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Date de création : 27.11.2008
Dernière mise à jour : 08.02.2013
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Animaux - Mustélidés - Furet et putois -

Publié à 15:54 par acoeuretacris Tags : putois animaux mustélidés furet
Animaux - Mustélidés - Furet et putois -
Furet

Le nom du putois (Mustela putorius) vient du verbe « puer » en ancien français.

En effet, quand il est menacé, le putois peut projeter sur ses ennemis une sécrétion nauséabonde fabriquée par une glande qui se trouve à la base de sa queue. Il existe une forme domestique du putois : c'est le furet (Mustela putorius furo).

Portrait du putois

Le putois vit surtout dans les plaines boisées humides et les steppes d’Europe, d’Asie et d’Amérique.
Ce petit carnivore mesure de 35 à 45 cm de long (jusqu’à 60 cm avec la queue). La femelle est plus petite que le mâle.

Le mâle peut peser jusqu’à 2 kg.
Le putois est un mammifère carnivore de la famille des Mustélidés à laquelle appartiennent également la loutre, le blaireau, le glouton, le ratel ou la martre.
Il existe plusieurs espèces de putois. L'espèce la plus répandue est le putois d'Europe (Mustela putorius).

Putois d'Europe. image Nick Lawes

Le putois est un solitaire, discret et furtif. Le jour, il loge dans des cavités ou dans des terriers.

Il se met en chasse à la tombée du jour.

Comme tous les membres de la famille, le putois possède une solide mâchoire. Les canines perçantes et les carnassières coupantes rendent sa morsure mortelle.

image Nick Lawes

Le putois possède cinq orteils munis de griffes non-rétractiles qui laissent des empreintes distinctes sur le sol.

S’il est en danger, le putois glousse, siffle, gronde et lance des cris puissants.

Le furet

« II court, il court... » Rendu célèbre par la chanson populaire, le furet est en fait une forme domestiquée de putois.

Putois et furets peuvent être différenciés par une étude du crâne. Celui des furets présente un resserrement crânien juste derrière les yeux.

Crânes du putois et du furet (Illustration  Rachel Lockwood)

Décrit au IVe siècle avant Jésus-Christ par le Grec Aristote, le furet est une sous-espèce de putois dont les talents de chasseur semblent avoir été utilisés par l'homme depuis au moins 2000 ans.

Furet. image s+AT

Ainsi au début de notre ère, il aurait été introduit aux îles Baléares afin de lutter contre les populations proliférantes de lapins, et pour la même raison en Nouvelle-Zélande, au début de ce siècle.

Chasser le lapin au furet est un art difficile: il faut museler le furet avant de le glisser dans un terrier de lagomorphe sinon il dévore la proie recherchée à l'intérieur de la galerie.

Mieux vaut également bloquer toutes les issues du terrier par des filets sans quoi le furet s'échappe et se réadapte vite à la vie sauvage. Lorsque des furets sauvages s'accouplent avec des putois, ils produisent des hybrides fertiles, appelés « furets putoisés », au pelage très clair car le furet est souvent albinos: son poil est blanc et ses yeux sont rouges.

Furet albinos. image Isa Costa

Le furet est maintenant considéré comme un NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie). C’est un animal joueur et peu agressif.

Très curieux, c’est un véritable animal de compagnie. Cependant, avant d’envisager l’acquisition d’un furet, il est obligatoire de se renseigner auprès des professionnels.
Un furet peut vivre jusqu’à 14 ans.

Des oeufs sur le plat pour ce furet. image Harlequeen

La castration n'est pas obligatoire pour les mâles. Elle permet néanmoins de réduire considérablement l'odeur du furet, surtout au moment du rut. La stérilisation des femelles, non destinées à la reproduction, est obligatoire sinon l’animal peut être atteint d'hyperœstrogenie (aplasie médullaire). Cette maladie est souvent mortelle.

L’habitat des putois

Plus lourds et plus trapus que la belette et l'hermine, les putois recherchent des milieux ouverts et apprécient la proximité de l'eau ou les terrains humides.
On les trouve dans les semi-déserts russes jusqu'à la Sibérie orientale (Putois de Sibérie. Mustela sibirica) , en Europe (excepté en Grande-Bretagne, où ils sont rarissimes), en Afrique du Nord et dans le sud-est asiatique.

Parmi eux, les prédateurs des steppes et des prairies ont énormément pâti de la transformation de leur habitat naturel; le putois marbré (Vormela peregusna), par exemple, a décliné dans de nombreuses zones steppiques d'Asie Centrale et de la Russie sous l'action de l'urbanisation, de la déforestation et du développement des exploitations céréalières.

Putois d'Europe. image law keven

Seul putois vivant sur le continent américain, le putois à pieds noirs (Mustela nigripes) a quant à lui souffert de l'élimination des chiens de prairies par les fermiers du Middle west.

En 1920, plus de 500 000 individus vivaient dans les plaines d'Amérique du Nord. L'extermination des chiens de prairie a entraîné leur quasi-extinction. une petite population trouvée en 1985 a permis sa reproduction en captivité. Il reste cependant très menacé d'extinction.
Moins spécialisé, le putois européen est surtout amateur de forêts et de broussailles, jusqu'à 2000 m d'altitude. Cette espèce particulièrement opportuniste sait diversifier son menu en se nourrissant de lièvres comme de vers de terre, et cette souplesse lui a valu de se développer sans encombre dans des milieux exploités par l'Homme: il apprécie les granges abritant des souris, au proche voisinage des faubourgs urbains.

La défense du putois

Le putois n’utilise sa sécrétion nauséabonde quand cas de danger. Il peut diriger ses projections de façon très précise jusqu'à une distance de 3 m.

L'odeur est si forte qu'elle peut être portée par le vent jusqu'à près de 1 km de distance. Pour lancer son liquide, il se met dans une position en « U », de façon à présenter à la fois sa tête et sa queue à l'ennemi. Cette tactique semble très efficace car les prédateurs ont tendance à l'éviter !
C'est aussi avec cette substance infecte qu'il marque son territoire.

Le putois : un prédateur

Etre prédateur suppose savoir prendre des risques. Les carnivores privilégient généralement la qualité et, du fait, passent leur vie dans un état de stress, partagés entre les dangers de la chasse et la menace de la privation.
Il convient donc d'effectuer le bon choix: s'attaquer à des proies faciles à trouver mais qui souvent savent se défendre.

Quel que soit le cas de figure, chasser représente pour le prédateur une immense dépense de calories, devant être fréquemment renouvelée pour rassasier une énergie fugace. Aussi meurtriers que les félins, par exemple, les Mustélidés sont maîtres en la matière.

On peut admirer la dentition de cette famille sur ce furet. image theogeo

Les putois sont essentiellement des chasseurs solitaires, passant beaucoup de temps à suivre leur proie avant de l'attaquer. Ils chassent rarement en équipe et même lorsque plusieurs jeunes d'une même portée partent se ravitailler ensemble, ils n'emploient pas les stratégies de groupe propres aux chasseurs en meute comme les loups ou les lions. Les gros gibiers tel le lapin sont donc entrepris «en solo» et au prix d'un grand risque.

Le putois européen consomme un peu tous types de proies, notamment des amphibiens et poissons puisqu'il vit souvent au bord de l'eau et se montre charognard à l'occasion. Cependant, son gibier préféré est le lapin.
Dans les zones où le lapin est absent, le putois le remplace par une proie équivalente, comme le surmulot en Russie ou le spermophile en Asie pour le putois d’Eversmann (Mustela eversmannii).

Le putois est capable de creuser jusqu'à un mètre sous la neige pour capturer un crapaud en train d'hiberner. D'instinct, il n'en consommera que la partie postérieure afin d'éviter les glandes à venin de l'amphibien.

image Nick Lawes

Le putois fait surtout appel à son odorat pour chasser. La recherche est active et demande une grosse consommation d’énergie.


En phase de recherche active sur un terrain découvert, sa vitesse de déplacement est de l'ordre de 2,2 km/h (seulement 1,3 km/h pour la femelle). Cette lenteur s'explique par la mise en oeuvre, avant tout autre sens, de l'odorat.

À 3 ou 4 mois, les jeunes putois ont en effet déjà mémorisé l'odeur des proies ramenées au terrier par leur mère, et ils se baseront toute leur vie sur cet acquis, l'enrichissant ou le modifiant très rarement.

L'attaque est très rapide: une seule morsure à la base du crâne tue en quelques secondes les petites proies. Avec une proie plus volumineuse, de la taille d'un gros rat ou d'un lapin, la mise à mort est plus longue.

Le putois secoue sa proie jusqu’à la rupture des vertèbres cervicales, puis lèche la blessure en guise d’apéritif.

Le putois est un excellent chasseur. image Law Keven

Les putois stockent leurs proies en constituant, à proximité de leurs abris, de vraies réserves de cadavres. On a noté qu'après la capture d'une première proie, le mâle continue de chasser ajoutant 3 ou 4 autres proies à son tableau de chasse.

Cette tendance à tuer plus qu'il n'en faut pour ses besoins immédiats (30 grammes par jour en moyenne) est sans doute motivée par le besoin de « rentabiliser» ses sorties: l'animal est toujours incertain de la date de son prochain repas et il est obligé de s'alimenter toutes les 3 ou 4 heures d'activité.

La reproduction du putois

Le domaine vital d’un mâle est plus important et dépend de l’abondance des proies. Il peut atteindre 100 hectares au Pays de Galles ou 2 500 hectares en Russie.
Mâles et femelles sont tolérants entre eux mais les mâles défendent leur domaine contre les autres prétendants.


Le mâle laisse son odeur pour intimider les intrus, sous forme d’urine, d’excréments et des sécrétions de ses glandes anales.

L’odeur est individuelle et permet à chaque individu de connaître le sexe, l’état sexuel et l’identité de son propriétaire.

Un furet très détendu. image The Wicked Soul

A la saison des amours, les mâles circulent en dehors de leurs frontières en quête de femelles consentantes.
La parade et l’accouplement sont longs et brutaux. Saisissant la femelle entre ses pattes et la mordant au cou, le mâle ne la lâche pas pendant le coït qui dure en moyenne une heure.

Il est fréquent que la femelle saigne, blessée au cours de ces ébats fougueux.

Les deux partenaires se séparent aussitôt après.
La femelle met bas une fois par an, en juin-juillet, après une gestation de six semaines. Sa portée compte de trois à sept petits mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent environ cinq ans en liberté.

Le putois en danger

Considérés comme nuisibles, les putois sont en grand danger. Aucune mesure de protection n’a été prise.
Pourtant, cet animal est indispensable pour lutter contre la prolifération des rats et autres rongeurs.
Il mériterait grandement que l’on change notre attitude à son égard.

Un furet bien installé. image Foxtongue

On les accuse d’attaquer les poulaillers. A ce titre, on peut voir des sinistres gibets de putois en Nouvelle-Zélande.
Cette persécution a conduit à leur quasi-éradication en Grande-Bretagne. Le putois d'Europe n'est pas menacé d'extinction mais il est impératif de protéger son habitat.

Classification

Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Mammalia
Ordre : Carnivora
Famille : Mustelidae
Sous-famille : Mustelinae
Genres : Mustela et Vormela

Commentaires (3)

invention
MERCI DE TA FIDELITE SUR MON BLOG
A PLUS
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audrey
j'ai recupérai mon ordii !!!

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