddha de Wat Phra That Doi Suthep. Image Cindy Andrie
L'œuvre monumentale d'Antoni Gaudi, érigée au centre de Barcelone, n'est toujours pas achevée
Les flèches sont décorées avec soin, prenant un contour galbé et coloré.
La façade de la Passion est une des façades latérales de la cathédrale.
La façade de la Passion évoque les derniers jours de la vie du Christ.
Au total, 12 flèches symboliseront les 12 apôtres.
La cathédrale est un temple expiatoire dédié à la Sainte Famille.
Les inscriptions de pierre sont toutes relatives à la Sainte Famille.
La façade de la nativité est organisée autour de trois portails consacrés à l'Espérance, la Charité et la Foi.
A gauche : la sculpture du Christ sur la façade de la Passion. A droite :l'abside, encore en construction.
Une flèche de 170 mètres de hauteur, symbolisant le Christ, viendra compléter les flèches existantes.
Au mieux, la construction de la Sagrada Familia pourrait s'achever en 2040.
Cette sculpture est située sur la façade de la Passion.
L'abside se trouve derrière la façade de la Passion.
La façade de la Nativité présente un style différent de l'autre façade.
L'ensemble de l'édifice est une allégorie de la religion chrétienne.
Après plus d'un siècle de travaux, cette œuvre monumentale érigée au centre de Barcelone n'est toujours pas achevée.
Son calendrier relève des grandes cathédrales médiévales, et son histoire est digne des meilleurs feuilletons à rebondissements, dont la pancarte "the end" devrait seulement être affichée en... 2040 ! Cela ne l'empêche pas de tenir déjà le haut de l'affiche, avec plus de 2 millions de visiteurs qui se pressent sous ses murs chaque année. Une entreprise de longue haleine, dont l'ambition est à la hauteur du surnom de son concepteur, "l'architecte de Dieu".
Un temple expiatoire
C'est en effet à ce temple expiatoire de la sainte famille qu'Antoni Gaudi a consacré les dernières années de sa vie.
Tout commence avec l'appel du pape Pie IX, pour un renouveau de la foi catholique en réaction contre l'émergence des idées libérales. Un riche éditeur, Joseph Maria Bocabella i Verdaguer, décide d'élever un temple dédié à la Sainte Famille, où les citoyens pourraient expier leurs péchés. Fondateur d'une congrégation archi-conservatrice, il rassemble les fonds, et la construction débute en 1882. Deux ans plus tard, l'architecte quitte le projet, et Antoni Gaudi reçoit carte blanche pour terminer la cathédrale.
L'architecte de Dieu
Né à Reus, au sud de la Catalogne, dans une famille d'artisans, Antoni Gaudi (1852-1926) est diplômé d'architecture en 1878. Jusqu'en 1910, il travaille à de nombreux bâtiments et, très vite, personnifie le mouvement des "modernistes". Il jouit déjà d'une grande renommée lorsqu'il entame la Sagrada Familia. Pétri de religion, il commence à considérer cette construction comme une mission sacrée. Il investit tout son savoir technique et, lorsque les fonds se raréfient, tout son patrimoine dans l'édification de la cathédrale. Il conçoit ainsi un temple de 95 mètres de long sur 60 de large, surmonté d'une flèche centrale de 170 mètres de haut et de 17 autres de 100 mètres ou plus. L'ambition est monumentale. Il installe des ateliers sur le site et forme des artisans pour produire les décorations qu'il désire.
Antoni Gaudi
Avec une sorte de mouvement en bourgeonnement de la pierre, les flèches prennent un contour galbé et leur décoration est particulièrement soignée. A leur sommet, des inscriptions et des motifs de couleurs sont d'une grande précision…invisible à l'œil nu. Lorsque l'on soulignait l'absurdité d'une telle précision pour quelque chose que personne ne verrait jamais, Gaudi rétorquait : "les anges les verront".
Victime d'un accident de tramway, il meurt en 1926. Toute la ville assiste à ses funérailles. La Sagrada Familia ne comporte alors que la crypte, les murs des absides, une porte et une flèche. En 1930, trois tours sont ajoutées. Mais, en 1936, les ateliers sont incendiés par un groupe de combattants anarchistes. Il faudra un long travail de restauration des plans et des maquettes pour que les travaux reprennent en 1952. Néanmoins, les informations manquent sur la manière dont Gaudi pensait résoudre les énormes problèmes techniques liés à l'édifice. La construction progresse, avec l'achèvement de la façade sud-ouest, quatre flèches, et la réalisation de la nef. Le toit devrait être posé en 2007, et, si tout va bien, la Sagrada pourrait être terminée en 2040.
Une oeuvre monumentale
Les deux côtés visibles actuellement sont en fait les parties latérales de la cathédrale, la face principale restant à bâtir. La première est la façade de la Nativité, organisée autour de trois portails consacrés à l'Espérance, la Charité et la Foi. Quatre clochers s'élèvent au-dessous de l'entrée et devraient accueillir des carillons susceptibles de jouer une musique complexe. La seconde est la façade de la Passion, qui évoque les derniers jours de la vie du Christ. La façade principale sera la celle de la Gloire, couronnée de quatre hautes tours.
Façade de la Nativité
Façade de la Passion
L'intérieur de la cathédrale comporte une large nef assortie d'une impressionnante forêt de piliers s'élançant vers le toit, avec de multiples ramifications. La Sagrada devrait pouvoir accueillir plus de 13 000 personnes, et les tribunes, sur les bas-côtés, un chœur de 1 500 personnes. L'ensemble de l'édifice est une allégorie de la religion chrétienne. Les 12 flèches, par exemple, symbolisent les 12 apôtres, tandis que les 5 autres tours évoquent la Vierge Marie et les quatre évangélistes, tandis que l'immense flèche de 170 mètres de haut incarnera le Christ.
La Nef
Incroyable construction aux proportions monumentales et aux décorations minutieuses, la Sagrada Familia est une des entreprises architecturales les plus folles de ce siècle. Malgré les grues et les échafaudages, une étrange beauté se dégage du lieu, dont l'allure imposante se découpe sur la ville, et dont les flèches s'élèvent vers le ciel dans une symphonie harmonieuse.
L'Abbaye de Fontevraud se situe aux confins de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou. Elle est à peu près à égale distance entre Chinon et Saumur, à cinq kilomètres au sud de Candes et Montsoreau dans la direction de Loudun.
L'Abbaye de Fontevraud est la nécropole des premiers Plantagenets qui de Comtes d'Anjou sont devenus ensuite Ducs de Normandie, Ducs d'Aquitaine puis Rois d'Angleterre pendant plus de trois cent ans.
Histoire de l'Abbaye
C'est Robert d'Arbrissel qui a fondé cette Abbaye à la fin du XIème siècle. Elle était destinée à la fois aux hommes et aux femmes et a toujours été dirigée par une Abbesse. Dès sa fondation elle a bénéficié du soutien du pape Urbain II et des Comtes d'Anjou. En conséquence son développement a été rapide et elle était totalement constituée à la mort de Robert d'Arbrissel en 1117.
En 1150, à l'aube du développement de la puissance des Plantagenets, l'Abbaye supervisait près de 5000 personnes répartis dans une centaine de Prieurés et Couvents en France, en Angleterre et en Espagne. C'était un ensemble considérable pour l'époque.
Au XVIIème siècle 50 Prieurés relevaient encore de l'Abbaye qui à Fontevraud meme hébergeait 230 religieuses et 50 moines.
Jusqu'au XVIIème siècle l'Abbesse était élue directement par les Religieuses, ensuite cette élection se fit à partir de candidates présentées par le Roi de France.
Trente sept Abbesses se sont succédées à la tete de l'Abbaye, elles provenaient toutes de très grandes familles Seigneuriales. Quatre filles du Roi de France Louis XV furent éduquées à Fontevraud.
La Révolution Francaise a mis fin à l'existence de l'Ordre de Fontevraud. En 1804, pendant le Premier Empire, Napoléon fit affecter les batiments de l'Abbaye en prison pour les condamnés de droit commun. Elle le restera jusqu'en 1963 !!
Depuis elle a bénéficié de travaux de restauration importants. C'est devenu un des monuments les plus visités du Val de Loire.
Les bâtiments de l'Abbaye
L'entrée de l'Abbaye
L'Abbaye comprenait plusieurs batiments répartis sur une surface de près de 15 hectares. Chaque batiment était affecté à une catégorie monastique. Le Grand Moutier était celui des Soeurs qui faisaient des prières et Saint BenoitMadeleine était pour les Soeurs qui travaillaient, Saint Lazare pour les Lèpreux et les Soeurs qui les soignaient. Saint Jean de l'Habit pour les hommes qui vivaient séparés des Soeurs.
A la Révolution la Madeleine et Saint Jean de l'Habit ont été démolis.
L'Eglise abbatiale
L'Eglise Abbatiale a été construite au XIIème siècle. Ses dimensions (85m sur 16m et le transept fait 38 m de long) sont le témoignage de l'importance du monastère.
Le Choeur entouré d'un déambulatoire et le transept ont été construit en premier, la nef a été réalisée ensuite.
Façade de l'Eglise
La Nef
La nef est très large et très caractèristique avec ses quatre coupoles.
Le cloître
Le Cloitre touche l'Eglise Abbatiale, c'est là que se recueillaient les moniales.
Il a été construit au XVIème siècle, la galerie sud est de style Gothique, les autres galeries sont de style Renaissance. Une belle porte de style Renaissance donne sur la Salle Capitulaire.
La Salle Capitulaire comprend deux nefs de trois travées chacune. C'est dans cette Salle que l'Abbesse réunissait le Chapitre de l'Abbaye pour discuter des sujets concernant l'établissement. Elle est décorée de nombreuses peintures murales.
Les cuisines et le réfectoire
L'Abbaye possède des cuisines originales organisées selon un schéma octogonal et disposant de nombreuses cheminées. Ces cuisines ont été restaurées au début du XXème siècle. Connexe à ces cuisines, l'Abbaye dispose d'une grande Salle de Réfectoire.
Les Plantagenet
C'est dans l'Abbaye que reposent les premiers Rois Plantagenet : Henri II (+ en 1189) et sa femme Aliènor d'Aquitaine (+ en 1204), leur fils Richard Coeur de Lion (+ en 1199) et Isabelle d'Angouleme (+ en 1246), la femme de Jean sans Terre. On peut toujours y voir leurs gisants.
En fait ce sont les Plantagenets qui sont à la base de la fortune et de l'importance prise par l'Abbaye, ils lui firent de grands dons d'autant plus que la tante d'Henri II, Mathilde, était l'Abbesse du moment.
Aliénor d'Aquitaine se retira au couvent de Fontevraud pour y mourir en 1204.
Les Abbesses de Fontevraud
La plupart du temps les Abbesses de Fontevraud ont été issues des plus grandes familles de France. Renée de Bourbon (en 1533) et sa nièce Louise de Bourbon (en 1575) ont finalisé l'Abbaye avec la reconstruction des cloitres et de la salle capitulaire.
L' Abbesse disposait d'un pouvoir absolu sur l'Ordre tout entier. Ceci s'appliquait non seulement aux affaires ecclésiastiques mais aussi aux affaires séculières. L'Abbesse dépendait directement du Pape au spirituel et du Roi de France au temporel.
Les Abbesses les plus importantes :
- XIIème siècle: Alix de Blois, la fille du Comte Thibault V de Blois. Mathilde d'Anjou, fille de Foulques V Comte d'Anjou puis Roi de Jérusalem. Mathilde était veuve de Guillaume Aetheling fils de Henri I Beauclerc, Roi d'Angleterre.
- XIIIème siècle: Marie de Blois-Champagne veuve de Eudes II Duc de Bourgogne. Plus tard Alice de Blois-Champagne, petite fille du Roi de France Louis VII.
- XIVème siècle: Aliènor de Bretagne, petite fille du Roi Henri III d'Angleterre.
- XIVème siècle: Aliènor de Parthenay, fille de Jean I de Parthenay.
- XVème siècle : Blanche d'harcourt fille de Jean VI Comte d'Harcourt et d'Aumale,
- XVème siècle: Anne d'Orléans, soeur du Roi de France Louis XII.
- XVIème siècle: Renée de Bourbon et sa nièce Louise de Bourbon, puis Eléonore de Bourbon soeur d'Antoine de Bourbon, Duc de Vendome et Roi de Navarre, père du Roi de France Henri IV.
- XVIIème siècle: Jeanne Baptiste de Bourbon, fille naturelle du Roi Henri IV et de Charlotte des Essarts. C'est elle qui envoie des moines à la bibliothèque de l'Abbaye de la Trinité de Vendôme pour détruire une lettre mettant en cause Robert d'Arbrissel.
Gabrielle de Rochechouart-Mortemart, soeur de la Marquise de Montespan, la maitresse de Louis XIV, devient ensuite Abbesse.
Eglise Saint Michel
Fontevraud possède également une belle église paroissiale dédiée à Saint Michel.
Son porche en bois est caractèristique. A l'intérieur l'autel doré date de 1621, on y voit aussi un beau christ du XVème siècle.
La légende attribue la fondation de l'abbaye à saint Eloi, ministre de Dagobert au VIIe siècle. Néanmoins, l'existence de cette abbaye n'est avérée qu'au Xe. Son fondateur réel serait le comte et abbé d'Aurillac Géraud. Le nom de Souillac provient de "souilh", désignant un terrain marécageux que les moines ont asséchés. L'église actuelle a été construite entre 1075 et 1150. Elle replace une église du IXe siècle dont il ne reste que la tour porche. Après une phase de prospérité, un premier déclin intervient durant la Guerre de Cent Ans. L'abbaye est fortifiée durant cette période.
Un rebond, entre 1453 et 1562, est suivi d'un second déclin dû, cette fois, aux guerres de religion. Les bâtiments monastiques sont détruits en 1573. Entre 1659 et 1712, H. de la Mothe-Houdancourt, abbé et aumônier d'Anne d'Autriche, mène des restaurations. En 1790, les moines sont chassés, l'abbaye est vendue et abandonnée. En 1803, l'abbatiale devient église paroissiale. Elle est classée monument historique en 1841 et son transept est alors surélevé. Plusieurs restaurations interviennent au XIXe siècle. Les effets de celles qui avait été effectuées au XVIIe sur la coupole sont effacés par les travaux de 1932-1935.
Visite extérieure
A l'extrémité ouest se dresse le clocher porche, vestique de l'église initiale du IXe siècle. Austère, elle est percée en son centre d'une longue baie cintrée.
le clocher -
La nef soutenue par de sobres contreforts, est percée de quelques baies cintrées.
La nef
Le chevet est majestueux. Autour de l'abside sont disposées trois chapelles rayonnantes polygonales. L'abside elle-même présente deux niveaux de baies cintrées séparés par une corniche.
Les absidioles et la chapelle axiale présentent des arcatures soutenues par des colonnes engagées.
La croisée du transept est surmontée d'une coupole dont le petit lanternon complète la belle perspective des toitures du chevet.
Le chevet
A l'intérieur
Le portail est sans aucun doute le centre d'intérêt principal de l'abbatiale et un chef d'oeuvre de la sculpture romane.
Sa position surprenante, à l'intérieur de l'église, est due à l'histoire de sa construction comme le raconte Yves Christe dans la revue Notre histoire n°201 (juillet-août 2002), la France des abbayes romanes. Vers 1120 cet immense portail est commencé, sans être jamais achevé. Au XIIIe siècle, les éléments sculptés font l'objet d'un montage au revers de la façade, afin de les protéger. Ce qui ne devait être qu'un modeste piédroit fait alors figure de tympan, tandis que le trumeau est coupé en deux parties, dont la plus importante est placée à droite, et l'autre en hauteur, à gauche.
Le Portail
Le tympan relate la légende de Théophile.
Le tympan
Le diacre Théophile, qui a perdu sa charge de trésorier, fait appel à Satan pour la récupérer. Il donne à celui-ci un phylactère établissant sa soumission et devient le vassal du diable.
Détail du tympan - Satan -
Il retrouve sa charge de trésorier avant de se repentir et de faire appel à la Vierge. Celle-ci vient alors lui rendre le phylactère donné au diable.
Détail du tympan
Ces scènes sont encadrées par saint Benoît et saint Pierre.
Saint benoit
Saint Pierre
Au trumeau (ci-dessus), sont représentés des couples en lutte, des oiseaux, des fauves et en bas, sur la face gauche, le sacrifice d'Isaac.
De part et d'autre de la porte se trouvent Joseph et surtout Isaïe à droite, la plus belle sculpture de l'ensemble. La position du corps et le drapé du vêtement rappellent l'influence de l'école du midi, Moissac, notamment.
Joseph
Isaïe
Plan intérieur
La nef comporte deux travées coiffées de coupoles sur pendentifs.
La nef
Les murs sont décorés d'arcades aveugles surmontées de baies cintrées devant lesquelles court une balustrade.
Elévation de la nef
L'élévation du transept est semblable à celle de la nef. Il est voûté en berceau cintré. Chaque bras ouvre sur une absidiole polygonale.
Transept
La croisée du transept est couverte d'une coupole, du même type que celles qui coiffent la nef.
Coupole
Le choeur est voûté en cul-de-four avec des baies percées à sa base. Il s'ouvre sur trois chapelles rayonnantes par des arcs brisés entre lesquels s'intercalent des arcs rehaussés. On peut observer des chapiteaux à motifs végétaux et animaux.
Le choeur
Notre Dame de Paris est une des plus belles Cathédrales de France. Elle recoit la visite d'en moyenne 50 000 visiteurs par jour, c'est un des monuments les plus fréquentés de Paris.
Notre Dame est située dans l'Ile de la Cité qui est le berceau de Paris. L'ile possède d'ailleurs de nombreux autres monuments comme le Palais de Justice, jadis première résidence des Rois de France puis siège du Parlement de Paris avant la Révolution Francaise. La Sainte Chapelle est enclavée à l'intérieur du Palais de Justice. Autre monument à signaler, le Tribunal de Commerce.
Le Quartier Latin est juste au Sud de l'ile de la Cité. A partir des Quais Saint Michel et de Montebello sur la rive gauche de la Seine on a d'ailleurs une très belle vue sur Notre-Dame. A l'Est de l'ile de la Cité il faut découvrir l'Ile Saint Louis et son ambiance particulière.
La construction de la cathédrale
Avant Notre Dame
A l'époque Gallo-Romaine le site de Notre Dame était occupé par un Temple dédié à Jupiter. En 528, à l'emplacement de ce Temple, le Roi Mérovingien Childebert fait construire une église Romane, la Cathédrale Saint Etienne.
La Construction
En 1163, sous le règne du Roi de France Louis VII, l'Eveque de Paris Maurice de Sully lance le chantier d'un grande Cathédrale, le Pape Alexandre III en pose la première pierre (il venait de consacrer la Cathédrale de Sens).
La construction s'est étalée sur près de 200 ans pour se terminer en 1345. Afin de dégager le terrain nécessaire au nouvel édifice, Maurice de Sully fait démolir l'ancienne Cathédrale Saint Etienne ainsi qu'une autre église, des maisons attenantes et quelques batiments de l'Hotel-Dieu. Une rue (rue Neuve) est tracée spécialement vers le Petit Pont pour faciliter l'arrivée des matériaux.
Pour l'époque la plan de la nouvelle église est grandiose, avec 35 mètres de haut sous la voute la nef a une envergure bien supérieure à celle des édifices qui viennent d'etre construits à Sens, Senlis ou Noyon.
Notre Dame de Paris, vue du côté Sud
C'est d'abord le Choeur et la partie orientale de la Croisée qui sont réalisés et consacrés en 1182, cette partie de l'église est meme mise en service.
Une nouvelle technique est utilisée pour la construction de la nef avec l'apparition des Arcs boutants. Les Travées et les soubassements de la facade sont achevés en 1210. La nef est finalisée à son tour en 1208. Entre 1210 et 1220 les Travées sont jointes à la nef qui s'élève alors à mi-hauteur au niveau de la Galerie des Rois. La rosace (environ 10 mètres de diamètre) et l'étage associé sont batis entre 1220 et 1225, puis entre 1225 et 1250, c'est l'achèvement de la facade Ouest et des Tours.
Une séries de chapelles sont placées dans la nef entre les piliers à partir de 1225. L'Abside a été construite entre 1296 et 1330 par les Architectes Pierre de Chelles et Jean Ravy. Le transept a quant à lui été réalisé de 1258 à 1267 par Jean de Chelles et Pierre de Montreuil. Tous les travaux ont été effectués en suivant relativement bien le plan de construction initial.
La Cathédrale a subi des dommages à partir du début du XVIIIème siècle (règne de Louis XIV) jusqu'à la Révolution Francaise. A ce moment ce sont surtout ses trésors qui ont été irrémédiablement détruits ou dérobés. La Cathédrale est alors dédiée au Culte de la Raison puis, en 1794, à celui de l'Etre Supreme. L'intérieur de l'église est aussi utilisée comme magasin de fourrage et de nourriture. En 1802, après le Concordat, l'édifice est restitué au culte Catholique.
Un chantier de restauration est lancé en 1845 sous la conduite de Lassus et de Viollet le Duc, il dure 23 ans et c'est alors qu'est reconstruite la flèche au dessus de la nef.
Plan de la Cathédrale
L'église fait128 mètres de longueur et 33 mètres de hauteur au niveau de la nef centrale, la largeur de cette meme nef est d'environ 13 mètres. Sur le Plan on remarque une rupture dans l'alignement de l'axe entre la partie haute (facade) et basse (le choeur), ceci n'est pas rare dans les monuments de cette envergure.
En 1871, pendant la Commune, la Cathédrale échappe de peu à un incendie. En 1977, 21sculptures de tetes de Rois de France issues de la Galerie des Rois de Notre Dame ont été retrouvés, on les pensait perdues depuis la Révolution. Depuis le début des années 1990 la Cathédrale a bénéficié d'un programme de restauration qui vient de s'achever.
La façade de Notre-Dame de Paris
La facade de Notre-Dame impressionne dès le premier abord avec ses deux grosses Tours visible de loin dans Paris.
Dans la partie basse se situent trois portails: le portail de la Vierge, au centre le portail du Jugement dernier et le portail de Sainte Anne. Ils sont surmontés par la Galerie des Rois.
En remontant, on voit la grande Rose puis une belle série d'arcades: la Grande Galerie.
Enfin les deux Tours qui s'élèvent à près de 70 mètres de hauteur.
Les portails de Notre-Dame
Portail du Jugement Dernier
La réalisation des Portails a été amorcée peu après le début du chantier. Tous ont de belles portes avec des vantaux ornés de sculptures en fer forgé.
Portail du Jugement Dernier Sur le Tympan la scène centrale représente le Christ qui écoute la Vierge et Saint Jean se faire les avocats des hommes. Le Trumeau porte une statue du Christ qui avait été détruite par Soufflot pour agrandir l'entrée, elle a été rétablie par Viollet le Duc au XIXème siècle.
Portail de la Vierge Marie
Le Portail de gauche est consacré à la Vierge Marie et décrit les différents épisodes de sa vie avec en haut la scène de son couronnement. Le Trumeau représente également la Vierge avec le Christ dans ses bras.
Portail de Sainte Anne Le Portail de Sainte Anne date des premières années de la construction de la Cathédrale. Sur le Tympan la Vierge Marie est assise sur un trone, elle est entourée de deux anges. Sur la droite se trouve le Roi Louis VII, un genou en terre, sur la gauche c'est l'Eveque Maurice de Sully. Le Trumeau du pilier central représente Saint Marcel, Eveque de Paris au Vème siècle.
Le corps du monument
Tours, Nef, Transept et Chevet de Notre-Dame avec les arcs-boutants
La Nef A l'entrée les deux piliers qui supportent les Tours sont impressionnants.
Le Transept Les sculptures des Portails des facades des Transepts ont, elles aussi, été endommagées lors de la Révolution Francaise. Au milieu du Transept s'élève la Flèche
Les Portails du Transept Coté Sud le Portail Saint Etienne était l'entrée réservée à l'Eveque. Ses sculptures sont particulièrement intéressantes. Commencé en 1258, il a été construit par Jean de Chelles et achevé par Pierre de Montreuil.
Coté Nord le Portail du Cloitre desservait le Cloitre. Il a été construit par Jean de Chelles en 1250, chaque élément est en soi une oeuvre d'art.
La Flèche La Flèche a été reconstruite au XIXème siècle par l'Architecte Viollet le Duc, elle s'élève à 90 mètres.
Portail St Etienne et Rosace Sud
Les Rosaces Les Rosaces Nord et Sud font environ 13 mètres de diamètre. La Rosace Nord est restée en l'état depuis le XIIIème siècle. La Rosace Sud a été réparée au XVIème siècle, puis au XVIIIème pour etre complètement refaite par Viollet le Duc au XIXème siècle.
Rosace de Notre Dame de Paris, vue de l'intérieur
Vitraux de Notre Dame de Paris
Le Choeur Il comporte de nombreuses statues et bas reliefs, on y trouve aussi les tombeaux de Mgr Affre (mort en 1848) et de Mgr Darboy (mort en 1871).
Le Chevet Les Arcs-boutants du Chevet sont remarquables, leur amplitude dépasse 15 mètres. Ils ont été construits par Jean Ravy au XIVème siècle.
Notre Dame de Paris, vue intérieure de la Nef, au fond le chevet
L'Evêque Maurice de Sully
Maurice de Sully est originaire de Sully sur Loire. Il devient Eveque de Paris en 1160, c'est un prédicateur et un théologien réputé ainsi qu'un administrateur avisé qui enrichit l'Eveché. C'est ce qui lui permet de financer les travaux de la Cathédrale dont il lance le chantier dès son arrivée sur le siège épiscopal. Il est fortement soutenu par le Roi de France Louis VII puis par son fils Philippe-Auguste, meme si Saint Bernard s'oppose à ce projet grandiose.
A l'époque où Maurice de Sully engage la construction de la Cathédrale Paris est déjà devenu la capitale de l'état Capétien. Il souhaite en profiter pour donner une position plus importante à l'Eveque de Paris (qui dépend de l'Archeveque de Sens à cette époque). Maurice de Sully est mort en 1196.
Notre-Dame de Paris dans l'histoire
Les Rois de France de la Dynastie Capétienne étaient sacrés à Reims. Et en fait Notre Dame de Paris n'a été le théatre que de deux sacres.
D'abord celui du Plantagenet Henri VI, Roi d'Angleterre et de France, il succèdait à Charles VI. Le fils de ce dernier, le Dauphin Charles (futur Charles VII) n'était alors qu'un prétendant.
Le second sacre a été immortalisé par un tableau du Peintre David, c'est celui de l'Empereur Napoléon I le 4 décembre 1804 en présence du Pape Pie VII. Sur le tableau ci dessous Napoléon pose lui-meme la couronne sur la tete de l'impératrice, Joséphine de Beauharnais.
Autour de Notre-Dame
Notre-Dame occupe toute la partie Est de l'île de la Cité. Pendant très longtemps la Cathédrale est restée enserrée par des maisons particulières. Le tableau ci contre a été réalisé au début du XIXème siècle, il montre la rue Neuve crée pour faciliter l'arrivée des matériaux nécessaires à la construction de la Cathédrale.
Coté sud le long de la Seine se situait jadis l'Hotel Dieu, il a été démoli et sur son emplacement s'élève, depuis 1880, une statue de Charlemagne.
Dans la zone au Nord de l'église se trouvait le Cloitre de Notre-Dame. Celui-ci et le quartier autour (y compris le Marché aux Fleurs) appartenaient au Chapitre de la Cathédrale, c'est là qu'habitaient Chanoines qui constituaient ce chapitre. On retrouve cette présence par le nom des rues: rue Chanoinesse, rue des Chantres, rue du Cloitre Notre-Dame.
Jadis, autour de Notre-Dame
Les ponts de Paris étaient ocupés par des maisons. Le tableau ci dessous illustre la démolition des maisons du Pont Notre Dame à la fin du XVIIIème siècle
Peinture de Hubert Robert -Musée Carnavalet-
Victor Hugo et Notre-Dame de Paris
Le grand écrivain Francais Victor Hugo a consacré un Roman devenu trés célèbre à Notre-Dame de Paris. Cet ouvrage raconte la vie de Quasimodo le Bossu et de la belle Esmeralda dans Notre-Dame et son environnement pendant le Moyen Age. Son succés est tel qu'il a été porté à plusieurs reprises au cinéma. Dans le film le plus connu l'acteur Anthony Quinn est Quasimodo et l'actrice Gina Lollobrigida, Esmeralda. La société Walt Disney a également réalisé un dessin animé sur le meme sujet intitulé The Hunchback of Notre-Dame.
Crypte du Panthéon
La décoration intérieure
L'organisation des longues galeries latérales autour des nefs, l'espacement entre les colonnes, dont la verticalité oriente le regard vers les sculptures et les peintures des voûtes, la hauteur de la grande coupole confèrent au Panthéon sa transparence et sa grâce.
En supprimant les fenêtres, la révolution a certes rendu plus austère l'édifice, intérieur et extérieur. Mais elle a aussi permis aux artistes du XIXème siècle de créer un des plus grands ensembles décoratifs de la capitale. Puvis de Chavanne, notamment, a réalisé au Panthéon ses plus grandes et ses plus belles fresques parmi lesquelles la jeunesse de Sainte Geneviève et Sainte Geneviève ravitaillant Paris. Les tableaux sont de grande taille, habillant entièrement les murs. Ils restent fidèles au style du bâtiment qui les abrite. Personnellement je n'accrocherais pas de telles peintures aux murs de mon salon ; je souhaite dire par là que ces peintures étaient vraiment destinées au Panthéon.
Dans l'ensemble, la décoration intérieure obéit à des impératifs civiques et philosophiques, destinés à affirmer le sentiment de l'identité nationale. On retiendra par exemple la peinture patriotique de François Léon Sicard, la Chevauchée vers la gloire, située dans l'abside de la nef principale, ou encore une vie de saint Louis d'Alexandre Cabanel. Les sculptures commémoratives postérieures à 1920 ne sont pas d'un intérêt artistique majeur.
La crypte
La crypte est implantée sous toute la surface du Panthéon. Elle est constituée de plusieurs galeries séparées les unes des autres par des piliers doriques. Devant l'entrée, une urne renferme le cœur de Gambetta. Cette urne a été déposée là le 11 novembre 1920, au moment même où était inhumé le soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.
A droite, le tombeau de Rousseau, dont une gravure évoque l'influence de sa pensée après sa mort, fait face à celui de Voltaire : les deux phares de la pensée française du XVIIIe siècle, ennemis de leur vivant, sont ainsi réconciliés dans la mort.
Tombeau de J.J. Rousseau
Voltaire
Le pendule de Foucault
Histoire
L'astronome Jean Bernard Léon Foucault eut l'idée de son pendule en travaillant sur un pendule destiné à piloter l'orientation d'un télescope.Après des essais avec un pendule de deux mètres seulement il suspendit un pendule, de 67 m de longueur, sous la coupole du Pantheon à Paris. Ce pendule fit sensation à l'Exposition de Paris en 1851.
L'expérience déchaîna aussitôt un flot d'expérimentation dans le monde entier et un torrent de littérature scientifique. Comme Foucault, dans la description de son pendule avait utilisé la force (d'inertie) introduite par Coriolis dans ses travaux sur les repères en rotation, en 1831 , ce concept de Force de Coriolis devint d'un usage courant et permit - entre autres - de clarifier les effets de la rotation de la Terre sur la circulation générale des courants atmosphériques et marins : dans l'hémisphère nord les perturbations s'enroulent en sens inverse du sens de rotation des aiguilles d'une montre (et dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud).
A l'automne 1995 , la sphère de fer de 28 kg du Pendule de Léon Foucault , dépoussiérée, a été raccrochée au Panthéon comme en 1851.
Panthéon, terme désignant à la fois l'ensemble des dieux d'une religion ou d'une mythologie et l'édifice consacré par les Grecs et les Romains à toutes leurs divinités. Le monument où reposent les grands hommes d'une nation est également appelé panthéon.
Le Panthéon surplombe la montagne Sainte-Geneviève, au cœur du cinquième arrondissement de Paris. Cette "montagne" tient son nom de l'héroïne légendaire qui sauva Paris des invasions barbares du Ve siècle, et qui y fut inhumée en 512.
Son tombeau devint immédiatement l'objet d'un pèlerinage, et l'entretien des reliques de la sainte patronne de Paris était bientôt confié à un chapitre de chanoines réguliers, les génovéfains.
Une abbaye sera construite en 508, sous le règne de Clovis, destinée à abriter sa sépulture et celle de son épouse Clotilde, qui renfermera la dépouille de la sainte, avant de recevoir celle de Clovis lui-même.
Tout d'abord dédiée à Saint Pierre et à Saint Paul, cette abbaye prendra finalement le nom de sainte Geneviève au XIIème siècle.
L'histoire du Panthéon se rapproche de celle de la Madeleine. Tous deux furent commandés par Louis XV.
Histoire
Gravement malade à Metz en 1744, Louis XV fait le vœu qu'en cas de guérison, il fera remplacer l'abbaye de Sainte-Geneviève tombant en ruine par une nouvelle église votive. Rétabli, il tint parole en 1754. Ce vœu marque donc le début de l'histoire du Panthéon. L'architecte désigné pour la réalisation de cet ambitieux projet ne fut pas Jacques Ange Gabriel, Premier Architecte du roi, mais Jacques Germain Soufflot, imposé par Marigny, directeur des Bâtiments du roi. Esprit cultivé, fin connaisseur de l'Italie, il se signalait également par son intérêt pour l'architecture médiévale. Les premiers projets de Soufflot datent de 1757.
Louis XV, accompagné du dauphin, pose la première pierre en 1764, au cours d'une grande cérémonie.
Au fur et à mesure que s'élevait l'édifice, sa hardiesse le rendait vulnérable, il se fendillait, et l'on dit que Soufflot en serait mort de chagrin. Son œuvre fut menée à bien par ses disciples Maximilien Brémion, Jean-Baptiste Rondelet et Soufflot le Romain au prix de modifications qui alourdirent le monument. Cette fragilité était due à la nature du sol, miné par de nombreux puits et carrières. D'ailleurs, quand je suis allée au Panthéon, j'ai été intriguée par les filets accrochés au-dessus de nous et du fait que nous ne pouvions pas circuler au centre de l'édifice, mais seulement sur les côtés. J'ai compris ensuite en visitant la crypte que cette sécurité est due au fait que certaines parties du plafond s'en sont déjà détachées et que les gérants ne veulent donc pas prendre le risque qu'un touriste soit assommé. J'en déduis que malgré les changements apportés par ceux qui achevèrent le bâtiment, celui-ci est tout de même resté fragile.
Comme il fallut d'abord prendre le temps de consolider le sous-sol, l'église était à peine achevée quand éclata la Révolution française. La Constituante décida d'affecter l'église à une nécropole des Grands Hommes capables, par leur vertu réelle ou supposée, d'édifier le peuple et ses nouveaux maîtres tels que Voltaire ou Rousseau. En 1791, elle chargea Antoine Quatremère de Quincy d'effacer tous les attributs religieux et de murer 38 des 47 fenêtres pour accentuer l'"effet sépulcral" : on en voit les traces de l'extérieur. Disparurent également les deux clochers du chevet et le lanternon du dôme. En effet, dès l'entrée, on remarque que les murs sont aveugles ; l'intérieur est éclairé artificiellement et par quelques fenêtres situées dans la partie supérieure.
Le XIXe siècle ne cessa d'hésiter entre la vocation civique (Louis-Philippe) et la vocation religieuse (les deux Empires) : en 1806, le Panthéon, rendu au culte, redevenait l'église Sainte-Geneviève qui redevint Panthéon de 1831 à 1852, puis de nouveau église Sainte-Geneviève. Les funérailles de Victor Hugo en 1885 consacrent définitivement l'édifice aux liturgies républicaines. Toutefois, ces changements successifs n'ont pas remédié à l'appauvrissement que lui imposa la Révolution, lui conférant un aspect oppressant, contraire au vœu de Soufflot.
L'architecture
Emblématique d'un renouveau architectural tout autant que d'une recherche expérimentale dans l'esprit de la démarche du siècle des Lumières, le projet de Soufflot tient de la synthèse de deux systèmes esthétiques très différents : le classicisme grec et le style gothique.
De l'architecture grecque, Soufflot utilise l'ordonnance, le vocabulaire ornemental et l'emploi des ordres classiques. Ainsi, la façade de l'église est conçue à la manière des temples antiques, avec un portique à colonnes cannelées supportant un fronton triangulaire.
En revanche, le plan centré en forme de croix grecque (quatre bras égaux, celui de l'entrée étant précédé d'un grand portique à fronton) s'inspire des grands exemples de la Renaissance.
Du gothique, l'architecte exploite le système des voûtes, et surtout la légèreté de la structure comme en témoigne sa volonté d'allègement maximum des piles triangulaires de la croisée du transept. Il choisit d'inonder l'édifice de lumière en perçant 45 hautes fenêtres cintrées le long des bas-côtés, d'immenses lunettes semi-circulaires au niveau des tribunes et encore 16 baies au dôme qui coiffe la croisée du transept et culmine à 92 mètres.
Toute les maçonneries sont renforcées par l'utilisation systématique d'armatures métalliques pour l'assemblage des pierres, technique héritée, là encore, de l'architecture antique et à nouveau employée depuis le XIIIe siècle.
La conception architecturale devait offrir une vaste église haute -niveau principal de l'édifice- destinée au culte, lumineuse, transparente et magnifique, au centre de laquelle trônerait la châsse de sainte Geneviève, et une église basse en sous-sol, réservée aux chanoines desservant la basilique, sépulcrale et dépouillée.
Dès 1764, ce plan un peu rigide fut assoupli à la demande du clergé. Soufflot allongea alors d'une travée le bras du cœur, ce qui permit de créer une abside flanquée de deux tours abritant des chapelles au rez-de-chaussée et des clochers en élévation. Le bras de la nef principale, prolongé lui aussi, présentait désormais une sorte de pronaos (vestibule qui précède la salle centrale d'un temple antique). Pour autant, ces aménagements ne modifièrent pas le plan en croix grecque (inédit en France à cette échelle), puissamment inscrit dans le sol de la montagne Sainte-Geneviève. Simple et claire, cette distribution se retrouve dans les solides sous-sols qui abritent la crypte, située sous le cœur, dont l'appareil des voûtes est d'une merveilleuse précision.
Second élément qui ne changera pas au cours des différentes phases du travail de Soufflot : le grand portique à colonnes corinthiennes sous entablement, couronné d'un vaste fronton triangulaire. Par la pureté de ses proportions et son ampleur, ce morceau est une citation directe de l'antiquité, unique à l'époque. Caractéristique du monument, ce frontispice impliqua d'ailleurs presque immédiatement une mise en scène urbaine. Le percement d'une rue axiale et la réalisation d'une place semi-circulaire à l'échelle du portail situent l'église dans un cadre monumental à sa mesure. Ce caractère confère au Panthéon un aspect particulier, qui le rend facilement reconnaissable et empêche une quelconque confusion avec un autre monument de Paris.
Enfin, dernier élément : l'élévation intérieure et le couvrement des quatre bras de la croix où Soufflot innove d'une façon remarquable. L'architecte a préféré une ample colonnade sous entablement, disposée parallèlement aux murs, aux arcades et aux piliers massifs de l'architecture de la Contre-Réforme.
La colonne sous entablement, héritée de l'Antiquité, n'apparaissait alors que dans quelques monuments du siècle de Louis XIV, comme la colonnade du Louvre ou la chapelle royale de Versailles. Mais, dans ces deux prestigieux modèles, la colonnade proprement dite ne régnait qu'au second niveau de l'élévation. Léger et lumineux, ce parti libère l'espace intérieur et laisse le regard appréhender le vaisseau d'un coup d'œil.
Le Viaduc de Millau, après trois ans de travaux, est mis en service à partir de décembre 2004.
Millau ne sera jamais plus comme avant et il y a fort à parier que son viaduc fera encore couler beaucoup d’encre.
Ce viaduc est le plus haut du monde mais également une formidable construction.
Les grandes étapes de la construction
Octobre 2001 : Début des travaux de terrassement
Printemps 2002 : Les piles commencent à s’élever. Le viaduc compte sept piles (appui intermédiaire du tablier du viaduc)
12 juin 2003 : Record du monde de hauteur des piles avec 183 m. Le record mondial était jusque là détenu par le viaduc de Kochertal en Allemagne
Construction du Viaduc de Millau en mai 2003. By Lanoe Yannick
Mai 2004 : Le tablier (structure porteuse horizontale du viaduc) est fermé après 17 mois de travaux
Juillet 2004 : 6 cm de revêtement à base de bitume (enrobé) sont appliqués sur la chaussée du viaduc
3 novembre 2004 : Le marquage au sol débute. Les travaux de peinture durent 2 jours
17 novembre 2004 : C’est le début des tests. Plus de 30 camions chargés, qui au total représente près d’un millier de tonnes, sont placés sur le viaduc
Test du Viaduc de Millau. By Lanoe Yannick
14 décembre 2004: le Président de la République inaugure le Viaduc de Millau et dévoile la plaque commémorative devant un millier d'invités
Caractéristiques techniques du Viaduc
Le viaduc pèse 290 000 tonnes. Il mesure 2,4 km ou plus précisément 2 460 mètres. Il relie le causse rouge et le causse du Larzac.
Vallée du Tarn. By TV Boy
Il trône au-dessus de la vallée du Tarn à 260 mètres de haut. Vous pourrez ainsi admirer Millau et vous aurez une vue imprenable sur la vallée du Tarn.
Mais n’oublions pas que le viaduc est une autoroute et que tout arrêt y est interdit.
By Heidi & Matt
Il forme un arc de cercle d’un rayon de 20 km.
Le viaduc le plus haut du monde a coûté 394 millions d'euros, budget financé sur les fonds propres d'Eiffage.
Belle vue du Viaduc de Millau. By TV Boy
En contrepartie, la CEVM, filiale du groupe de travaux publics, est concessionnaire de l'ouvrage pour 75 ans.
Le Viaduc en pratique
Le viaduc se présente comme une simple autoroute avec ses bandes d’arrêt d’urgence et sa limitation à 130 km/h.
Cependant, deux grands portiques qui affichent les messages sont placés de chaque côté du pont.
Pour surveiller le trafic, 18 caméras sont réparties sur le pont.
Des écrans en plexiglas d’une hauteur de 3 m protègent les automobilistes des vents latéraux.
Ecrans en plexiglas. By Florrie Bassingbourn
En cas de tempête violente ou d’accident, des voies de circulation seront immédiatement fermées.
Si le vent atteint 90 km/h, les poids lourds devront réduire leur vitesse et l’accès au viaduc pourrait leur être interdit si le vent dépasse les 120 km/h.
Les problèmes de vitesse du vent ne concernent pas les automobilistes qui sont protégés par les écrans brise-vent.
L'unique péage, avec 18 voies possibles, est situé à quelques kilomètres au nord du viaduc sur la commune de Saint-Germain.
By Joan Fabrégat
En fait, le viaduc de Millau est simplement un prolongement de l’autoroute A75. Il permettra de faire sauter le trop tristement célèbre bouchon de Millau pendant l’été.
En matière de trafic, les estimations sont de 10 000 véhicules par jour en moyenne sur l’année.
L’été, la barrière de péage est conçue afin d’éviter tout ralentissement. 30 000 véhicules par jour pourront ainsi passer sans problème.
By Richard Lawkes
Pour les automobilistes qui viennent du nord de la France et qui vont vers Perpignan, ce sera 60 km de moins à parcourir.
Mais ce sera surtout des bouchons en moins à supporter.
Le viaduc dans le futur
L’espérance du viaduc est fixée à 120 ans. On est très loin de la robustesse des ouvrages romains qui ont résisté à tout à travers les siècles.
Cependant, les romains ne connaissaient pas le même trafic routier. Un cheval pèse moins lourd qu’un camion !
L’exploitation commerciale est aujourd’hui prévue pour 75 ans et la concession du viaduc prendra fin le 31 décembre 2079.
By Choudoudou
Les ingénieurs estiment qu’il faudrait des vents de 250 km/h pour mettre en péril l’ouvrage.
Il y a 2 200 ans, Millau possédait déjà un pont de pierre bâti par les romains qui franchissait le Tarn. Il n’existe plus aujourd’hui.
Pour en savoir plus.....