Mycènes
A - Le Palais
B - Muraille cyclopéenne
C - Mur d'enceinte
D - Cercle A des tombes royales
E - Porte des Lionnes
La Civilisation mycénienne
Les héros et les dieux de la Grèce antique nous fascinent. Mais, 1000 ans avant Périclès et la Parthénon, qui furent les premiers Grecs ?
L’âge du bronze en Grèce ( 3000-1050 avant notre ère environ) se divise en trois périodes :
Le bronze ancien (3000-1900 avant notre ère environ)
Le bronze moyen (1900-1600 avant notre ère environ)
Le bronze récent (1600-1050 avant notre ère) : C’est durant cette dernière période que s’épanouit la première civilisation grecque, connue sous le nom de civilisation mycénienne.
A partir de 1450 avant notre ère, la civilisation mycénienne domine la Grèce. Les Mycéniens édifient des forteresses, comme Mycènes ou Tirynthe, dans les plaines côtières.
Mycènes est la forteresse la plus célèbre qui est sortie de l’oubli en 1876 grâce à Heinrich Schliemann, fasciné par les poèmes épiques d’Homère, qui pensait avoir découvert la ville de Troie.
La civilisation mycénienne
Jusque vers 1400 avant notre ère, la Grèce et la Crète sont dominées par les Minoens. La civilisation minoenne a construit, en Crète, les célèbres palais de Cnossos ou de Phaistos qui sont attribués au légendaire roi Minos.
La célèbre fresque des dauphins dans le palais de Cnossos. Image Nenyaki
Plusieurs tremblements de terre ont déjà détruit les palais crétois qui ont été aussitôt reconstruits.
Mais, l’éruption de Santorin (l’antique Thêra) détruit définitivement les palais ainsi que la civilisation minoenne vers 1400 avant notre ère.
Les premiers Grecs, les Achéens, submergent le monde égéen, où ils prennent la place de la Crète, après la destruction de ses palais.
Ils imposent leur langue, le grec, qu’ils transcrivent en adaptant les caractères crétois, inventant ainsi une nouvelle écriture, le linéaire B.
Tablette en linéaire B. L'écriture comporte des pictogrammes qui sont complétés par par une syllabe ou un symbole numérique. Image Mitko-denev (Musée archéologique d'Athènes)
L’avance de cette civilisation est marquée par la diffusion d’une céramique au décor géométrique et par celle de la fibule métallique, servant à fixer leurs vêtements.
Sous l’influence mycénienne, l’habitat se transforme, s’organisant autour d’une pièce dont le centre est occupé par un foyer, un orifice percé dans le toit y faisant office de cheminée.
Contrairement au palais crétois ouvert sur une cour centrale, le palais mycénien est refermé sur lui-même, et centré sur la salle du trône, le mégaron.
Plusieurs forteresses, aujourd'hui en ruines, montrent la puissance de cette civilisation: Mycènes, Tirynthe et Pylos notamment.
Baignoire découverte à Pylos. Image Alun Salt
Les Mycéniens prennent grand soin de leurs morts. Les tombes qui sont implantées au cœur des palais et des villages, traduisent l’importance du clan et de la famille.
Les tablettes en linéaire B, alphabet syllabique de 87 signes déchiffrés dans les années 1950, parlent de divinités très différentes de celles de la Crète.
Mycènes se situe en haut d'une colline et domine toute la plaine. Image Nick Stenning
Les Achéens vénèrent déjà Zeus, Héra, Poséidon, Hermès, Athéna, Artémis et Dionysos, qui seront les principaux dieux de la Grèce classique.
Les dieux mâles sont désormais essentiels, alors qu’en Crète, ils étaient simplement associés aux divinités féminines de la fécondité. Ce changement démontre que la force guerrière prédomine.
Tirynthe. Image Peuplier
La civilisation mycénienne prospéra tellement, qu’entre 1400 et 1200 environ, elle devint la superpuissance de la Grèce continentale.
L’émergence d’une lignée de rois guerriers pourrait être à l’origine de ce formidable essor. Les tablettes ont largement confirmé la primauté du monde de la guerre.
Les inventaires d’armes y sont nombreux : arcs, flèches, frondes, lances, javelots, épées, rapières, dagues et poignards permettaient d’attaquer.
Pour se protéger, les hommes portaient des casques de cuir décorés de défenses de sanglier, des plastrons en lin renforcés de plaquettes de métal, des couvres-joues, des couvres-bras, des jambières et des boucliers.
Arme en bronze mycénienne. Image Unforth
La plupart de ces pièces étaient en bronze.
Les Mycéniens possédaient des navires de guerre et surtout des chars ce qui leur donnait un grand avantage lors des combats.
Les Mycéniens étaient des guerriers mais également des commerçants. Le délicat travail des artisans a sans doute permit d’élargir les contacts commerciaux en Méditerranée.
En effet, ils participaient activement aux échanges commerciaux reliant l’Egypte, le Levant et l’Anatolie aux civilisations égéennes.
Les découvertes faites dans les différentes forteresses ont fourni de précieux renseignements sur cette société.
Au sommet de la hiérarchie se trouvait le roi, le wanax, secondé par un lawagétas, sorte de grand vizir ou commandant en chef des troupes royales.
C’était donc l’homme fort de ce régime bicéphale.
Masque funéraire en or dit"d'Agamemnon". En réalité, ce masque est celui d'un des premiers princes de Mycènes. Image Alun Salt
En dessous des deux dirigeants, se trouvaient les hauts dignitaires, les aristocrates et les fonctionnaires du palais.
Le télestai était un inspecteur des impôts.
De nombreuses informations étaient consignées sur les tablettes d’argile : nombre d’enfants à Mycènes, quantité de cochons livrés au palais, liste des offrandes faites aux divinités.
Masque funéraire. Ces masques avaient pour fonction de conserver les traits du défunt. Image Siyad Ma
Ainsi à Mycènes régnait une bureaucratie tatillonne et bien organisée. Le rôle de l’écriture y était déterminant mais cette dernière restait l’apanage de la caste des scribes.
Il est fort probable que la grande majorité de la population, y compris les hauts membres, était illettrée.
Tirynthe. Image Peuplier
Les plus déshérités étaient bien sûr les esclaves. Parmi eux se trouvaient de nombreuses femmes avec leurs enfants. Elles étaient capturées lors de raids.
L’immense majorité du peuple mycénien se composait de paysans. Ils vivaient à l’extérieur de la cité.
Eleveurs et agriculteurs vivaient dans des maisons rudimentaires.
Mycènes
La forteresse de Mycènes est un véritable nid d’aigle. Elle domine la plaine de l’Argos. D’imposantes murailles protègent le palais auquel on accède par des escaliers taillés dans le roc.
Porte des Lionnes à Mycènes. Image Kurmbox
Apparemment, Mycènes et les autres forteresses, sont destinées à soutenir un siège.
Dans l’Iliade, Homère transmet le souvenir d’une Mycènes « riche en or ». Cette richesse est confirmée par les découvertes de trésors provenant de razzias.
Tombe royale de Mycènes. Image Laura Scuder
A l’époque classique, les Grecs attribuent à des géants, les Cyclopes, la construction des forteresses mycéniennes.
Par exemple, les maîtres de Tirynthe ont édifié une enceinte d’énormes blocs calcaires dont certains atteignent 7,50 m de large et pèsent presque 10 tonnes.
A Mycènes, les murailles sont percées de la monumentale porte des Lionnes dont le linteau seul pèse plus de 20 tonnes.
Muraille de Mycènes et porte des Lionnes. Image Nick Stenning
Selon la mythologie, ces murs sont dus à des Cyclopes, venus se mettre au service de Persée, roi de Tirynthe et fondateur de Mycènes.
La construction du palais commença au XVe siècle avant notre ère environ. Actuellement, on distingue encore les principaux édifices :
La fin de la civilisation mycénienne
Peu après 1250 avant notre ère, le feu ravagea plusieurs forteresses. Mycènes, elle-même, dut faire face à une série d’assauts, dont elle ne se releva jamais.
Plaine d'Argos vue de Mycènes. Image Kurmbox
Thucydide, historien grec qui vécut bien plus tard, explique ainsi la destruction de Mycènes : un peuple indo-européen, les Doriens, envahit la Péloponnèse.
Un grand mur de défense barrant l’isthme de Corinthe, édifié vers 1200 avant notre ère, fut le dernier rempart pour refouler l’envahisseur.
Les archéologues n’ont cependant pas trouvé de traces d’invasion violente.
Des conflits et des révoltes internes sont peut-être la cause de la chute de Mycènes.
Noble dame représentée sur une fresque abimée d'un palais mycénien. (Musée National d'Athènes) Image Mitko-denev
Par contre, on sait que des troupes stationnaient le long des côtes en prévision d’une attaque maritime.
Peut-être, l’envahisseur est-il le fameux Peuple de la Mer, dont parlent les Egyptiens à partir de 1200 avant notre ère. Il s’agit d’un peuple indo-européen, refoulé par les Egyptiens, mais qui a pu ébranler le monde mycénien.
Si puissante et guerrière que soit la civilisation mycénienne, elle disparaît cependant brusquement.
Les cités sont détruites et l’écriture disparaît.
Tombes royales à fosse de Mycènes. Ces tombes recelaient de nombreux trésors. Intérieures à l'enceinte du palais, la disposition en cercle leur confère un caractère sacré. Image Frankfl
Après la chute de Mycènes, la civilisation grecque connut une période de sommeil. Elle en sortit trois siècles plus tard.
Mais ce sont les Achéens qui ont transmis à la Grèce l’héritage crétois. Leur souvenir demeurera dans les poèmes homériques composés quatre siècles plus tard. Pour la Grèce classique, les Achéens, héros de l’Iliade et de l’Odyssée, édifient grâce aux dieux d’imprenables forteresses et vivent une histoire légendaire.
re coucou je suis contente que mé fée clochette t'on plu
gros bisous
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UN GROS BISOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
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